41☆ tonight
☆ LITHIUM°41
3è EN « HAN JISUNG » AAAAAAAAAAAAAH
bon chap (:
Ce qui s'est passé par la suite dans l'histoire, j'associe ça à une espèce d'accalmie dans la tempête. C'était une période suspendue dans le temps pour nous deux, et je pense que nous l'avons appréciée à sa juste valeur après tant de mois difficiles. J'ai fermé les yeux, et déjà nous somme la veille de Noël. Je n'ai pas coupé à un long appel avec ma mère, où je l'ai laissée prendre de mes nouvelles et écouter les dernières péripéties de notre petite île, de mon frère, de leurs vies. Avec le recul, je pense que j'ai voulu effacer tout ce qui s'était passé là-bas, y compris ma mère et mon petit frère. Les tenir assez à distance de moi pour ne plus qu'ils ne m'atteignent, même par des choses biens. Tout ce qui venait d'eux, je l'ai rejeté. J'ai sorti mon putain de masque stoïque, et je l'ai remis à chaque coup de fil, à chaque FaceTime. À chaque fois. Le bonhomme a joué son rôle à la perfection, verrouillant la porte à double tour qui soudain, quand Jisung n'était pas dans les parages, devenait une porte solide et infranchissable pour l'océan noir qui tapait inlassablement dessus. Allez savoir pourquoi.
C'était Noël dans le froid et le vent, à Paros, et à chaque appel je pouvais entendre la mer qui tapait contre les bateaux, amarrés devant les petites maisonnettes. Quelque fois, j'ai eu le mal du pays. J'ai senti comme une envie folle de tout plaquer ici, et d'y retourner, mais le sentiment ne durait pas. Une fois le téléphone raccroché, je sentais mon coeur s'apaiser à la vue de la rue piétonne bondée. Le mois était passé si vite que je n'en revenais pas d'être déjà Noël. C'était la première fois que je le fêtais seule, si « fêter » était un terme approprié, bien évidemment. Seungmin était tout content et attendait ses parents pour la veillée, Soojin avait toute sa famille qui débarquait dans sa grande villa, Minho était allé à Gimpo pour les vacances, même Hyunjin s'était tiré direction Jeju, dans la villa que nous avions occupée, et devait être rejoint par sa famille.
Les expatriés, Félix, Chan et moi, j'peux vous dire qu'on ne faisait pas les fiers. Eux ne pouvaient pas rentrer en Australie car les billets d'avion coûtaient trop cher, et moi, enfin; vous savez. Alors, le matin du vingt-quatre décembre, j'ai reçu un appel de Chan, à qui j'avais fini par laisser mon numéro. J'ai décroché entre deux taffes soufflées dans l'encadrement de la fenêtre du salon.
— G'day mate, a fait tel le cliché qu'il était le blond peroxydé.
Ça m'a fait rire, il n'en fallait pas beaucoup.
— Bon, comme tu le sais on se retrouve un peu tous seuls ce soir, donc Félix a décidé d'organiser, je cite, THE dîner de Noël, et si je t'appelle, c'est que t'y es conviée.
— Oh, waouh, j'ai fait un peu surprise.
— Super réaction ça, Aïka dis donc, a ricané Chan et j'ai vu rouge, m'empressant de me rattraper.
— Pardon, c'est juste que ça m'a surprise ! C'est gentil de votre part... Vous ne voulez pas rester... enfin, boys only type of night ?
J'ai entendu le leader rire. Il a un beau rire et à l'heure actuelle, je ne sais toujours pas réellement pourquoi il était si seul, tout le temps derrière son ordi, la tête dans ses pensées. Pleins de nanas craquaient pour lui, je vous le promets. Mais Chan avait l'air de s'en taper. Il aurait pu avoir qui il voulait, mais bon, il faut dire qu'il savait ce qu'il voulait, ce qui est bien mieux au final. Et ce qu'il voulait, c'était probablement cette nana qu'il avait invité à l'une de ses soirées, et avec laquelle il s'était comporté si bizarrement dû au stress qu'il l'avait faite bien rire, au final. Je me suis demandé comment un gars si sûr de lui dans la vie pouvait se décomposer si facilement face à une fille. J'ai repensé à cette histoire de se laisser avoir par les apparences au premier abord. C'était une fois de plus vérifié, qui aurait cru qu'il serait tout fleur bleue en amour la première fois que je l'ai vu chez Seungmin ?
— Si on te le propose c'est que ça nous fait plaisir que tu viennes, babo.
Ça m'a fait plaisir. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai su que je pouvais compter sur eux en cas de besoin. Je l'ai remercié, j'ai dit que j'apportais les boissons, comme Félix était déjà aux fourneaux pour le dessert. Chan a accepté.
— Ah et, je ne sais pas s'il te l'a dit déjà, mais Jisung sera là aussi. C'est une tradition depuis... enfin, bref. Il sera là.
— Oh... Okay, j'ai répondu un peu déçue que le principal concerné ne me l'ai pas dit.
J'ai raccroché, et soudain, panique à bord en me rendant compte que je n'ai aucun cadeau pour eux. J'ai enfilé les premières sappes que j'ai vu et foncé en centre, priant pour que des idées cadeaux miracles me viennent à l'esprit en l'espace de quelques heures. Trouver des présents aux gens n'a jamais été mon fort, pourtant, j'adore en offrir. Mais ce stress du ciboulot vide face aux rayons... Angoisse. J'aurais bien aimé que Seungmin soit là pour m'éclairer tiens, mais je ne voulais pas le déranger, il m'aidait déjà assez au quotidien. Alors j'ai fait de mon mieux, essayant de m'imaginer ce qui pourrait bien plaire aux deux australiens et... à Jisung. Je n'allais pas offrir des cadeaux seulement aux deux autres, ça n'aurait pas été correct. C'était d'autant plus dur de choisir quelque chose pour Jisung, honnêtement. J'avais tellement peur de me tromper que c'est celui qui a pris le plus de temps. Au final, je n'en étais même pas satisfaite, mais comme je n'avais plus le temps et que l'on était pas dans une série de Noël où la nana trouve directement le cadeau parfait, je suis rentrée un peu déçue.
Vingt et une heures, la sonnette retentit chez les australiens. Derrière la porte, j'entends un fond de musique de Noël qui me fait déjà sourire et Félix qui engueule Chan, je me retiens de pouffer, on dirait un petit couple marié c'est effarant. Finalement, c'est le plus vieux qui m'ouvre. Il est tout beau, il porte une chemise noire et un pantalon de costard, j'en suis même un peu intimidée.
— Hey, il me fait grand sourire, une mèche bouclée lui retombant sur le front. Oh mais t'as dévalisé les boutiques ma parole.
J'esquisse un sourire, gênée.
— Une chose une autre... je souffle en passant devant lui. T'es chic dis donc ! Si j'avais su...
Chan a ce petit rire bien à lui en refermant la porte.
— Merci, mais depuis quand une petite robe noire n'est pas idéale pour les occasions ? T'es top aussi.
J'ai compris qu'il était au « top » du compliment, et ça m'a faite sourire. Il a pris mes sacs pour les mettre dans sa chambre, et celui des bouteilles dans la cuisine. Félix s'est retourné, et son visage s'est illuminé en me voyant. Il est bien sappé lui aussi, petite chemise blanche et jean gris, plus décontracté mais tout aussi chic, avec sa teinture blonde fraîchement refaite. Il me fait une accolade et ose un regard de bas en haut.
— Waouh... Alors là, je m'incline ! You're stunning !
Ça y est, j'suis au comble de la gêne, il n'en aura pas fallu beaucoup. J'me mets à me tortiller, et je lui plaque le sac dans les bras pour passer à autre chose.
— C'est gentil, tiens !
L'australien éclate de rire.
— J'en connais un qui va passer une bonne soirée.
J'ai vu rouge. Chan a explosé de rire à côté de moi, j'ai levé les yeux au ciel. Comme si je n'étais pas déjà assez stressée. Les deux garçons ont joliment décoré l'appart (je soupçonne Félix, bien évidemment), il y a un petit sapin et des guirlandes lumineuses sur la bibliothèque. Ça sent bon la dinde au four, et je crois que ce soir-là ça allait, ça ne me dégoûtait pas. J'avais l'impression que j'allais un peu mieux depuis un petit moment. J'arrivais à manger des repas entiers, je ne vomissais pas après. J'y ai pensé deux secondes et puis c'est parti de mon esprit, c'était tant mieux. Des légumes cuisent dans une grande poêle, des petits fours attendent tranquillement sur le plan de travail.
— Tu n'as pas fait les choses à moitié, je fais, assez impressionnée.
Félix est tout heureux de me détailler tout son menu, je l'écoute avec attention parce qu'il est d'une sympathie effarante, et la sonnette de l'entrée retentit.
Faut voir le coup de stress que j'ai eu.
Je me suis figée comme si c'était le président qui allait entrer. La dernière fois que l'on s'était vus, il était livide, allongé dans la chambre de Chan. On ne s'était ni revus, ni parler depuis. Une longue semaine de remise en question, en somme. Je ne sais pas, peut-être que Félix a senti mon angoisse parce qu'il m'a tapotée l'épaule, petit sourire doux au visage.
— Ça va bien se passer, il m'a soufflée avant d'aller remuer ses légumes.
J'ai dégluti, ne sachant quoi faire de ma personne, plantée au milieu de la cuisine, fallait voir le comportement d'automate rouillé ! J'ai entendu la porte d'entrée s'ouvrir, la voix de Chan, et leurs pas dans le couloir. Pile au moment où j'ai senti que j'allais tourner de l'oeil, Jisung est entré dans le séjour.
Le voir m'a foutu un sale coup au coeur. Toute cette introspection depuis une semaine, envolée, je ne peux pas décoller mon regard de lui. Ses mèches sont plus lisses que d'habitude, il porte une chemise noire et un pantalon droit de la même couleur, des mocassins aux pieds, inattendu mais j'en suis d'autant plus charmée. Sa fine chaîne en or dépasse de la chemise ouverte. Il est putain de beau, et moi je me décompose sur place, c'est la première fois de ma vie que je trouve un garçon si beau.
— Tu te la joues Bachelor ?
Félix ricane et le check, il ruine le moment mais sur le coup je lui en suis reconnaissante, parce que je me rends compte que Jisung n'est si beau qu'à mes yeux, et qu'à ceux des autres, c'est juste Jisung; ils ne voient pas la chaine qui brille sous les spots de la cuisine quand il se tourne pour filer un sac rempli de je ne sais quoi au plus jeune, ni le mouvement de sa chemise quand il le tend, rien de tout ça. Finalement, son regard sombre croise le mien, j'ose un sourire bancal, plus par réflexe qu'autre chose.
— Bonsoir, il dit et ça me rappelle la virée nocturne avec Seungmin dans sa voiture.
Je ne perçois pas qu'il est aussi troublé que moi. Je ne vois pas qu'il détaille ma tenue une micro-seconde, et que ça lui suffit pour me trouver belle moi aussi. Non, là, j'pense juste au cramoisie que prennent mes joues et si mon rouge à lèvres n'a pas coulé entre temps, des fois que je me sois prise un ouragan avant de venir, on sait jamais. On est ridicule, à vingt et un ans.
— Salut, ça va ?
C'est la première fois que l'on a ce genre d'échange banal, ça m'a fait bizarre. Jisung a eu ce rictus amusé, comme il avait parfois, et ça m'a détendue.
— Ouais, et toi ?
C'est un échange tellement nul que ça en est même marrant, alors j'ai ricané à mon tour en hochant la tête. Félix s'est tourné vers nous, après avoir encore engueuler Chan qui ne savait pas où mettre les bouteilles dans le frigo (beaucoup trop) rempli, et a tapé dans ses mains.
— Joyeux réveillon mes amis ! Qu'est-ce qu'on boit ?
Félix a fait les choses bien, un apéro digne des plus grands, et progressivement, je trouve ma place dans le salon, entre les anecdotes de Chan sur le groupe, les plaisanteries de Félix et même les petites touches d'humour de Jisung, je passe une excellente soirée. Jisung est clean, ça se voit. Il semble bien s'amuser aussi, ça me fait plaisir. Et puis, Félix finit par annoncer que l'on peut passer à table, quand la sonnette de l'entrée retentit. On s'est tous regardés, interrogeant les autres.
— You're waiting for someone ? a demandé le plus jeune australien à son colocataire.
— Bah, non. Let me see.
Les deux partent finalement dans le couloir, et je me retrouve seule avec Jisung. Un air de Noël nous accompagne, c'est comique vu de l'extérieur.
— T'es très belle ce soir.
Je pense que l'expression "se décomposer sur place" a pris tout son sens dans ma vie à ce moment-là, je ne l'avais jamais trop connu avant ça. Je l'ai fixé, ne sachant quoi dire, et Jisung m'a fixée aussi, l'air le plus sérieux du monde au visage. J'allais pour enfin sauver l'honneur et répondre que lui aussi, était sur son trente et un, quand Chan a déboulé dans le salon, un air peiné au visage.
— C'est Seungmin. Ses parents ne sont pas rentrés.
Je me suis levée, Jisung aussi, et on a vu arriver Félix qui tenait une bouteille de champagne français, une très bonne marque mais je ne me souviens plus du nom, apportée par Seungmin, qui le suivait, un air assez triste. Lui tenait un plat enveloppé dans de l'aluminium.
— Salut tout le monde, il a fait sans trop de conviction.
Il m'a fendue le coeur, nos regards se sont croisés et je ne sais pas pourquoi mais ses yeux se sont emplis de larmes quand il m'a vue, alors je lui ai fait une accolade comme on en avait l'habitude. Il est tout bien habillé, il a même mis une cravate, ça me fait d'autant plus de peine.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? j'ose demander en me reculant.
Il hausse les épaules, comme pour minimiser la chose.
— Bah, ils m'ont appelé il y a une heure pour me dire qu'ils avaient été invités à une réception en haut de la Tour Eiffel par le PDG de Yves Saint Laurent, c'est vrai que ça ne se refuse pas trop, j'aurais fait la meme chose...
Il ment, faut pas être devin, les trois garçons le pigent aussi. Jamais il n'aurait abandonner ses parents pour une réception, même en haut de la Tour Eiffel. Surtout pas au dernier moment. Je suis si triste pour lui sur le coup que les larmes me montent aussi aux yeux, j'en suis carrément surprise.
— Tu avais déjà tout préparé ? s'enquiert Félix, une main sur son épaule.
— Le foie gras était déjà coupé, a ricané nerveusement le brun en nous montrant le plat.
— Oh, Minnie... Et ton oncle ?
— Il a fermé le resto pour descendre dans le sud pour la semaine, voir mes cousins... Désolé de venir sans prévenir, je me suis dit que... Enfin... Comme vous faites un truc chaque année...
Chan lui tapote l'épaule, un petit sourire aux lèvres.
— T'es le bienvenu. On allait passer à table justement ! On va se régaler avec ces petits toasts dis donc !
Félix lui prend le plat et embraye dans le sens de Chan, histoire de redonner le sourire au brun. Je me suis dit que ses parents étaient de gros abrutis, qu'à sa place j'aurais sûrement pleurer toute la soirée devant un film, et je l'ai admiré pour être venu nous trouver et avoir même penser à ne pas se pointer les mains vides. Il s'est assis à côté de moi à table, j'ai fait en sorte qu'il se sente à l'aise tout le long du repas, papotant de tout et de rien, lançant des sujets avec tout le monde, Félix me suivant volontiers. Au moment de la bûche, Seungmin rit de bon coeur aux blagues de Chan. Même Jisung fait un effort et rigole, tout le monde a l'air de passer un bon moment. La bûche est délicieuse, Félix a vraiment un don en cuisine, on ne fait que le féliciter, il en est ravi, et bientôt, après quelques verres du champagne français, minuit sonne.
Ça y est, c'est Noël.
À ce moment, je suis sur le balcon, m'en grillant une. Il neige dehors et j'ai des flocons humides dans les cheveux. J'entends Félix chanter Feliz Navidad avec un accent bizarre, puis il saute dans les bras de Chan qui éclate de rire, ils se souhaitent Joyeux Noël, je vais pour écraser ma clope quand Jisung débarque sur le balcon. Il a son petit sourire gêné, quand il n'est pas sous substances.
— Joyeux Noël Aïka, me fait-il doucement.
Je crois que je lui envoie le plus beau des sourires.
— Joyeux Noël, Jisung.
Il y a un moment d'incertitude, est-ce qu'on doit se faire un câlin ? Se faire la bise ? S'embrasser ? Ne rien faire ? Gênée à mon tour, je finis par lâcher :
— Je n'ai pas pu répondre tout à l'heure mais merci, c'était gentil.
Il comprend. C'est ce que j'ai toujours apprécié avec lui, pas besoin de longues phrases. Un regard et c'était bon.
— Et toi aussi t'es très classe, ce soir.
Il sourit. Nos regards se croisent. Je sens qu'on se rapproche, c'est inévitable putain, deux aimants qui ne demandent que ça, sa main glisse sur la rambarde du balcon jusqu'à moi, et la neige sur sa tête lui donne un air d'enfant, et...
— Joyeux Noël mes amours ! s'écrie Félix qui se précipite vers nous pour nous enfermer dans une étreinte à trois.
J'éclate de rire, c'est cocasse. J'entends Jisung qui rit à son tour. Félix est déchainé, il est l'heure des cadeaux, alors je vais chercher les miens, après un petit regard pour Jisung qui reste appuyé contre la rambarde, les lèvres pincées, me regardant m'éloigner. Chan est au comble de la joie quand il découvre le mug "I ♡ Green Day" que je lui ai trouvé. Gênée, je me sens obligée de me justifier :
— C'est pas grand chose, je ne savais pas trop ce que vous aimiez tous...
— Tu plaisantes ? C'est mon groupe préféré, comment t'as su ?!
J'hausse les épaules, et j'explique qu'un jour en soirée je suis entrée dans sa chambre pour y poser ma veste et que j'y ai vu ses posters. Félix me serre dans ses bras en déballant le bouquin sur toutes les recettes possibles et inimaginables de cookies à travers le monde. Il dit que c'est le cadeau parfait et qu'il a hâte de s'essayer aux libanais.
— Je suis désolée, je ne savais pas que tu venais alors...
Seungmin m'adresse le plus sincère des sourires et ça me suffit. Les autres garçons s'offrent à leur tour leurs cadeaux et j'en profite pour tendre à Jisung le petit paquet que j'ai mis tant de temps à trouver. Sa réaction est si lente qu'elle me surprend, il fixe le paquet comme s'il n'en revenait pas. Ses lèvres s'entrouvrent et il relève les yeux vers moi, abasourdi.
— Je... Je n'ai rien pour toi, moi...
J'éclate de rire, c'est plus nerveux qu'autre chose.
— On s'en fiche. Dis, tu ne veux pas le prendre avant que je finisse par le lâcher par terre ?
Il le prend. Nos doigts se frôlent. J'ai une si grande pression que je m'empresse de regarder ailleurs, à savoir la réaction de Chan au cadeau de Félix : des chaussettes moumoute à rayures jaunes et vertes. On rigole, lui pas trop, alors c'est d'autant plus drôle. Du coin de l'oeil, je vois que Jisung hésite à ouvrir le cadeau, alors je finis par lui faire un signe de tête pour l'encourager. Finalement, il déchire le papier, et... s'immobilise. J'ai peur d'avoir mal choisi, pardi, alors je m'empresse de me justifier encore une fois :
— J'ai... j'ai vu que tu l'avais presque fini quand tu l'as oublié sur le banc, alors... S'il ne te plait pas tu peux le changer, j'ai encore le...
— Il est parfait. Merci.
Han Jisung m'a remerciée. Si bas que les autres n'ont pas entendu, occupés à se foutre de la gueule de Chan, mais moi j'ai tout saisi. Je lui souris.
— Cool, alors.
Je n'ai pas compris toute la portée de mon cadeau à ce moment-là, ni à quel point ça touchait Jisung que je lui offre un carnet, assez semblable au sien, tout noir, tout simple. Il l'ouvre, et bloque sur la première page. Je m'empêche de le regarder, je sais. Je sens son regard sur moi, mais Félix me crie d'ouvrir mes cadeaux et, surprise qu'ils aient tous les deux penser à moi, j'en oublie presque le regard sombre du guitariste sur moi.
"j'attends tes prochains chef d'oeuvres,
bats-toi pour ça."
Je ne sais pas que Han Jisung gardera ce carnet toute sa vie, je ne sais pas qu'il en usera le moindre recoin pour ne pas en acheter un autre,
je ne sais pas encore
que ce carnet
lui sauvera la vie.
☆ LITHIUM°41
han jisung
on a fait 6k et 3è au classement cette semaine purée merci c'est grâce à vous!! 🥲 bon j'apporte un chap un peu doux après les sales news in the kpop world 💀 j'vais sérieusement commencer à prier pr que skz ne soient pas des détraqués eux aussi hein
enfin bref... j'espère que s'il y a des nctzens ici vous allez bien, et surtout vous n'êtes pas trop dégoûtés... je vous envoie de la force!
nous on se revoit au next chap, portez-vous bien 🫶🏼 perso je vais tenter de profiter de mes vacances après 4 mois en non-stop, on se retrouve soon! 😉
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