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² | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚎𝚞𝚡

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¹⁸⁶⁵ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|





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SES YEUX SONT FERMÉS.

Inconsciemment, Jaemin essaye de les souder. Il force sur ses paupières en essayant délibérément de se faire absorber par un brouillard noir. Ne plus rien voir, ne plus penser à rien.

Sa respiration se fait plus hésitante, il s'entend inspirer puis expirer dans un échange constant avec l'air.

Ses volets sont fermés.

Il ne voit rien. Sa chambre est plongée dans un noir opaque, il n'y a que son téléphone qui s'illumine de temps à autre quand Jaemin reçoit un message. Le faisceau qui s'en dégage est léger, la vitre de son portable étant posée contre la commode en bois de la pièce.

Son téléphone ne vibre pas, il ne sonne et ne résonne jamais. Il s'allume juste. De temps en temps, son téléphone s'allume et Jaemin sait alors qu'il a reçu quelque chose.

La porte de sa chambre est ouverte, Jaemin voit à travers l'embrasure le mur gris de son couloir.

Jaemin voit tout et entends tout alors que ses paupières sont fermées et qu'il a atrocement envie de dormir.

Son téléphone s'allume, Jaemin soupire et le couloir s'en amuse.

Son dos se dresse brutalement, il est désormais assis sur son matelas, son regard droit vers ce foutu mur gris. Ses yeux crépitent, il a l'impression de ne pas avoir sommeil mais l'heure qui s'affiche sur son réveil posé proche de lui, lui donne une idée de son réel état.

Jaemin dévisage ce réveil, ce trois et ce quarante qui cherche à le narguer. Il fixe ce téléphone, ces volets et ce couloir gris.

      —    Putain.

Ça sort tout seul, dans un souffle, dans un murmure, ça sort tout seul.

Ses mains grignotent son visage, il s'aplatit quelques mèches sur le haut de son crâne en essayant désespérément de ne pas avoir l'envie de sauter par dessus cette fenêtre qui reste cachée derrière ces volets.

Ses jambes dénudées, seulement couverte d'un short large, glissent en dehors de son lit. Il s'assied un moment sur le bord avant de se lever en râlant empoignant dans la volé son portable. Ses pieds nus frissonne sur le parquet froid, il ne prend pas le temps d'enfiler quelque chose qu'il quitte sa chambre et ce drap d'obscurité pour traverser les murs gris du couloir et marcher silencieusement jusqu'à son balcon.

C'est une vitre que Jaemin rencontre en premier lieu, elle est propre, vraiment très propre comme l'ensemble de son chez lui. Il ouvre les deux grandes portes vitrées d'un simple mouvement se faisant aspirer violement par la luminosité de l'extérieur.

Ses pieds grinces sur le sol rugueux qu'il rencontre, il s'avance un peu plus, s'arrête face à la rambarde du balcon. Ses mains s'installent sur les barreaux en fer stylisés, le froid s'agrippant violement à ses bras, il relâche rapidement la barre.

     —    J'ai pas oublié. J'ai absolument tout effacé.

Sa voix est calme, Jaemin est calme.

Se prouver qu'il l'avait oublié, c'est quoi ce genre d'objectif. Puis, c'est juste stupide, Jaemin sait pertinemment qu'il l'avait déjà oublié sinon que faisait il là, ici, sur ce balcon, à fixer cette route toujours animée. Cette ville en constante activité, toutes ces lumières et ces néons allumés, tous ces phares qui s'immisçaient contre les murs à dessiner des reflets aux façades.

C'est vrai quoi, pourquoi serait il allé à New-York si ce n'était pas pour l'oublier, parcequ'il l'avait oublié.

Ses lèvres s'étirent dans un soupire.

Méthode simple et efficace. L'oublier en s'oubliant soit même.

Son téléphone s'allume dans sa poche, Jaemin ne le voit pas de suite, il ne le voit que lorsqu'il s'en saisit dans une insulte.

Dire qu'il n'arrivait pas à dormir pour une tout autre raison serait un mensonge.

Jaemin ouvre Instagram, ses doigts s'amusent sur son portable alors qu'un flash fend soudainement l'obscurité lumineuse qui animait la ville et le balcon sur lequel il est.

Sans trop réfléchir, Jaemin regarde une simple et unique fois la photo qu'il vient de capturer avant de la poster dans sa story.

Il y a un long couloir de lumière qui arpente la rue face à lui, il y a aussi quelques voitures qui permettent de donner un léger mouvement à la photo.

On ne voit pas Jaemin mais on sait qu'il s'agit de sa photo.

Il n'écrit rien, ne met aucune musique en fond. Il laisse juste cette photo là, unique et si barbante.

Ça ne prend pas une minute pour que déjà plusieurs centaines de personnes aient pu visionner l'image, Jaemin en sourit fièrement. Il fait glisser lentement chacun des profils qui s'affichent sur la liste, il fait défiler les quelques photos de profil et les quelques pseudos.

Soudainement, il s'arrête. Il arrête son défilement.

Ses yeux bifurquent d'un visage à un autre, d'un sourire au suivant.

Taeyong. C'est rapide, c'est comme un flash, comme celui de son portable quelques instants plus tôt.

Comment parvenait il à repérer leur compte maintenant alors qu'avant il n'y faisait même pas attention ? Leur notification se noyaient parmi des milliers d'autre et ça restait inchangé, c'était tout simplement normal. Ils aimaient parfois ses photos sans jamais les commenter.

Alors pourquoi ?

Pourquoi maintenant ?

Jaemin ne réfléchis pas non plus quand il finit par cliquer sur le profil de Taeyong, que son compteur d'abonné s'affiche avec ses quelques rares publications que jaemin ne se souvient même pas avoir déjà vu.

Il reste un instant, là, planté à fixer désespérément ce profil en espérant idiotement que quelque chose allait se produire tout seul.

Ces quelques secondes de battements passées, envolées, Jaemin entre dans leur conversation. Il n'y a que deux messages, l'un est drôlement long en comparaison au second.

Une étincelle étrange s'embrase dans son regard quand il relie pour la millième fois ce foutu message.



| Taeyong |

Hier 21:16


| Salut jaemin, ça fait longtemps pas vrai ? J'espère que tout va comme tu veux dans ta vie et que tu vas bien, c'est le principal. J'ai prévu quelque chose avec les autres. On va organiser une soirée où on pourra tous se retrouver comme avant, comme en terminale. Même Mark va venir, il revient en Corée pendant quelques jours pour tous nous revoir. Ce serait cool que tu viennes aussi. Ça fait longtemps et parfois on se pose des questions sur toi, comment est ce que tu vas ou tout simplement ce que tu es en train de faire sur le moment.
Tu n'es pas obligé de venir évidemment ! Mais c'est vrai que ce serait cool
Ce sera chez moi, je t'enverrai l'adresse, on a tous un peu déménagé haha
Vers juillet, à toi de me dire si tu seras disponible.
Passe une bonne journée Jaemin et porte toi bien


Aujourd'hui 14:03


J'y réfléchirais merci de la proposition hyung |

Chez eux, il fait encore jour. Ici, Jaemin a l'impression qu'il fait toujours nuit.



















     —   Allume la lumière, on voit rien...

Johnny a sorti son portable, il a actionné sa lampe torche libérant une source lumineuse en direction de Mark. Ce dernier a fait une grimace en protégeant ses yeux à l'aide de ses mains. Pas que son ami était idiot mais il l'était quand même.
Mark a sorti quelques insultes avant que l'autre ne finisse enfin par libérer ses pauvres yeux blessés par cette source aveuglante.

Johnny en a ri plusieurs minutes, il se fendait en deux sur lui même, ses mains traînant derrière lui une valise qu'il tirait histoire de faciliter la tâche à son cadet. C'est finalement dans un rire qu'il s'est décidé à enclencher l'un des nombreux interrupteur de cet appartement. Une ampoule jaunis s'est allumée au dessus de leur tête, les murs en papier peint démodés du pallier à Mark se sont enfin dévoilés.

Mark est passé devant, il n'a pas pris la peine d'appeler l'ascenseur sachant pertinemment qu'il n'allait jamais monté. Johnny à sa suite, ils sont passés par les escaliers.

Seulement deux étages à parcourir.

Ils ont enchaîné les marches, Mark un sac sur le dos vérifiant toutes les trois secondes s'il n'avait pas oublié quelque chose d'important à l'aide de son téléphone qui affichait une liste d'affaire.

Johnny s'en est moqué mais n'a rien dit de vexant et, pour une fois, s'est contenté de faire tourner les roulettes de cette jolie valise grise.

La porte de l'immeuble s'est fermée quand Johnny est sortie, elle a résonné longuement en rencontrant son battant bruyamment. Mark lui a jeté un regard agacé alors que son ami était déjà en train de rouler des yeux.

     —    On dit même pas merci, je vois quel genre de type t'es devenu Mark.

Le dit Mark s'est tourné vers lui, une expression exaspérée collée au visage.

Il n'est pas réellement énervé Mark, non, Mark est juste stressé. Johnny le sait alors il ne dit rien, il en rigole intérieurement puis lui rappellera son comportement par téléphone quand il sera à l'autre bout du monde.

     —    Tu leur diras que je suis le meilleur ami possible et imaginable hein ? Qu'ils étaient bien pourri par rapport à moi ?

Mark s'est gentiment moqué en balayant ses propos d'un regard désabusé, maladroitement il s'est saisit de sa valise qu'il a enfourné dans le coffre de la voiture à Johnny qui était garée depuis plusieurs heures déjà devant l'immeuble de Mark. Elle n'est pas très grande ni très luxueuse, elle est suffisante.

     —    Tu verras quand je vais t'harceler par téléphone et que tu seras obliger de répondre.

Johnny a dit dans un suspens insoutenable, la clé de sa voiture extirpée de sa poche, les clignotants allumés signe qu'il venait d'ouvrir la caisse. Il a ouvert sa portière puis s'est posé bruyamment sur son siège, les mains cramponnées à son volant et les clés à leur place, il s'est tourné vers Mark qui venait à peine de pénétrer l'habitacle. La tête de Mark était drôle, il avait les yeux plissés signe de concentration et ses mains s'agitaient sur son pantalon.

     —    J'te ferais dire des trucs bizarre quand il sera à côté. Johnny a murmuré, Mark n'a pas écouté.

Trop occupé à vérifier l'emplacement de son billet d'avion, il n'a pas regardé une seule fois Johnny et son sourire d'abrutis qui s'amusait à jouer le vilain.

     —    Tu verras Mark... Tu verras...

La voiture a démarré, la fenêtre ouverte à demi, on pouvait entendre les roues de la caisse crisser. Il y avait aussi un courant d'air léger qui murmurait tout proche des oreilles de Mark.

Ses doigts étaient désormais occupés sur son téléphone, il jetait parfois des regards vers l'extérieur, vers cette ville endormie. Et d'autre fois, il vérifiait son portable, ses messages, ses appels...

      —    Merde...

Johnny, interloqué, a tourné son visage en direction de son ami alors qu'il conduisait silencieusement sur une ligne droite. Mark, lui, gardait ses yeux rivés sur son écran.

      —    J'ai même pas prévenu mes parents !

Johnny ne l'a pas dit mais intérieurement, il pensait ouvertement que les parents de Mark, ils n'en avaient pas grand chose à faire.

Quelques jours en Corée du Sud, ce n'était pas la fin du monde. Si ?









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