¹²| ♔︎
¹²| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚘𝚞𝚣𝚎
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³⁰ ¹² ²⁰²²
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²⁰³⁷ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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Jamais encore Tooru ne s'était fait la réflexion qu'être seul au beau milieu d'un parc, le jour de Noël, pouvait être aussi plaisant.
Par delà les arbres décorés d'une chute interminable de guirlande, il y avait aussi les installations qui figuraient entièrement vide. Le banc sur lequel il prenait place était certe froid mais la sensation de pouvoir observer toutes ces maisons allumées et festives lui réchauffaient le cœur.
Il s'est souvent demandé ce qui se passerait s'il lui était possible de passer ses fêtes de Noël avec l'entièreté de sa famille. Comme avant. Les cadeaux en surplus qu'il n'utiliserait jamais bien longtemps ou les repas qui s'étalaient sur plusieurs heures afin de lui bouffer sa soirée en seulement quelques bouchés.
Mais non, ici, il oubliait les soirées qu'il passait avec obligation chez un tierce voisin pour grignoter le peu de popularité qu'il aurait. Sa mère s'y prêtait elle vraiment, avant le divorce ? Ses souvenirs sont si flous qu'il ne se rappelle même pas s'être présenté face aux grandes demeures, main dans la main avec l'ancienne madame Oikawa.
Mince.
Il s'était remis à pleurer. Ça aussi, ça faisait longtemps. Du moins, qu'il n'avait pas pleurer aussi bêtement et de façon aussi humiliante. En venant ici, les gens qu'il avait croisé s'étaient ils rendu compte de son état ? Avaient ils vu ses lèvres pincées et son nez dégoulinant ?
Tooru renifle une énième fois en tirant sa capuche sur sa tête, ses cheveux se retrouvent alors écrasés et seul quelques mèches dépassent sur son front. Il n'avait pas pris de manteau. Il n'avait ni écharpe ni même gants. Juste sa personne et ses quelques larmes.
Heureusement d'ailleurs que le temps n'était pas atrocement déplorable et qu'il restait un soupçon de soleil froid aux nuages qui grisait l'océan doux qu'était le ciel.
Il avait froid. Oui. Mais ça, c'est parcequ'il avait été idiot de ne pas se couvrir.
Bon dieu, que foutait il là ? Ne pouvait il pas se contenter d'un simple caprice comme tout autre enfant, en s'enfermant dans sa chambre d'un bruit sourd montrant sa frustration ?
— J'me disais bien que je t'avais reconnu.
Dire qu'il était surpris serait un euphémisme. Son visage, dressé comme une pic en direction du soudain intrus, trahissait son étonnement. Ses yeux toujours larmoyant, jonglaient d'une prunelle à l'autre du brun qui lui faisait face.
Honteux. Qu'est-ce-qu'il était honteux de se présenter ainsi. N'avait il pas l'entièreté de son visage rouge à force d'avoir pleurer ? Tooru sentait cette éclair de compassion traverser le regard de son aîné.
Qu'avait il dit d'ailleurs ?
Fuyant, il s'enfonce plus qu'il ne l'est déjà contre son installation de fortune. Après avoir redressé une seconde fois sa capuche sur sa tête, Tooru plonge ses mains sous son jean, sous le poids de ses cuisses.
— Hajime.
Ses yeux se redresse en même temps que son visage s'incline vers le dit Hajime. Tooru a l'impression qu'il est plus grand que lui. De là, de sur le banc. Mais s'il se levait il est persuadé de le dépasser de quelques maigres centimètres. Lui qui est si frêle semblait si minime par rapport au corps de l'autre.
— Comment tu t'appelles ?
Un reniflement cru lui répond. Comment il s'appelait ? Le simple fait d'aligner deux mots semblait incroyablement dure pour le châtain, s'il parlait, il avait l'impression qu'il allait immédiatement refondre en larme.
— Hmm... J'savais pas que j'étais aussi intimidant.
Tooru le regard, ses yeux le cherchent inconciemment et c'est ce qu'il trouve. Hajime sourit discrètement, sa peau n'a pas changé malgrès la température qui a chuté depuis leur précédente rencontre. Il a ce regard étrange qu'il adresse à Tooru comme s'il était la chose la plus étrange et extravagante sur terre.
Peut être qu'il ne veut pas le briser d'un regard incongru.
— Joyeux Noël.
L'une des planches du banc murmure discrètement lorsque le brun s'installe à côté de Tooru. Il a les mains enfournés négligemment dans les poches de sa doudoune mauve. Lui en avait une. Et en bas, il portait un jogging noir.
Il est beau. Il est drôlement beau.
Tooru avait-il seulement le droit de croiser son regard ?
Sous son poids, ses mains se font plus réticentes, il a l'impression d'être trop proche d'Hajime, là, sur ce banc. Après tout, le bout de ses doigts qui ne sont pas couverts sous ses cuisses ne sont qu'à quelques centimètres de celle du brun.
Il l'a certe déjà vu torse nu mais cette proximité extravagante ne le mettait pas en confiance.
— Juges pas, c'est ma petite nièce qui l'a fait.
Au départ, Oikawa ne comprends pas, entre deux reniflement, il cherche une réponse à travers le regard du brun. Mais rien. Rien à part ses billes océan qui le dévisagent lui aussi. Qu'avait il à regarder autant ses traits rougies.
C'est finalement en baissant ses propres yeux vers les mains désormais découverte d'Hajime qu'il croise une petite figurine tordu en patte à modeler. C'était un chat. Enfin, Tooru pense que c'était un chat. Des oreilles sont tendus sur le haut de son crâne fait d'une sphère pleine et une longue queue dépassait d'on ne sait trop où.
— C'est j-jolie.
Les sourcils du brun se froncent vers le bas, comme surpris qu'il parle puis un sourire étrange grignote le bas de son visage. Le Tooru habituellement confiant était parti quelque part mais de toute évidence pas ici.
Tooru dévisage la figurine longtemps jusqu'au moment où il sent une surface non identifié caresser le bout de son poignet. Rapidement, stupéfait, il relève son visage vers Hajime qui garde un air neutre fixant inlassablement l'objet. Puis, il sent sa main se faire emporter, disparaitre d'où elle était.
— T'es gelé. ( Il le dit calmement, le regard rivé sur le chat qu'il range dans sa poche. ) Je ne sais pas pourquoi t'es sorti mais tu devrais rentrer.
C'est quand il dit ça, qu'il lâche enfin le bras de Tooru que lui-même garde en l'air, pantelant.
— Et t-toi ?
C'est qu'après l'avoir dit qu'il trouve sa question stupide.
Ça ne le concernait en rien, ça ne devait l'intéressait en rien.
Hajime a un regard amusé et toujours ce fichu sourire en coin qui dévore son expression.
— Moi ? Il demande, amusé.
Oikawa aquiece soudainement concerné.
— J'dois passer quelque part avant de rentrer.
C'était dit d'une manière si détaché que ça ne semblait le concernait lui même.
Tooru ne répond rien. Ce fut donc Hajime qui reprit la parole, légèrement plus pressé.
Sa silhouette s'était dressé face à son cadet, comme lorsqu'il était arrivé au parc.
Un dernier regard avant qu'il ne dise plus sèchement :
— Rentres.
Ça sonnait comme un ordre, c'était plus comme une recommandation imposée et masquée.
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La chaise qu'il venait de traîner sur le sol,( l'une de ses mains trop occupé avec son portable), avait laissé une traînée de boue de part la friction de ses pieds et de la terre. Quelle idée de s'installer en plein milieu du jardin au lieu de se mettre sur la terrasse dallée.
La vue était plus belle. ( Mensonge, elle était la même. )
Lorsqu'il pense que la position de la chaise est optimale, Tooru y visse son fessier et s'occupe de l'écran de son téléphone. Il avait l'image de son cours en fond, les lignes de sa propre écriture dessinant quelques boucles.
Avait il réellement envie de réviser ? Pas qu'il s'en sentait incapable là tout de suite mais s'il pouvait faire autre chose de plus intéressant il ne dirait pas non.
C'est quand il entend ce léger miaulement qu'il pensa être sauvé. Quoi de mieux que la présence d'un animal tout mignon pour changer ses pensées.
Et ce chat là, pour être mignon, il l'était. Et il ne dit pas ça car son avis était erroné par ce miaulement si aiguës qu'il avait poussé. Il était grand, vraiment grand. Et il était beau, drôlement beau.
Sa mère avait donc un chat. Ou appartenait il à l'un des voisins ?
Tooru s'approche de la bête et de la murette sur laquelle il siégeait. D'un saut léger, le chat se frottait désormais à ses jambes. Son portable dans sa poche et sa main désormais contre le pelage gris du chat, Tooru s'était abaissé à son niveau. Il revêtait maintenant un jolie sourire.
— T'as l'air stupide. Hajime cri de son propre jardin, un sourire amusé qui fend son air sérieux.
Tooru se dresse sur ses pattes, fixant étrangement la silhouette de l'autre côté de la route. Quand était-il sortie de sa maison ?
En quelques secondes, sans que Tooru ne s'y attende vraiment, le brun traverse en quelques enjambées l'espace qui sépare leur deux habitations. Le chat toujours occupé à décoré le pantalon du châtain de son pelage.
En relevant son regard, Tooru se surprend à dévisager le brun. Combien de fois changeait il de tenue en une journée ?
Hajime ne portait plus sa grosse doudoune, il n'avait son torse couvert que d'un large sweat brun. Ça lui allait drôlement bien. C'est lorsque le châtain croit ne pas pouvoir bugger plus que l'autre dit :
— Tu fais quoi ?
C'est vrai ça, que faisait il ? Il regarde son portable éteint dans sa poche et le chat qui accapare son attention.
— Je révisais.
Sans que Tooru ne puisse donner son avis sur la chose, Hajime prenait déjà place sur le bord du mur, un sourire éloquent sur les lèvres.
— Tu révises bizarrement toi.
Surpris, Tooru le fixe avec de grand yeux. Les mains moites contre le tissus de son jean, et les joues colorés, il reste planté comme un idiot au beau milieu de son jardin.
— Ça va mieux ?
Était ce un trait de caractère, de sauter du coq à l'âne ainsi ?
Iwaizumi le dévisage, de ses grand yeux brun il aspire chaque traits de son cadet. Tooru baisse les yeux, honteux d'avoir été aperçu entrain de pleurer. Néanmoins, il hoche vivement de la tête assurant un "oui" silencieux.
— Tant mieux... Hajime murmure.
Pantelant, Tooru ne bouge plus, le chat s'en est allé ailleurs et le brun ne le regarde plus du tout. Il a l'air concentré sur son téléphone à tapoter sur l'écran. Allait il rester là ? Hajime, pas Tooru. Tooru était assurément chez lui, dans une position étrange, certe, mais il était tout de même chez lui. Pas qu'il voulait qu'il parte. Ça non, sa présence n'était pas dérangeante ni aucunement agaçante. C'est pas comme si Tooru voulait faire autre chose sur le moment mais c'était quand même vachement gênant.
Au delà de son visage qui ne semblait pas décidé à garder une couleur unie, ses doigts s'amusaient à griffer son jean. Pourquoi ne portait il pas un sweat avec les deux fils qui pendaient lorsqu'il en avait besoin. Ça aurait été plus amusant de tirer sur ces derniers que de s'arracher les ongles à aplatir les plis inexistant de son vêtement.
Sérieusement, même ses yeux, ils étaient distraits.
Affreusement gêné, Tooru ne savait pas s'il avait réellement le droit de poser son regard sur Hajime sans que lui même ne lui adresse la parole. Il semblait, autant qu'il était, foutrement beau. Ses vêtements étaient si large qu'on ne pouvait voir la silhouette du jeune homme, comment au diable faisait il pour ne pas nager dedans ? Et puis, quel genre de personne sencé sortaient volontairement les cheveux en pagaille ? N'était-ce pas criminel, de se présenter ainsi tout en étant horriblement présentable.
— Tiens... ( Un rire étrange sonne avant qu'il ne dise, pour la première fois légèrement gêné : ) Joyeux Noël !
Tooru lève son visage, surpris d'entendre la voix du garçon. Ses lèvres sont grandement tiré d'un unique côté de son visage en un rictus amusé et, sa main tendu s'adresse à Tooru toujours debout.
Sa main s'aggripe au bout de papier qu'on lui présente. ( Comment fait il pour ne pas trembler dans un contexte aussi étrange ? )
C'est un bout de papier, un jolie bout de papier pourtant tout banal.
Un Smiley stylisé dessiné.
Et s'il aurait dit des mots, Tooru est persuadé qu'il lui aurait juste demandé de sourire.
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Rebonjour !
Il y a iwa ( enfin mdr ) et il n'est pas prêt de partir maintenant haha
Pour ne pas changer, j'ai toujours pas relu le chapitre ha. Haha.
Breffff...
Bonne soirée !!! <3333
( RM- Hectic ft.Colde
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