¦1¦ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕
[TW: ne pas lire la troisième et dernière scène de ce chapitre si les crises d'anxiété et les crises d'angoisse font ressortir chez vous un traumatisme, vous dérangent et vous rendent inconfortable, ou provoquent chez vous en les lisant les sensations expérimentées lors d'une crise d'angoisse ou provoquent une crise]
- J'ai pas bien compris cette partie du chapitre. Je voudrais savoir si tu pouvais m'expliquer-
James s'était purement et simplement arrêté de parler à Lily lorsqu'Hermione était passée à côté d'eux, causant chez elle une angoisse grandissante. La rousse, quant à elle, avait soupiré dvant cette attitude puérile.
Je ne sais pas sur quel pied danser avec eux...
Il était en effet dur de savoir si elle était pardonnée. Lily n'avait aucune attention particulière à son égard. On sentait qu'elle était déçue par son mensonge mais elle n'avait pas l'air de la détester et lui avait même souri en la réveillant le matin même, ce qui était un très bon début. Le reste du groupe se comportait... Normalement, et les maraudeurs restaient les maraudeurs. Ils avaient tous l'air emplis des même sentiments à son égard: ils ne voulaient pas lui parler-sauf Sirius- et avaient, pour leur part, vraiment l'air décidés à obtenir des excuses venant d'elle.
Sauf qu'Hermione attendait des excuses de James, de son côté.
Quel cercle vicieux...
- La partie sur les Tyrranis, finit-il lentement, détachant les mots.
La jeune femme sentait le regard de celui qui deviendrait peut être un jour où l'autre le père d'Harry lui brûler les omoplates.
Lui, il est en colère.
Dans à peine deux jours, ils devraient donner leur réponse au professeur Dumbledore. Et apparement, leur décision n'était pas prise.
Ou alors ils la cachaient bien.
- Ça va ? l'interrogea Sirius au détour d'un couloir, avant de se pencher vers elle pour l'embrasser, ayant vérifié au préalable qu'ils se trouvaient dans un passage vide.
- J'ai connu mieux, mais j'ai vécu pire. Je... J'ai mal dormi, cette nuit. J'ai fait un cauchemar, et je me suis rappelée de quelque chose que j'avais à faire. Mais ça ça aller. Le week-end n'est que dans 4 jours, who-ouh !
Cette journée me donne déjà envie de sauter depuis la tour d'astronomie.
Les premières heures de cours lui donnèrent raison. Le professeur d'Arithmancie s'étonna lorsque Remus lui demanda de changer de place, Mr.Tales voulut absolument la mettre en binôme avec Peter, et elle finit par manger seule avec Dorcas le midi.
Évidemment qu'elle n'est pas en colère: elle connaissait déjà l'existence de l'ordre et je parie que ça fait un moment qu'elle compte rejoindre Dumbledore après Poudlard.
Pourtant, au milieu de cette journée peu divertissante durant laquelle elle put sentir la tension et les non-dits s'appliquer comme un nuage de plus en plus épais au dessus d'elle et de ses amis, elle rencontra Severus.
Enfin...
Hermione l'avait suivi là où il ne fallait pas.
J'ai tout de même une fâcheuse tendance à faire les choses peu recommandables, non ?
*. *. *
La jeune femme se trouvait en fait dans un couloir lorsqu'elle avait aperçu une touffe de cheveux longs et noirs tourner à l'angle d'un couloir au pas de course. Se doutant qu'il s'agissait effectivement de Severus, elle l'avait suivi sans un bruit dans un passage sombre, l'uniforme vert et argenté du Serpentard dansant devant ses yeux.
Je devrais peut être aller en cours, mais j'ai un pressentiment.. J'ai la conviction que ce qui va suivre est important.
Elle le rattrapa enfin à la fin du couloir, qui ne menait nulle part ailleurs qu'une salle de classe dans laquelle il s'enferma. À tout bien y réfléchir, Hermione n'avait jamais dû venir dans ce partie du château, contrairement à Harry ou aux Maraudeurs qui avaient dû la visiter durant l'une de leurs escapades nocturnes.
Elle posa son oreille contre la porte, écoutant ce qu'il se passait un l'intérieur, quand la surprise la saisit brusquement.
Elle entendait... Des sanglots ?
Soit mon esprit est en train de me jouer un sacré tour, soit il est en train de pleurer.
Sans réfléchir plus longtemps, ce qu'elle aurait sans aucun doute dû faire, la jeune femme poussa la porte de la salle de cours.
Au départ, Severus ne réagit pas. Il continuait de pleurer, ses épaules se secouant de manière régulière au beau milieu de la pièce froide et sombre.
Puis Hermione ne cogna contre une chaise, et l'instant qui s'étirait là fut brisé.
- Qui est là ? demanda t-il après avoir reniflé un bon coup.
Hermione s'avança à un endroit où un rayon de lumière se trouvait, essayant d'avoir l'air détendu et engageant.
C'est exactement comme de s'occuper d'une bête sauvage.
- Je... Je t'ai vu t'en aller en courant, alors j'ai voulu savoir si tu allais bien. Je me doute que ça n'aille pas très fort, d'ailleurs, mais...
Elle se mordit la lèvre, le regard dérivant sur les bureaux de bois sombres qui se trouvaient dans la pièce.
- Je pense que tu devrais en parler avec quelqu'un en qui tu as confiance.
Il la regardait toujours, le visage inexpressif.
- Je... Je ne parle pas forcément de moi.
Et Severus se tourna à nouveau dos à elle, assis sur l'un des bureaux.
Un long silence s'écoula, durant lequel Hermione pensa sérieusement qu'il fallait qu'elle s'en aille. Lorsqu'elle se dirigeait vers la porte, elle s'arrêta pourtant net.
- J'ai été marqué, l'autre jour.
La lionne resta là, les bras ballants, sans savoir quoi faire ou quoi dire devant cette confession.
- Il m'ont obligé à faire des choses horribles. Je... J'ai torturé des gens. J'ai utilisé les sortilèges impardonnables.
Silence.
- J'ai utilisé les sortilèges impardonnables, répéta t-il, comme si il ne pouvait pas croire en ses actes. Je... J'ai été assez idiot pour me laisser faire duper par tout ce qu'ils me promettaient.
Hermione se tourna doucement vers lui, qui faisait toujours dos à elle.
- Je ne croyais pas tant que ça à la supériorité du sang, avant. Mon père est un Moldu ! Je le déteste, mais c'est un Moldu tout de même.
La voyageuse du temps prit une inspiration dans l'espoir d'enfin commencer une phrase, mais fut coupée par son camarade.
- Je pensais que Lily m'aimerait si les Mangemorts gagnaient la guerre. Je l'aime, tu sais.
Les poings d'Hermione se refermerent d'eux mêmes.
- Mais Potter et elle sont vraiment amoureux, n'est-ce pas ?
Et elle sortit de la salle en trombe, un arrière goût de larmes sur la langue.
Elle se mit à courir en direction du bureau de Dumbledore.
Ce fut à ce moment là que la réalisation s'écrasa sur elle, la faisant pratiquement tomber à genoux au milieu du couloir vide d'élèves, l'obligeant à se retenir au mur pour ne pas défaillir.
Même sa présence en cette époque ne re-distribuait pas totalement les cartes.
Je ne peux pas sauver tout le monde.
Severus venait de le lui prouver.
*. *. *
- Tu n'étais pas en Métamorpho- Oh. Ça va ?
Marlène fut la première à remarquer sa tête bizarre et abbatue lorsqu'elle entra dans la salle commune, rapidement suivie de Lily, qui releva les yeux de son livre d'Arithmancie avec l'intention d'être discrète, ce qu'elle ne fut pas.
La jeune femme vit l'inquiétude dans les yeux de ses amies, mais elle ne releva pas. Elle vit aussi le regard de Remus lorsqu'elle passa près de lui, pourtant elle ne s'arrêta pas. Tout ce qu'elle avait en tête était d'être dans son dortoir le plus vite possible, et de prendre une douche histoire de se sentir mieux.
Je veux juste me sentir mieux.
Elle referma la porte derrière elle, et dut s'asseoir sur son lit, les battements de son cœur se succédant à un rythme bien trop élevé.
Et puis sa respiration devint de plus en plus difficile. Un étau lui comprimait la poitrine, de plus en plus fortement, l'empêchant de respirer.
Pourquoi est que je me sens aussi coupable ?
À cette pensée, tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui et ces derniers jours lui revint en mémoire.
Et ce fut l'hécatombe. Non seulement elle n'arrivait plus à respirer, mais en plus elle s'était mise à pleurer, sanglotant bruyamment.
Plus elle essayait d'arrêter ce flot continu de larmes et de reprendre sa respiration, plus il devenait difficile pour elle de réfléchir.
Je vais mourir.
Ce fut dans cette situation que Marlène et Lily la découvrirent lorsqu'elles finirent par monter jusqu'au dortoir, ne la voyant pas redescendre.
Elles tentèrent de la rassurer, de faire taire ses angoisses en lui murmurant de se calmer et que tout irait bien.
Ce n'était pas assez.
- Je...
Sa voix etait enrouée, son nez coulait sans s'arrêter et elle ne pouvait tout simplement plus réfléchir correctement.
- Je ne peux pas le sauver. Je ne peux pas vous sauver tous.
Et la dernière chose qu'Hermione sentit fut Lily en train de passer ses bras autour d'elle.
Après, ce fut le trou noir.
Pour les deux filles, ce qu'elle venait de dire n'avait ni queue ni tête. Elles allaient rendre leur réponse au professeur Dumbledore le lendemain, et elles n'allaient en aucun cas chercher à percer le mystère des paroles d'Hermione.
Leur amie venait pourtant de découvrir le sens du mot fatalité.
*. *. *
"If it's out of hand, it deserves freedom from you mind too."
-unknown
"Si ce n'est pas entre tes mains, ça mérite aussi d'être libéré de ton esprit"
-inconnu
*. *. *
A.
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