ˏˋ°•*⁀➷ 𝘰𝘯 𝘣𝘳𝘶𝘭𝘦𝘳𝘢
Les embruns salés de la mer caressaient ses joues enrougies. Il soupira, longuement, lourdement. Il ferma les yeux, glissant ses doigts meurtris dans le sable froid de la nuit. Le fantôme de la ceinture glissait dans son dos, sur tous son corps. Le jeune homme souffla, d'une respiration tremblante comme pour tenter de calmer les larmes qui venaient de couler. Elles roulaient dans un silence assourdissant. Le brun se leva, quittant la douceur réconfortante du sable frais. Son regard noyé par les perles d'eau qui dégoulinaient sur sa peau, dévisagea la Lune. Haute et fière, elle était pleine ce soir, d'un blanc sans imperfection presque irréel, immaculée.
L'eau engloutit ses pieds et il le vit, le sourire du jeune australien qui dirigeait d'une main de fer le royaume de son cœur. Son rire résonna à ses oreilles, comme s'il était là. Il avança. L'eau était à ses genoux. Ce fut son odeur qui lui vint. Douce et transpirant le soleil de début d'été. Le jeune homme inspira, lentement, c'était si bon. Il continua. L'eau caressait le bas de ses fesses, le faisant frissonner de par sa froideur. Sous ses doigts s'éveillait la surface soyeuse de la chevelure bleue de son "ami". Le brun adorait passer ses doigts lentement entre ses mèches terriblement douce qui provoquait une soif de plus en lui.
L'eau monta jusqu'au milieu de son dos, il avait encore avancer. Ses cheveux se soulevait dans la brise. Le jeune homme sentit sa peau, brûlante sous ses doigts. Il vit ses milliers de tâches de rousseur qui éclaboussait ses joues en descendant jusqu'à ses épaules, se nichant au creux de ses fines clavicules. C'était une chaleur réconfortante, il n'avait plus peur. Il n'avait plus peur quand l'eau lui arriva en dessous des épaules. Que son visage adorable le regardait avec ces yeux amoureux qui le faisait se sentir important. Même si son amour lui valait d'être haït de ses parents, même s'il lui valait tous ces coups de ceinture, parce que Felix, il en valait la peine. Felix, c'était l'extension de son âme. Et quand l'eau arriva à son cou, il n'avait plus peur de rien. Le souffle chaud de sa moitié hantait sa nuque. Il n'avait plus pied.
"Jeongin ! Non...! Reviens !"
La voix suave et chaleureuse, si rassurante de Felix retentit, plus vraie que jamais. Tous simplement parce qu'elle l'était, vraie. Le bleuté courut, il plongea, nagea, assaillit par la panique qui s'éprenait de son âme. La tête qui lui avait sourit comme jamais personne ne l'avait fait pour la première fois avait disparue sous l'eau. Jeongin ne savait pas nager. Le jeune homme repêcha son corps immergé par l'eau salée pour le remonter. L'australien tenta de revenir sur le sable, le courant compliquant ses mouvements. Il ne voulait pas mourir. Pas maintenant. Il ne voulait pas laisser mourir celui qu'il aimait, jamais.
Porter par l'énergie du désespoir, le jeune homme parvint jusqu'au sable, les sanglots faisant violemment tressaillir son corps gracile. Il l'appelait désespérément. Puis, il se rappela des gestes de premiers secours qu'on lui avait appris. Il lui fit un massage cardiaque. Il ne respirait plus, ne répondait plus, son cœur devait à tous prix repartir. Felix avait déjà appeler les secours auparavant mais ils mettaient trop de temps.
"A tous prix ? Tu serais prêt à le sauver au prix de n'importe quoi ?"
Entendit-il. La voix, profonde et grave l'effraya au plus au point. Avait-elle lu dans ses pensées ? Quand il se retourna, comprenant que son massage cardiaque ne servirait à rien, il posa ses yeux sur un homme qui le regardait avec un sourire pernicieux.
"O-oui..."
Il bégaya, intimidé. Et l'homme sourit d'avantage. Ils se fixèrent. Comme tentant de lire dans l'autre ce que pour sûr, Felix ne parviendrait jamais à faire.
"Dans ce cas, faisons un pacte. Je sauve ce garçon mais je veux ton âme en cadeau. Au fur et à mesure que les jours défileront tu la perdra alors sache qu'à partir du moment où tu auras serrer ma main, ton âme m'appartiendra toute entière, il ne te restera plus longtemps à vivre. Alors ?"
Il hocha vigoureusement la tête, déterminé. Il se leva et serra la main tendu de l'homme qui sourit, d'un sourire carnassier. Un sceau fut apposé sur sa main, tailler à même sa main, le sang dégoulinant. Il resta un moment à la fixer, la douleur se faisant lancinante. "Ce fut un plaisir de faire affaire avec toi" entendit-il avant que l'homme ne disparaisse. Felix se retourna pour s'agenouiller près du jeune homme au cheveux noirs de jais.
"On brûlera tous les deux en enfer mon ange... souffla-t-il. J'ai prévu mes adieux à la Terre, ne t'en fais pas. Je ne m'inquiète pas, je veux seulement mourir dans tes bras, il nous reste peu de temps ensemble, mais sache que je t'aimerais toujours. Mon ange..."
Sa voix, ne fut plus qu'un souffle évanescent. Il s'évanouit, le second jeune homme se réveillant lentement avec un lourd mal de crâne. Paniqué, il se précipita vers Felix, appelant son nom désespérément jusqu'à ce qu'il finisse par se réveiller. Ils s'embrassèrent, avec fougue. L'un rassurer, l'autre désireux de ne rien regretter avant que les dieux ne se charge de son sort.
Et comme promis, il ne resta que des cendres.
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