𝙨𝙚𝙥𝙩
Je me lève difficilement et sors du lit pour préparer le petit-déjeuner à ma nouvelle pensionnaire. Malheureusement, en sortant de ma chambre, je suis surpris de voir que le canapé est vide. Je m'approche de la table basse et aperçois un mot écrit sur un post-it.
"Bonjour Ken, je voulais te remercier de m'avoir hébergé, mais malheureusement, je dois partir. J'ai été très contente de parler avec toi."
Le mot est truffé de fautes d'orthographe, mais je ne peux pas lui en vouloir. Elle est arrivée en France il y a 5 ans et a encore un peu de mal avec notre langue.
Ce qui me rend le plus triste, c'est le fait qu'elle soit partie sans laisser de traces. Le seul truc qu'il me reste d'elle, c'est ce mot. Je ne sais pas comment je vais faire pour la retrouver, mais il va falloir redoubler d'efforts.
Je me prépare en quatrième vitesse et cours au commissariat de police le plus proche pour signaler sa disparition. J'entre dans le commissariat du 15e et me présente au guichet. À force d'y mettre les pieds pour différentes raisons, je commence à connaître les lieux par cœur.
- Bonjour monsieur, que puis-je faire pour vous ?
- Bonjour, j'aimerais signaler la disparition d'un proche.
- Installez-vous en salle d'attente, un officier de police va vous recevoir.
Après 5 bonnes minutes d'attente, je suis reçu par un officier de police.
- Bonjour, je suis l'Adjudant Mercier, suivez-moi dans mon bureau.
- Bonjour.
- Pour quel motif venez-vous cette fois-ci ?
- Pour signaler une disparition inquiétante.
- Donnez-moi toutes les informations concernant la victime.
- Elle s'appelle Lyana Özdemir. Elle est brune, grande et elle se trimballe toujours avec une guitare.
- Vous avez son adresse ?
- C'est une sans domicile fixe. Ses parents l'ont mise à la porte il y a 5 ans.
- Attendez, elle a quel âge votre fugitive ?
- 28 ans.
- Je suis désolé Monsieur Samaras, mais je ne vais rien pouvoir faire.
- Comment ça ?
- Votre victime est une adulte. La police s'occupe uniquement des enfants et des personnes vulnérables comme les handicapés ou les personnes âgées qui n'auraient plus toute leur tête.
- Mais elle est vulnérable ! Elle n'a plus de famille et plus de logement. Je suis la seule personne qui lui reste.
- Vous vous connaissez depuis longtemps ?
- Depuis hier soir...
- Quel est le motif de votre rencontre ?
- Elle dormait dans la chaufferie de mon immeuble ! Écoutez, Monsieur l'Adjudant, il faut vraiment que vous fassiez quelque chose.
- Écoutez, si cette personne ne représente pas de menace pour les autres, je ne peux rien faire pour vous.
Je tape un grand coup sur la table et sors du bureau en furie.
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