³| ♔︎
³| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚝𝚛𝚘𝚒𝚜
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²⁰ ⁰⁸ ²⁰²²
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²¹²⁰ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|
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BLANC.
C'est la couleur qui domine sa petite chambre. Les murs, le toit, la porte, les fenêtres, tout est blanc ici. En fait, la seule partie qui n'est pas vraiment blanche, c'est les draps de son lit coloré d'un bordeau assez foncé.
Il n'a jamais vraiment aimé le blanc, même étant petit, il ne se rappelle pas avoir exagérément aimé cette couleur. Il sait seulement qu'elle est d'une pureté sans pareil, épurée et calme. Quand il était enfant, Tooru aimait bien cette pièce, ses murs blanc et son confort indiscutable.
Aujourd'hui, il trouve qu'elle fait trop. Trop blanche, trop simple, trop lui.
Il s'en est rendu compte le jour précédent. Il ne sait plus vraiment pourquoi, il se souvient juste d'avoir vraiment aimé quand le bleu des voitures de police se projetaient jusqu'à sa chambre, jusqu'aux murs extérieurs aussi. Finalement, hier, au milieu du chaos des éclairages et des gyrophares incessants, il s'y plaisait. Les étoiles et le ciel sordidement bleu tombaient autour de lui, tout semblait plus réel, plus bruyant et pourtant si calme à la fois.
Il n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Premièrement car il n'aimait pas s'être retrouvé dans la chambre de son enfance mais surtout, au-delà d'être entouré d'un éclairage sublime, il était assailli par le bruit des voitures et des étoiles qui chutent.
Avant de s'être couché, quand Tooru était perdu entre toutes les personnes en uniforme et son père le visage fermé, il s'était trouvé drôlement inutile. Simplement au mauvais endroit alors que, justement, il avait été là au bon moment.
En bref, pour lui, il regrettait la visite qu'il avait gentiment offerte à son père. Mais, pour le cinquantenaire et peut être même pour l'ensemble de leur quartier de Bourges, ils étaient reconnaissant qu'il soit passé.
Pourquoi ? Tooru n'a pas très bien compris.
Ils n'étaient que trois adolescents taguant un mur. Une couche de peinture blanche -toujours ce blanc impeccable- et c'était réparti. Les voitures de police à profusion non plus, il n'avait pas très bien compris.
S'il était content d'une chose, c'est d'avoir découvert sa chambre dans un décor de lumière et d'artifices. Ces murs vides, il se plaisait à les avoir vu décorés. En espérant, d'une certaine manière, que ce soit la dernière fois.
Finalement après une bise à son père et à sa femme, après avoir eu droit à un nombre inconsiderable de plats cuisinés et à deux trois salutations du personnel. Il avait fini par prendre la même ligne de bus que le jour précédent, un chauffeur différent le conduisant lui et les autres passagers.
Oikawa était fatigué de sa nuit loin d'être réparatrice, sa tête était lourde et ses muscles légèrement engourdis.
Quand il est arrivé dans son quartier, les rues étaient déjà grandement fréquentées. Les voitures changent d'heure à minutes. On se demanderait même ce que font ces gens pour changer aussi souvent de stationnement. Pourtant, ici, il n'y a pas vraiment d'endroits où travailler. À part des immeubles par dizaines, il n'y avait pas grand chose.
La porte claquée et ses souliers enlevés, les plats cuisinés entreposés dans le frigo, il s'était affalé sur son canapé prêt à passer une journée sans saveur. Du moins, c'était le nom qu'Atsumu leur donnait quand Tooru lui en avait fait la description. Traîner sur les réseaux, réviser, déjeuner des nouilles instantanées et continuer à réviser.
Comme prévu, à midi il avait sorti un bol en porcelaine, une casserole et un sachet de nouille instantanée. Dans sa tête, il n'était pas prêt à manger autre chose bien que les tupperware reposant dans le frigidaire lui faisaient de l'œil.
Quelques minutes plus tard, le bol encore chaud placé sur sa table basse, il a commencé à manger.
Il repensait à sa nuit, et il redoutait une chose. Peut être que son père allait porter plainte et qu'il lui ferait la demande de faire un résumé de la situation. Pas qu'il était réellement contre mais son envie de se déplacer jusqu'à un poste de police ne dépassait pas une pâquerette.
Des coups à la porte lui firent perdre le fil de sa pensée.
Il attendit une petite minute pour voir si les coups reprenait auquel cas il irait ouvrir, contrairement, il resterait assis à déjeuner. Mais ce ne fut pas des coups qui le firent tiqué mais une voix grave qui l'avait fait grogné.
— Toooruu !
D'un pas agacé, il se lève pour foncer droit vers la porte fermée -qu'il aimerait beaucoup être insonorisée d'ailleurs-.
Le verrou à peine tourné qu'une tornade prenait place au sein de l'appartement. Contournant le châtain pour faire les cent pas autour du bar et du canapé. Atsumu tournoyait comme une toupie clamant haut et fort :
— J'ai affreusement besoin de ton aide !
D'un soupir brusque il laisse échapper un "Non" simple et compréhensible pour toute personne ayant un minimum de deux de IQ.
Face à l'air choqué et un peu peiné du décoloré, Oikawa avait rajouté d'un sourire tout de même amusé par la situation :
— Je dois étudier.
— Tu dois m'aider !
Il répond, du tac au tac.
Oikawa se pince l'arrête du nez, pensif.
— Atsumu, je t'ai déjà dit que si c'est pour tes sorties débiles tu n'as qu'à demander à Kuroo ou à Suna !
Une moue indescriptible entache le visage enfantin de l'idiot qui lui fait face. Tooru n'arrive pas à deviner s'il s'agit là d'une mimique contrariée ou embarrassée. Des opposés bien contradictoires d'ailleurs, il faut dire que ses expressions sont particulières.
— Ils sont occupés.
Oikawa ricane, amèrement et conscient de son mensonge, il répond :
— Moi aussi, je le suis.
Un regard jugeur de la part du cadet plus tard, Tooru retourne à son occupation première : manger. Mais ce n'est pas sans compter l'esprit persévérant de son vis-à-vis qui le talonne de derrière le canapé.
— Juste un après-midi ! On sait très bien, autant toi que moi que tes journées sont aussi peu fournies que le cerveau de Sam !
Un regard tout sauf vexé, en biais vers Atsumu et Tooru ajoute :
— Je gagne quoi en échange ?
— Mon éternelle reconnaissance.
Dit il d'une grimace.
— Nul.
Théâtralement, Atsumu s'étale sur le dossier arrière du canapé. Ses mains jointes une à une et un regard suppliant, il prie tous les dieux pour que son supposé meilleur ami accepte.
— Je t'accorde ma présence si tu me payes le distributeur les deux prochaines semaines.
Atsumu le dévisage d'un air paniqué. N'était il pas sérieux ?
— Une semaine et demie.
Ses lèvres se tordent une nouvelle fois.
— Une semaine !
Face au visage tordu du blond et ses économies inexistantes, oikawa le prend finalement en pitié, capitulant :
— Trois jours.
Atsumu brandit sa main, Tooru la saisissant. D'un regard commun, "marché conclu" résonne entre leur deux silhouettes.
•
Alors qu'il sent l'anxiété soudaine du décoloré, sa tête à lui, se remplit d'ennui. Qu'est-ce-qu'il ne ferait pas pour son ami, vraiment.
Même de la petite rue où ils ont installé leur campement prématuré, ils entendent la petite cloche sonner à chaque fois que la porte s'ouvre légèrement. D'où ils sont, Tooru voit aussi les grandes vitres transparentes qui laissent aux visiteurs une vue de choix sur les tables nappées de la petite boutique. Les chaises tirées, parfois laissées à l'abandon par leurs précédents utilisateurs. Et, parfois même, on peut voir les gens qui prennent commande pour apaiser leur estomac demandeur.
Ce n'est pas la première fois que Tooru passe par là. Peut être même y est il passé plus de fois que quiconque ici. Par bus ou par ses propres moyens, il prend toujours ce chemin pour se rendre à sa faculté.
Mais en vu de l'état du blond, de ses joues rougies et de son regard observateur et peut être bien un peu trop intrigué. Atsumu doit être passé plus de fois par ici. Sans doute aussi y est il déjà rentré, à contrario du châtain.
Pourquoi s'étaient-ils subitement arrêtés dans une rue peu fréquentée et à peine visible de la voie principale ? Car ça tenait à cœur à Atsumu d'expliquer la situation à un Tooru paumé à dévisager l'enseigne du café ciblé.
— Tu sais le mec canon dont je t'avais parlé plusieurs fois ?
— Hum.
Est ce que ça l'intéressait vraiment ? Pas plus qu'une biographie d'un inconnu se croyant intéressant.
— J'ai appris d'un ami qu'il travaillait ici.
— Et ?
— Et j'avais besoin d'un soutien moral pour parvenir à croiser son regard de braise !
Acquiesçant d'un air détaché, Tooru n'avait toujours pas compris ce qu'ils foutaient là, devant la boutique à zieuter les vitres intérieur du petit café accueillant.
D'un pas décidé alors qu'Atsumu restait derrière à paniquer fébrilement, Tooru fait retentir à son tour le bruit caractéristiques de la porte.
Une chaleur apaisante vînt alors les accueillir en même temps qu'un des employés le faisait poliment. Oikawa dévisse calmement sa doudoune qu'il laisse glisser en dehors de ses épaules. Arrivé au niveau d'une petite table ronde éloignée mais pas trop, le châtain enlève désormais son bonnet.
Hésitant, Atsumu se pose aussi sur le banc choisi. De là, Atsumu peut voir le comptoir du café et Tooru a une vue satisfaisante sur la rue principale où quelques piétons se battaient le passage clouté.
Atsumu, lui, tournoie ses yeux d'une table à l'autre. Comme un connaisseur, il avait récupéré le menu contre le mur afin de choisir une boisson qui ne les ferait pas passer pour des visiteurs venus simplement pour visiter.
— Je savais pas que t'étais déjà venu ici.
Tooru le dit dans un souffle alors que le décoloré lui sourit.
— Oh mais c'est la première fois !
Oikawa fronce les sourcils en le dévisageant.
— Je croyais que t'aimais bien un serveur d'ici, d'où tu le connais alors ?
Soit il ne comprenait rien, soit il n'avait rien écouté. Un peu des deux finalement.
— C'est pas important.
Il laisse échapper d'un geste évasif de la main.
Tooru laisse passer, s'il voulait lui en parler alors il le ferait. Encore faudrait-il que le jeune homme en question reste dans les pensées du plus jeune plus d'une semaine. Ce qui, franchement, n'était pas vraiment du genre du décoloré .
Ils attendirent un petit moment, Tooru feuilletant les boissons, Atsumu concentré il ne savait où. Puis vint le moment de prendre une décision. Indécis, Tooru avait pris la même chose que son meilleur ami, soit un Americano Glacé en espérant qu'il n'allait pas regretter.
— C'était lui ?
Le châtain demande d'un sourire mesquin.
Et, Atsumu réfute la supposition d'un signe de tête négatif. Le serveur qui venait de prendre leur commande était assez beau, d'un grand sourire se basait l'ensemble des traits de son visage, des cheveux d'une couleur flamboyante. Tellement que Tooru avait plissé ses yeux. Peut être voulait il qu'on le remarque plus qu'on ne le faisait déjà, de sa petite carrure il avait un physique drôlement musclé qui contrastait avec la folie rose de ses cheveux. En tout cas, Tooru trouvait ça plutôt joli.
Et Atsumu n'avait même pas semblé étonné, comme si l'on trouvait des têtes à l'effigie d'une licorne tous les quatres matins.
— Il est dans la même licence que moi.
Après quelques minutes de silence, il explique.
— En sport ?
Atsumu acquiesce. C'était pas si étonnant que ça.
— C'est ton ami ?
— Pas vraiment. Juste une connaissance que je croise de temps en temps en cours et dans des soirées.
Tooru croit comprendre alors il se contente de bouger sa tête de haut en bas.
— Ils sont barges.
Dit-il en ricanant.
Atsumu croit comprendre la question silencieuse de Tooru car il ajoute :
— Lui et son pote, du jour au lendemain, ils avaient les cheveux roses. C'était drôle à voir. (Un sourire barre son visage) Ça à fait le tour de la fac pendant une semaine puis plus personne n'en a plus parlé.
La situation décrite n'étonne pas réellement Oikawa, c'est typique d'un changement soudain dans la vie d'un adolescent. En quelques semaines ça fait le tour de l'établissement puis tout s'effrite. Le plus souvent en tout cas.
Un plateau s'écrase près de son visage, il glisse sur la table et laisse apercevoir les boissons qui l'occupent. D'un geste vif et rapide, le serveur dépose leur consommation sur la table, Tooru croit même entendre les glaçons cogner contre le plastique du gobelet tellement le geste avait été brusque.
Sans un sourire, sans un regard et comme simple bonjour un "Voilà votre commande" sorti amèrement, le serveur se volatilise derrière le comptoir.
Prêt à insulter cet être impertinent et franchement peu aimable, Tooru le toise du regard puis dévie vers Atsumu. Vers Atsumu et son sourire étrange aux traits démolis.
Sans un mot, le châtain comprend.
Finalement, si Atsumu se souvient de cette personne même un jour, ce sera extraordinaire.
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Ahhhhh j'ai écrit un chapitre de 2000 mots j'suis tellement choquée.
Mais le pire, c'est que je l'ai écrit en genre seulement trois heures ?
J'espère qu'il vous a plu !
J'l'aime bcp trop lol
Hinata avec une coloration rose j'sais pas pk mais je kiffe ptdrr ( un peu à la Yeonjun pour ceux qui connaissent XDD )
Bref... j'aime trop !
Préparez vous à ce que je change l'ensemble des têtes des perso ptdrrr
(J'ai déjà Akaashi et j'suis en kiff sur lui ptdr )
J'ai pris un peu d'avance, j'ai écrit le quatrième chapitre, on sait jamais pour la rentrée lol ptdr ( j'veux dcd TT)
Bonne journée / soirée !
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