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CHAPITRE 5

tw!! violence psychologique

L'étuve tabac se referme sur Jisung, lui qui se pensait préservé de la chaleur. Le soleil poursuit sa chute tandis que lui s'ennuie (encore), la lumière décline paresseusement tandis que sa bouche crache la fumée qui recouvre ses poumons (encore) et puis il a mal au cœur, comme si on enfonçait une dague dans son buste (encore). Minho n'arrive toujours pas et Jisung, il se languit de sa présence. La dernière soirée qu'ils ont passés ensemble refuse de le quitter, elle le hante férocement et lui, il ne peut que se laisser dévorer par la bête.

Les joues baignées de larmes de son aîné reviennent sans cesse dans son esprit. Jamais, jamais il ne l'avait vu aussi démuni, aussi triste, faible. Et pourtant il ne pouvait que le trouver fort, encore et toujours. Majestueux, ce jeune homme ne pouvait être que cela, mais il pouvait aussi être fragile. Et cette fragilité, Jisung ne demandait qu'à l'embrasser. Et peut-être bien à en embrasser son détenteur, que savait-il au final. Minho allumait en lui mille et un désirs qu'il n'aurait jamais eu auparavant, qui lui étaient jusqu'alors inconnu. Il était le seul et unique rêve qu'il n'avait jamais eu quand tout le reste n'était que cauchemars. Une étoile parmi les ténèbres des affres de son existence. Et Jisung cru bien mourir tant l'attente se faisait longue.

Il voulait ses bras, il voulait ses lèvres, il voulait son cœur, il voulait son désespoir, ses larmes et ses angoisses, il voulait sa douceur, ses rêves et la joie qui flamboyait dans ses yeux grand ouvert. Il voulait dévorer son âme et le serrer contre lui jusqu'à ce que leur deux corps ne soient plus que poussière. Et il aurait pu mourir rien que pour entendre son rire. Qu'il était beau son rire, Minho redevenait un petit garçon lorsqu'il riait, et le jeune homme adorait le voir si heureux. Même s'il savait au plus profond de lui que ce garçon qui le protégerait contre vent et marée n'était pas vraiment heureux, il savait qu'il était rongé par quelque chose qui lui échappait et qu'il aurait tant voulu résoudre bien qu'aucun mot ne serait jamais assez fort.

Le brunet s'avachit comme souvent sur le comptoir, il aurait presque pu entendre son ami le réprimander pour son manque de professionnalisme, un sourire en coin lui échappa tandis qu'il s'endormait petit à petit, épuisé par ces derniers jours. Le décors changea lentement du tabac au noir complet à une toute autre réalité...


"Jisung ! Reviens ici ! Immédiatement, cesse de te cacher !"

Non. Il ne voulait pas, il ne voulait pas sortir de sous l'escalier même s'il savait qu'elle le retrouvait toujours. Même s'il savait qu'il ne pouvait pas lui échapper. Et cela ne manqua pas, ses ongles s'enfoncèrent dans son bras juste après que sa main ne se soit refermer sur son poignet. La femme le tira de sa cachette avant qu'il n'ai pu se débattre. Madame, cette femme, c'était ainsi qu'il la nommait dans son esprit, mais de tout autre mot sortait de sa bouche lorsqu'il s'adressait à elle.

"Peux-tu m'expliquer ce zéro ? Il détourna le regard. Regarde moi quand je te parle ! Ne détourne pas les yeux, insolent !

⎯ M-Maman, s'il te plaît... Le petit garçon sanglota.

⎯ Tu es un incapable Jisung, regarde ce que tu me forces à faire, te courir après et puis pourquoi ? Dis moi pourquoi ! Ton incapacité et ta stupidité, tu m'épuises ! Elle soupira, rouge de colère. Et puis, pourquoi pleures-tu ? Cesses de pleurer !"

Elle le saisi alors fermement par le poignet, ses yeux écarquillés lui paraissaient comme étant ceux de quelqu'un qui aurait perdu l'esprit. La femme le traîna sans lui laisser le temps de répliquer jusqu'en haut des escaliers. Là elle le balança dans sa chambre sans douceur, le petit garçon se recroquevillant dans le coin le plus éloigné d'elle possible, terrifié.

"Puisque tu sembles déterminé à me décevoir encore et encore, tu resteras ici jusqu'à nouvel ordre, ne t'avises pas de hurler ou c'est bien pire que tu recevras. Menaça-t-elle alors en le foudroyant du regard. Profites en pour réfléchir à tes fautes, c'est clair ?

⎯ O-Oui, maman.

⎯ Bien."

Et elle sourit avant de tourner les talons pour ensuite fermer la porte et la verrouiller, il pouvait entendre qu'elle s'éloignait au claquement de ses talons dans les escaliers en bois. Tremblotant, il éclata de nouveau en sanglot, parfaitement terrifié. L'idée que c'était sans doute tout ce qu'il méritait lui traversant l'esprit, un incapable, rien que ça, c'était tout ce qu'il était. Et puis...


"Jisung ?"

Une voix, étrangère et pourtant si familière, le poids d'une main contre son épaule.

" Jisung ! Réveille toi."

Et c'est ce qu'il fit en sursautant violemment, se redressant, des larmes plein les yeux qu'il tacha de repousser. Il ne devait pas pleurer, il n'en avait pas le droit. Pas devant lui.

"M-Minho..." souffla-t-il, le souffle court. Et l'inquiétude qu'il vit dans ses yeux le fit se sentir coupable, de quel droit causait-il du soucis à son ami ? Le jeune homme pinça ses lèvres entre elles, essuyant vigoureusement les larmes fuyardes qui étaient parvenues jusqu'à ses joues, détournant le regard en se dressant sur ses deux pieds. Fort, il devait rester fort.

"Tu veux-

— Non. Trancha-t-il sèchement, ne le laissant pas finir."

Une nouvelle vague de culpabilité l'assaillit quand il croisa le regard attristé du brunet. Toute fois, il n'avait vraiment pas envie d'en parler, il était particulièrement sur la défensive lorsque cela touchait à son passé. Jisung préférait l'ignorer, le laisser enterré au plus profond de lui pour ne plus jamais y penser. Minho n'avait pas besoin de savoir. Alors il ne saurait pas, parce que personne en ce bas monde n'avait besoin de connaître l'horrible histoire de ce pauvre Han Jisung, il n'avait pas besoin qu'on le prenne en pitié. Simplement qu'on respecte son silence. Ce douloureux silence qui lui pesait tout les jours, mais tel était son lot à lui.

"On peut... Aller se balader ? Pour te changer les idées ? C'est l'heure de la fermeture..."

Le jeune homme le fixa longuement avant d'acquiescer lentement, il n'avait pas remarquer que vingt trois heures avaient sonné, après tout il dormait. Parfois il avait l'impression de travailler dans l'un de ces magasins ouverts vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept en lieu et place d'un pauvre tabac miteux oublié de tous. Ainsi, Jisung disparu dans l'arrière boutique, récupérant sa veste et glissant son téléphone dans sa poche, un vieux appareil à clapet qu'il avait depuis le collège. De toute manière il n'avait pas l'argent pour plus et n'en avait pas non plus besoin. Il n'avait que Minho, à qui parler. Les avancées technologiques du vingt-unième siècle lui étaient presque inconnues.

Lorsqu'il revint, son ami triturait ses doigts entre eux, une moue pensive au visage tandis qu'il fixait un point invisible. Dans un soupir, Jisung saisit délicatement sa main en entrelaçant leurs doigts, détournant le regard en rougissant pour le tirer vers la sortie. Le jeune homme pouvait sentir son regard fixé sur lui, il avait l'impression d'avoir un enfant en lieu et place d'un jeune adulte à ses côtés. Le brunet ferma boutique sans jamais détacher sa paume de celle de Minho, s'évertuant à ne rien montrer de ce violent émoi qui s'emparait de lui et lui montait à la gorge.

Il aurait désiré lui hurler cet amour qui le ravageait de l'intérieur, ce désir étouffant qui le saisissait lorsqu'il venait à être trop proche. Le garçon du cosmos avait dérobé son âme, il jouait avec son cœur comme un chat jouerait avec une pelote de laine, et le pire dans cet assassinat amoureux, c'était que Jisung ne savait pas si cet être venu des étoiles en avait pleinement conscience. Et ça le tuait. Lui qui pensait ne pas pouvoir mourir davantage, ah ! Quel erreur, l'amour était devenu le pire des bourreaux. Lui qui ne l'avait jamais connu avait peur, oui Jisung avait peur, peur de l'amour, de ses émotions, de lui-même, de tout ce qu'il serait capable de faire pour Minho. Tuer et mourir, pour mieux renaître entre ses bras grands ouverts, il le savait. Pourtant, le brunet ne pouvait s'empêcher d'embrasser ses sentiments à pleine bouche. Le garçon de l'infini n'avait plus rien à perdre quand l'enfant étoile avait tout à y laisser.

Sa peau, son cœur, son esprit, ses larmes, ses joies, il avait tout à y perdre et le brunet savait qu'il ne s'y abandonnerait jamais. Qu'il ne voulait pas céder à l'appel de ses sentiments, et ça le blessait profondément. Était-ce si repoussant que cela de l'aimer ? Jisung se savait difficile à cerné, colérique, impulsif, grossier et peut-être bien difficile à aimer, mais il avait le secret espoir que Minho saurait le désirer comme personne ne l'avait jamais fait. Enfin, il y avait bien eu des filles au lycée mais aucune qui n'ai compté assez, aucune qui ne l'ai aimé assez pour rester jusqu'au bout, aucune qu'il n'ai pas négligé par manque de sentiments. Elles le désiraient tout comme l'inverse était vrai mais il n'y avait aucune sorte d'amour entre lui et ces filles. Simplement une recherche de sensations perdue dans une méandre d'hormones d'adolescents en ébullition.

Jisung se sentait parfois comme un connard en y repensant, puis il se rappelait qu'il n'était qu'un enfant, qu'il était toujours ce gamin qui n'en faisait qu'à sa tête et ne savait que faire souffrir son entourage. Il osait espérer que cette fois-ci, ce serait différent. Qu'il ne perdrait pas la seule personne en ce monde qui parvenait à le faire se sentir vivant, la seule personne qui parvenait à lui donner un peu moins envie de mourir. Minho, c'était sa bouée de sauvetage, une lueur d'espoir perçant au travers de l'obscurité et il espérait qu'elle ne s'éteindrait jamais. Le jeune homme s'y raccrochait désespérément dans la peur de couler de nouveau et de ne plus être qu'un corps sans âme. A vrai dire, il se sentait déjà ainsi, mais avec cet être engendré par les astres, le vide de sa personne reculait pour laisser place à une chaleureuse lumière qu'il n'avait jamais connu jusque là.

Ainsi, tandis qu'ils s'éloignaient du tabac, Jisung ressera son emprise sur la main du jeune homme à ses côtés, rougissant lorsque leurs regards se croisèrent tandis qu'il tournait la tête dans le but de guetter sa réaction. Si Minho se détourna bien vite, les joues en feu et le cœur étrangement fou, le brunet, lui s'attarda. Il détailla son nez parfaitement droit, le diaphane de sa peau brillant sous la lueur de la Lune, la façon dont sa frange tombait devant ses yeux pleins d'étoiles, la douce courbure de sa mâchoire et puis le rose de ses lèvres brillantes. Ces si jolies lèvres qu'il rêvait d'embrasser jour et nuit, nuit et jour.

Le rougissement à ses joues ne fit que s'accentuer tandis qu'il cherchait à se soustraire à ses pensées en détaillant la tenue de son ami : pantalon large noir, converse défoncées, grand pull blanc en crochet dévoilant ses clavicules... C'est alors qu'il manqua de s'étaler sur le bitume en trébuchant. Okay, ce n'était peut-être pas une si bonne idée finalement, son ami le fixait d'ailleurs avec intrigue, le jeune homme s'empressant de détourner le regard en esquissant une grimace terriblement gênée. Le brunet se maudit intérieurement d'être aussi maladroit, l'atmosphère était déjà assez tendue comme ça.

Ils marchèrent ainsi encore un temps, dans le silence le plus profond, main dans la main, éclairés par les lampadaires à la lumière vacillante et supportant à bout de bras la tension qui les faisaient ployer sous son poids affligeant. Que dire après tout, quand l'un ne voulait pas parler et l'autre mourrait d'envie de poser un milliard de questions qui lui brûlaient la langue depuis qu'ils s'étaient rencontrer par cette après-midi grisâtre où leur regard s'était croisés. Où le regard vide de Jisung l'avait frapper de plein fouet.

"Dis moi Minho, commença finalement celui qui hantait ses pensées nuit et jour. Qu'est-ce t'es venu foutre dans ce trou paumé sérieux ? Et son coeur se serra, il savait que le jeune homme ne souhaitait nullement se montrer méchant, mais son âme sensible ne put s'empêcher d'y percevoir tout un tas de messages cachés.

⎯ J'ai... Toujours voulu vivre à la campagne. Oh ce n'était pas beau de mentir, mais pourquoi lui dirait-il ? Il se sentait bête, terriblement, mais lui aussi avait ses secrets et ses casseroles qu'il ne révélait à personne de peur de les déranger.

⎯ Ah bon. Le brunet le regarda bizarrement, savait-il ? Sans doute. J'aurais pas pensé que c'était un de tes rêves. Ajouta-t-il, et par là il entendait : je pensais que tu étais venu pour moi, pour me sauver, comme ton amie l'avait prédit."

Il y avait entre eux beaucoup trop de non dit et c'est pourquoi le silence retomba, encore plus lourd qu'auparavant. C'est pourquoi ils poursuivirent leur errance sans laisser échapper un mot de plus. L'un comme l'autre mourrait d'envie de pleurer mais ils ne le pouvaient. Si d'habitude, les moments passés ensemble n'étaient que douceur et rires, ce soir, ils n'y avaient plus que le poids de leur passé qu'ils taisaient depuis toujours et pesaient sur leur présent. Jisung laissa échapper un souffle frustré avant de murmurer à un Minho dans l'incompréhension totale de le suivre, se mettant soudainement à courir.

Leurs pas résonnaient à leurs oreilles à mesure que leurs chaussures usées claquaient contre le macadam vibrant de la chaleur de l'été et le rire perdu du garçon étoile ne put que retentir et ricocher contre les parois inexistantes de l'infinité du monde. Jisung serra sa main dans la sienne à s'en faire mal aux doigts tandis qu'il accélérait, slalomant au travers des rues désertes et silencieuse de son village natal, les connaissant par cœur pour les avoir parcouru des millier de fois adolescent lorsqu'il titubait, totalement bourré aux bras de ses amis de l'époque ou quand il fuyait sa détestée maison qu'il prit par ailleurs bien soin d'éviter.

Et puis finalement, il parvint jusqu'à la tour en ferraille abandonnée prêt des sous-bois où il avait tant de fois laisser choir son corps meurtri et couler ses douloureuses larmes qu'il ne pouvait se permettre de laisser s'exprimer ailleurs qu'en ce lieu oublié de tous. Le brunet ne savait même pas à quoi pouvait bien servir cette construction vétuste et grinçante, presque entièrement rouillée, mais il s'était souvent senti aussi inutile et invisible que celle-ci. Pourtant il le savait qu'il ne l'était pas, invisible, et il aurait terriblement désiré l'être. Ainsi, il poursuivit sa route d'un pas décidé jusqu'à ce que son ami ne l'arrête au pied de l'immense tour.

"Où on va ? On va quand même pas monter là-haut ? S'alarma-t-il d'une voix affolée.

⎯ Pourquoi, t'as peur min' ? Le taquina-t-il bien qu'il pu voir la réticence dans le regard de son vis-à-vis. J'te lâcherais pas, je te le promets.

⎯ Je- Jisung, j'ai le vertige, je peux vraiment pas monter sur ce truc. Fit-il, presque suppliant. C'était la première fois qu'il le voyait aussi effrayé.

⎯ Minho, tout va bien se passer, je te le jure, fait moi confiance. Le jeune homme se tourna vers lui en prenant son visage entre ses mains, plantant ses yeux droit dans les siens.

⎯ Bon... Je... D'accord... Souffla-t-il, tremblant."

C'est ainsi que le plus âgé se retrouva à passer en premier, les jambes en coton et les mains terriblement moites, presque glissantes. Le brunet ne lui dit pas de ne pas regarder en bas car il savait que cela produirait l'effet inverse, de toute manière, s'il venait à baisser les yeux il ne tomberait que sur lui, c'est pourquoi il avait insister pour passer en second. La montée leur parut durer des heures. Lorsqu'ils se trouvèrent au sommet, Minho était à bout de souffle, la main serré contre son cœur et légèrement paniqué. En le voyant ainsi, au bord de la crise d'angoisse, le plus jeune ne put que se sentir coupable.

Il s'empressa de venir serrer ses mains dans les siennes, collant son corps au sien en se serrant contre le gigantesque poteau de la tour. Le vent s'insinuait entre les pans de leur vêtements, fouettait leurs visages et faisait voler leur cheveux dans tout les sens. Ils frissonnèrent de concert tandis que leur regard s'encrait l'un dans l'autre, ils partageaient leur chaleur corporelle et Jisung murmurait inlassablement des mots rassurant aux oreilles de son ami. Il aurait tant désiré l'embrasser en cet instant, mais il ne le fit pas, pouvait-il seulement le considérer comme son ami lorsqu'il pensait à lui d'une telle façon ? Il ne savait point. 

Le brunet se sentait presque comme sur un bateau, chaque bourrasques semblait faire tanguer la structure et résonnait à l'intérieur de celle-ci dans un bruit caverneux, il avait le sentiment d'être dans un autre univers, surplombant ainsi le monde et blottit contre un Minho tremblant de peur. Le jeune homme prit alors l'initiative de déposer un baiser contre son front, puis le bout de son nez et ses joues rougies par le froid dans le but de l'apaiser ce qui sembla fonctionner à moitié. Ils restèrent serrés l'un contre l'autre un temps, à laisser résonner le bruit feutré de leur respiration et la fureur du vent qui grondait à une pareille hauteur.

Et puis lentement, tout doucement, le brunet se recula sous le regard paniqué de son ami en lui adressant un sourire p'tet un peu fou, mais c'était comme ça qu'il s'exprimait lui. Toujours trop fort, trop bruyamment, trop brutalement, sans filtre ni artifice parce qu'il en avait assez, il ne voulait plus se cacher, se faire silencieux pour d'autre, il voulait enfin s'exprimer librement. Vivre et crier, crier qu'il était en vie, qu'il était toujours là même s'il mourrait de l'intérieur, même si son cœur carbonisé parvenait à peine à se remettre de ses blessures. Se contenter d'exister, de survivre, n'était plus suffisant pour lui. Non, lui, ce qu'il voulait c'était vivre en grand sans aucune demi-mesure mais il ne savait rien faire d'autre que s'insurger, tomber puis mourir même s'il se relevait sans faiblir. La vie avait pour lui comme une saveur amer mais le jeune homme terrifié qui le fixait lui donnait un arôme aigre-doux et apaisait sa peau cramé par les crachats ingrats de la vie face à ses efforts jamais suffisants. Injuste, injuste, injuste. Tout l'était et il avait toujours eu envie de crever.

Le jeune homme se retourna et s'accrocha de toutes ses forces à la rambarde glacée, les jointures de ses doigts se faisant blanches et puis Minho se jeta sur lui, se cramponna à son dos, tremblant et désespéré. Son visage apparu à ses yeux en demi-teinte, bleu et gris, sombre et imprécis, en ombres chinoises, de profil avec cette gueule d'ange si parfaite qui resplendissait même dans la nuit noire.

"T'en vas pas... S'il te plaît...", il murmura à son oreille, fébrile, fragile.

"T'sais, toi Lee Minho, t'es de ceux qu'on peut pas quitter, jamais, même si on en crève d'envie." Fit-il doucement en le fixant tandis que cette confession faisait rougir leurs joues et battre leur cœur juste un peu plus fort. "Et puis, merci, mille fois" son chuchotement raisonna entre eux. "Maintenant on va hurler, c'est pour ça qu'on est ici, pour hurler nos peines." , et il put sentir sa surprise qui se fit palpable.

Il riva son regard sur le lointain avant de prendre une grande inspiration, fermant les yeux et détendant ses mains sur la barrière de fer rouillée. Sous leurs pieds s'étendait le vide mais il n'en avait cure, c'est pourquoi, sans crier gare, Jisung se mit à hurler à plein poumons : il détestait sa vie, elle était pire qu'un cauchemar et il se détestait lui-même, il avait peur mais il ne voulait plus jamais ressentir cette émotion qui accaparait son âme depuis des années. Quand Minho finit par le suivre, par s'insurger contre son amour pour un autre garçon, ses sentiments trop fort, cette putain d'hypersensibilité et sa peur de mourir sans avoir eu le temps de décrocher les étoiles, de s'être confessé, de l'avoir embrasser et puis surtout d'avoir réaliser tout ses rêves. Le brunet éclata de rire, qu'ils étaient cons, à hurler sur un village endormi d'à peine une centaine d'habitants, deux jeunes adultes que les grands sage auraient traité d'insolents qui n'avaient rien vécu, rien vu, rien entendu. Pourtant ils avaient juste cesser de raser les murs, ce soir là ils avaient décidés qu'à deux, ils pourraient affronter le monde entier.


☄. *. ⋆

Hey shinies !!

C'est avec un chapitre (trois mille mots yipiii) bien triste que je reviens, ça faisait un moment, mais bien sûr et toujours avec une note d'espoir car que serait cette histoire sans ce désir de tendre vers un avenir meilleur. Le passé de Jisung s'éclaircit mais celui de Minho dont on ne sait rien et sur lequel je n'avais jusqu'alors jamais insister devient bien mystérieux !

Je tiens à dire que bien souvent, la violence ce n'est pas seulement des coups et ça peut être aussi psychologique comme ici, on a tendance à beaucoup l'oublier, c'est très grave et de nombreuses personnes en souffrent chaque jours, notamment au sein des violences conjugales et infantiles, j'aimerais leur témoigner tout mon courage et mon soutien.

J'espère que vous allez bien et que ça vous aura plu !

Prenez soin de vous <333

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