¦2¦ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟑𝟕
LES VISAGES de ses amis étaient étonnés. Mary et Lily creusaient dans leurs mémoires respectives, James avait froncé les sourcils et Remus avait même sursauté, causant un mouvement de recul chez Dorcas qui n'avait pas bougé d'un poil, même après sa question douteuse.
- C'est pas une histoire de magie noire, ça ?
La jeune sorcière aux longs cheveux noirs légèrement ondulés avait formulé son interrogation sur le ton de la conversation.
Du Dorcas tout craché, quoi.
- Ça touche effectivement à la magie noire, tu as raison.
Hermione prit son temps avant de continuer, se remémorant le moment où Harry leur avait tout dit de ces objets affreux.
- Un horcruxe, c'est un bout, un morceau de l'âme de quelqu'un qui est caché dans un objet. Ça le rend en quelque sorte immortel.
Elle noua ses deux mains ensemble, cherchant en elle même un quelconque soutien qu'elle ne rencontrerait pas dans cette pièce.
Il faut juste que je leur explique et que je réponde à leurs questions. C'est pas la mer à boire, hein ?
- Le sorcier qui souhaite en réaliser un partage son âme en deux, de cette façon. C'est en ça que l'on peut parler d'immortalité: un bout de l'âme subsiste toujours, tant que l'objet n'est pas détruit par une forme de magie qui en est capable. De la magie noire. Ou un objet qui en est imprégné, en l'occurrence.
Elle vit vaguement ses amis froncer les sourcils, avant de continuer.
- Pour créer un horcruxe, il faut commettre un meurtre.
Marlène lâcha un glapissement étonné.
- De sang froid.
Hermione baissa la tête, regardant sa jambe qui s'agitait d'elle-même.
Je n'avais pas remarqué.
- Mais pourquoi nous parler de ça maintenant ?
Elle sentit sa bouche s'ouvrir pour apporter une réponse à Lily, mais se retrouva coupée dans son élan par Remus, qui avait accroché les pièces du puzzle ensemble.
- Tu ne comprends pas ?
Ses yeux couleur ambre se posèrent sur la jeune femme qui deviendrait un jour la mère de celui qui fut L'Élu, dans une autre vie.
- Je mettrais ma main à couper que Voldemort a crée un horcruxe.
La vérité était bien pire.
*. *. *
James s'était levé brusquement après cette annonce, le sang semblant bouillir dans ses veines et les poings contractés.
- Non ! Ça signifie quoi, que ce salaud est immortel ? Qu'on se bat alors qu'on ne gagnera jamais ? C'est impossible !
Marlène se tourna vers Hermione.
- Jure moi que c'est faux. Il n'a pas fait ça, quand même ?
Sirius l'observait d'un regard où la peur et la colère s'installaient progressivement.
- En fait...
Elle prit une longue inspiration.
- Voldemort a repoussé les limites de ce que l'on pensait possible. Il n'est même plus humain, en vérité.
Tout ira bien. Si je le dis je me sentirai tout de suite mieux.
- Il n'y en a pas qu'un, il y en a six.
Et il y en avait même sept.
*. *. *
En sept ans, Hermione avait eu le temps d'observer Harry dans le détail. Elle connaissait toutes ses petites manies, ses habitudes, ses expressions de visages.
Elle savait qu'il adorait la tarte à la mélasse, par exemple.Qu'il détestait le contact du sol froid sous ses pieds le matin, qu'il aimait regarder les levers de soleil, ou encore que son sourire était légèrement plus grand du côté gauche que du côté droit.
On lui disait souvent qu'elle savait tout, bien que ce ne soit pas la vérité. En tout cas, on ne lui disait pas souvent cela pour qu'elle se sente flattée, on l'utilisait contre elle.
«Exaspérante Miss Je-sais-tout !»
Harry Potter avait été la seule personne qui ne l'avait jamais fait douter de son savoir, et qui l'avait même considéré comme quelque chose d'incroyable. Elle était la meilleure amie d'Harry Potter, elle le sortait de ses mauvais pas grâce à son savoir, et ça avait toujours été ainsi. Pourquoi changer quoi que ce soit ?
Lorsqu'il leur avait parlé des horcruxes pour la première fois, elle se doutait déjà de quelque chose.
Elle avait toujours douté de Dumbledore, malgré le respect sans bornes qu'elle lui vouait.
Et c'était avec une horreur palpable qu'un soir, la réflexion avait réussi à se frayer un chemin dans son esprit.
Harry était un horcruxe.
C'était aussi ce même soir qu'elle s'était juré de trouver une solution.
Et c'était aussi à cause de cette promesse que tout le monde était mort.
Tout ça parce qu'elle s'était refusé de laisser qui que ce soit de le tuer.
*. *. *
- Comment est-ce qu'on détruit ces trucs, alors ?
Sirius avait été le premier à reprendre la parole dans le silence qui avait empli la pièce. Tous ressemblaient à des statues.
Prostrés sur des chaises.
Pétrifiés contre la bibliothèque.
Ou encore arrêtés au beau milieu d'un mouvement.
La voix de Sirius avait fait cesser tout cela; elle avait coupé court au silence et fait reprendre au temps son cours.
Au moins, il ne perd pas le Nord. Il reste Sirius, quoi qu'il se passe.
- Parce que tu as mentionné un moyen de les détruire. Ce qui signifie donc que c'est faisable. Et que nous ne sommes par conséquent pas totalement à la merci de ce psychopathe. Incroyable, non ?
- Effectivement.
Hermione ne leva et récupéra l'épée de Godric Gryffondor qu'elle avait posée dans un coin de la pièce.
- Voici notre arme. La lame est imprégnée de venin de Basilic, et on pourrait même aller récupérer des crochets.
James s'écria.
- Ce mec a tué un Basilic et son venin est resté dessus depuis tout ce temps ? Incroyable !
La lionne pensa un instant à pouffer devant la réaction, avant de se souvenir de la raison pour laquelle elle se trouvait là, et de ne plus avoir envie de rire du tout.
- La nuit où les Mangemorts m'ont enlevée, je venais de tuer le Basilic.
Dire que sa bouche s'était ouverte d'étonnement était un euphémisme.
Sa mâchoire touchait le sol.
- Quoi ?!
Et Lily, en bonne préfète qu'elle était, enchaîna immédiatement.
- Il y a un Basilic à Poudlard ?
*. *. *
- In-croy-able. T'es totalement tarée, en fait ?
Marlène était livide.
Enfin, si on y réfléchissait bien, tout le monde dans la pièce l'était.
Même Sirius qui savait déjà un bout de l'histoire.
Je me demande si ils y croient tous vraiment.
Si elle avait été à leur place, sa propre histoire lui aurait semblé tellement invraisemblable qu'elle se serait probablement mise à rire à plein poumons, pensant qu'on lui faisait une blague.
Une grande, longue blague pas très drôle, au final.
- Et donc, tu as un plan d'action ?
Hermione hocha la tête après la question de Remus.
- Oui. On va détruire tous les horcruxes, et ce dans un ordre logique. Enfin non, on ne les détruira pas vraiment dans un premier temps, mais on va les récupérer au moins. Si on se met à les détruire maintenant, Voldemort va savoir qu'on sait tout sur son petit secret et il en créera d'autres pour contrebalancer. On détruira tout à la suite au moment opportun.
Elle sentait bien que le loup-garou était septique face à cette stratégie, mais détruire les horcruxes un à un était aux yeux d'Hermione ce qui leur avait fait perdre la guerre. C'était lorsque Voldemort s'était rendu compte qu'ils avaient compris son stratagème que tout avait commencé à aller mal pour eux.
En plus, si ils ne détruisaient pas les horcruxes directement après les avoir trouvés, Nagini ne serait pas sous garde constante et ils auraient une chance de le tuer plus facilement.
Ce à quoi Harry et moi avons échoué, en fait.
Nagini était le dernier horcruxe, et ils n'avaient jamais réussi à l'atteindre. Jamais rien de ce qu'ils avaient tenté, et Merlin savait qu'ils avaient été plutôt inventifs, n'avait fonctionné.
- Mais on sait ce que sont les objets en question ?
La lionne hocha la tête une seconde fois.
- Oui. Le premier que nous allons aller chercher n'est autre que le diadème de Rowena Serdaigle.
- Ah bah super, un truc perdu depuis quoi, juste 400 ans ? Facile à trouver !
Le sarcasme de Sirius pouvait être envahissant, parfois.
- Il se trouve à Poudlard. Je sais où, et on n'y ira pas tous ensemble pour ne pas attirer l'attention sur nous.
Long moment de silence.
- Tu es en train de dire qu'il y a un de ces trucs cachés à Poudlard ? Genre, un truc infesté de la plus noire des magies dans un château dirigé par Dumbledore lui-même ?
James était livide.
- Parfaitement. Enfin, ne t'inquiète pas, Dumbledore n'était pas au courant.
- Attends... Tu es en train de dire que Dumbledore ne sait pas, ou ne savait pas avant pour tout ça ?
La voyageuse du temps secoua la tête de gauche à droite.
- Non, il n'en savait rien jusqu'à ce que je... hum... découvre tout ça en faisant de la recherche dans la section Interdite de la bibliothèque l'année dernière. C'est lui qui a compris ce que certains des horcruxes étaient, il est toujours en train de chercher pour d'autres.
Je viens probablement d'exploser mon compte de mensonges en une phrase, là.
Ce n'était pas très grave, après tout.
Elle leur raconterait tout après que Voldemort ne soit tombé.
Promis.
Ce qu'elle ne vit pas, ce fut les yeux de Remus Lupin qui, à l'image de ceux de Sirius Black un an plus tôt, s'étaient accrochés à son dos pendant qu'elle s'était retournée pour reposer l'épée là où elle l'avait cachée.
La vérité n'attendrait pas très longtemps de plus.
Puisque voyez vous, Vérité était une bête courageuse, qui n'avait jamais peur de se montrer, quel que soit le temps nécessaire à sa venue.
Vérité était une bête destructrice, aussi.
Et elle se trouvait affamée.
*. *. *
"It's not the strength of the body that counts but the strength of the spirit."
- J.R.R Tolkien
"La force de l'esprit est ce qui compte, mais pas la force du corps."
-J.R.R Tolkien
*. *. *
Bonjour Bonjour !
Je sais que je reviens un peu comme une fleur, mais ceux qui ont lu le message sur mon compte savent que j'étais en période d'examens (j'ai obtenu mon diplôme de FMD, passé mon niveau de danse et fini cette année scolaire très très bien, le tout en l'espace d'un peu moins de genre... trois semaines ? T^T), ce qui explique mon énorme absence de ces derniers temps sur cette histoire.
A ce propos, je voulais vous dire que j'ai bon espoir de finir d'écrire BCLM cet été puisqu'il ne me reste plus qu'une dizaine de chapitres à écrire (peut-être un ou deux de plus suivant la manière dont je m'organise puisque je dévie en permanence de mon plan ahah), ce qui me permettra probablement de poster plus souvent à la rentrée mais aussi de commencer de réfléchir à ce que je voudrais écrire après.
Et puis, ne nous mentons pas, poster le dernier chapitre le 31 octobre, deux ans pile après avoir commencé de publier, ce serait super stylé :)
Et vous, comment se passe la fin de l'année de votre côté ? (j'aime quand vous me racontez ahah)
La bise,
A.
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