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³ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚃𝚛𝚘𝚒𝚜

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¹²⁵⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|








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LE PORTAIL S'ÉTAIT OUVERT lorsqu'il avait repéré sa présence devant celui-ci. C'était pratique pour lui, ses mains étaient rangées dans ses poches avant. Il l'avait poussé avec toute la nonchalance qu'il possédait puis l'avait simplement refermé.

Le bruit électronique du portail avait fait se ramener une petite boule de poils toute blanche. Ses petites oreilles dressées, il s'était mis à sautiller grandement. Éparpillant quelques traces sur le jardin du garçon. Tapotant et griffonnant avec vivacité son pantalon clair, laissant derrière son passage multiples tâches grisonnantes. Le chien semblait bien heureux de le voir, de le revoir après plusieurs mois. Car ce chien n'était pas le sien.

Keiji lui ébouriffa en vitesse son pelage soyeux, ce simple touché lui arracha un sourire timide. Il n'avait jamais remarqué mais il apprécie grandement les animaux. Le jardin était grand -assez selon lui- pouvant contenir quelques automobiles. C'était bien le cas, une voiture -de plus à d'habitude- était garée sur le devant de la maison, à quelques mètres du fourgon utilitaire de sa mère. C'était inhabituel, il vivait seul avec sa mère depuis pas mal de temps déjà. Mais il avait reconnu la petite bête, c'était le chien de sa demi-sœur.

Le chien le suivait toujours, allant même jusqu'au perron de la porte. Mais il s'y stoppa net -ne voulant perdre son contact avec la nature- alors Keiji fut le seul à pénétrer la demeure. Attisant ainsi les regards intrigués de la propriétaire ainsi que d'une seconde femme brune. La première sourit faiblement lorsqu'elle vit ses deux enfants afficher un large sourire -du moins s'était le cas de sa fille- ainsi qu'une mine amusé.

" Il a tellement grandi. "

Fut les premières pensées de la jeune femme, voir son frère si élégant dans une simple tenue de lycéen montrait qu'un changement fondamental avait eu lieu chez le plus petit. Son corps était devenu à son image, bien plus mature qu'auparavant. Il était discret et assez mince, bon dieu qu'il était élégant. Sa soeur -la plus grande des deux- était une belle femme, elle avait quelques années supplémentaires. Dans la vingtaine et était étudiante dans la mode, un domaine qui la fascinait depuis son plus jeune âge.

Le brun s'avança, s'abstenant de leur écart qui n'avait pas lieu d'être. Il s'était lancé, cherchant à les saluer de quelques mots, simplement et sans prise de tête. Seulement, la distance qui les séparait semblait de trop, Danaé s'était alors avancé à son tour, agrippant fermement les épaules de son cadet. Lui assignant de force une accolade qu'il essaya tant bien que mal de refuser.

         —            Tu es magnifique 'Ji. »

Il dessina un mince sourire avant de la remercier poliment. Il n'aimait définitivement pas les gestes affectifs. Sa mère le gratifia d'un regard maternel avant de lui susurrer chaleureusement. "Bonne journée mon chéri ?". Ce à quoi Keiji se contenta d'hocher la tête, se libérant de l'attention des deux femmes.

Aussitôt, le brun avait pris la route de l'escalier, emprunté, il se stoppa net. Allons donc le déranger combien de fois ?

         —      Keiji__

Avait-elle commencée calmement.

         —     Toutes mes condoléances. »

Ses mains s'étaient serré, transperçant avec légèreté ses paumes. Il sourit tristement.

Sa mine renfermée, se faisant passer pour peinée. Tu as tout faux Keiji, elle était réellement compatissante. Seulement, était-ce là une façon de lui annoncer son pardon -quoi qu'il en soit, elle n'en était pas responsable-, d'un sourire compassionnel, un sourire qu'il n'appréciait pas, surtout venue de sa sœur.

         —      Merci

Ce fut sa seule réponse.

Un accident de la route avait coûté la vie d'un homme. Volant le bonheur de Keiji. Seulement de lui. Le camion roulait vite -peut être alcoolisé-, la voiture s'était lancée dans l'interception. Un choc. Morts sur le coup.

Sa mère n'avait pas été si triste que ça, Keiji l'avait appris quelques semaines plus tard mais ses deux "parents" -les considérant tous deux ainsi- étaient en désaccord. Ils avaient leurs raisons, aucune qui ne le concernait, bien. Ne pas se morfondre sur son décès, n'en voyant pas la fin si ça aurait été le cas. Fort bien. Mais de là, à ne pas verser la moindre larme et à expulser le réconfort de son seul fils en second plan. N'était-ce pas fortement tyrannique ? Après tout, il n'était même pas son réel père, elle ne lui trouvait donc aucune bonne raison de pleurer sa mort. Visiblement, elle vénérait les liens de sang alors quoi, Danaé n'était pas sa sœur ? Après tout, ils sont nés sous l'union de deux hommes différents.

Le père biologique de Keiji est décédé il y a bien longtemps, au alentour de ses cinq printemps. Il était un enfant, la vie, c'est rose, c'est beau. La notion de décès n'était pas dans son vocabulaire -peut être était ce mieux ?-, son père avait disparu de sa vision. Il les avait quittées d'un cancer pour sa mère. Je vous l'avais dit, leur vision était bien différente. Keiji l'avait appris -plutôt compris- au fil du temps, remettant en ordre chacune de ses pensées. Après tout, c'était logique qu'il ne reviendrait pas. Il est mort.

Sa mère s'était mis avec un nouvel homme, le nouveau "père" de Keiji. S'était-elle mise avec lui pour oublier son mari ? Qu'importe. Le petit garçon avait trouvé le réconfort avec cet homme, le faisant découvrir le volley et tous ses dérivés : la joie, la compétitivité, l'ardeur et j'en passe. Était-ce mal, de fondre dans les bras d'un père de substitution ? Et bien non, car l'amour était présent et même le ciel ne saurait le briser. Finalement, à sa mort. Le brun aura été peut-être le seul touché. Sa sœur ne connaissant que très peu l'homme, elle vivait plus avec sa mère mais bien avec son père biologique.

Il aimait sa mère, mais cette réaction à quoi bon porterait elle. A quoi mènera-t-elle? Sa mère est douce, attendrissante, aimante. Une bonne personne, une personne qui aime ses enfants. Bon dieu que s'était il passé auprès de ses deux parents pour arriver à ce résultat. Ils ne s'aimaient plus, c'était limpide. Désormais il est décédé, les réponses emportées. Jamais il n'oserait demander à sa mère, après tout il n'avait aucun droit.

La porte s'ouvrit, il y pénétra.

Il est rentré en traversant l'encadrement de la porte- au sein de sa chambre. Elle était assez petite, littéralement parfaite pour un adolescent qui n'y passait que le quart de son temps. Autant dire, qu'il n'y restait que pour dormir. Et d'ailleurs, il n'y resterait que quelques minutes ce jour. Son regard se plongea sur quelques cadres photos, il n'y avait que ces éléments précis de décoration. La peinture était grise, assez lumineuse pour une couleur si peu claire. Un lit, une armoire et un bureau inoccupé. Elle était simplement vide d'activité, un ordinateur portable déposé avec inadvertance sur le matelas et quelques vingtaine de bouquins placés aléatoirement dans la pièce. Voilà les seuls indices sur sa vie privée. Il y avait donc, aussi des cadres photos. Le plus souvent c'était les quelques membres de sa famille qui y figurait, sans sa propre personne par moment. Bien évidemment, cela était un choix de sa part.

Son père biologique n'y figurait qu'une et unique fois, sur une photo qui était installée sur l'étagère du jeune homme.

Il l'a repèra en un quelconque instant, ferma son visage avant de soupirer de lassitude. C'était sans doute pour cette raison qu'il n'affectionne pas particulièrement sa chambre -ni même la demeure des Akaashi d'ailleurs- il y avait perdu trop de personnes, en passant par son sourire. 




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