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01.HEART BEAT IN A CAGE

❝!¡ Another day ― Stray kids ¡! ❞


Il enfile son pantalon blanc et sa chemise immaculée. Comme tous les matins en somme, il replace son matricule qui trône bien fièrement prêt de son cœur, là bien haut sur son buste. Le matricule S2209 se mire dans son miroir, replace ses cheveux bruns afin qu'il soit bien lisse, rien ne doit dépasser. Il doit être parfait, ne pas se faire remarquer. Il doit être comme tous les autres matins, comme tous les autres jours, comme tout le monde. Alors Seungmin il enfile son masque blanc qui ne présente pas de faille et qui ne laisse entrevoir que ses yeux et ses lèvres. Il descend silencieusement les escaliers, prend son déjeuner, salue ses parents, ce n'est là que sa routine bien rodée, ennuyante à crever. C'est qu'il a pas vraiment le choix vous savez, personne ne l'a tout le monde se doit d'être ainsi. Ce sont les règles depuis maintenant vingt longues années.

Celui qu'on nomme froidement le matricule S2209 se dirige donc vers son lycée, du haut de ses à peine dix huit ans il représente l'avenir du pays. On attend de lui qu'il devienne un homme exemplaire, l'un des plus grands, des plus éminents parce que ce garçon là, il est voué à un grand avenir. Et il n'a pas le choix, il ne l'aura jamais. Sauf que ce n'était pas vraiment comme les autres jours. En arrivant dans ce grand bâtiment d'un blanc lumineux il se dirige monotonement vers sa salle de classe habituel mais quand le jeune homme pénetre dans celle-ci ce n'est pas le calme ambiant dont il a l'habitude qui l'accueille, ce sont les injures et les coups aux fond de la classe. Il y a ce garçon, le matricule B2001 s'il se souvient bien, roulé en boule au fond de la classe, trois autres jeunes hommes l'entourant. Ils l'insultent, le roue de coups et Seungmin reste pantois face à ça tandis que personne ne bouge d'un millimètre comme si tout était absolument normal. Et Seungmin lui il voit rouge, de quel droit se permettent-t-ils de tabasser un pauvre innocent ? Ne pouvant rester plus longtemps de marbre le jeune homme s'avance rapidement, presque furieux. Pourtant il ne devrait pas. Sauf que Seungmin, il a oublié la règle numéro un : ne pas faire de vagues, jeter sa personnalité aux oubliettes.

"Je peux savoir ce que vous faites ? S'exclama-t-il, la colère transparaissant au travers de son ton posé.

― Ça se voit pas assez ? Faut que je te fasse un dessin peut-être. Fit l'un d'eux sur un ton sarcastique qui ne lui plut nullement. On remet à sa place ce pouilleux, on fait comprendre aux pauvres dans son genre qu'ils ne valent rien. Pas vrai les-"

Il n'a pas pu se retenir, son poing est parti tout seul. Jamais le matricule S2209 ne s'était montré violent jusqu'à présent pourtant ce jour avait fait exception car s'ensuivit une bagarre vite écourtée par leur professeur qui accouru pour les séparer. Seungmin le sait, il a merdé et il va prendre cher, il le sent. Il est honteux mais au fond qu'est-ce qu'il s'en fiche. Le jeune homme ne comprend pas, qu'a-t-il fait de mal au juste ? Il n'a fait que défendre un pauvre garçon qui n'avait rien demandé. Peut-être qu'au yeux de ce monde, de cette société, la pauvreté symbolisait les faibles, les bon-à-rien, des êtres inutiles, mais pour Seungmin il n'en était rien. Alors il a fait ce qu'il pensait être juste.

Et pourtant c'est bien lui qui se trouve assis sur cette chaise des plus inconfortable au centre de cette pièce étriquée, face à un imposant bureau. Forcé de faire face à un vieux monsieur. Cet homme à la carrure imposante le toise depuis son gros fauteuil de velours, le crâne étrangement lisse et les mains noueuses. Ses petits yeux vitreux le fixent et à cet instant il n'a qu'une envie : se cacher dans un trou de souris. Sauf que les petits yeux sombres continuent de le détailler, la voix bourru du directeur le sermonne toujours autant quant à son comportement inadmissible.

Seungmin ne suit plus vraiment à vrai dire, plus depuis qu'il a entendu le mot avertissement. Lui qui était si parfait, qui n'avait aucune tache dans son dossier, lui qui était l'élève modèle, l'homme de demain, il commence à paniquer. Que diront ses parents ? Ils seront furieux. De ça, il n'en doute pas, et dire que ces trois idiots n'ont absolument rien pris car il rendait soi-disant service à la société. Seungmin était fou et il n'avait pas fini de se rendre malade...

On dit bien souvent que l'adolescence est une période ingrate, on se rebelle, on s'insurge. Et de ça, Seungmin n'en avait jamais été sûr parce que lui il n'avait jamais ressenti ce désir de résistance naître en lui et il ne le sentait toujours pas. Pourtant, depuis qu'il avait écoper d'au moins une bonne vingtaine d'avertissements il n'en était plus si sûr. Il en venait même à se demander s'il ne faisait pas une crise d'adolescence tardive. Sauf que le matricule S2209 ne voyait pas où était le mal, en quoi défendre un autre matricule de trois abrutis était mal ? Ah oui, parce que ces trois nigauds avaient commencé à harceler le matricule B2001 et ça, Seungmin ne pouvait définitivement pas le cautionner, quitte à prendre des avertissements autant que cela soit pour une noble cause.

Cependant, cette fois-ci il était allé trop loin, beaucoup trop loin pour revenir en arrière. Cette fois-ci il s'était réellement énervé. Lorsqu'il était arrivé dans la petite cours bétonné en ce mardi matin ensoleillé, qu'il avait vu la batte de baseball, il n'avait pas hésité. Seungmin avait foncé dans celui qu'il -avec le temps- avait identifié comme étant le chef du trio. Ils avaient roulé au sol et le jeune homme avait frappé, encore et encore, à s'en faire saigner les phalanges. Tout simplement car la vision du pauvre garçon étalé dans son sang, avachi sur le sol, il ne l'avait pas supporté. Il ne savait pas d'où cette arme pouvait bien sortir mais il s'en fichait, il était trop perdu dans le brouillard qui avait envahi son esprit pour y faire attention. Et puis Seungmin il s'était laissé emporter, voguer sur cette vague de violence meurtrière qui l'avait envahie.

"Vous êtes tous des cons bon sang ! Et il avait laissé son esprit le rattraper. Pourquoi vous faites ça hein ?! S'était-il égosillé tandis qu'un genoux venait douloureusement rencontrer son estomac, le faisant tousser et crier de douleur. V-vous... Il ne vous a rien fait merde ! Cria-t-il en balançant son poing droit vers le visage de l'autre. Et vous là ! Vous regardez sans rien dire sans rien faire ! Pourquoi vous réagissez pas hein ?! Vous n'avez donc aucune conscience ?! Hurla-t-il finalement alors que son adversaire le saisissait à la gorge d'une main."

Toutefois, il fut plus réactif et le força à le lâcher en saisissant sa tête pour laisser son genoux atteindre le nez de l'autre. Un craquement sinistre s'était alors fait entendre, raisonnant horriblement à ses oreilles. Le sang gicla du nez de l'abruti en face de lui, celui-ci totalement déformer et l'autre hurlant de douleur, les yeux presque révulsés et l'hémoglobine tapissant le sol et giclant sur la chemise immaculée de Seungmin. Le jeune homme était profondément choqué, que venait-il de faire ?

Après ça, tout c'était déroulé au ralenti. Le brunet ne répondait plus à rien. Il avait été embarqué par tous ces adultes qui se ressemblaient tous et il s'était à nouveau retrouvé dans cette fichue chaise en face de ce foutu directeur. Et cette fois-ci, pour la première fois de sa vie, il avait réellement peur car il savait que ce ne serait pas un simple avertissement qu'il recevrait.

"Seungmin, commença le vieux barbu d'un ton calme. Je ne sais pas ce qui te prends en ce moment, toi qui avais toujours été si exemplaire jusqu'à maintenant, c'est vraiment regrettable. Fit-il sur un ton désolé presque dramatique qui sonnait terriblement faux. Tu n'es pas sans savoir que les gamins tel que toi, la Grande Prêtresse les déteste. Tu as désobéi aux règles matricule S2209 et il n'y a rien de plus important que celle-ci. Tu te dois de rester à ta place, de ne pas te faire remarquer, de rester dans les rangs, d'être comme tout le monde, tu le sais n'est-ce pas ?

― O-oui monsieur...

― Bien ! Tu vas donc être envoyé en maison de reformatage, il serait bien dommage que tu reste une anomalie à vie ! Je t'apprécie beaucoup mon garçon, mais cette fois ci tu es allé trop loin. Fit-il, le ton mielleux et un sourire peiné aux lèvres tout aussi faux que les autres. Tout ça pour aider un pauvre gosse qui ne le mérite pas ! Quel gachi ! Ricanna-t-il, et bien sûr il ne perçut pas le regard noir de Seungmin ou bien il l'ignora sciemment.

Enfin bon ! Assez discuté il est l'heure pour toi de partir ! S'exclama-t-il presque joyeusement en tapant dans ses mains."

Il aurait presque pu s'insurger mais il n'en avait pas la force. Quand il était rentré chez lui, il avait pu voir la déception dans les yeux de ses parents qui n'avaient pas hésité à lui faire la morale, étalant leur désappointement en long et en large. Il y avait aussi ses valises éparpillés dans l'entrée qui le narguait, il ne pensait vraiment pas que cela irait aussi vite. Qu'aussitôt rentré chez lui, il serait envoyé dans ce lieu qui visait à le redresser, à le recadrer pour qu'il rentre de nouveau dans les normes de la société, qu'il rentre à nouveau dans les rangs. Il aurait tout le temps d'étouffer ce semblant de rébellion une fois là-bas. Même si encore une fois il ne voyait pas en quoi c'était mal de défendre quelqu'un, certes il n'aurait pas dû se battre mais comment rester de marbre ? Lui, il ne pouvait pas. C'était au-dessus de ses forces. Le jeune homme se devait d'agir, sinon, qui le ferait ?


❝!¡ Heart beat in a cage ― The Strokes ¡! ❞


On l'avait embarqué dans une sinistre camionnette blanche avant même qu'il n'ait eu le temps de vraiment réaliser ce qu'il se passait, mais Seungmin il était résigné. Il savait qu'il avait fauté et que désormais il devait répondre de ses actes. Ce n'était pas un choix, c'est qu'on lui avait inculqué, alors il réfléchissait comme on lui avait appris avec logique, sans sentiments. Et dans le fond de cette camionnette, sur cette banquette avec bien d'autres anomalies comme on les appelait, Seungmin se demandait comment il avait pu en arriver là. Comment il avait pu être aussi bête. Jamais au grand jamais il n'aurait dû écouter ce que lui dictait sa conscience, stupide conscience d'ailleurs, si seulement il n'en avait pas.

Finalement après une bonne heure sans doute, les portes arrière du véhicule s'ouvrirent et la lumière l'éblouit. Après avoir aussi longtemps été plongé dans le noir, cette soudaine luminosité était douloureuse. On les guida jusqu'à l'immense bâtiment d'un blanc immaculé, au-dessus de l'imposante porte de fer trônait fièrement en grande lettre d'or l'inscription :

"MAISON DE REFORMATAGE DE SÉOUL"

Et Seungmin se dit qu'il ferait mieux de se tenir à carreau s'il tenait à revoir la lumière du jour, parce qu'il sentait que ce lieu n'avait rien mais vraiment rien d'accueillant. Il n'était pas là pour rigoler et se faire des amis.

Deux hommes s'avancèrent alors pour pousser la grand porte qui s'ouvrit dans un grand bruit métallique presque tonitruant. Lorsqu'il entra à l'intérieur avec ses compagnons de fortune, le jeune homme constata qu'il n'y avait absolument aucune fenêtre, que tout était blanc et profondément aseptisé, totalement impersonnel. Une petite femme rondelette s'avança alors, sa longue jupe blanche dansant autour de ses jambes fermement encrées dans le sol. C'est, poings sur les hanches qu'elle s'adressa à eux, ses grands yeux sévères les détaillant avec mépris.

"Votre attention je vous pris ! Je suis la directrice de cette maison de reformatage, le matricule G0708 ! Hurla-t-elle alors que le silence était déjà roi. Si vous êtes ici c'est que vous avez merdé mais qu'on a accepté de vous donner une seconde chance, réjouissez-vous ! Ici y'a des règles, premièrement, interdiction de parler entre vous en dehors de vos chambres, le silence est maître ici ! Secondement, l'uniforme est toujours obligatoire, cela ne change pas, n'envisagez même pas d'enlever ne serait-ce que vos chaussures ! Et troisièmement, pas de relations sexuelles en ces lieux ! Cria la femme, faisant sursauter tout le monde. Ensuite, ici on a un emploi du temps strict mais nécessaire, vous n'avez pas intérêt à y déroger. Réveil sept heure et petit-déjeuner sept heure trente, si vous le ratez c'est tant pis pour vous ! Les cours commencent à huit heures alors soyez à l'heure, le déjeuner à midi pile pas une minute de plus, dîner à dix neuf heure et le couvre feu est à vingt heure, je ne veux voir personne en dehors de sa chambre après cette heure là ! Brailla-t-elle de sa forte voix qui leur cassait les oreilles. Maintenant disposez, on va vous répartir dans vos chambres, filles et garçons sont séparés que ce soit clair je ne veux pas voir une seule fille du côté des garçons et inversement !"

Et comme annoncé on les guida jusqu'à leur chambre. Absolument tout les couloirs se ressemblaient, toujours plus blanc, sans odeur et luisant de propreté. Le jeune homme était persuadé qu'il se perdrait, le brunet n'avait jamais eu un grand sens de l'orientation. Chaque halte le rapprochait un peu plus de sa nouvelle chambre, et plus il progressait dans ce lieu impersonnel plus il se sentait profondément oppressé. Cette sensation lui rongeait les entrailles et le jeune homme détestait ça.

Et finalement il arriva devant une énième porte blanche, mais cette fois-ci on le poussa à l'intérieur en lui annonçant que son colocataire était à l'infirmerie à cause d'une blessure ou il ne savait quoi encore... Actuellement il s'en fichait éperdument, tout ce que souhaitait Seungmin, c'était dormir. Il déposa ses chaussures prêt de son lit, parfaitement aligné et s'allongea sans même tirer les couvertures, s'assoupissant directement, trop épuisé par cette journée exténuante. Et ce qu'il ne se doutait pas c'était que le lendemain le serait d'autant plus.

Les jours avaient alors défiler, long, éreintant et monocorde. Chaque jour il se levait aux aurores, réveillé par l'alarme inquiétante de son réveil. Chaque jour, il assistait à des cours barbant qui lui expliquait à quel point il était important de rentrer dans les normes, d'obéir aux ordres de la Grande Prêtresse, entité suprême. Seungmin se faisait petit, exemplaire, ne ratait jamais un cours et encore moins les heures où on leur permettait de se nourrir. Il n'y avait qu'un grand réfectoire composé de longues tables blanches rectangulaires alliées à des bancs tout aussi blanchâtres et jamais il n'avait autant couru pour atteindre un self.

Seungmin s'était facilement adapté bien que le rythme effréné de ses journées ne lui réussissait pas vraiment. Il se disait qu'il pourrait bientôt sortir, il en était persuadé. Pourtant, l'idée que cette punition était terriblement injuste ne voulait pas quitter son esprit et peut-être que prolonger son séjour de quelques jours pour étouffer ses pensées ne serait pas de trop, autant faire les choses bien quitte à devoir rester longtemps ici. Cependant, le jeune homme commençait à se sentir seul, à vrai dire il n'avait jamais eu d'amis mais le besoin de socialiser, c'est humain n'est-ce pas ? Il aurait préféré ne pas en avoir besoin mais il se sentait lasse, lasse de cette solitude constante.

Toutefois, lorsqu'une petite tornade surexcitée lui bondit dessus, il aurait peut-être préféré être seul. Les deux grands yeux cobalts du matricule J01 le fixait avec admiration et il aurait pu jurer que jamais il n'avait vu d'yeux aussi beaux. Seungmin aurait presque pu s'y perdre et sans même pouvoir voir son visage, il le trouva magnifique, lui et ses courbes graciles, lui et son regard à couper le souffle. Et il aurait presque pu le trouver sympathique s'il n'avait pas ouvert la bouche.

"Alors c'est toi le péteur de nez ? Ricana-t-il. Tu sais que je t'admire mec ? C'que t'as fait c'était épique j'aurais trop aimer être là ! S'exclama-t-il avec enthousiasme.

Que-Quoi ?! N'importe quoi ! S'insurgea-t-il. J'aurais jamais dû faire ça, c'était n'importe quoi, j'ai rien d'admirable, vraiment rien... Souffla le jeune homme.

― Au contraire ! T'as défendu un mec que tu connaissais même pas, si ça c'est pas honorable j'sais pas c'que c'est ! T'as rien fait de mal. D'ailleurs moi c'est Jisung et toi ? Fit-il en lui tendant sa main.

― Heu... Je... Moi c'est Seungmin ? Hésita-t-il en serrant doucement sa main avant de se reculer, perturbé."

Ce n'était pas commun de donner son prénom, il était d'usage ne n'utiliser que les matricules afin de se nommer mutuellement. Il le fixa longuement comme une bête curieuse avant de partir dans la salle de bain adjacente pour se changer et lorsqu'il revint dans la chambre, le fameux Jisung était dos à lui, torse nu et en caleçon. Le jeune homme ne put s'empêcher de rougir violemment, partant se terrer sous sa couette, il s'endormit relativement facilement, priant pour que ce ne soit là qu'un rêve. Il ne devait surtout pas commencer à être attiré par un autre garçon, il ne manquerait plus que ça. Il était hors de question que le brunet finisse avec un homme, Seungmin avait pour devoir de se trouver une femme, fonder une famille avec un ou deux enfants, comme tout le monde.

Cependant lorsqu'il ouvrit les yeux le lendemain, c'est sur un jeune homme survolté dès le matin qu'il tomba. Les cheveux en bordel, ses yeux peu communs toujours en évidence et sa chemise à moitié boutonnée, il ferait mieux de ne pas trop s'approcher de lui. Et c'est ce qu'il fit le reste de la semaine. Il l'ignora sciemment tandis que l'autre s'évertuait à tenter de capter son attention par tous les moyens possibles. Il le suivait partout, s'asseyait toujours à côté de lui, lui susurrait des mots interdits aux oreilles. C'est ainsi qu'un soir en rejoignant leur chambre, Seungmin découvrit le jeune homme étendu sur son lit, à moitié nu et dardant un regard langoureux sur sa personne. Le brunet se retrouva à le fixer bêtement, les joues et les oreilles en feu.

Le matricule S2209 se prit la tête dans les mains, il n'en revenait pas, ce garçon était fou, comment... Comment pouvait-on faire preuve d'aussi peu de pudeur ?

"Bon sang Jisung qu'est-ce que tu fous ?! S'exclama-t-il à mis chemin entre la panique et l'incompréhension.

― Bah quoi ? T'aime pas la vue Minnie ?

― Je-

― Ne le nie pas, toi comme moi on sait qu't'es attiré par moi.

― Tu fais chier, tu le sais ça Jisung ?

― Je sais, t'es mignon quand tu t'énerves hum...?

― Qu'est-ce que j'ai fait pour écoper d'un abruti pareil ? Se lamenta-t-il."

Et ils rirent tous les deux parce que cette situation avait un petit quelque chose d'absurde. Tandis que l'un était débraillé l'autre se mouvait tel une vierge effarouché. Et ils se draguaient entouré de caméras et de regards indiscrets qui attendaient le moindre faux pas pour les faire tomber. Et ils se fixaient comme deux idiots qui ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Tout simplement parce qu'il ne savait vraiment pas.

Ce petit manège avait continué plusieurs jours durant, leurs mains se frôlant constamment et leurs regards ne trompant pas. Ils se cherchaient tout le temps, se balançant vacheries et sous-entendu comme on jetterait des pierres dans un puits sans en connaître le fond. Parce qu'ils ne savaient pas, jusqu'où ça irait ce petit jeu entre eux. Le temps passé avec l'autre devenait de plus en plus agréable. Ils apprenaient à se connaître comme ils le pouvaient dans l'intimité inexistante de leur chambre. C'était dur quand on vous épiait quoi que vous fassiez, c'était dur quand votre amour, aussi pur soit-il, ne pouvait pas être accepté par la société. Jisung se fichait bien de ce qui pouvait bien lui arriver, il ne faisait qu'assumer ce qu'il était et ça n'avait rien de honteux. Cependant, Seungmin, loin d'être répugné par cette attirance, avait peur. La peur contrôlait ses actes et son esprit mais il avait envie d'essayer tant qu'il n'était pas mis en danger parce que mine de rien, son camarade aux grands yeux cobalt lui plaisait beaucoup. Alors ils profitaient tant qu'ils le pouvaient.

Allongés côte à côte dans le lit de Jisung, leurs épaules collées et leur mains presque liées, ils ne se posaient pas de questions. Ils profitaient juste de ce rare moment de répis.

"Dis Seungmin, ça te dit que j'te fasse sortir d'ici ?

― Q-quoi...? Il se redressa d'un coup en le fixant avec de grands yeux écarquillés. Qu'est-ce que tu racontes encore... Tu es devenu fou ?

― J'ai... Il y a quelqu'un qui veut te rencontrer et j'dois vraiment t'emmener à lui. Fit-il doucement, percevant le mouvement de recul de son camarade. Écoute, toute cette société, cette maison de soi-disant reformatage, la Grande Prêtresse ça doit cesser, on peut plus vivre comme des robots Minnie, tu comprends ?

― Mais Jisung, s'il y a tout ça c'est pas pour rien, c'est pour notre bien ! Je comprends ton point de vue mais... Je peux pas, je suis pas comme toi, je peux pas désobéir aux règles.

― Seungmin... S'te plaît... Laisse moi ne serait-ce que t'emmener jusqu'à cette personne... Chuchota-t-il en le fixant droit dans les yeux.

― Je... Hum, d'accord..."

Et Seungmin se demanda une nouvelle fois dans quoi il s'était embarqué. Même si les yeux pétillants que le jeune homme à ses côtés posait sur lui le ravissaient et le faisaient rosir de plaisir, le matricule S2209 n'aimait vraiment pas désobéir à l'ordre établi. S'il y avait des règles c'était pour qu'on les respecte pas pour que le premier venu s'amuse à les enfreindre, mais encore une fois, le brunet était faible pour ce sale gosse de Jisung. Et son attirance grandissante pour cet idiot n'y était pas pour rien.

C'est ainsi qu'il avait écouté attentivement son nouvel ami expliquer avec une grande discrétion comment ils allaient procéder, parce qu'ici les murs avaient des oreilles. Rien, absolument rien, n'échappait à la directrice qui ne manquerait pas de les punir sévèrement si par malheur leur petit projet d'évasion d'une nuit lui parvenait aux oreilles. Si le brunet avait bien compris, ils allaient devoir saboter les caméras de leur chambre et ça ne n'était pas une mince affaire. Jisung lui avait expliqué qu'il connaissait quelqu'un qui pourrait les aider pour ça. C'est ainsi qu'il avait disparu dans la petite salle de bain accolée à leur chambre pour passer un coup de fil. Le jeune homme avait caché un téléphone derrière une pierre qui ne tenait plus en place, pratique surtout en sachant que c'était le seul endroit dépourvu de caméra.

Et puis il était ressorti tout sourire bien que son vis-à-vis ne pouvait pas le voir et il lui avait annoncé sur un ton jovial tout en restant discret :

"C'est bon Minnie, demain à vingt heure pile, j't'emmène voir Bloody Mary"

✧꙳⌑⭒⋆

Hey shinies !!

Waw, un premier chapitre riche en émotions, j'ai jamais écrit de chapitre aussi long (un peu plus de 3000 mots au total) et je suis particulièrement fière de celui-ci ! Je pense que pour quelqu'un qui n'a jamais écrit de dystopie je me suis pas trop mal débrouillée-

J'espère sincèrement que ça vous aura plu ! Le second chapitre ne devrait pas trop trop tarder je pense, je suis bien partie et super inspirée surtout que je suis vraiment super contente de participer à ce défi !

Prenez soin de vous <333

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