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²³ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚅𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚃𝚛𝚘𝚒𝚜


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²²⁹⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|










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LEE JENO

31 Décembre









LE PETIT BONHOMME VERT S'AGITE, il clignote quelques secondes avant de se calmer et de devenir entièrement rouge. Le poteau vibre au vent, lentement, imperceptiblement. Comme une secousse invisible d'un moteur contre une carcasse de voiture. Ça tremble pas quand t'es à l'intérieur de la caisse. Bah, ici non plus, ça tremble pas tant que ça.

Ça s'agite ? Oui. Ça s'époumone, aussi. Ça panique mais ça s'excite, surtout.

Des p'tites bêtes qui grillent sur un lampadaire, qui s'éclate contre un pare-brise.

Ça vibre, oui, ça vibre avant de se disloquer, d'éclater ou, au contraire, de se calmer.

Boum.

Boum. Boum. Boum.

Boum. Boum.

Boum. Boum.

Silence.

Non, il n'y a pas de silence.

Il y a le vent qui agite les poteaux, il y a les musiques des maisons, les festivités silencieuses des rues et les voitures.

Oui, cette voiture bleu qui m'a pourtant l'air bien noir sous le lampadaire et la lumière de ses propres phares, qui s'est altée, d'un bref coup de frein quand le petit bonhomme rouge est passé au vert.

Le conducteur m'a lancé un regard de son pare-brise où les bestioles y sont collectionnées.

Moi, j'ai jeté un rapide regard à mon portable, les yeux fatigués, injectés par les couleurs du ciels, j'y ai vu danser quatre chiffres entier sans jamais faire attention au fond d'écran. Perdu dans ces deux nombres : un concentré d'inexactitude. Deux nombres qui arrêtent le temps, qui l'avancent, qui le suivent. Dressés comme un chien qui suit docilement son maître.

En temps et en heures.

Comment peut on être en temps quand le temps n'est séparé en fragments que par des heures ?

Mes yeux tombent sur le pare-brise, sur le trottoir d'en face puis finissent leur chemin sur le bonhomme vert. L'homme qui tient le volant, qui s'impatiente devant le passage clouté tire une expression étrange.

Il doit me trouver bizarre, stupide. Stupide d'attendre le rouge, de laisser couler le vert, d'attendre.

Finalement, c'est moi qui le trouve idiot, car que je sois là ou pas, restreint par la loi, il n'a pas d'autre choix que d'attendre. Et les plis qu'il a sur son front, peut être que si je n'avais pas été là, ils ne seraient pas apparu. Pourtant, il aurait quand bien même eu à attendre.

Peut être que Jaemin aussi attends ?

Qu'il attends, de sur le banc sur lequel je l'ai laissé, que je revienne.

Ou peut être pas. Sans doute qu'il est retourné chez lui, qu'il a laissé comme un souvenir volatile le baiser qu'il a échangé avec moi. Qu'il était question d'un regard, que l'objet regardé dépassé, il n'y avait plus de place pour ce dernier dans son esprit.

Oui. Peut être que Jaemin s'en fou, qu'il est rentré, qu'il a juste profité une minuscule heure de ma présence mais qu'une fois partie, il avait d'autre chose mieux à faire. Plus intéressantes, plus palpitantes, moins ennuyantes.

C'est vrai quoi, Jaemin n'a sans doute pas attendu autant que moi je l'ai fait, sûrement qu'il ne l'a pas voulu comme moi que lui, il l'a juste désiré.

Dans un coin de sa tête, installé partout dans la mienne.

Alors pourquoi, pourquoi est ce que je fais demi-tour ?

Pourquoi la voiture est elle passée devant moi, le moteur rallumé, son cimetière d'insectes toujours sur sa carrosserie, les rides du monsieur et son regard qu'il a détourné de ma silhouette aux couleurs binaires du bonhomme vert ou rouge.

Oui, pourquoi ?

Mes pas claquent sur le béton du trottoir, il prend un minuscule quart de la route, mais vide, j'ai jamais trouvé cet endroit aussi grand. Sûrement car c'est la première fois que je venais par ici. Les arbres y sont plantés en rangée, les lampadaires en damier, en échiquier. Comme un manteau qu'ils ont donnés à la rivière qui passe au milieux du parc. De la décoration en plus des bancs pour les rares types qui passent ici de nuit.

Les ampoules ne grésillent pas, mais l'installation vide du banc où l'on était quelques minutes plus tôt me donne le tournis. Il n'est pas question de mon cœur qui s'affole mais de mes yeux qui s'y perdent.

Alors, il est vraiment parti ?

Techniquement, je l'ai fais avant lui.

Le vent baffle mes oreilles, le poids de mon portable se fait plus conséquent dans la poche de mon manteau. Le bout de mes doigts pèse lourd jusqu'au sol, ils me tirent, en encrage, jusqu'à l'extrémité de la Terre.

Je me sentais stupide de sentir un poids dans mon ventre, une pierre qui lacèrerait les contours de mes organes.

Pourtant, il n'a fallut qu'une image pour faire partir cette sensation grisante. L'aspect translucide d'une silhouette, un peu plus loin, installé sur l'herbe au devant de la rivière.

Bordée par les reflets du ciel, aspirée par les allures de l'eau. Engloutis par un décor vide et silencieux, par une solitude qui prendrait l'allure rassurante bien qu'accablante du vent.

Un fou ? Un sans abris ? Un passant ? Un enfant ?

Jaemin. Son ombre est reconnaissable, son corps drapé de noir.

J'ai pas les mains moites ni les jambes tremblantes quand je m'approche de lui.

Mes chaussures traînent plus sur l'herbe, plus hésitant, plus intrusif, je me contente de le regarder de derrière. Certain qu'il m'a entendu, qu'il sait qu'il y a quelqu'un même s'il ne se retourne pas. Son regard visiblement plongé sur son portable comme s'il n'y avait pas à quelques centimètres de sa place la rivière qui se bat, lentement, contre les rochers qui la tapissent.

Un soupir résolu quitte mes lèvres, un espoir de confiance qui essaye de traverser mon corps déjà crispé.

Mes jambes se tordent, je m'installe à côté de lui sans qu'il ne daigne lever une seule fois son regard.

       —        Tu vas être en retard.

Ça se voit à l'étincelle qui traverse mon regard que je suis surpris de sa remarque.

Il a une voix déraillée pas celles de quelqu'un qui vient pleurer mais de quelqu'un, littéralement, d'hors du chemin, d'hors du rail.

Le portable de jaemin tombe dans la poche de sa veste comme s'il n'avait jamais été allumé sur sa messagerie.

Il lâche un soupir exténué, sa tête tombe sur mon épaule.

Mon cœur s'agite au soudain mouvement.

Je ne quitte pas le devant de la rivière, j'essaye de calmer les réactions mutantes de mon corps.

Un rictus amer, que je ne vois pas, prends possession de ses lèvres.

         —       T'as pas peur des répercussions toi.

Je tourne la tête vers lui, mon nez tombant dans ses cheveux, mécaniquement j'inspire une bouffée de son odeur âpre.

Il y a trop de mélange, trop de contradiction d'une odeur à l'autre. Trop d'écart entre l'odeur de cigarettes qu'il se coltine et celle brumée, agréable de son shampooing.

       —       J'aurais dû rentrer ?

Ses mots ne traînent pas dans sa gorge, il les jettent à la seconde :

       —       T'aurais dû, ouais.

Ça tire, à l'intérieur, ça tire.

Ça ne s'agite plus, non, ça se compresse.

Peut être que j'aurais dû finalement. Mais le poids que je sens sur mon épaule me pousse à penser le contraire.

C'est quelque chose d'exaltant que de se sentir écraser par le poids de sentiments qu'on ne comprend pas. Pour lesquels on se sent prêt à finir aliéner juste pour les garder.

        —       Tu regretteras d'être rester peut être après.

Silence.

Je reste là, dans le blanc d'la nuit, dans le noir d'la lune à faire taire des mots que j'aurais, finalement, peut être dû dire.

Dire qu'il a tort, qu'il pense comme lui veut le faire et non pas comme, moi, je le fais.























La maison de Hye-Sun est à quelques habitations de chez moi. Il suffit de traverser une centaine de mètres en slalomant d'une maison à une autre pour parvenir à la sienne. Elles sont jumelles mais avec des fondations différentes. Sûrement qu'elles sont juste soeur de date de construction, qu'à part ça, elles sont fondamentalement différentes.

Tout est fondamentalement différent ici.

Les barrières (blanches) les portails (blancs), les murs (blancs), les fenêtres propres (et blanches).

Dans un mouvement droit, tiré, ma main se temps jusqu'à la sonnette que j'enclenche une unique fois.

Ma main retombe dans le vide, sans jeter un seul coup d'œil à l'heure qui traine sur mon poignet, elle tombe dans le creux de la poche presque pressée par le froid.

Il doit être aux alentours de vingt-trois heures passé quand la porte s'ouvre dans un battement.

Peut être, seulement peut être, que je suis resté une heure de plus avec Jaemin. Une heure de trop.

Elle s'ouvre sur le visage éclairé de la meilleure pote d'Hye-Sun. Ses yeux sont rouges, ses oreilles et ses joues aussi. Elle m'adresse un regard en biais, sa main manucurée placardé contre la bordure de la porte, prête à la claquer à tout moment.

Ses yeux bifurquent des miens à ma tenue, un air de questionnement dans son regard.

       —       Jeno... Qu'est-ce-que tu... ? (son expression perturbée change au détour d'une réponse qu'elle trouve seule ) Oh !

Elle se décale de devant l'entrée, son visage exagérément incliné en direction des escaliers qui traînent tout proche du couloir principal.

       —       Hye-Sun ! Ton mec est là !!

Elle gueule espérant atteindre l'étage et Hye-Sun à la volée. Sûrement que ça a fonctionné car à peine une minute plus tard, ce sont des pas qui ont martelés l'armature de la maison.

Ryujin a fermé la porte derrière moi, une main sur ses hanches dégarni de vêtements dû à son haut court, elle m'a regardé en biais : de haut en bas.

Une question silencieuse perdu entre ses lèvres.

       —       C'était bien ?

Elle a parlé plus doucement, l'effet de l'alcool qu'elle a dû ingurgiter depuis plusieurs heures mis de côté.

       —        Humm.

Oui, c'était bien.

      —       J'espère Une Donghyuk n'a pas fait trop de conneries.

Je lui sourit, timidement, bizarrement.

Ses yeux dans les miens.

Le poids d'un mensonge qui surpasse celui d'une extase et d'un bonheur momentanée.

Je devrais m'en vouloir.

Oui, putain, je devrais m'en vouloir d'avoir laisser Jaemin m'embrasser mais est-ce que j'ai pensé une seule seconde à Hye-Sun pendant ce moment là ?

       —       Non... Non, y'avait Mark pour le tenir à carreaux.

Y'avait pas Mark. Y'avait pas Donghyuk.

Y'avait bien ce banc, y'avait bien Jaemin.

Du coin de l'oeil, Ryujin repère en même temps que moi la silhouette élancée d'Hye-Sun. Son corps est couvert d'une robe noir et évasé. Une robe à bretelles qui laisse une vision libre sur son buste, sur ses épaules fines et sur ses clavicules. Sa peau claires grimacent aux néons qui pendent au dessus de nos têtes.

Ses jambes nues traînent jusqu'à moi, de léger pas, de léger mouvement gracieux, exaltant, innocent.

Irritant.

Ses mains fines glissent jusqu'à ma taille, le poids de son visage s'écrase contre mon torse, sur la pointe des pieds elle vient rencontrer mes lèvres.

Fantomatique, je n'arrive pas vraiment à répondre à son baiser qu'elle se retire aussitôt.

Ryujin a disparu dans le salon, Hye-Sun m'emmène avec elle jusqu'à la pièce centrale de la bâtisse. Elle titube un peu, ne marche pas vraiment droit et c'est seulement maintenant que je remarque que son odeur empeste les effluves de l'alcool. Elle aussi, comme sa meilleure amie et sans doute une grande partie des personnes ici, traîne derrière elle une ombre alcoolisée.

Dans le parc, sur le banc, au bord de la rivière.

Ici, chez elle, dans le salon au milieu de cadavre de bouteilles.

J'ai l'impression de faire face à deux mondes différents, de devoir m'y confronter en une soirée. En une seule et stupide enjambée.

Comme un monde qu'on séparé en deux et juste d'un trait à la craie.

La pièce est colorée, éclatée par des milliers de fragments.

La nuit est fade, triste, bercé par une unique couleur et quelques rares nuances de lumières pas toutes artificielles.

       —        Il reste à grignoter si tu veux, les goinfres de rugbymen ont presque tout mangé mais je t'ai gardé des trucs dans le frigo.

       —        Merci.

Elle m'adresse un sourire, son bras qu'elle encercle au mien.

Yeji, l'autre pote de Hye-Sun sort avec un rugbymen. Il lui donne sa veste, parfois, avant un match, il parle d'elle comme d'un bout de viande puis crie sur tous les toits qu'il l'aime.

Hye-Sun n'aime pas la relation que Yeji a avec ce gars mais comme dans ses fréquent il y a quand même un certain nombre de rugbymen elle les invite de temps à autre à ses soirées. Comme un tiquer qui prolonge leur "amitié" tout en continuant à critiquer leurs propos et leur carrures de brutes quand elle en parle à Ryujin ou à moi.

Le filet du robinet s'éteint, je mène le verre jusqu'à mes lèvres.

Mon dos se cambre, je m'accroche nonchalamment au comptoir de la cuisine. Hye-Sun s'approche de moi, elle pose sa tête contre mon dos, entre mes deux omoplates.

Elle ne parle pas, ricane juste contre mon dos.

Ils sont tous éméchés mais elle en a l'air plus que les autres. Ses doigts resserrent la prise fragile qu'elle a autour de ma taille.

        —        J'suis heureux d'avoir passé cette année avec toi, Nono.

Pourquoi, égoïstement, je ne pensais qu'à Jaemin ?







" La musique, ouais, j'aime bien la musique. "





















































       —       Pourquoi tu traines dehors ?

       —       Humm ?

       —        T'es là depuis quand ? Y'a ma mère, tu peux pas rentrer.

       —        Je voulais pas rentrer.

       —        Alors tu fais quoi là ?

Silence. Vent. Silence.

       —       T'as un paquet de clopes ?

       —       J'ai des restes de dindes s'tu veux.

       —        Pourquoi t'as de la dinde ? On est le jour de l'an pas Noël, tu sais ?

       —       Je sais.

       —        Et j'ai pas de cadeau de Noël alors ?

       —        Y'a les restes de la dindes j'te dis. Ce soir, y'a pas d'clopes.







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MDRRR ça fait vrmt depuis 2023 que j'ai écrit ces trois chapitres et j'l'ai avais toujours pas posté

Aucun des trois n'est corrigés donc désolée pour les fautes de frappes ou autre !



Mon but ultime de ces vacances est de finir cette histoire...

koeur koeur <3

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