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⁹| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚗𝚎𝚞𝚏

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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|


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23 décembre.

Les guirlandes prennent des formes stylisées, il y en a une en particulier qui a attiré l'œil de Tooru. Elle n'est pas très lumineuse et ses couleurs sont assez ternes mais l'image qu'elle représente vend un sourire au châtain. C'est un gros bonhomme aux contours tout rouge qui s'accroche sur l'un des poteaux électriques, l'un de ses pieds décrochés donne l'impression qu'il dessine une acrobatie.

Ce n'est pas très beau, oui, mais ça change des centaines de lumière d'étoiles et de branches de sapins qui s'agglutinent à chaque tuile de maison.

En pleine rue de Tokyo, où son appartement est bâti, seules les guirlandes banales qui se balancent d'un poteaux électriques à un autre sont accrochées. Ça rend le paysage observé par la fenêtre que plus scintillant.

Une voiture passe à côté de lui, ses yeux s'y accrochent.

Ce n'est que la seconde fois qu'il vient par ici, qu'il pose ses pieds de citadins au milieu d'un quartier en retrait du périphérique. La fois précédente étant l'emménagement de sa mère.

L'endroit à l'air plus calme, plus accueillant aussi. Les maisons, toutes similaires, donnent un aspect communautaire comme dans les films où tous les voisins s'entendent à la perfection.  S'il voyait une jolie femme un peu ronde courir jusqu'au perron voisin une tarte à la main, il n'en serait même pas étonné.

Oui. L'endroit est joli et il est bienveillant.

En passant devant certaines maisons, Tooru peut voir de grands sapins et quelques décorations sommaires plantées dans la terre. Secrètement, il espère que la maison vers où il se dirige parviendra à rivaliser l'ambiance festive de ses jumelles.

Il s'approche d'un portail qui figurait ouvert. Loin de s'en surprendre, Tooru gravit les quelques mètres qui le sépare de la porte d'entrée.

Une voiture est garée devant la porte du garage alors que ce dernier reste grand ouvert et accompagné d'une place vacante. Tooru détourne le regard, il devait bien y avoir une raison à ce manque d'optimisation.

Ses yeux se posent sur le chemin dallé qu'il écrase de ses pieds. Quatres lutins de chaque côté. S'il faisait un mètre de moins sans doute se serait-il extasié dessus. Sérieusement, c'est stylé d'être accueilli par de petites bêtes féeriques.

Les mains serrées contre la sangle de son sac de sport, Oikawa accélère le pas jusqu'au dernier centimètres le séparant de l'entrée. Il reste ici un moment, réticent à l'idée d'entrer, d'être accueilli d'un sourire chaleureux. Mais d'un autre côté, il a peur de rester dehors à ne rien faire, de ne pas réussir à donner trois simples coups à la porte.

Puis, il confectionne un sourire qui l'aide à forcer ses poings à s'abattre contre le bois. Les coups résonnent bruyamment contre ses tympans et il n'attend que quelques maigres secondes stressantes avant que la porte ne s'ouvre sur un visage qu'il reconnaît de loin dans ses souvenirs.

   —  Oh, Tooru ! ( Son expression semble figée dans une surprise feinte alors qu'il reste un instant bloqué sur le faciès de son beau-fils ) Entre, entre. ( Il laisse un vide entre la porte et le châtain )

D'un sourire crispé, Tooru pénètre dans la maison.

Les murs, les vases, les cadres et même les étagères sont toujours blanc. Quand il était venu, elle n'avait installé que quelques meubles et pourtant, il arrive à reconnaître l'endroit dans son ensemble. À la seule différence, qu'aujourd'hui, il y a beaucoup plus de photos. Il y en a-t-il de lui même ?

Tooru renvoie son attention à l'homme lui faisant face, ses mains sont jointes et il ne sait pas trop où se placer. Ce côté embarrassant semble être maladif : Tooru aussi, il ne sait pas où se mettre.

   —   Ta mère est au travail, même à la maison on a l'impression qu'elle n'arrête jamais ! ( Un léger rire qui met le châtain mal à l'aise traverse ses lèvres ) Enfin bon, rassure toi elle sera là avant Noël !

Il acquiesce d'un sourire se voulant poli.

Comment pouvait-il fuir cette situation gênante ? Calmement et ses yeux glissant autour de lui, Tooru repère une porte de sortie. Le genre d'excuses à utiliser en cas de force majeure.

Il s'apprête à demander, poliment et d'un sourire franc, "Où sont les toilettes ?". Mais stoppé dans sa lancée par une apparition soudaine, son sourire se froisse en repérant le nouvel arrivant. Ses cheveux sont mal peignés, son t-shirt tout sali et des petites lunettes reposent sur le bout de son nez. Était-ce de famille, leur mauvaise vue ? Mais ce qui retient l'attention de notre protagoniste, c'est bien le dessin que revêt le t-shirt taille enfant.

Un alien. Oui, oui, un alien. Des yeux globuleux noir et un visage qui prend l'aspect d'une poire à l'envers.

Pouvait-il aimer et se méfier d'une même personne en même temps ?

Le petit enfant se cache derrière les pattes de son père, il dessine un salut de ses petites mains potelé à l'intention de Tooru et repart dans ses occupations précédentes : salir le salon grâce à sa patte à modeler.






La porte se ferme derrière lui alors qu'il a tout juste le temps de traverser l'ouverture.

Tu parles d'un Noël en famille, la seule personne qu'il connait c'est sa mère à laquelle il n'a pas parlé depuis presque un an.

Au moins, la chambre qui se présentait à lui lui arracha un sourire. Il allait pouvoir avoir une nuit de tranquillité sur trois. C'est déjà bien.

Non ?

Il y a un grand lit aux draps bleu ainsi qu'un matelas étalé sur le sol tout proche des pieds du lit. Secrètement, s'il pouvait espérer une chose, c'est de ne pas dormir sur ce matelas qui semblait plus dur encore que le sol.

Mais l'information qui le déstabilise le plus, c'est qu'il allait partager une chambre avec un pur inconnu.

Définitivement, le fauteuil lui aurait convenu.

Tooru s'écrase sur le lit. Au moins, il avait une belle vue sur la maison d'en face et sur leur Père-Noël pendu à la fenêtre. Son sac est fermé, étalé sur le sol. Il ne se risquera pas à éparpiller ses affaires dans une chambre qu'il risque de partager en plus de n'être pas sienne.

Son téléphone trouve automatiquement une place entre ses mains. Rapidement, Tooru fait défiler les dernières actualités. D'un sourire mal formé, il clique sur une notification particulièrement.

Atsumu
| D'où tu nous préviens mm pas que tu passes les fêtes de Noël chez ta mère ?
| ???????????
14:17

Tooru soupire. Atsumu repére le vu, il ajoute :

Atsumu
| C'est ton père qui t'as forcé à aller chez ta mère pour Noël ?

Il réfléchit un instant à quelle réponse fournir. Lui-même ne sait pas vraiment comment il en est arrivé là. Son père parle beaucoup, il en a l'habitude alors pourquoi ces jours ci se faisait il avoir aussi bêtement.  S'il devait se justifier, se donner une raison qui appuierait sa décision, il sortirait celle-là. Il sait qu'elle est stupide, que c'est le début d'un mensonge sans pour autant en être un.

Me
Non c'est pas ça... |
En échange je n'ai pas à participer à leur |
fêtes de Noël. T'sais où tous les riches sont rassemblés en mode fête des voisins

Il rit un peu, vraiment un peu. Habituellement, il aimait bien passer ses soirées de fête chez son père ou encore chez n'importe lequel des voisins. Des amis de Monsieur Oikawa, des collègues ou stupidement, par intérêt. Il y a souvent de la nourriture, beaucoup de nourriture. La dinde n'est pas présenté et décoré tout juste sorti du four et ramené chaleureusement mais elle est là. Elle est là, entre deux apéritif et deux coupe d'inconnu.

Puis, il y avait eu le mur qui devient fade.

Au moins, du côté de sa mère, il n'était plus dans ce monde là. Peut être même qu'il pouvait se permettre de s'imposer dans l'univers d'un autre.

La réponse ne tarde pas. Quand il parle avec le blond, elle ne tarde jamais.

Atsumu
| Et toi, t'as accepté ?

C'est ma belle-mère qui m'y a poussé |


|Comment ?

Jsais pas trop... |
Elle a parlé un long moment |
Et j'ai accepté |

Elle aussi, elle parle beaucoup. Mais elle ne discute pas souvent, tout dépend du moment et de la personne qui lui fait face. À force d'observer, Tooru a compris qu'elle appréciait parler de ce qu'elle aime, d'imposer un sujet pour le dévier vers celui que son interlocuteur désire.

Ça ne lui arrivait pas souvent de dire oui. À croire qu'avant même qu'elle lui demande d'aller voir sa mère, il savait déjà sa réponse.

De toute manière, ici ou là bas, c'est le même jour qui se déroule.

Tooru relève son visage à l'entente de pas défilant les mètres jusqu'à sa chambre attitrée. Son téléphone en veille entre ses mains, il se dresse sur le matelas, le dos droit contre la tête du lit.

Trois secondes, trois coups. La voix calme de son beau-père s'impose jusqu'à lui :

   —  Je peux entrer ?

Il fixe la porte, tenté de répondre ironiquement par la négation. Avait-il réellement son mot à dire alors qu'il était là en intrus ?

   —  Oui oui. Délicatement, comme s'il était en train de commettre un délit, il dépose son téléphone face contre terre.

La porte s'entrouvre sur le visage souriant de l'adulte qui se contente de faire passer sa tête par l'ouverture en ne déposant pas un seul pied à l'intérieur de la pièce. Avait-il peur de piétiner l'intimité de Tooru ?

Un silence.

   —  On va faire un tour dehors…( il hésite ) tu veux venir ?

Oikawa sourit poliment en assurant que non.

Pris au dépourvu, Tooru croit apercevoir une légère grimace fendre ce visage accueillant. Mais le sourire revint au galop lorsqu'il lui adresse une dernière phrase :

   —  Si tu veux sortir, n'oublie pas de fermer la porte.

Oikawa acquiesce timidement pendant que la porte se ferme en emportant cette silhouette.

Le silence revient. À peine Tooru a t'il le temps de changer de position que la porte se rouvre.

   —  Les clés sont sur la table à manger.

Puis la porte claque et Tooru soupire.

Il attend quelques minutes et en se concentrant, il entend enfin la porte d'entrée se fermer. Pris d'une détermination étrange, il se lève de son emplacement et enjambe son sac de sport posé sur le sol afin de s'accouder au rebord de la fenêtre fermée.

Entre les quelques lutins, Tooru peut voir les corps de son hôte et du petit garçon qui sautille de dalle en dalle.

D'une curiosité intrusive ou d'un autre sentiment moins explicable, le regard de Tooru se braque sur la maison d'en face, identique à celle où il est.

Il reste bloqué un instant en voyant les silhouettes dessinées exagérément par leur ombres à l'intérieur.

Pris d'un sursaut, Tooru repère quelqu'un sortir de la maison en claquant la porte et en enfournant nonchalamment ses mains dans ses poches.

Un battement se volatilise quelque part dans la pièce où il est alors qu'à toute vitesse, il se cache sous le rebord de la fenêtre.

Ses joues prennent une soudaine couleur rougie et il sent son cœur pulser d'une vitesse incontrôlable.

( Hein ? )



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Zico - Eureka (ft.Zion.T)

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