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¹⁰| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝙳𝚒𝚡

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²¹⁷⁷ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|


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- Ma fille aussi veut se diriger vers les sciences. Il dit ça d'un grand sourire, ses coins de lèvres tirés exagérément. Tout ça, ce n'est pas pour moi, je n'ai pas le cerveau de génie que vous avez, vous, les scientifiques.

Et au vu du regard de ladite jeune fille, elle semblait gêné de l'avouer ou contrarier de ne pas le penser.

C'est un peu péjoratif de mettre certaines études sur un piédestal au détriment des autres. La littérature, Tooru est persuadé que ça doit être tout aussi cool. Ses parents, et visiblement, la famille proche de son nouveau beau père aussi, sont de ceux qui dénigre les sportifs et les littéraires.

Pas de débouché. Pas de vie.

- Et tu rentres chez ton père tous les soirs ?

- Non, je- enfin...

Il n'a pas le temps de répondre que sa mère s'avance vers la table. Sa jolie robe bleu met en évidence sa fine silhouette alors que son regard sombre dénonce le comportement du vieil homme qui assomait le châtain de questions.

- Mais je te l'ai déjà dit ! Il vit en appartement, c'est plus pratique pour accéder à sa fac. Tu n'écoutes jamais rien !

Un rire étrange, un peu forcé s'ajoute au repas alors que l'homme répond :

- Désolé de ne pas tout emmagasiner dans ma tête ! Tooru, tu t'y plaît ?

Le jeune garçon aquiece, ses mains figés sur ses couverts. Il se demande si déguster ce somptueux petit four allait être mal vu. Depuis tout à l'heure, ils demandent tous des choses et lui, il répond. Un disque rayé, qu'on lui rejoue à chaque nouvelle rencontre.

Après tout, ils l'étaient, non, des nouvelles rencontres ?

La jeune fille cité plus tôt est face à lui, elle a ce regard pétillent qu'elle n'adresse qu'à son téléphone et qu'elle perd lorsqu'elle dévisage des membres de sa famille. À son âge, Tooru se demande s'il faisait pareil. Trop concentré sur un monde intérieur. Elle a seize ans, elle a l'âge des adolescents capricieux.

À côté d'elle, il y a son frère, des cheveux brun court. Très court. Si Tooru lui accordait ne serait-ce qu'un peu plus d'attention, il est persuadé qu'il parviendrait à apercevoir la peau de son crâne. Ce n'est pas moche, il trouve ça assez jolie d'ailleurs mais se demande tout de même s'il avait pu avoir un réel avis lorsque la décision de couper court avait été prise.

Lui, il n'a pas de téléphone, il regarde par dessus l'épaule de sa soeur avec laquelle il échange quelques rires complices. Que diable regardaient ils ? Tooru s'en sent intrigué mais qu'importe le temps de repos qu'on lui accordait, un instant de battement et une nouvelle question retombait sur la table. Juste devant lui, sur son assiette qu'il n'osait pas dévorer.

- Ça ne te dérange pas de dormir avec Taki ? Vous allez bien vous entendre, il adore les étoiles et ta mère m'a dit que c'était ton cas aussi !

Tooru lance un regard entendu au jeune garçon de treize ans. Ses yeux pétillent face à ceux légèrement intéressés de Tooru. C'était rare. C'était vraiment rare que quelqu'un partage des passions avec le châtain. Son père à lui le trouvait parfois idiot d'élancer son regard par dessus un velux pour essayer d'observer des constellations qu'il savait inventé de ses propres soins.

Le père des deux enfants lui lance un énième regard pendant que Tooru se perd dans sa tête à oublier qu'il avait une réponse a fournir.

- Non, non. Ça me fait plaisir.

Plaisir ? Ce n'est pas le mot qu'il aurait dû employé. Ça allait être bizarre, vraiment bizarre de partager une chambre qu'il connait à des années lumières avec un inconnu.

- Tant mieux alors !

Sa mère passe derrière lui, délicatement, imperceptiblement, elle glisse ses doigts contre son épaule. Touché qu'elle emporte aussitôt le contact sentit.
Tooru a l'impression qu'elle en a besoin. Plus qu'une nécessité, un devoir.
Ce n'est pas le fait qu'elle cherche à le toucher dès qu'une opportunité se présente qu'il pense ça étrange. Mais plus le fait qu'il ait l'affreuse impression de faire face à une énième inconnue.

Qui était elle ?

Sa mère. Oui. Mais encore ?

Sa mère à lui.

- Maman, tu peus venir m'aider ?

Il a une toute petite voix, une voix calme d'enfant. Ses yeux sont allumés d'une lueur confiante alors que ses bras s'agitent dans tous les sens. Dans une situation différente, on aurait bien pu croire à une bêtise. Mais en voyant le sourire rayonnant de la seconde femme de la maison, Tooru comprend simplement là un exploit.

Et en effet, lorsqu'il emporte la madame avec lui, il lui présenta un coloriage, celui d'un sapin.








L'instant précis où les couverts ont été emmené ailleurs, où les assiettes et tous les plats s'étaient fait apporter dans le lave vaisselle, Tooru en avait profiter pour fuir. Il avait aspiré en deux grandes enjambé les escaliers.

D'un soupir brute il avait expulsé toutes ses pensées. Bien qu'une et unique parvenait tout de même à germer quelque part dans son esprit. Avait il une foutu place ici ? À défaut de ne faire face qu'à des inconnus, lui même, n'était il pas là, le seul intrus ?

Il se déplace dans la petite chambre, passe par dessus le matelas étalé au sol. Son lit est fait, proprement plié et son sac n'a pas été ouvert depuis le matin même, en somme, depuis qu'il s'était couché dans ce lit trop froid.

Deux maigres pas le sépare de la fenêtre. Rapidement, il les fait disparaitre. Ses genoux se plient vers le sol alors que son fessier repose sur ses propres mollets, seul son buste dépasse le rebord de la fenêtre. Là, tout de suite, s'il n'avait pas fermé la porte en entrant dans la chambre, il se sentirait atrocement honteux.

Mais personne ne passera cette porte, il était bien le seul idiot à fuir la soirée.

Tooru se saisit de son portable, il entre son code et appelle aussitôt au numéro du blond.
Il ne s'attend pas à une réponse, même si Atsumu ne passait pas la plupart de ses noëls avec ses parents, il devait bien avoir autre chose à faire.

Une première sonnerie retentit dans la salle, ses yeux se perdent à l'extérieur. Ils se fondent dans le voisinage, dans ces murs trop parfait et ces portails trop ouvert pour une fête familiale.

Seconde sonnerie, il regarde leur jardin, des chaises sont tirées de tous les côtés autour d'une grande table décoré. Pourtant, il n'y a personne. Les lumière de l'intérieur, sont observable de l'extérieur. Ça donne un côté admirable, chaleureux à l'habitacle.

Troisième sonnerie, première reponse, premiere question. Pourquoi se sentait il si attiré par cette vie qu'il ne connait pas ?

- Allô ?

Son visage crispé disparait alors qu'un sourire se dessine.

- Joyeux réveillon de Noël.

Un rire, qu'importe la distance, Tooru sait qu'il sourit déjà.

- Merci Kawa ! Joyeux réveillon à toi aussi !

Depuis quand la fenêtre d'en face était elle plus grande que la sienne ? Était-ce normal de pouvoir observer la pièce dans son ensemble ?
Peut-être était-ce les volets, qui, précédemment étaient clos.

- Ça se passe bien ?

Tooru aquiece comme s'il pouvait être vu.

Même la vitre semblait bien plus propre que la sienne, pourtant, il ne voyait rien de bien clair. Juste des formes éclairées gravement par les lampadaires de leur route commune.

Un lit, c'était un lit ? Là, face à lui à quelques longs mètres de distance ?

- Humm. Et toi ?

Ses mollets commencent à le tirer légèrement, c'est vrai que cette position n'était pas la meilleure.

Un rire gêné lui répond et une voix étrangère s'invite dans le combiné.

- T'es avec quelqu'un ?

Sa respiration se coupe, celle d'Atsumu ricane.

Et si quelqu'un le voyait ? Installé là, à regarder quelque part ou rien ne le regarde.

- N-non... Enfin oui mais non.

Sa voix haché se fait moins imposante. Le bruit soudain du côté d'Atsumu fait comprendre au châtain qu'il vient de se lever, de se déplacer.

Une porte s'ouvre, pas face à lui mais dans le supposé appartement du blond. Des pas s'approchent et Tooru s'appuie contre son lit essayant de se surélever histoire de faire disparaitre cette douleur qu'il ressent dans le bas de son corps.

- Comment c'est possible d'être avec quelqu'un sans l'être ?

Lui même rigole face à l'absurdité de ses paroles.

( En regardant par delà un verre ? )

- ( Tu fous quoi ? )

Oh. Tien, il ne reconnaissait drôlement pas cette voix.

Paniqué, le décoloré bafouille :

- Attends attends j'te rappelle plus tard Tooru.

Et il raccroche. Le silence de la pièce absorbe de nouveau la silhouette de Tooru alors qu'il se détourne enfin de la maison voisine.

Quelques secondes s'écoulent avant qu'Atsumu n'envoie un message. Assurant qu'il lui raconterai plus tard.

Le ferait il réellement ?






Ses pas se font doux sur les marches de l'escalier. Il se fait tout petit, essaye d'être invisible. Une voix s'élève, le repère et l'appelle.

Raté.

- Joyeux Noël Tooru !

Ah, il était minuit ? Un sourire désolé est adressé à son interlocuteur, malaisé d'être resté loin dans sa chambre. Le père des deux seuls adolescents se glisse vers lui, une touche affectueuse sur son épaule et il disparaît vers la cuisine.

Le châtain s'avance un peu plus loin vers le salon. Toutes les lumières sont allumées mais il n'y a plus personne à l'intérieur, la table est toujours un tant soit peu dressé de quelques plats juchant la nappe. Des verres en plastique sont étalés un peu partout sur la table laissant penser à un début de soirée en intérieur, entraîner, plus tard vers l'extérieur de la bâtisse.

À son tour, il se dirige vers la porte vitrée coulissante. De l'intérieur il voit sa mère s'occuper de son fils sur une chaise de jardin. Un peu plus loin, debout, une cigarette au bec et un verre -que Tooru suppose être rempli d'alcool- dans la main, figure le nouveau mari de sa mère. Il discute avec la femme de son frère qui elle aussi, s'abreuve d'un verre rosé.

- Tooru, tu veux une bière ? Son beau père demande, le corps de sa cigarette désormais sous sa godasse.

Tooru grimace, il se sent pris de court entre une envie soudaine d'oublier ses barrières et celle de décliner poliment pour ne pas donner une mauvaise image de lui à sa mère.

Il reste un instant planté là. À dévisager la proposition sans pour autant la décliner.

Qu'en avait elle à faire de toute façon ? Son regard était déjà occupé ailleurs à couver la silhouette du petit dernier. Et puis, Tooru, il était majeur.

- S'il te plaît.

Aussitôt, ses longs doigts s'agrippent timidement au corps d'une bouteille tout juste decapsulé. Il souffle un remerciement en souhaitant poliment de bonnes fête à tout ceux qu'il croisait.

Puis, discrètement, Tooru s'éclipse. Il s'éloigne vers le devant de la bâtisse, il passe devant le chemin accompagné des lutins et fait face aux marches du perron. Il s'installe calmement sur l'une d'entre elles.

Son téléphone vibre dans sa poche, téléphone qu'il ignore avec succès.

Le goulot de la bouteille s'écrase subitement contre ses lèvres. D'abord réticent, il laisse le liquide frais s'introduire dans sa bouche. Un goût âcre s'incruste dans son palais puis dans sa gorge.

Il n'a jamais vraiment aimé l'alcool, pourquoi ça changerait aujourd'hui ?

Et pourtant, il se sent calme. Heureux sans avoir une raison importante responsable de cette humeur.

Juste comme ça, juste à regarder la maison face à lui, la silhouette qui apparaît, il se sent apaisé.

Il n'aime pas être rêveur ou une personne foutrement niaise mais c'est vrai. C'est vrai que voir son visage de plus près n'est pas désagréable.

Au juste, pourquoi Tooru a-t-il commencé à le chercher du regard ? À chercher à happer son attention comme lui le faisait déjà inconsciemment.

Il a l'air d'un fou, là, sur une marche à chercher désespérément un visage qu'il ne connait pas vraiment.

Et pourtant, il est là, et lui aussi l'est.

Une fille à côté de lui, des traits similaires aux siens et un briquet qu'ils partagent d'une main habile. Tooru devine qu'ils tiennent tout deux une clope entre leurs doigts.

Le bâton de nicotine s'installe entre ses lèvres et ses doigts l'emporte après une grande bouffée. Sa bouche dessine un nuage explosif, d'une couleur terne et bouillante.

À travers cet écran de fumée qui enveloppe la vision de Tooru d'un flou apaisant, ils se regardent.

De loin, tous les obstacles qui se dessinent pourtant ne sont qu'une route vide de présence et quelques insectes grouillants sous le lampadaire de leurs deux maisons identiques.

Un frisson. Un battement.

Tooru se sent tout petit.

Affreusement minuscule face à ce sourire étrange qu'on lui adresse de l'autre bout de la route.





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Pentagon - ShaLaLa

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