¨Le début de ce chapitre (la quasi-totalité, en fait) raconte ma vision du 7 ème tome, avec une explication sur la mort d'Harry, de Ron... C'est pour le moment confus et je réécrirai peut-être cette partie, mais bon, j'espère que ce ne sera pas trop chiant à lire !¨

DUMBLEDORE l'attendait tranquillement, assis derrière son bureau de chêne.

- Miss Granger !

Il avait l'air réjoui, comme si quelque chose de particulièrement plaisant était en train de se passer.

- J'ai récemment discuté avec mon ami Henri Farrigton. Si certaines personnes du Ministère commencent à attirer de l'attention à votre dossier, il se portera garant de vous. Il semble que tous nos problèmes d'identité soient donc réglés, lança t-il tout en caressant le plumage de son Phénix.

Cela soulageait Hermione, qui sentit un poids s'enlever de ses épaules.Au moins, elle n'aurait pas d'ennui avec le ministère.

- Ensuite, j'ai besoin que vous me donniez plus de précisons sur ce que vous cherchiez durant votre septième année à Poudlard.J'ai mené quelques recherches sur les horcruxes, mais j'ai vraiment besoin de tout savoir. Vu que ces souvenirs étaient récents lorsque vous êtes arrivée, ils étaient... un peu confus. J'ai besoin que vous me racontiez ce qui est arrivé exactement.

Elle rassembla ce qu'il restait de son fameux courage Gryffondorien et commença à raconter son histoire.

La soirée va être longue...

*. *. *

- Nous sommes partis en plein milieu du mariage de Bill et Fleur Weasley, ça, vous le savez déjà. C'est l'un de mes derniers souvenirs nets.

Hermione prit une grande inspiration.

- Ensuite, nous nous sommes mis en tête de trouver le médaillon qu' Harry était allé chercher avec vous, avant que le professeur Rogue ne vous tue. Nous sommes allés tous les trois au 12 square Grimmaud, puis nous avons interrogé Kreattur, qui nous a donné l'identité du voleur du-dit médaillon.

   (1)  Après, nous avons trouvé Mondingus Fletcher, qui nous a dit qu'il avait vendu le médaillon à Dolores Ombrage. Nous sommes donc allés au ministère, et à grand renfort de Polynectar et de sortilèges d'attraction, on a fini par le récupérer.

     Il a ensuite fallu trouver un moyen de détruire l'horcruxe, sauf que l'épée de Gryffondor avait disparu. Il y a eu une histoire de Patronus, puis Ronald et Harry sont revenus. Avant ces événements, Ronald nous avait quittés à cause d'une vague histoire de jalousie, mais il avait fini par nous retrouver.

La lionne le savait. Ensuite venait la partie plus compliquée de l'histoire.

- Prenez tout le temps qui vous sera nécessaire, miss. On a toute la nuit, après tout ! ajouta t-il, mi-amusé mi-peiné de voir son élève aussi hésitante.

Elle lança un regard reconnaissant à son professeur puis continua son récit.

- J'ai oublié un élément. Pendant que Ronald n'était pas avec nous, Harry et moi nous sommes rendus à Godric's Hollow, le soir de Noël. Là-bas, nous avons rencontré Bathilda Tourdesac, ou du moins nous le pensions: c'était un piège tendu par les mangemorts.

     On a détruit le médaillon, puis des râfleurs sont arrivés et nous ont repérés. On n'a pas réussi à leur échapper, et ils nous ont conduits au manoir Malfoy.

     Bellatrix Lestrange m'a torturée. Elle voulait que je réponde à ses questions à propos de l'épée de Godric Gryffondor qui se trouvait dans sa chambre forte à Gringotts. On ne s'y était même pas introduits ! À ce moment là, Dobby, l'elfe de maison qui avait déjà aidé Harry est venu nous sauver. Bellatrix lui a lancé un poignard dans le coeur, mais il nous a permis de distraire les mangemorts et de nous échapper. Il est mort quand nous sommes arrivés chez Bill et Fleur Weasley.

    Ensuite, vu que la coupe d'Helga Poufsouffle était dans la chambre forte des Lestrange, j'ai dû utiliser du Polynectar pour prendre l'apparence de Bellatrix et m'introduire dans son coffre fort. On a récupéré la coupe, mais c'est à ce moment là que... que Ron est mort. Quand on essayait de sortir de la banque, des mangemorts nous ont rattrapés, et il s'est pris un Avada. 

Des petites larmes s'échappèrent de ses yeux et roulèrent sur ses joues.

- Avec Harry, on est retournés à Poudlard afin de détruire les deux derniers horcruxes. On a dû chercher le diadème de Serdaigle, et tuer Nagini. À ce moment là, on ne savait pas encore qu'il y en avait sept.

     Avant que l'on ne puisse trouver le diadème avec l'aide de la Dame Grise, la bataille a éclaté: on s'est rendus dans la Salle sur Demande, où un groupe de Serpentard a essayé de nous empêcher de la prendre. On a fini par le récupérer, et on l'a détruit. 

     Un de nos amis, Neville Londubat, a tué Nagini à notre place. Harry a compris qu'il était un horcruxe, et il s'est rendu dans la forêt Interdite au rendez-vous de Voldemort. Il s'est pris un Avada qui a en quelque sorte "tué" l'horcruxe en lui, mais les mangemorts se sont rendus compte qu'il n'était pas décédé, alors ils l'ont véritablement tué.

     Lorsqu'Hagrid est revenu avec le corps inanimé d'Harry, j'ai compris que c'était définitivement fini, alors je me suis rendue à la cabane hurlante et... j'ai utilisé l'orbe pour me retrouver ici. 

Sa voix était devenue  à peine un murmure lorsqu'elle avait prononcé ces derniers mots.Ça lui avait beaucoup coûté d'avoir raconté cette histoire à voix haute, mais elle avait finalement réussi. Hermione était pour le moment incapable de dire si ça lui avait fait du bien. Une chose était tout de même sûre, c'était que tout était encore emmêlé dans sa propre tête: raconter une histoire de façon aussi désorganisée ne lui ressemblait absolument pas.

- Je vois... 

D'une façon presque caricaturale, le vieux mage passa sa main dans sa longue barbe.

- Vous voulez me dire qu'Harry Potter lui-même était un horcruxe ?

Elle hocha la tête pour confirmer ses dires. 

- Oui. Voldemort a fait de lui un horcruxe le soir où il a décidé de le tuer, mais où il a survécu. Le 31 octobre 1981. 

En face d'elle, l'ancien professeur de métamorphose avait l'air véritablement surpris. 

- Si tôt que ça ? C'est seulement dans quatre ans !

La Gryffonne aurait bien aimé s'étendre sur le sujet de la mort de Lily et James, mais elle devait parler de choses plus importantes. De choses qui obstruaient son esprit depuis plusieurs jours et qui l'empêchaient de dormir correctement.

- Si je suis ici... 

Sa gorge se noua, et elle dut s'y reprendre à trois fois avant de réussir à finir sa phrase complète.

- J'ai compris ce que vous m'avez demandé de faire avant de mourir, et avant que l'Ordre ne perde la guerre. Même si je ne connaissais pas vraiment encore l'existence des horcruxes à ce moment là, vous m'avez tout de même demandé de changer le destin en revenant dans le passé. 

Dumbledore la fixait avec attention et gravité, se doutant sûrement de ce qu'elle allait lui dire.

- Ce qui veut dire qu'indirectement, vous m'avez donné l'ordre de détruire les horcruxes et de débarrasser le monde de Tom Jedusor. Sauf que...

Elle tourna la tête vers Fumseck qui s'occupait de son plumage avec attention.

Il renaît toujours de ses cendres, lui. Pas moi.

- J'ai bien peur de ne pas être assez forte pour cela, professeur.

*. *. *

Hermione marchait assez rapidement dans les couloirs qui menaient à sa salle commune. Même après des années d'escapades nocturnes accompagnée de ses deux meilleurs amis, elle n'appréciait pas de se promener au milieu des tableaux endormis. Tout semblait mort, et ça lui rappelait trop les couloirs lors de la Grande Bataille.

C'est fini. Ça n'arrivera jamais dans cette réalité là.

Pas un bruit ne troublait l'obscurité, à part celui de ses pas.

- Viatorem in posterum, lança t-elle à la grosse Dame qu'elle avait au préalable réveillée par un rapide Lumos (2).

- On a pas idée de réveiller les pauvres gens à cette heure de la nuit, grommela le portrait tout en s'écartant.

Elle pénétra dans sa salle commune et se laissa tomber sur un fauteuil près du feu tout en soupirant.

- Sang-de-Bourbe... murmura t-elle tout en passant son doigt sur les lettres gravées à tout jamais sur son avant-bras.

Vu les circonstances actuelles, jamais personne ne devrait voir cette fichue inscription. L'histoire toute trouvée par Dumbledore comportait une pièce maîtresse: elle était la nièce d'Henri Farrington. Et, d'après ce qu'elle avait pu comprendre, cet homme était de Sang Pur.

Je dois faire attention...

Sans réellement qu'elle ne puisse les contrôler ou y faire attention, les larmes s'étaient mises à rouler abondamment sur ses joues. Elle se rappelait du rire glaçant de Bellatrix lorsqu'elle avait tracé ces mots avec son poignard. De l'expression  de Dolohov lorsqu'il avait tué Ron. Du regard glaçant que lui avait adressé Voldemort lorsqu'il était revenu avec le corps inanimé d'Harry. Elle revoyait chaque nuit la froideur de ces prunelles, l'étincelle de victoire qui avait inanimé ces traits durant un fraction de secondes. Juste avant qu'il ne voie qu'elle avait transplané. 

- Je les ai tous abandonnés... Tout est de ma faute... chuchota t-elle, se recroquevillant sur elle-même. 

De lourds sanglots secouaient ses épaules, mais la lionne ne se souciait plus de rien. Tout ce qu'elle voulait, c'était prendre un temps pour digérer que tout ce qu'elle avait vécu était bien réel. Que ce n'était pas un qu'un simple cauchemar.

- Tu vois, Lunard, je t'avais bien dit que ça allait marcher ! Le mot de passe des dortoirs de Serpentard n'était pas si compliqué que ça à obtenir, finalement ! Patmol, j'espère que tu n'as pas oublié de rendre une petite visite surprise à Serv-...

James Potter s'arrêta au beau milieu de sa phrase.

- Cornedrue ? Je t'aime bien, mais tu bloques un peu le passage, là, continua Sirius. Bien que tu ne sois pas une armoire à glace comme Franck, je pense que...

La jeune femme avait relevé la tête, quelques larmes roulant encore sur ses joues.

- Hermione ? interrogea doucement Remus. Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?

À ce moment même, elle aurait préféré être partout. Partout sauf dans cette maudite Salle Commune.

Super. Moi qui pensais que la nuit allait être longue, il semble qu'elle ne soit même pas encore finie...

*. *. *

"I am glad the rain is coming down hard. It's the way I feel inside."

-Sylvia Plath

"Je suis heureuse que la pluie tombe si fort dehors. C'est ce que je ressens à l'intérieur."

-Sylvia Plath

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(1) Ce genre de décalage par rapport à la marge signifie que le texte est un autre paragraphe du discours d'un personnage. (En l'occurence, ici, le discours d'Hermione)

(2) Les sortilèges et autres formules magiques seront soulignées tout au long de l'histoire.