Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

²² | ⌫

²² | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚅𝚒𝚗𝚐𝚝-𝙳𝚎𝚞𝚡

²⁶ ¹¹ ²⁰²³
⁰² ⁰⁷ ²⁰²⁴

²⁸⁴⁸ ᵐᵒᵗˢ
___











|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|










___








NA JAEMIN

31 Décembre









IL FAIT NUIT MAIS PAS VRAIMENT FROID. Les lampadaires sont allumés partout dans l'allée et les routes qui m'ont emmenées jusqu'ici n'étaient visible que grâce à ces lumières jaunis accrochées haut dans le ciel. Il y avait bien les quelques et rares phares des voitures mais comparables à une dérisoire poignée d'insectes, c'est certainement pas ça qui m'a montré le chemin.

Puis, un chemin ?

Comme s'il y en avait réellement un.

Il s'agit plus d'un regroupement de trottoir et de passages cloutés réglés au vert ou au rouge que j'ai pris comme un automate mal réglé. J'avançais pas vraiment droit mais pas de travers non plus.

J'avais juste eu un peu froid alors qu'il fait nuit et, putain, qu'il ne fait pas vraiment froid.

Alors pourquoi j'ai froid ?

Je remonte la fermeture de ma parka, les yeux dans le vague j'essaye de paraître le moins bizarre possible. Je revêt un sourire, un sourire vrai qui me fait frissonner de malaise. J'ai l'impression de perdre un instant pieds, de me rendre compte là, maintenant, tout de suite de chose que j'aimerais ne pas remarquer : là, maintenant, tout de suite.

On est le trente et un décembre, en soirée, la veille du nouvel an paumé dehors.

Non. Je ne suis pas paumé. Je sais parfaitement où je suis. Je connais cet arbre qui traine dans un coin de l'allée, je connais ces bancs sur lesquels les vieux s'asseyent pour nourrir les pigeons.

Je connais aussi, comme tout le monde, la rivière qui passe au beau milieu d'ici.

Tout le monde connaît cet endroit de nom mais moi je le connais de regard car j'y traîne parfois, de nuit ou en soirée.

Mais pas lui, non, lui il n'a pas l'air de connaître.

Il est vingt heures vingt, en soirée, la veille du nouvel an. Il fait nuit mais pas trop froid, il n'y a personne mais il est là.

Il ne devrait pas être là.

      —     T'es vraiment venu ?

Il est surpris que je sois là alors que c'est moi qui devrait l'être. Il devrait bien être quelque part mais pas ici, pas avec moi le soir du trente et un.

Un frisson me traverse, il me transmet d'un simple revers toute la culpabilité que je ressens sur le moment.

Mais j'ai l'impression de perdre tête quand mes yeux croisent les siens. Jeno est couvert de sa doudoune, ses cheveux bruns sont presque gelé sur son front, figé à une place, coiffé pour ne pas qu'ils bougent.

En miroir à lui, moi, je porte un survêt', des baskets usée sans marque de renom. Lui, sous son manteau, j'arrive à deviner qu'il est habillé.

Pas littéralement habillé mais plus dans le sens "bien habillé".

Ça me fait ricaner, sans doute car je sais qu'il ne l'a pas fait pour moi, qu'il s'est déjà préparé pour l'après.

Et puis, j'étais qui d'assez stupide pour m'en plaindre ?

     —    Tu croyais vraiment que j'allais pas venir ? C'est plutôt à moi de te poser cette question.

Jeno ne bouge pas, le corps droit, ses yeux fixent les miens et même s'il ne le montre pas et que le ciel n'est pas en ma faveur pour le dévoiler : il est quand même gêné.

      —      Je... J'aurais pas proposé si j'allais pas venir.

Oui. Soit. Mais dès le départ, je n'ai pas compris, en premier lieu, pourquoi il a proposé.

Là encore, je n'allais pas m'en plaindre.

Il a les mains dans ses poches, droit comme un piqué mal planté à deux pas du portail qui mène à l'entrée du parc. Je me demande si ça fait longtemps qu'il attends. Si j'avais su, j'aurais quitté plus vite ma chambre et ma maison sans oublier d'y fermer la porte avec les clés que je sens frissonner elles aussi, dans ma poche.

Avant que je puisse faire des mouvements en sa direction, je me suis arrêté en l'entendant dire :
 
      —      Je dois être à vingt-deux heures vers chez moi.

C'est passé dans un coin de ma tête, j'ai fait en sorte de l'encré dans un coin de cette dernière pour éviter de l'oublier. Je lui ai alors adressé un sourire moqueur,

Je regarde ma montre dans un réflexe bizarre.

      —      T'as des horaires de coucher même le nouvel an ?

J'ai commencé à avancer et il m'a suivit sans même poser de question, son rire léger à juste couvert le bruit que le portail a fait quand je l'ai ouvert.

      —      T'inquiète, on est pas très loin de chez toi.

Jeno habite à dix minutes d'ici, j'aurais tout donné pour loger à quelques minutes de cet endroit. L'endroit n'a certes rien de féerique ou d'enchanteur. Il n'a rien de calmant non plus, ni de relaxant.

Il est juste vide. Vide de gens. Vide de temps.

Et l'herbe y est plus verte qu'ailleurs même si les arbres y sont plus secs et plus vieux.
  
      —       Merci.

Je lui adresse un regard. Basse comme un frisson, il a volontairement fait taire sa voix dans l'air.

Jeno a la tête baissée vers ses chaussures, embarrassé.

On s'arrête finalement a une centaine de mètres de l'entrée, c'est plus moi sur lui qui décide de cette alte soudaine mais toujours aussi bien dressé, Jeno n'en a rien dit. Il m'a juste regardé, perdu.

Jeno est placé juste en face d'un banc, son dos tourné vers celui-ci. Je le fais s'installer en le poussant par les épaules, faisant fléchir ses jambes.

J'espère que le banc est propre, j'imagine qu'il m'en voudra si son pantalon satiné est salis.

Je recule de deux pas pour avoir une vision d'ensemble sur lui. Ses yeux sont grands ouverts, surpris de mon geste. Il a toutes les raisons de l'être, moi même je ne comprend pas.

Mais là, assis sur un banc et l'éclairage bancale du lampadaire au dessus de sa tête, il semble plus éthéré encore que d'habitude. Sa peau clair est ternie et ses cheveux enduit de gel luisent plus avec cette lumière artificielle qu'avec celle de la lune.

C'est comme si..., comme si rien du tout.

Jeno est là et c'est tout.

Mes yeux traversent les siens qu'une courte seconde, je passe plus de temps à admirer le reste de son visage que ces stupides deux billes noires. Son nez, ses joues, sa mâchoire puis ses lèvres...

Jeno ne comprend pas, je le devine à son expression transparente et innocente.

Mon pouls s'agite. Pas d'un stupide sentiments amoureux mais d'un stress désagréable.

Je me pince l'arrête de mon nez, détourne mon visage de jeno, de sa perfection; et ferme les yeux un instant en soupirant.

Une cigarette.

J'ai besoin d'une cigarette.

Pas parce que je suis addict mais parce que c'est elles qui le sont de mes lèvres.

Mes mains s'agitent comme un fou à l'intérieur de mes poches, mes doigts tapent un instant contre mes clés. La sensation est désagréable mais elle disparaît quand je sens le carton lisse du paquet de clopes.

Je ne fais plus vraiment attention au regard de Jeno mais je sais qu'il apparaît semi-surpris quand il me voit piocher une cigarette que je viens glisser jusqu'à mes lèvres en le fixant impunément.

Il est le premier à détourner les yeux. Surpris qu'il ne les détourne pas vers le paysage mais qu'il les descendent minutieusement jusqu'au bâton de nicotine et, par analogie, jusqu'à mes lèvres, un sourire mutin s'y affiche.

Je prend un certain temps à parvenir à enflammer l'extrémité de la clope, mon regard perdu sur la pomme d'Adam de Jeno, qui bouge un instant et pas l'autre.

La première bouffée de tabac qui vient noircir mes poumons m'arrache un soupir.

Il y a quelques minutes de silences.

      —     C'est quoi ton rêve ?

      —     Hein ?

      —      Plus tard, tu voudrais faire quoi ?

Y'a pas plus à chier encore comme question ? Jeno a pourtant l'air d'y consacrer toute son attention. Après tout, il n'y avait pas grand chose d'autre à laquelle s'intéresser.

Je me surprends alors à penser à une réponse sans jamais non plus vouloir la dire à voix haute.

Plus tard ? Plus tard ça veut dire demain ou le surlendemain ? Plus tard dans dix ans ou dans un an ?

Pas grand chose. Même carrément rien du tout.

Comme tout le monde j'imagine, vivre sans trop chercher, sans trop souffrir et sans avoir mal au dos. Avoirs des assiettes en plastique, en céramique ou en carton, qu'importe, juste avoir quelque chose pour les remplir. Avoir une caisse relativement potable qui m'emmènerai à mon boulot et ne pas avoir envie de crever à chaque pas que je ferais en rentrant.

En rentrant où au juste ?

Ouais, la question est donc débile.

       —      Ça t'intéresse vraiment ou tu cherches juste à enlever la gêne ?

Je le dis en ricanant, mais Jeno a l'air plus déçu qu'amusé. Depuis quand, au juste, il pouvait être déçu ?

      —      Tu trouves que c'est gênant ?

Non. Pas spécialement.

La cigarette a peine entamé tombe sous mon pieds, je la piétine sur le chemin, tant pis pour la nature.

Jeno me regarde de haut en bas quand il me voit m'approcher, c'est presque s'il n'est pas en train de se mordre sa lèvre inférieure.

Sans le prévenir, juste en le regardant, je viens me poser sur ses cuisses, à califourchon face à lui. Son visage devient rouge et orange, rouge car il rougit et orange car, désormais, le lampadaire nous englobe lui et moi.

Il essaye de fuir mon regard peut être un peu trop transparent.

Ses mains sont sur le banc, je le vois du coin de l'œil les agiter dans l'air sans trop savoir quoi en faire.

J'en rigole mais n'en fait aucun commentaire.

        —     Non, c'est pas gênant, pas spécialement gênant. C'est juste que tu poses des questions... genre... Hors sujet ?

       —      Ça m'intéresse pourtant.

      —     Ça devrait pas.

      —     Pourquoi ?

Parce qu'il n'y a rien à dire.

Y'a rien d'intéressant à être qui je suis.

Je ne répond rien.

J'approche mon visage de celui de Jeno, assez pour que ses yeux tombent obligatoirement dans les miens. Quand je sais que mon souffle tombe sur le sien, je le fixe sans ne plus bouger.

Je reste là, à quelques minuscules et infimes centimètres de ses lèvres. Mes orbes plongés dans ceux de Jeno.

Noir.

Ce serait stupide que de dire que j'y vois quelque chose, que j'y vois ses émotions, son monde et les quelques idées qui le traversent.

Car je n'y vois rien.

Je n'y vois que ses yeux et un semblant tordu de mon reflet et donc, de mes propres yeux.

Peut être que de son côté, il y voit plus de chose, qu'il parvient à lire dans mon regard comme on lit les premières pages d'un roman ou d'un dictionnaire.

Qu'il pense, qu'il devine, qu'il comprend que je fais ça pour telle ou telle raison. Ou pour aucune raison.

Mais je m'en contre fiche et de toute manière, ça tombe bien, je ne suis pas dans sa tête.

Son regard se baisse sur mes lèvres, j'en sourit idiotement.

      —       Pourquoi... Pourquoi tu le fais pas ?

Mes yeux s'éclairent de surprise, ses joues sont rouges, son corps crispé sous mon poids. Ses mains qui battent l'air, perdues sur le banc, m'ont l'air encore plus gênées que lui.

C'est vrai après tout, pourquoi je ne le fais pas ?

Pourquoi je ne rapproche pas plus mon visage du sien, pourquoi je ne laissait pas mes lèvres découvrir les siennes ?

      —       Parce que tu le fais pas non plus.

Ah, tiens, là, il y a bien quelque chose qui est passé dans son regard.

Pas de la surprise, pas une étincelle de stupéfaction. Mais plus un éclair de détermination.

J'allais ajouter quelque chose pour lui dire que je plaisantais mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, j'ai sentis ses lèvres se poser sur mon sourire.

Il n'a pas attendu sûrement car il a lu dans mes yeux que j'attendais ça aussi.

Je pris son visage entre mes mains puis ai commencé à bouger mes lèvres contre les siennes.

Douces mais fissurées.

C'était un mélange de deux choses contradictoire, la gerçure de ses lèvres est cachée sous une fine couche de baume à lèvres.

Mes jambes se sont serrées autour de ses cuisses alors que je m'élève pour être légèrement plus haut que lui et pour parvenir à m'approprier mieux encore ses lèvres. Ça l'a un peu déstabilisé car ses mais se sont, enfin, automatiquement calées contre ma taille contre laquelle il exerce une légère pression.

Ça a sans doute appuyer sur un bouton "ON" car il s'est à son tour complètement plongé dans l'échange. Plus viralement qu'une seconde précédente. Comme s'il en a eu besoin, qu'il en a stupidement besoin plus que moi.

Que ça fait trop longtemps, trop longtemps qu'il pense à ça.

En tout cas, j'ai aucune honte à dire que c'est entièrement mon cas.

Nos lèvres glissent les unes sur les autres et ma langue qui vient caresser la fissure de sa bouche le pousse à maladroitement l'entre-ouvrir.

Je ne perd pas une millisecondes pour y faire glisser ma langue et trouver la sienne.

Je fais glisser mes mains jusqu'à ses oreilles, puis jusqu'à la naissance de ses cheveux, que je caresse distraitement. Je me surprends alors à sentir Jeno essayer de diriger le baiser, mon torse qu'il colle au sien me fit lâcher un soupir de contentement.

J'ai l'impression d'être épuisé, lessivé par la puissance du baiser. Ça dure bien une courte minute avant que je ne me recule pantelant, surpris par le regard de Jeno : éclaté par plusieurs sentiments qu'il plonge dans le mien.

J'essaye de respirer, les mains de jeno qui se détende d'autour de mes hanches. Je sens que mes lèvres sont gonflées, presque hantées par celles de Jeno qui le sont tout autant.

Il libère ma taille mais sans trop y réfléchir, certainement sans même y penser, il fait glisser la fermeture de ma parka qui se retrouve ouverte sous mon regard rempli d'incompréhension. Il n'ose pas répondre à mon regard quand il glisse le plus simplement du monde ses bras à l'intérieur du manteau puis qu'il vient enserrer ma taille, comme s'il avait peur de me voir me lever puis partir.

Je ne l'avouerai sans doute jamais, mais ça m'a fait quelque chose de bizarre quand le bout de ses doigts s'est placé innocemment sous le bord de mon pull.

J'ai réfréné un frisson et c'est seulement à cet instant qu'il a relevé son attention en ma direction.

Il n'a pas les yeux verts, j'ai toujours trouvé cette couleur hypnotisante, écrasante.

Mais il transmet à peu près les même foutus sensation qu'un regard bien dessiné par une couleur plus rare que la moyenne.

      —      Tu sens la cigarette.

Mes yeux s'ouvrent, surpris.

J'essaye de me placer convenablement sur lui sans m'appuyer de trop là où il ne faudrait pas. Mes mains libèrent sa nuque, je les fait tomber sur le haut de ses cuisses sans y prêter trop attention.

Je croise enfin son regard et un rire me prend.

Oui, bravo, perspicace Jeno, je sens effectivement la cigarette.

C'est la première fois que je vois ses sourcils se froncer mais ça ne dure que quelques secondes avant que ça ne soit son sourire qui me laisse dubitatif. Il me regarde comme un regarde quelque chose d'extraordinaire, comme s'il perdait ses yeux devant une éclipse solaire.

Ça m'arrête soudainement dans mon rire.

      —      Je te trouve vraiment intéressant Jaemin.

Je préférai encore savoir puer la cigarette à cette phrase là.

      —      Tu ne devrais pas en douter quand c'est écrit partout sur ton visage.

C'est à mon tour de froncer les sourcils. J'aime pas le sens que prend cette discussion.

Pour la seconde fois aujourd'hui, je prend son visage en coupe de mes deux mains, sa peau frissonne, elle se tord de plaisance sous mon toucher et ça m'arrache un sourire.

Après un rapide regard, mes lèvres tombent sur les siennes. Baiser auquel il répond immédiatement en faisant bouger ses croissants de chair, agrippant par moment ma lèvre inférieure qu'il coince puis qu'il suçote entre les siennes.

Soit, s'il se la ferme, ça ne me dérange pas qu'il décide de m'arracher le dernier fil qui me lie à la réalité.

Sa langue qui caresse la mienne, le poids de ses mains qui s'encre contre la courbure de mon corps, sérieusement, je pourrais mourir là, tout de suite, d'une plénitude exaltante.

C'est pourtant un baiser foiré car, comme il l'a dit, je pue la cigarette et que même s'il avait l'air de porter trois couches de baume à lèvres, je sentais quand même, qu'au début, ses lèvres étaient gercées.

Mais pourtant, putain, si j'en avais eu la possibilité, j'aurais continuer toute la nuit.

Nuit qui ne m'était légitimement pas réservée.

Je lui avais volé quelques heures et à minuit, cendrillon devait retourné à sa maison.

Sauf qu'ici, minuit s'apparente plus à vingt-deux heures et que, Jeno, c'est plus amusant de le comparer à un chiot qu'à une princesse clichée.













___☀︎︎___










Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro