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²| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚎𝚞𝚡

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¹⁹⁷⁸ ᵐᵒᵗˢ
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|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|






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LA CLÉ GRINCE DANS LA SERRURE, dans un clic sonore il l'extirpe pour la ranger. Il vérifie ses poches, celles de son pantalon, qu'il ait un peu de monnaie dans l'une d'elles. Et quand Oikawa voit que c'est le cas, il quitte le devant de son appartement pour enchaîner les deux paliers qui le sépare de l'extérieur.

Oikawa fait glisser sa fermeture éclair, il donne un peu d'ampleur à sa doudoune et enferme ses cheveux sous un épais bonnet vert kaki. Puis, il enfonce la porte du grand bâtiment.

Un courant d'air le traverse alors qu'il repositionne ses lunettes sur le bout de son nez. Un sac sur le dos, il traverse le trottoir, de la buée, marquant parfois ses verres.

Il fait assez nuit, quelques voitures traversent l'allée. Les fenêtres des bâtiments restent en suspens entre une nuit réelle et un jour artificiel. Les lumières ne sont pas vraiment aveuglantes, elles ne sont que quelques étoiles décorant les murs du quartier.

Quelques rues traversées plus tard, Oikawa s'arrête sous un abribus. Il trouve le banc du regard, sans trop attendre qu'il s'y installe. La surface est un peu froide et pas vraiment propre, il le sait car il voit bien l'état de l'abri bus. Ses murs en plexiglas sont recouverts de plusieurs graffitis et d'une légère couche de saleté.

Il soupire un instant. Que foutait-il là, pratiquement seul sous une nuit hivernale.

Il y avait certe quelques passants qui traversaient les rues de la ville vêtu chaudement. Pourquoi sortaient-ils aussi tard d'ailleurs ? Lui, il avait une raison, eux, il ne savait pas vraiment. Et, sûrement s'en fichait il pas mal.

Ses mains trouvent alors leur place dans l'épais manteau qu'Oikawa revêt. Il enfouit un peu distraitement le bas de son visage contre son cou, qu'est-ce qu'il donnerait, là, tout de suite, pour avoir une écharpe.

Oikawa tourne la tête. Il entend des roues crisser contre le goudron et la grosse carcasse du bus vibrer jusqu'à lui.

Il se lève et la porte s'ouvre automatiquement, laissant entrevoir un chauffeur au crâne dégarni. Il a des cernes jusqu'au bas des lèvres et son sourire -car oui, il en a un- se fait un peu grimaçant.

Tooru ne répond pas vraiment, il a la langue bloquée entre ses lèvres, perdu entre ses songes. Il se contente de faire vibrer quelques pièces dans sa poche. Le châtain en sort deux et les tend au chauffeur. Il quitte alors le devant du bus pour gravir les sièges jusqu'à s'installer où il n'y a personne.

Il n'est pas vraiment surpris de ne pas rencontrer un bus vide, on est samedi, la soirée pas encore achevée mais visiblement bien commencée. Certaines personnes restent assis, un peu discrètes, les yeux épuisés. D'autres sont déjà perdu dans l'ivresse, et si Oikawa espérait une chose les concernant, ce serait de ne pas les voir régurgiter.

Il perd son regard à travers la fenêtre, sur son visage reflété contre la vitre transparente. Le bus dévale les rues, il contourne les petites routes et se plonge vers les grandes. En regardant au dehors, il voit des appartements comme s'il n'y avait que ça ainsi que quelques supérettes encore ouvertes avec leur devanture en néon.

Après plusieurs arrêts, il ne reste plus grand monde. Un groupe de deux filles japonaises et lui. Elles, elles sont tout devant presque collées au siège du conducteur. Lui, il est totalement au fond, sa main s'arrête en direction du bouton qui demande l'arrêt du bus.

Le grand chêne au milieu du parc. Le début des maisons solitaires et le grand portail qui s'observe de loin.

Tooru reconnaît les rues et il se décide enfin à appuyer sur l'indicateur rouge. Quelques secondes et le véhicule s'arrête devant un panneau indiquant l'horaire des lignes de bus. Oikawa agrippe son sac délaissé contre son torse et quitte enfin sa place en glissant un sourire à sa sortie.

Quand il arrive au coin d'une rue, il tourne à droite et se perd à sa contemplation. Combien de temps faisait-il qu'il n'était plus venu ici ? Deux mois, cinq mois ? La dernière fois, même à cette heure-ci, le soleil reflétait sur les murs blancs des habitations.

Il marche quelques minutes, ses pas se font lents et peu convaincants. Il s'amuse à bousculer les graviers sous ses pieds. Le bruit que ça fait, qui comble le silence de l'amas d'habitation. Il croise les quelques voisins, du moins, les gens qui gardent leur maison et s'arrête quand il rencontre le portail bleu.

Sans même qu'il est le temps de se faire savoir ici, le mécanisme qui clos le portail s'arrête pour ouvrir en grand le passage.

Son père devait vraiment attendre sa venue pour surveiller son arrivée.

Tooru passe encore une fois sur une base en gravier blanc, ses godasses grincent au contact et son visage se ternis lorsqu'il voit la femme de ménage au pas de la porte.

Elle descend les quatres marches du perron afin de faire face à la silhouette du châtain. D'une démarche peu assurée, elle dandine un peu jusqu'à Tooru.

         —      Bonsoir Monsieur. J'espère que votre route s'est bien passée ?  Elle lui adresse un large sourire lorqu'Oikawa fait de même. J'allais oublié ! Votre père vous attend dans le salon.

Et il acquiesce, un peu pantois. Était-il le seul à se rendre compte qu'il était presque vingt-deux heures ?

Il traîne des pieds jusqu'à la porte d'entrée, à l'intérieur, il fait plus chaud alors il perd cet air morose. Il souffle un grand coup et délie son manteau pour le laisser à la femme de ménage.

Les vases avaient changé depuis la dernière fois, dans ses souvenirs ils étaient plus bleus et moins rouges. En fait, il croit même qu'ils étaient tout bleu et pas du tout rouge. Il trouve ça légèrement ironique et, intérieurement, il se jure de rire si les murs sont tapissés en rouge.

Quoi ? Il détestait cette couleur mais en était pourtant entouré.

Il finit son observation du couloir pour parvenir à la salle principale, celle où il y a des fauteuils et la table à manger.

Tooru capte une discussion, quelques rires et des phrases lancées à la volée. En passant le seuil de la porte achevant le couloir, il tombe directement sur son père et sa belle-mère. Tous deux debout, en plein milieu de la grande pièce. Cette vision est étrange, Oikawa ne peut le nier surtout quand, à même pas trois mètres se trouvaient des sièges.

Il laisse cette observation de côté pour se rendre saluer les deux individus. Il fait une accolade à son père et la bise à sa belle-mère.

Dix minutes plus tard, il se retrouvait assis autour de la grande table, un verre de jus d'orange à la main, les deux adultes installés non loin de lui.

         —     Tout se passe bien à la faculté ? 

Demanda la seule femme des lieux.

Elle est un peu petite et assez ronde. Son visage est joli et ses cheveux bruns sont un peu courts.

         —     Super. Il laisse un blanc en collant son verre à ses lèvres. Le semestre va bientôt se finir ce qui signifie évaluation.

Sa belle mère le regarde avec sympathie et compassion, personne n'aime être évalué, Tooru non plus. Son père sourit, c'est étrange de voir son fils sourire ainsi à quelqu'un qui n'est pas vraiment sa mère.

Monsieur Oikawa laisse un instant de silence, il continue à regarder Tooru boire sa boisson. Quand il reçoit le regard complice de sa femme, il se sent enfin décidé.

Il ne faut pas être pressé alors il prend une voix calme à l'affût d'une quelconque réaction :

         —      Ta mère m'a dit que tu n'avais pas encore pris le temps d'aller la voir.

Son corps est crispé à la mention. Il sent ses doigts glisser le long du plastique. Tooru à l'impression que ses lunettes pèsent une tonne, il voudrait les bouger sans pour autant bouger lui.

Son père renchérit toujours dans un sourire qui se veut amical.

          —      Ça lui ferait vraiment plaisir de te voir, de voir comment tu vas et que tu voies comment elle va.

Ses sourcils se froncent, dans un soupir silencieux, il évacue son agacement.

          —     Elle t'aime beaucoup et je sais que toi aussi tu voudrais voir comment sa vie avance.

Il range ses mains dans les poches de son pantalon, Oikawa, il fait ça quand il ne sait pas quoi répondre. Quand il ne veut pas vraiment répondre.

         —      Nous pourrons même t'accompagner.

Et là, il sent son cœur se serrer. C'est le bug total.

Étrangement, il ne supporte pas vraiment qu'ils s'entendent encore bien. S'ils s'entendaient bien, pourquoi avoir divorcé ?
Ça doit être égoïste, vraiment mauvais de sa part de penser comme ça mais c'est bien son ressenti.

Alors, il se braque. Il se braque comme il le fait tout le temps, comme quand il fait la gueule à Atsumu pour lui avoir fermé un livre. Comme lorsqu'il râle après avoir eu une mauvaise note. Tooru se braque, parce qu'il prend tout trop à cœur.

Le silence s'étend, ils changent de sujet sous l'initiative de sa belle-mère. Ils parlent de tout et de rien, de sa vie en appartement à ses notes à la fac. Il parle un peu de ses fréquentations, de sa vie de tous les jours.

Puis, il quitte la demeure en retrouvant un semblant de sourire.

Il refait le même chemin en sens inverse, il doit être aux alentours de minuit et malgré la proposition de dormir sur place, il a tenu à refuser. Il ne se voyait pas dormir dans son ancienne chambre bien qu'il attende sa nuit de sommeil depuis un petit moment déjà.

Il passe par un chemin dallé proche du chemin en gravier où les voitures passent pour se garer un peu plus loin.

Son sac toujours sur le dos, il range son portable dans la petite poche. Déchargé, il ne servira pas à grand chose.

Il s'arrête un instant. Les sourcils froncés, la tête un peu ailleurs.

Le gravier grince, trop loin pour que ça soit lui mais aussi pour que le son soit vraiment clair.

Il se rapproche du mur blanc de la demeure de son père pour longer les bruits, toujours à bonne distance, prêt à courir dans la direction opposée. Il faut pas croire, Tooru il est quand même vachement peureux.

Le grincement se fait remplacer par quelques murmures et le tintement d'une canette en aluminium. De là où il est, il ne voit rien mais il comprend que le bruit ne provient pas d'une canette mais bien d'une bombe de peinture. Le bruit de gaz qui s'échappe du récipient est assez significatif.

Ça ne pouvait être que quelques voyous jaloux taguant les murs d'une maison de riche. Mais en l'occurrence, c'était la maison de son père.

Oikawa s'avance un peu plus, juste un peu. De toute manière, il s'était promis de faire demi-tour après ce pas.

Une lumière jaillit devant lui, il lève son visage vers la source en un éclair et rencontre une lumière automatique qui vient de capter sa présence.

Son corps se crispe, il perd sa contenance en s'agrippant au mur en béton blanc.

Les bruits reprennent, le grincement du gravier s'accentue et des pas précipités se font entendre, déboulant de derrière la bâtisse. Trois silhouettes se dévoilent sous ses yeux ébahis, alors que dans un bruit aiguë un petit nombre de bombes à peinture tombent au sol.

Capuchés et masqués d'une couleur sombre. Tooru ne sait pas trop où il doit regarder et pourquoi il continue de rester là, mais il le fait. Ils ont tous les trois des carrures marquantes, s'ils avaient son âge, Tooru n'en serait même pas étonné.

L'ombre engloutit les trois individus.

Puis, il y a un silence où Oikawa n'entend plus que les insectes chanter.





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Bonjour !

Wow, ça fait longtemps que je n'avais pas écrit des chapitres aussi long XD

Je ne l'ai pas encore relu donc dsl pour les potentiels fautes d'orthographe et les phrase qui ne veulent r dire mdr

En espérant que le chapitre vous a plu !

( Il est possible que je ne poste que le samedi { hier j'ai pas pu poster car je rentrais de vacances lol }
De cette manière, j'ai une semaine pour écrire les chapitres de chaque histoire et les poster le mm jour ! )

Bonne journée / Soirée <333

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