Le lendemain matin, lorsqu'Hermione sortit de son lit, ses camarades toujours endormies profondément, elle avait une idée derrière la tête.

Il est l'heure de détruire ce fichu diadème.

Par détruire ce fichu diadème, elle entendait d'abord subtiliser le Choixpeau magique, tenter par le pouvoir du sain esprit d'en sortir l'épée de de Godric Gryffondor, tuer le Basilic avec, récupérer un de ses crocs pour faire bonne mesure puis remonter dans son dortoir comme si de rien n'était.

Facile comme de donner une lettre à un hibou, vraiment.

Tout en descendant les escaliers de la salle commune, puis en marchant dans les couloirs pas encore baignés de la lumière du jour en cette heure très matinale, la lionne réfléchit à tout ce qu'il pourrait lui arriver. Le Basilic la tuerait peut-être. Elle ne considérait pas avoir le quart du tiers du talent d'Harry, alors ce ne serait pas gagné.

En même temps, il a réussi alors qu'il n'avait que 12 ans, je devrais réussir à m'en sortir, non ?

- Baguettes au réglisse, murmura t-elle devant la gargouille qui menait au bureau de Dumbledore, sa voix étouffée à cause de sa main qui frottait ses yeux, essayant de faire disparaître chez elle les dernières traces du sommeil.

Les escaliers lui semblèrent affreusement longs, mais elle finit par en voir le bout, s'introduisant doucement dans le bureau du directeur, la porte se refermant derrière elle avec un bruit mat.

Son regard parcourut la pièce, et notamment les étagères, où elle finit par repérer, à la gauche de l'endroit auquel elle se trouvait, le Choixpeau.

La seule et unique fois où elle l'avait porté lui semblait appartenir à une autre vie.

Est-ce que ça ne commencerait pas un peu à le faire, dans un sens ?

Elle le prit délicatement entre ses mains, et le posa sur sa tête, les yeux fermés, comme pour essayer de se sentir à nouveau comme ce soir-là, dans la Grande salle.

- Wow wow wow... J'avais jamais vu un cas comme ça de toute ma carrière de chapeau parlant ! Techniquement, tu n'as pas été répartie chez Gryffondor, mais tu l'es bel et bien, quelque part dans le futur. Tu es même carrément faite pour cette maison, c'est moi qui te le dit ! Tu voudrais l'épée, tu dis ?

Les lèvres pincées tout au long de l'attente qui suivit, Hermione ne fit que de penser à l'arme en question, de la même façon dont elle aurait pensé à une pièce bien particulière dont elle avait besoin dans la salle sur demande.

- Tu as le cœur brave. D'accord. Eh, pas si vite avec la joie, enlève moi vite de ta tête avant de finir en brochette !

Hermione retira donc le couvre chef, avant d'y plonger sa main pour y récupérer l'épée, dont la couleur dorée l'éblouit un bon coup.

Ensuite, alors qu'elle allait partir de la pièce, une question retint son attention.

Et si je n'arrive pas à revenir, comment je mets quelqu'un au courant ?

Il y avait la solution du Patronus, évidemment, mais ne pas pouvoir revenir de la Chambre introduisit l'idée qu'elle n'avait plus assez de force ou bien qu'elle était sévèrement blessée, donc ce serait impossible.

Aux grands maux les grands remèdes...

Elle fit la chose la plus basique possible: prit un morceau de parchemin sur le bureau du directeur -en priant pour que ce ne soit pas un motif de renvoi- et écrit avec une de ses plumes quelques phrases brèves, avant de le poser sur la table, bien en vue.

- Quand faut y aller, faut y aller, maugréa t-elle en secouant ses épaules, comme pour se donner du courage.

La seconde suivante, le bureau était vide, sans présenter ne serais-ce qu'une trace de la présence d'Hermione Farrington.

*. *. *

Après cela, il fallut qu'elle replonge dans ses souvenirs pour y retrouver celui d'Harry parlant Fourchelangue, lors de la bataille de Poudlard.

Puis qu'elle se laisse emporter dans les profondeurs du château que quasiment personne ne connaissait par un gigantesque toboggan.

Tout ça pour faire face à un pile de crânes et d'os défraîchis qui craquaient sous ses pas. (1)

Un haut le cœur prit brusquement Hermione, avant qu'elle ne réussisse à convaincre son cerveau que non, vomir à ce moment précis n'était pas l'idée du siècle.

Revenons- en à l'objectif principal: tuer le Basilic. Étape 1: réussir à entrer dans la chambre. Étape 2: crever les yeux de cette créature le plus vite possible. Étape 3: en finir avec elle. Étape 4: correctement imprégner l'épée du venin et récupérer un croc au passage.

Le tout devait être fait sans mourir, aussi. C'était une partie assez importante et assez contraignante du plan. Les blessures mineures, c'était okay, mais l'objectif était de ne pas se faire mordre par la bête.

Sinon...

La lionne secoua la tête.

Elle fit en sorte de se camper correctement sur ses deux pieds, le dos droit et les épaules en arrière. Se tenir comme ça lui donnait l'impression d'avoir confiance en ce qu'elle allait faire, et même si ça avait un côté ridicule, c'était nécessaire à ce moment précis.

- Ouvre-toi.

Elle était pleine d'espoir.

Et rien ne se produit.

Pas plus à la tentative suivante. Ni même à la 14ème.

Au bout d'un moment, la jeune femme pense même à trouver une autre entrée dans la Chambre. Même une fissure dans un mur aurait fait l'affaire.

Sauf qu'il était illogique de penser que ce genre d'entrée existait, vu que Salazar Serpentard avait créer ce lieu spécialement pour ses descendants, et donc pas n'importe qui.

Après ce moment de flottement, elle s'était mise à passer en mode agressif, ce qui pouvait se résumer par répéter plusieurs fois le mot de passe, tout en s'énervent un peu contre Salazar Serpentard et ses idées pas si brillantes que ça.

- Ouvre-toi. Ouvre-toi. Ouvre-toi et Ouvre toi encore bon sang !

Durant son envolée lyrique, Hermione s'était tournée dos à la porte, et ce fut avec une surprise évidente qu'elle entendit un petit "clic", suivi d'un grincement.

Honnêtement, la façon dont j'ai réussi à ouvrir cette porte restera sûrement dans les annales...

Et elle s'avança vers l'ouverture, avant de sentir une présence derrière elle. Un présence insidieuse. Qui produisait une sorte de chuintement en se déplaçant.

Merde.

*. *. *

La seule chose qu compatit maintenant était de courir.

Se cacher, l'entendre, courir, se cacher, l'entendre, courir... Et ainsi de suite.

Il s'agissait d'un jeu de vie et de mort, dans lequel le Basilic jouait au chat et dans lequel Hermione jouait à la souris.

Il s'agissait d'un jeu épuisant, il ne fallait pas en douter. Il n'y avait même pas matière à cela, quand on voyait les joues un peu trop rouges d'Hermione et sa respiration un peu trop erratique pour être normale.

Quand est-ce que ma vie a commencé à aller aussi mal ?

La réponse était quand elle avait rencontré Harry, mais il avait dans un sens fait de sa vie quelque chose de meilleur. Pas question de considérer cet évènement comme une erreur.

- Et il n'avait que douze ans... Vraiment, je n'ai jamais apprécié les prouesses d'Harry à leur juste valeur, on dirait... murmura t-elle, les yeux ostensiblement fermés.

Le but était de ne pas finir pétrifiée une seconde fois, merci mais non merci.

Une fois, c'était déjà trop.

La voyageuse du temps expira, puis inspira lentement.

Elle se savait déjà épuisée: elle ne tiendrait sûrement pas plus longtemps, à courir de cette façon. Bientôt, la bête n'aurait aucun mal à la rattraper, et il en serait fini d'elle, et ce pour toujours.

Pas de seconde chance, cette fois-ci.

Elle observa quelques instants la lame dorée entre ses mains, se délectant quelques instants de la beauté de cette épée.

Elle se concentra encore quelques instants, avant de prendre une grande et longue inspiration, et de sortir brusquement de sa cachette.

- Hey ! Je suis là !

L'erreur ici était de se penser prête et d'avoir été capable de s'occuper de cette créature seule.

Et quelle erreur cruelle...

*. *. *

Je ne comprends même pas comment j'ai fait ça...

La jeune femme observait la tête de basilic qui se trouvait à ses pieds, le corps inerte derrière.

J'ai décapité... ce truc ?

Une expression dégoûtée prit place sur son visage, qui était quelque peu amoché par sa course ininterrompue d'un peu plus tôt, après qu'elle ait réalisé que d'attirer l'attention du Basilic ainsi n'était pas tant que ça une bonne idée.

Elle essuya le sang qui coulait de sa tempe, priant pour que la chose qui en était responsable ne soit pas rouillée.

Je suis pas super sûre d'être vaccinée contre le tétanos, pour le coup...

Regardant ailleurs dans le but de ne pas voir ce qu'elle faisait, elle mit sa main dans la gueule de l'animal, et y détacha un croc.

La chose était légèrement mouillée, et pas si agréable que ça au toucher.

C'était normal, mais tout de même désagréable.

Beurk.

Il fallait maintenant à Hermione une méthode pour sortir d'ici. Pas de phénix en vue, donc pas d'issue facile, mais aussi pas moyen d'escalader le toboggan par lequel elle venait de monter.

Bref, ce n'était pas franchement gagné.

- Il faut que j'observe...

Salazar Serpentard, bien qu'il ait été une personne pleine d'aprioris, était un homme intelligent: jamais il n'aurait crée une pièce secrète dont on ne pouvait s'échapper.

La fatigue gagnait Hermione, et elle se sentait déjà moins alerte que d'habitude. Ce n'était pas le moment de perdre une concentration précieuse, elle qui allait sûrement être la clé de cette dernière énigme.

Le murs étaient lisses.

Des tas d'os, posés sur le sol, cachaient celui-ci.

Ce fut la raison pour laquelle Hermione trébucha et se retrouva à quatre pattes au sol, se tapant le genoux sur quelque chose qui semblait être... En relief ?

Elle dégagea les os, en priant pour qu'aucune des personnes à qui ils appartenaient ne vienne la hanter de son vivant.

Et elle observa longuement le dessin qui venait de se dévoiler devant ses yeux, un sourire prenant lentement place sur ses lèvres.

Facile.

*. *. *

L'étoile de Polaris.

Ingénieux, mais facile à décoder pour quelqu'un avec un peu de culture générale. En effet, cette étoile représentait un code binaire, et il avait fallu qu'elle trouve une autre indication pour savoir quelles branches appuyer.

Pas question de se tromper: il y avait sûrement une raison à tous les tas d'os qui se trouvaient là.

Elle monta les marches qui s'étaient dévoilées à ses yeux, avant de sérieusement se demander où elle allait arriver, puis de se dire que ça importait peu.

Et elle poussa la trappe qui se trouvait là, tout ça pour se retrouver dans la salle commune de Serpentard.

On est au beau milieu de la nuit. Il n'y a personne, constata t-elle en passant légèrement sa tête et en regardant autour d'elle.

Il fallait qu'elle sorte d'ici le plus rapidement possible.

Ce qu'elle fit donc sans attendre.

Dans les couloirs, elle marcha quelques instants avant de poser les objets qui se trouvaient entre ses mains derrière une tapisserie, qui cachait un petit renfoncement mais pas de passage secret.

Tout ça parce qu'elle avait entendu un bruit.

Des pas, assez légers, suivis de plusieurs voix. Des voix qui chuchotaient, puis qui partirent rapidement, dans la direction dont elle venait.

Elle observa les quelques silhouettes qui s'en allaient, cachée à l'angle du mur, attendant leur disparition pour repartir en direction de sa salle commune.

Puis elle sentit brusquement une main se poser sur sa bouche, avant qu'elle ne sente quelqu'un murmurer dans son oreille.

- Alors Farrigton, on se promène dans les couloirs ?

Hermione ferma les yeux, glacée par la peur.

Parce qu'Avery n'allait probablement pas être gentil cette fois-ci.

Pas du tout même.

Ce fut la dernière chose à laquelle elle pensa avant de ne plus être en capacité de voir quoi que ce soit.

J'ai besoin de-.

FIN DE LA PARTIE 1

*. *. *

«Il y eut de la joie,
De l'espoir
Et de la lumière.

Place à la douleur maintenant.»

*. *. *

(1) mmh...miam !

*. *. *

Mmh..Oui ?

Vous avez envie de me tuer ?
Pas de problème.

J'ai un bunker de tout façon.

Bah oui, je suis équipée après tout ce que j'ai écrit dans Anastasia Rogue 😂

Qu'attendez vous de cette seconde partie de l'histoire ? Il y a des choses particulières que vous souhaiteriez voir ?

Encore merci de me lire ❤️

D'un autre côté , vous avez fêté Noël ? Si oui, c'était bien ? Dites moi tout !

Si vous étiez tout seul en cette période de fête, j'espère que vous allez bien tout de même et que vous continuerez de vous sentir bien :)

On se voit dans deux semaines pour un chapitre de transition entre la partie 1 et la partie 2, ainsi qu'un bonus !

La bise,
A.