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¹¹ | 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙾𝚗𝚣𝚎
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²⁰²²
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¹⁵⁴² ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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UN COUP DE SIFFLET FEND L'AIR, sans prendre le temps d'observer les joueurs qui lui font face, le ballon s'envole dans les airs. Il le regarde fixement puis se décide soudainement à bouger, il vise comme il peut et sans crier garde, sa main s'abat sur le projectile. La balle file droit vers le terrain adverse, en même pas cinq secondes, un bruit sourd retentit.
C'est l'euphorie tout autour de lui, son équipe lui sourit, les spectateurs s'exclame, ils l'encouragent avec toujours plus de bruit. Tout le monde le regarde, il aime cette sensation qui le met sur un piedestale. Il se sent différent pendant une petite période. Période qui s'achèvera lorsqu'un second joueur réalisera une action gratifiante.
Et lui, pendant ce temps, il garde un air concentré, il ne perd pas le terrain des yeux, échange un regard complice avec son frère puis s'exalte lorsqu'il voit les rubans annonçant le score tourner.
Il y voit un 1 et son sourire s'intensifie. Atsumu commence à merveille son match.
Ils continuent à jouer, le faux blond à l'air réellement sérieux, il n'a jamais détourné le regard du terrain adverse tant que le point n'est pas achevé. Parfois, il se perd de l'autre côté, jamais bien trop longtemps, mais suffisamment pour qu'il trouve une raison de gagner. Si seulement il en fallait une, c'est plus une récompense qu'il cherche à atteindre qu'une raison qui le pousse à gagner.
En réalité, il n'est même pas sûr de gagner, et s'il gagnait, il ne sait même pas s'il en serait content.
Car s'il gagne, ça voudrait dire que Kiyoomi perd. Est-ce que c'était vraiment important ? Pas tellement, là était tout le jeu.
Et s'il avait dit qu'il gagnerait, alors Atsumu était décidé à atteindre son but. Kiyoomi le félicitera sûrement, il félicitera son équipe et Atsumu ferait l'égoïste, il garderait les paroles du noiraud pour lui-même, comme s'il ne l'avait dit qu'à destination du faux blond.
Il souffle.
Ce n'est pas bon pour sa concentration de dériver en plein match, il ne devait penser à rien d'autre, qu'à la balle qui s'envole toujours plus haut vers la victoire, vers la défaite.
— Atsumu !
Sans trop réfléchir il lui fait la passe, comme s'il savait qu'il allait marquer. Peut-être, car il savait vraiment.
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Le ruban défile sous ses yeux, comme s'il n'avait pas eu le temps de comprendre, d'assimiler. De toute manière, il savait, c'est ce dont il voulait se convaincre.
— Itachiyama !
Les supporters criaient un peu plus fort, toujours plus longtemps. Certains étaient trop heureux, leur sourire immense en disait long. Même s'ils ne jouaient pas sur le terrain, ils ressentaient tout comme. Sans doute auraient-ils été aussi déçus de perdre que les joueurs même. Mais ils avaient gagné, ça changeait la donne.
Tout le monde dans l'équipe adverse était étonné du résultat pourtant personne ne le disait. Pour ne pas blesser, ne pas vouloir accepter, ou simplement ne pas décevoir. De toute manière, ce n'était qu'un jeu, le match était peut être officiel, il n'était pas pour autant l'œuvre d'une vie.
Bien qu'Atsumu voulait pleurer, il ne le fit pas. Sa gorge était nouée, ses yeux torturés et vitreux. Il se disait quand même, j'avais bien commencé.
Les joueurs étaient rangés les uns en face des autres, le buste droit et le visage impassible. Leur maillot étaient fièrement dressé en étendard le long de leur corps.
Lorsque le faux blond passa devant Sakusa, leur main tendue, il ne put que se sentir minable. Même lorsque sa main empoigna celle du noiraud, il ne se rendit compte de rien. Alors, Kiyoomi le regarda plus fixement, s'il pouvait lui donner sa victoire il pense qu'il l'aurait fait, atsumu sans sourire, ce n'était pas lui.
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Les estrades restaient bruyantes, les gens s'y agglutinent et personne ne prenait l'initiative de quitter le gymnase. Les joueurs étaient déjà loin du terrain, certains y restaient pour parler de leur victoire, se féliciter et se vendre au journaliste présent pour l'événement. D'autres se pressaient aux vestiaires, le sac sur l'épaule et le résultat du match dans la conscience. C'était le cas d'Atsumu, d'ici peu il aurait déjà oublié sa défaite mais actuellement il était bien décidé à ruminer sur cette dernière. Il aurait pu faire certaines choses mieux et ne pas faire certaines autres.
Le faux blond regardait le sol luisant du gymnase, de toute manière attendre son frère et Suna n'était pas dans ses plans il pouvait bien rentrer plus tôt chez lui à déprimer seul devant une bonne série américaine.
Il ne pensait pas vraiment à énormément de choses lorsqu'il prit le chemin vers sa maison, mais une chose marqua momentanément son esprit : il n'avait pas félicité Sakusa.
Atsumu se retourna subitement, la tête ailleurs et plus légère. Sans plus d'initiative il rebroussa chemin.
En faisant demi-tour il n'avait pas vraiment réfléchi, l'espoir de trouver Kiyoomi comme preuve qu'il marchait sans vraiment faire usage de ses muscles.
Il ne pensa pas une seconde à la possibilité que le noiraud soit déjà rentré chez lui ou qu'il ne le trouve tout simplement pas. Ça aurait été pourtant logique, mais atsumu ne se permet même pas d'y penser.
Il passe devant plusieurs joueurs de Itachiyama avant de finalement trouver Komori et la silhouette de dos de Kiyoomi. Il s'est changé et ne porte plus son survêtement vert fluo, pour changer, il est habillé tout de noir. Et là, atsumu se demande s'il l'a déjà vu vêtu différemment. Il ne cherche pas de réponse à sa question précédente et décide d'emboîter le pas, si Komori et Sakusa discutaient de leur victoire il en profiterait pour les féliciter coupant au même moment leur discussion précédente.
— Salut.
Essaye le faux blond.
Les deux jeunes hommes s'étaient alors retournés, laissant libre champs à Atsumu d'observer la figure animé de Kiyoomi. Il souriait, atsumu l'imita sans bien grand mal.
— S'lut, t'as bien joué Miya !
Il remercia Komori, légèrement tiqué à la remarque.
— Bravo pour la victoire !
— Merci.
D'une seconde de différences, les deux joueurs d'Itachiyama lui avaient répondu. Le malaise n'était certes pas palpable, mais sa présence était indiscutable. Sans doute car Atsumu avait du mal à s'avouer avoir perdu.
Ils parlèrent à trois pendant un moment, Atsumu mentait s'il disait qu'il n'attendait pas que Komori dispose. Alors, quand il se retrouva seul avec Kiyoomi, cette soudaine situation lui arracha un sourire.
— Tu veux partir ?
•
Ils marchèrent un certain moment côte à côte, la nuit tombée et un voile sombre parcourant l'ensemble de la ville, de la petite rue qu'ils traversaient. Quelques répliques se différencient du silence par moment, soit c'était atsumu qui parlait soit c'était Sakusa qui répondait.
— T'habites seul depuis longtemps ?
— Deux ans mais parfois mes parents reviennent. J'leur parle par message, ça me convient.
À côté de lui, le faux blond parut rêveur.
— Vivre sans Sam, ça doit trop être un kiffe !
Kiyoomi réprima un rire, de ce point de vue, ouais, ça pouvait paraître féerique.
— J'suis pas à plaindre on va dire.
— Mais tu dois te faire à manger tout seul aussi ! ( Il réfléchi ) Sans Sam, j'suis incapable de me nourrir.
Il bouscula délicatement l'épaule de son vis-à-vis.
— On s'y habitue.
— Ouais, bof... ça doit être grave dur de s'occuper de tout !
À cette réaction, Kiyoomi cru comprendre qu'Atsumu n'avait pas senti son léger contact. Il en était ressorti quelque peu déçu. Mais cette déception ne l'occupa qu'un léger instant, il n'attendait pas mieux de Miya.
— J'te respecte énormément Omi !
Le plus petit s'était vivement retourné, les yeux scintillant presque luminescent. Si Sakusa ne s'était pas fait hypnotiser par ces derniers, il aurait pu apercevoir son sourire s'intensifier au fil de sa phrase.
Atsumu est vraiment étrange. Il est une boule de bonheur à lui tout seul, on en oublierait presque son immaturité omniprésente.
— Hmm.
Kiyoomi se sentait gêné, que devait-il répondre ? Que pouvait-il répondre s'il n'entendait rien d'autre que son cœur battre furieusement dans sa poitrine. Atsumu désordonne entièrement sa boussole et ça avait quelque chose d'agréable bien que d'inhabituel.
— Non mais c'est vrai quoi, tu sais cuisiner et tu comprends les maths ! T'es incroyablement beau et j'me suis fait battre par ton équipe ! J'arrive pas à te voir autrement que comme un dieu. Pouvoir te compter en ami, c'est genre... incroyable ! Et parfois j'me demande comment c'est possible de ne pas tomber in love de toi !
La minute qui suivit, celle où personne ne parla, Atsumu se rendit compte d'une chose : il n'avait jamais fait quelque chose d'aussi stupide.
Laisser glisser ses pensées hors de ses lèvres n'est réel que dans le fictif. C'est une idée surréelle et tout bonnement invraisemblable. Du moins, lui se pense incapable de tomber dans cette situation.
C'était différent, comme une bouteille qui explose après être restée trop longtemps fermée. Ses idées défilent comme s'il ne sait pas les formuler, comme s'il n'arrivait jamais à les prononcer de vive voix. Puis, quand il pense y parvenir, il ne parvient pas à s'arrêter, c'est une bénédiction qui entraîne un accident inévitable. Celui de lâcher tout ce qu'il ressentait sans même en prendre conscience.
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2022: J'ai pas relu le chapitre, j'ai trop honte de ce que j'ai écrit mdrr
J'avais vrm envie de mettre "in love" en titre... grv embarrassé de cette idée de merde mdr j'ai choisi un mot random du chapitre à la place
J'me pose une question... Il y a vrm des gens qui utilisent l'expression «in love» de nos jours ? J'utilise tt le tps des expressions comme ça. Genre "good" j'le mélange H24 avec du français...
Je déteste quand je sépare les chapitres par des traits, j'ai l'impression de couper le déroulement de l'histoire toutes les secondes mdr et là, j'en ai mi pas mal quand même 💀
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