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¹¹| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙾𝚗𝚣𝚎
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²⁷ ¹² ²⁰²²
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¹⁹⁰⁷ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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Les volets n'étaient pas fermés.
Voici la constatation que Tooru s'était faite de lui même, le matin de Noël, aux alentours de huit heures. Son visage était entièrement plongé dans une lumière trop vive pour son humeur trop fatiguée. S'il pouvait envier une unique chose du matelas qui siégeait aux pieds de son lit, ce serait que le soleil ne l'atteignait pas.
Taki, le jeune garçon, avait les yeux fermés et son corps entier était couvert d'une épaisse couverture bleu nuit. Complètement endormi.
Discrètement et en essayant de faire le moins de bruit possible, Tooru s'extirpe du lit, ses mains occupées d'une tenue neuve tout juste pioché de son sac.
Il quitte la chambre, tombe sur un couloir sombre où seul la lumière du salon au rez de chaussée éclaire ses pas. Il devait y avoir quelqu'un en bas qui avait quitté son lit aussi tôt que le châtain. S'était il ,lui aussi, fait réveillé par le soleil ? Il entend du bout du couloir, la radio qui tourne en fond dans le salon ainsi qu'une machine à café qui fonctionne d'un bruit sourd et agaçant.
Ses épaules s'affaissent lorsqu'il entend le son significatif du verrou de la salle de bain qu'il clos dans un silence. Le néon grésille un instant, le temps qu'il se réchauffe.
Puis, il se découvre de son pyjama en passant rapidement sous la douche.
C'est bizarre. Du moins, ça l'a réellement été. Dormir dans la même pièce qu'une personne encore inconnu il y a peu, ce n'est pas une expérience qu'il refera d'aussi tôt. ( Pas de son propre chef du moins. ) Il s'est senti étrange, persuadé de ne pas réellement avoir fermé l'oeil de la nuit. Une nuit qui se résume à essayer de faire le moins de bruit possible au risque de réveiller son colocataire d'une nuit. Désormais, il en est passé par dessus, comme un mauvais souvenir qui n'écrase que le temps d'une nuit.
Il y a même eu un moment, celui qu'il regrette intensément, où sa raison a disparu pour laisser place à un Tooru trop indiscret. Quand il s'est assis sur son lit, le dos contre la tête du sommier et ses jambes croisées l'une sur l'autre.
Face à la fenêtre qu'il aurait dû remarqué ne pas être fermée.
Et pourtant, il avait été affreusement déçu en remarquant que les volets d'en face n'étaient pas restés ouverts comme durant la soirée précédente.
C'est vrai, il était le seul idiot à ne pas penser au lendemain matin.
De toute manière, qu'espérait il voir ?
Rien. Rien de plus qu'une surface trop grande qui l'empêcherait de voir clairement face à lui.
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— C'est trop bien !
La jeune fille expose soudainement la cassette du jeu tout juste déballé. Il y avait des bout de papier cadeau qui jonchaient proche du canapé où la plupart des silhouettes étaient installés. Tooru était installé sur une chaise piochée à la table à manger. Il l'avait tiré jusqu'au sapin proche de la télé et s'y était siégé surveillé par sa mère qui le regardait discrètement.
La télévision était éteinte, bloquée sur un constant fond noir que Tooru s'amusait à fixer lorsqu'il n'avait rien d'autre à regarder. Les silhouettes de chaque individu s'y dessinait en plus ou moins précis, il les faisait danser en imageant leur mouvement.
— Tooru.
On l'interpelle, il relève son visage décoré d'un demi sourire vers son beau-père.
— Tiens, c'est pour toi. Il s'avance un peu plus loin sur le canapé, ses fesses étaient au bord du coussin et son bras assez tendu pour atteindre Tooru et son inattention.
C'était une enveloppe plus qu'un emballage banale de cadeau. L'ouverture était scellée par du scotch. Le scotch un peu agaçant qui fait disparaitre son bout. Le scotch banal, tout transparent. Tooru avait l'impression qu'il était là simplement pour ne pas que l'enveloppe soit directement balancée à celui qui recevait. Ce n'était pas pour décorer ni pour bien contenir le contenue. Juste là pour ne pas paraître comme rien.
Le regard insistant soupoudré d'une fierté étrange que lui adressait l'homme incita Tooru à ouvrir l'enveloppe. Et c'est ce qu'il fit. Ses doigts glissèrent le long de la fente, le bout d'adhésif disparu, le contenue lui était apparue.
Quelque chose passa dans son regard. De l'entouthiasme et sans doute aussi une forme de joie.
— Je me suis dit que ça t'intéresserait plus qu'un jouet. Tu pourras inviter un ami... Enfin... Tu fais ce que tu veux hein ! Tu peus aussi y aller deux fois seul mais... ce sera compliqué de dupliquer ta personne pour y aller le même jour mais tu m'as compris !
Tooru sourit franchement, il était reconnaissant. Réellement. Un merci expiré fut une réponse suffisante car l'adulte, d'un sourire, s'était détourné de vers Tooru.
Deux places pour aller observer les étoiles. En janvier. C'est plaisant de se dire qu'il a désormais quelque chose de programmé à l'avance, qu'il sait qu'il ira. Pas qu'il en est obligé pour faire plaisir au dépensier mais car il en a envie.
Dans sa tête, il se dit qu'il va demander à Atsumu d'y aller avec lui. Mais il sait pertinemment que le blond n'allait pas être extrêmement impatient à l'idée. Lui, l'idiot qu'il était, allé voir les étoiles ?
— Merci Tooru !
Ses yeux papillonèrrent à l'entente de son prénom ajusté à la voix enfantine du plus jeune. Tooru le regarde, le petit et ses yeux scintillants. Pourquoi était il si pétillant soudainement ?
Ses fins bras s'encerclerent autour de la taille de Tooru. Le châtain a laissé sa main glisser sur la chevelure du petit garçon. Il comprit en voyant les petites figurines entre ses doigts.
Alors, il avait aimé le cadeau ?
Tooru avait ouvert plusieurs cadeaux. Certains qui étaient là seulement pour être là. Lui en avait offert quelques uns, des jouets ou des jeux aux adolescents et des objets d'une utilité douteuse aux adultes. Les cadeaux qu'on lui avait offert étaient basique ( comme les siens, après tout, il ne voulait pas être de mauvaise fois ) dans une optique de plaire qu'importe la personne qui les recevaient. Des cadeaux d'inconnus à inconnu.
Puis, tout était passé drôlement vite.
Les cigarettes qui sortent de leur paquet entraînant certains corps à sortir de la bâtisse pour tirer sur la clope. Les enfants, eux, montaient à l'étage ou sortaient en courant dehors afin d'essayer leur nouvelles acquisitions.
Tooru s'était rapidement retrouvé seul dans le salon, sa chaise qu'il avait rangé était désormais inoccupé et lui s'était installé sur le canapé, la télé allumée en fond sur une chaise choisi au hasard par ses soins. Il sait simplement que c'était un film qui s'y diffusait et qu'il parvenait à attirer son entière attention. Du moins, l'attention qu'il donnait de ses yeux, celle de son corps était accrochée au niveaux de ses doigts à découvrir d'un touché habile l'ensemble des plis de la petite enveloppe.
Il n'en revenait pas. Il allait réellement pouvoir se rendre dans l'observatoire astronomique réputé de Nakagoya.
Était-ce fantasmé de dire qu'il en rêvait déjà ?
Et enfin, sa mère était apparue tout proche du canapé, un sourire coupable aux lèvres qui effaça celui de Tooru. C'est quand Tooru cru qu'elle allait partir en se reinterrssant à la télé qu'elle murmurait d'une expression fauchée :
— On peut parler ?
Tooru grimace, il range l'enveloppe dans la poche de son sweat et automatiquement, ses paumes de main se logent à plat sous ses cuisses. Par dessus sa peau, il sent le tissu rêche de son jean et, plus que tout, il sent le regard insistant de sa mère sur sa silhouette.
Il aquiece d'un faible mouvement.
Lentement, minutieusement, scrupuleusement.
Elle s'installe sur les coussins, juste à côté du corps de son fils, sa main s'installe sur son épaule où elle vient dessiner quelques cercle tourmenté.
Tooru se sent faible face au contact, intrus de son propre corps.
La télé fait un vacarme écrasant tout proche de ses oreilles alors qu'il essaye de se concentrer ailleurs que sur cette main qui griffonne le tissu de son pull.
— Tu peus m'en vouloir. Lui accorde-t-elle d'un regard en biais.
L'appuie qu'il sentait sur son épaule s'affaisse avant de disparaitre soudainement. Il se concentre sur la télé, sur les images. Même sans lui lancer un regard, Tooru sait qu'elle prévoit de repositionner sa main contre un endroit différent.
Son bras. Oui, voilà, c'est bien son bras.
— Mais ne repose pas l'entière faute sur moi Tooru. Tu sais très bien que pour ton père non plus, ce n'était plus vivable. Il a aussi sa part de tort.
Comment pouvait elle dire ça en sachant qu'il était le seul à vouloir que le châtain lui rende visite ? Son père était un lien, un lien en laine fait de coton qui reliait deux falaises en ruines. Si le fil se brisait, rien ne se passerait pour les deux montagnes mais, sa présence (au fil) appuyait le côté familiale de la vie de Tooru.
— Il ne vivait plus que dans un monde fermé ou personne ne pouvait entré. ( Elle fit une pause. Soudaine, arraché au silence ) C'est peut être moi qui suis parti mais il ne voulait pas plus y rester.
Elle disait des mots que Tooru comprenait mais le silence qui lui répondait semblait aspiré son propre calme. Comme si ces mots, qu'elle utilisait, étaient trop compliqués, qu'elle devait le dire autrement. Juste pour avoir une réaction. Juste pour ne pas être la seule à parler. Juste pour que Tooru réagisse même s'il devait hurler ou se mettre à relativiser.
— Tooru, tu ne dois pas faire une crise car tes parents se sont séparés.
Non pas qu'il se mette à pleurer.
— Une crise ?!
Il demande peu sur de lui, les yeux luisant d'une eau opaline et d'une lueur cristalline.
Ses doigts semblaient brusquement plus écrasés sous ses cuisses. Plus lourds aussi.
Une crise, c'est soudain, c'est brute. Ça écrase après avoir longtemps été catalysé. Ici, il ne gardait pas. Il savait.
Disait elle qu'il était l'un des possible et égoïstes responsables ?
Ses doigts grignotent le tissus et il se sent tout petit. Pas comme le jour précédent, de l'autre bout de la rue, non, minuscule car il ne savait pas où se mettre.
C'est légèrement pantelant qu'il s'est levé du fauteuil sous le regard alarmé de l'ex-madame Oikawa. Dans un mouvement brute, la main de la femme se fait emporter, il n'y a plus d'appuie sur son bras lorsqu'il quitte la télévision qui tournait toujours en fond et le salon décoré des quelques papiers cadeaux toujours abandonnés sur le sol.
Il croit que la lumière du salon s'éteint lorsqu'il passe devant l'escalier et qu'il prend la porte. En réalité, ce n'était qu'une voix grisonnante qui éteignait l'humeur de la salle.
Tooru ferme rageusement la porte, sa respiration hachée par quelques tremblements irréguliers. Sa gorge était douloureuse et les larmes qui perlaient sur sa joue finissaient par tâcher le sol en béton de quelques revers peu certain.
Ici aussi, il doit avoir l'air idiot, à pleurer comme un enfant le ferai. Ses yeux embrumés, son visage bouffie et bouffé par ses sentiments.
Quand il avait bifurqué loin de sa maison, s'éloignant de toutes ces maisons jumelées pour atterrir sur un parc, le visage incertain,
Jamais il n'aurait cru avoir été suivi par lui.
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JOYEUX NOËL !
( En retard mais chut... )
J'espère que vous avez passé de bonne fête et que vous passerez un bon nouvel an !
Je poste un second chapitre juste après donc à tout de suite mdr
( J'ai pas relu le chapitre désolé s'il est un peu nul ou incompréhensible lol mdr XD ptdr )
( RM- Lonely
Écoutez ça :) )
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