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43 pt.2☆ ... to watch our life

LITHIUM°43





J'ai vu vingt et une heures pile sur le micro-onde quand l'interphone d'en bas a sonné. J'ai lâché une injure, foncé dans la salle de bain, remis mes cheveux en place, deux coups de parfum, puis j'ai couru appuyer sur le bouton pour ouvrir, je n'allais pas le faire attendre dans le froid parce que j'étais une fois de plus en retard allons; puis j'ai vérifié une dernière fois mon pantalon blanc et mon haut noir, le gloss sur mes lèvres, j'ai même eu le temps de ne pas me trouver si belle que ça, et trois petits coups ont tapé contre la porte. J'ai soufflé un bon coup. J'ai essayé de me dire que ce n'était pas si important et que tout allait bien se passer, mais le reflet dans le miroir m'a tellement déçue que j'ai cru ne jamais pouvoir ouvrir la porte. Pas grave, de toute façon ça n'a aucune importance, se plaire ou pas, c'est dans la tête tout ça. Alors, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai ouvert la porte.

Han Jisung est beau.

Il ne m'a pas fallu plus d'une seconde et demie pour m'en rendre compte, et dans un sens, ça m'a encore plus effrayée. Il porte un jean noir serré et un pull en maille fin qu'il a rentré partiellement dans son bas, sa chaîne en argent pend sur son torse, il a une ceinture de la même couleur, il est parfait.

On s'est regardés, moi avec un sourire crispé sur les lèvres, lui un air tout sérieux, les joues un peu rouges, il a descendu son regard un instant sur ma silhouette et s'est raclé la gorge, me tendant un sac en plastique que je n'avais même pas vu.

Salut, tiens, c'est pour l'apéro.

Du moins, c'est ce que j'ai réussi à comprendre après quelques secondes de réflexion, tellement il n'avait pas articulé et que je ne connaissais pas l'équivalent de « apéro » en coréen. J'ai bafouillé, comme une idiote, prenant le sac alors que nos doigts se frôlent, et que je sens mon coeur qui... Je prends le sac.

M... merci, fallait pas.

Je ne sais pas pourquoi d'un coup, tout a changé. Pourquoi on était aussi maladroits, pourquoi on ne pouvait plus se regarder dans les yeux, pourquoi il est entré, a enlevé ses chaussures, a fait un tour sur lui-même comme s'il me cherchait et n'osait pas avancer dans le salon, pourquoi il est resté planté au milieu alors que je mettais les deux bouteilles de champagne au frais... Alors que ça faisait des mois qu'on se tournait autour, qu'on s'engueulait, qu'on se regardait droit dans les yeux, qu'il était déjà venu ici et avait dormi sur ce foutu canap'... Ces choses-là changent sans qu'on s'y attendent, il paraît. C'est vrai.

Dehors, c'est un soir de fête, on entend les passants rire. Le dernier soir de l'année, quelle année, et j'observe Jisung qui s'approche de la fenêtre, jouant avec ses bagues, le regard perdu en contre-bas. De profil, il est si triste que ça me fige sur place, je crois bien que je ne m'attendais pas à ce que ça se voit autant. Quand je lui ai proposé de dîner avec moi — sur un coup de tête, à Lotte World; je ne pensais pas qu'il serait en deuil, ce soir-là. Je ne sais pas trop à quoi je pensais, honnêtement, c'était le soir de la mort de sa sœur, la deuxième année passée sans elle, et quoi, j'avais cru que moi, Aïka Lin, j'allais lui changer les idées en une invitation bancale ?

Je l'ai observé et il était triste.

Ses lèvres pincées, son regard noir, sa façon de faire tourner sa bague à son index... Il se tourne vers moi, d'un coup, et me surprend à l'épier.

Merci de m'avoir invité, il lance sans préambule.

Je lui envoie un sourire bancale derrière le bar. Je ne sais pas où me mettre dans mon propre appart', comme la première fois qu'il est venu, c'est un comble putain.

J'espère que t'aimes le...

Soudain, gros yeux, lui d'étonnement, et moi d'effroi, et je me précipite vers le four, paniquée. Quand je l'ouvre, aller, déjà trop tard, le destin se fout bien de moi, le poisson est presque brûlé. J'm'appuie contre le rebord du plan de travail, dépitée. Jisung s'approche, curieux. Je l'entends ricaner.

Un problème ?

Je me contente de lui envoyer un regard blasé, il n'en faut pas plus pour le faire rire. Ça me fait plaisir de le voir rire, alors je souris à mon tour. Il s'est avancé vers le frigo et en a ressorti l'une des deux bouteilles de champagne.

Au moins il nous reste ça, n'est-ce pas ?

J'ai ricané et me suis avouée vaincue. Il a débouché la bouteille et nos doigts se sont de nouveau frôlés quand je lui ai tendu les deux verres. Au moins, l'ambiance était un peu moins étrange. On a trinqué, en s'évitant un peu du regard tout de même, on a bu et papoté, ça allait mieux. J'ai ouvert la fenêtre pour fumer une clope, il m'a rejointe. On a mangé des chips et comme le repas n'était pas totalement cramé, on est passés à table, alors qu'on débattait sur l'importance d'avoir une ligne artistique nette pour se lancer dans la musique, si je me souviens bien. On a parlé arts, musique, du groupe et de notre bande. Je me suis sentie bien avec lui, je pense que lui aussi, même si quelques fois son regard se voilait un peu, ça avait l'air d'aller.

Ce qu'il m'avait dit au parc d'attractions, j'ai fait en sorte de ne pas l'oublier, mais de ne jamais l'aborder, histoire de respect. Alors, je me suis démenée pour enchaîner les sujets de conversation, et le repas a filé, la première bouteille aussi.

C'était bon, a fait Jisung avec un petit rictus en coin.

Il s'était détendu, et j'ai retrouvé l'attitude que je connaissais bien et qui me plaisait le plus chez lui : le garçon assez timide mais moqueur qui était clean.

Arrête tes conneries, c'était infecte... j'ai soufflé, dégoûtée, en laissant ma fourchette dans l'assiette presque pleine. Ça craint.

Jisung retient un petit rire. Son assiette à lui, est vide. Ses bouclettes brunes lui donnent un air d'enfant pas sage.

Ça craint, il répète, et son accent me fait un truc au coeur. Qu'est-ce que ça veut dire ?

J'hausse les épaules.

C'est nul, ça sent pas bon, c'est pourri, c'est inquiétant, c'est un problème, c'est la honte... Tout ça, quoi.

Je ne vois pas à quel point ses yeux brillent quand il me regarde, parce que moi, je mate le poisson carbonisé dans mon assiette; mais Jisung me regarde, et sourit. C'est rare mais ça arrive. Si je ne pouvais garder qu'une seule image de lui, ça serait lui qui sourit.

Ça craint... Ça veut dire plein de choses, il a répondu en se redressant sur sa chaise. Est-ce qu'on peut dire que s'il neige, ça craint ?

J'ai esquissé un sourire.

Ça dépend si tu aimes quand il neige ou pas.

Alors ça craint. Et ça marche avec les personnes ?

Oui, j'ai fait sans réfléchir, par exemple ce qu'il y a entre nous, ça...

Je me suis figée, lèvres pincées. Jisung a froncé les sourcils. Il y a eu un blanc, j'avais mis les deux pieds dans le plat, pour ne pas changer.

Ça craint ? il a fait, et j'ai senti mon cœur qui pulsait dans ma poitrine.

Non, enfin... pas vraiment, j'ai tenté d'expliquer. J'ai dis ça comme ça. C'était un exemple.

T'as raison.

Deuxième blanc, cette fois, c'est moi qui suis prise de court. Nos regards se croisent, il a repris son air sérieux, rien ne peut l'atteindre. Je m'empresse de faire de même, faudrait pas être en position de faiblesse, vous voyez.

C'est pas bon ce qu'il y a entre nous, il a dit, me regardant droit dans les yeux.

Je ne sais pas, mais j'ai senti mon coeur se briser, un peu. Très cliché à dire mais ça s'est vraiment passé comme ça. Je ne sais pas dans quel monde je m'étais imaginée que ça pourrait marcher, entre Han Jisung et moi. Ce dîner, ses confessions dans le parc, ce trop grand traumatisme entre nous, moi qui débarque à Séoul pour les mauvaises raisons, tout ça, c'est...

Mais moi je ne veux que toi.

J'ai été si surprise que pendant des années, j'ai cru que j'avais mal compris cette phrase. Il l'a dite sans pincettes, les mains sur ses cuisses, le regard braqué sur moi. Je me suis décomposée sur ma chaise. Je me suis sentie si gênée, tellement minime sous le poids de l'énorme vérité qui venait de se fracasser sur moi, que j'ai réagi de la pire des façons : par l'humour. J'me suis levée, sûrement dans le but de débarrasser, j'sais plus, et j'ai commencé à balbutier un truc à la con, pour faire passer la pilule, en tournant son aveux à la dérision, m'enfermant une fois de plus dans ce cocon de sûreté, gentiment gardé par le bonhomme en haut qui y mettait toutes ses forces, contre cette putain de porte, et j'ai continué mon cirque.

Sauf que
Jisung m'a attrapée par la taille,
et m'a assise sur lui,
comme ça, d'un coup.

J'ai cru me décomposer sur place. Par réflexe, puérile, j'ai forcé sur mes pieds pour lui enlever du poids, mais j'ai vu du coin de l'œil qu'il fronçait les sourcils et il a fait pression sur ma taille pour que j'arrête de forcer. Cette fois-ci, je me suis décomposée, pour de bon. Je me suis mise à fixer les assiettes, essayant de trouver une issue de secours, et j'ai senti le bonhomme qui flanchait, et l'eau qui s'immisçait dans la fente de la porte...

Alors quoi, j'suis fou et tu ne ressens pas la même chose ?

Il me dirait plus tard, bien plus tard, qu'il ne savait pas comment il avait trouvé le courage de me dire tout ça ce soir-là. Mais pour l'instant, je suis déstabilisée par l'assurance de Han Jisung et ne sais pas quoi répondre.

Mais il y a un truc qui se passe toujours dans ces situations, et c'est ma dignité, qui me sauve la plupart du temps et se pointe pile quand le moment devient critique. Alors, j'ai esquissé un sourire et ai osé un regard vers le guitariste.

Je ne sais pas, tu vois quelqu'un d'autre à cette table ce soir ?

Moi non plus je n'ai pas su d'où ça sortait. Ça faisait longtemps que l'on avait pas été aussi proches, tous les deux. Et sa main dans mon dos n'arrangeait rien. Il m'a regardée, droit dans les yeux pour la première fois de la soirée, et a esquissé le même rictus que moi. J'étais morte de trouille.

À part du cabillaud cramé, non.

J'ai levé les yeux au ciel et ça l'a charmé, allez savoir pourquoi, j'ai voulu riposter mais trop tard : Han Jisung a mis sa main sur ma joue et m'a embrassée. Propulsée sur une autre planète à chaque fois que ça arrive, j'essaie de garder les pieds sur Terre mais ses lèvres sur les miennes me font perdre la notion de l'espace. Je flotte au milieu de la pièce, lui, j'en sais rien, mais je pense qu'il ressent possiblement la même drôle de chose, et mon seul point de repère sont ses lippes qui me redemandent, me quémandent, m'adorent dans un sens que je n'ai jamais encore connu... En tout cas, différemment de ce que j'ai toujours vécu.

Ça devient plus intense, on y va franco comme on dit, et je sens sa main descendre divinement jusqu'au bas de mon dos, s'arrêter sur ma taille et y laisser quelques cercles avant de reprendre son chemin. Je ne l'ai jamais senti comme ça, c'est la première fois que ses doigts me brûlent comme ça, et j'ai des frissons en pensant à ce que seraient ses mains contre ma peau. Je pourrais l'embrasser des heures, ça me traverse brusquement l'esprit alors que nous reprenons notre souffle, une demie seconde, avant de nous jeter sur les lèvres de l'autre comme des aimants. Okay, on se chauffe. Je suis à sa merci, et à la façon qu'il a de frissonner quand mes doigts passent dans sa nuque et se perdent dans ses cheveux, je sais qu'il est à la mienne.

Nous sommes coupés par des exclamations en contre bas, dans la rue, ça y est : c'est le Nouvel An. Alors, on s'est regardés, il a souri, et a soufflé :

Bonne année, Aïka.

Bonne année, Ji', j'ai répondu dans un souffle, perdue dans ses yeux noirs.

Il a réprimé un sourire, se mordant la lèvre inférieure, et sans prévenir, m'a prise par les cuisses, s'est levé et j'ai fini assise sur la table, fort heureusement pas dans une assiette tiens, lui entre mes jambes. J'ai débranché mon cerveau à ce moment-là, incapable de réfléchir correctement, trop d'alcool et de Jisung dans le sang, alors c'est moi qui l'ai embrassé de nouveau, et on est repartis de plus belle. J'ai senti ses mains plus expertes que les miennes sur ma taille, comme si elle avait été faite pour lui, et le bout de sa langue s'est frayée un chemin contre la mienne, alors je me suis concentrée pour ne pas faire n'importe quoi, soucis d'image, et puis...

Mon téléphone a sonné. On s'est figés un instant, comme si ce que l'on faisait était mal, puis on l'a ignoré, pour s'embrasser de nouveau. Une agréable chaleur s'est nouée dans mon ventre, j'ai senti le corps de Jisung se rapprocher, et puis...

Son téléphone a sonné. Il a soufflé, moi j'ai ri, on s'est regardés, et puis on l'a ignoré encore une fois. La sonnerie a fini par s'arrêter et sa main s'est frayée un chemin contre la peau de mon ventre, j'ai senti le bonhomme crouler sous le poids de la porte qui s'effondrait sur lui, l'eau innondant sa baraque, et puis...

Mon téléphone a de nouveau sonné. Cette fois-ci, moi ça ne me faisait plus rire, mais Jisung a ricané, et s'est reculé de quelques centimètres, toujours la main sur ma hanche.

Tu devrais répondre, il a soufflé de sa voix rauque, et ça m'a faite frissonner.

J'ai repris mes esprits, me suis un peu recoiffée comme si c'était l'important, et j'ai pris mon portable : c'était Soojin, que j'ai maudis sur le moment, pardi. J'ai dû reculer l'appareil de mon oreille tellement elle a crié pour me souhaiter une bonne année. J'ai eu un sourire sincère, Jisung aussi. Son portable a sonné de nouveau, c'était Changbin. Ils se sont souhaités bonne année aussi, et puis Soojin m'a répétée qu'ils allaient tous en club, et qu'il ne manquait que nous, et nos regards se sont croisés avec Jisung, on s'est dit pourquoi pas, Changbin a crié qu'on devait venir, et puis on a accepté.

Quand le guitariste a raccroché, je remettais du gloss. Il s'est glissé derrière moi, m'a observée dans la glace, et a enfoui son visage dans mon cou, ses mains sur mes hanches. J'ai dû me concentrer pour tenir debout.

Tu me sauves peut-être la vie, ce soir.

Sa phrase est tellement lourde à porter que nous la laissons dans le silence de l'appart' quand nous le quittons, ma main dans la sienne.



LITHIUM°43
han jisung

hello tout le monde, j'espère que vous allez bien!! j'espère aussi que ce petit chap vous a plu, le petit dîner en tête à tête alala ils sont bien mignons ces deux-là!
les tenues de mes bbys: 🥰

je vous laisse sur cette douce note, on se revoit bientôt! 🥰🫶🏼

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