Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

37☆ the car

LITHIUM°37




Quoi ? Ils refusent ?

La nouvelle nous avait été annoncée la veille au soir par Chan lui-même : Lithium refusait l'offre de JYP Entertainment, après une longue semaine de réflexion (et de vives disputes) à ce sujet. J'ai haussé les épaules, alors que Soojin semblait particulièrement étonnée. Elle s'est tournée vivement sur sa chaise, à la recherche de Minho, comme si la seule présence du designer allait lui confirmer la nouvelle. Elle le trouve finalement, il est assis mollement sur sa chaise, appuyé contre le mur, en dessous de la fenêtre. Quand son regard particulièrement sombre ce jour-là a croisé celui de ma meilleure amie (j'avais décidé de la nommer comme cela désormais, trouvant qu'elle méritait amplement ce titre si cher à mes yeux; et puis de toute façon, mes anciens amis, ceux restés en Grèce, j'avais choisi de les ignorer depuis mon arrivée), il lui a adressé un signe de menton indifférent, ça se voyait qu'il n'en avait absolument rien à cirer non plus.

Mais encore hier, Hyunjin m'a dit qu'il allait les convaincre ! C'est son plus grand rêve de signer dans une telle agence, comment est-ce possible ?

Soojin m'est apparue particulièrement concernée par cette décision (injuste à ses yeux), en parti parce qu'elle était officiellement la petite copine de Hwang Hyunjin (tout le bahut était au courant). Moi, j'avais d'autres chats à fouetter.

Notamment le mutisme cinglant de Han Jisung, tiens. Déjà une semaine que ça durait, et je commençais à en avoir ma claque. Alors quoi, on s'embrasse un soir, complètement ivres, d'alcool et de bonheur, et le lendemain, plus rien ? Si c'était un jeu pour lui, pas de soucis, il était tombé sur la meilleure joueuse de tous les temps. Mais si c'était du sérieux et qu'il avait juste beaucoup de mal à faire évoluer la situation, m'ignorer n'allait sûrement pas changer la donne, au contraire, ça n'allait servir qu'à me faire fuir, encore et encore. Comment pouvait-il ne pas le comprendre, ne pas le voir, lui qui tenait pourtant ce sens si fin de la perception ? Il pouvait retranscrire les sentiments les plus beaux et profonds sur du papier, à travers des mélodies, mais lui était impossible de voir quand il plaisait (réellement) à une fille ? Ou alors c'était moi qui n'était pas claire, je ne sais pas.

J'ai été tirée de ma rêverie par un coup de coude de Soojin.

Alors, avec Jisung ? Tu as eu des nouvelles depuis la soirée ?

Parlons-en, tiens. J'ai soupiré et ça lui a suffi.

Sérieux ?! Depuis une semaine ?! Mais pour qui est-ce qu'il se prend ?

Je n'ai pas su répondre, j'étais vraiment blessée, je crois bien. J'ai laissé Soojin s'indigner de la situation encore un petit moment, et mon regard a croisé celui amorphe de Minho. Un truc avait changé, je m'en suis aperçue à cet instant. J'ai détourné les yeux, un peu trop vite pour que ça soit naturel. J'ai continué de l'ignorer toute la journée, ce regard qu'il avait, je n'en voulais pas. Enfin, les cours se sont finis, et j'ai pu rentrer chez moi, en déclinant l'offre de Soojin d'aller faire les boutiques en centre. Il fait froid et déjà presque nuit, et j'en ai déjà ma claque de cet hiver qui me frigorifie de la tête aux pieds. J'ai pris mon temps pour rentrer, observant les gens qui se promenaient pendant leur shopping de Noël. Ça m'a flingué encore plus le moral, vous voyez. Des fois ce sont juste des choses comme ça qui tuent le plus.

Et puis j'ai repensé à Jisung, et je me suis mise à pleurer. C'était pas un gros chagrin, mais un du genre silencieux, qu'on ne peut empêcher, même avec toute la volonté du monde. Pas celui de désespoir, plutôt celui de fatigue, de lassitude. Chez moi, je me suis couchée, comme si dormir allait régler tous mes problèmes.

Et quelques heures plus tard, la sonnerie d'en bas me réveille en sursaut. Il fait nuit noire et le micro-ondes indique vingt-trois heures. J'ai froncé les sourcils, portant le combiné à mon oreille. Il y a un souffle irrégulier à l'autre bout du fil.

J'arrête de respirer.

Hum ouais, c'est... moi.

Je m'immobilise, une dernière larme roule dans mon cou. Il est en bas, il est là. Il n'est pas là quand j'ai besoin de lui, mais il se pointe tard le soir, sans prévenir, et j'en veux à mon coeur de se comporter comme un novice en la matière, d'ignorer les signes évidents et de continuer d'espérer, comme quand j'avais quinze ans, et que je suis tombée amoureuse pour la première (et la dernière) fois. Je ne lui ai pas répondu, j'ai attendu qu'il se débrouille. J'ai entendu son souffle dans le combiné.

Est-ce que tu... Tu pourrais descendre, s'il te plaît ?

Mon coeur s'est arrêté de battre pour quelques secondes. J'ai entrouvert les lèvres, puis j'ai hésité.

Tu fais chier, Jisung, j'ai fini par lâcher.

J'ai foncé dans la salle de bain, j'avais une tête horrible, et les yeux rouges de mes pleurs. J'ai fait en sorte de sauver les meubles, je me suis recoiffée et ai de nouveau enfilé mes boucles d'oreilles. J'ai sauté dans un pantalon et mes mocassins, ai remis mon tee-shirt et ai pris mon portable, en oubliant bien évidemment une veste. J'ai d'ailleurs failli oublier les clés sur la porte, ce qui m'aurait mise à la rue étant donné qu'on ne pouvait pas ouvrir l'appart' sans elles de l'extérieur. J'ai pris mon temps pour atteindre l'ascenseur, voulant le faire poireauter dehors, comme si ça pouvait récupérer la semaine de merde qu'il venait de me faire vivre. Je me suis regardée dans le miroir de l'ascenseur, ça allait à peu près mais je me suis fait un peu pitié et ça a serré mon coeur, à ce moment-là je ne m'étais toujours pas rendue compte que j'avais zappé la veste, et je suis sortie dans l'entrée avec les jambes tremblantes.

Il est là, appuyé contre le réverbère du trottoir d'en face, mains dans les poches de son blouson style aviateur. Il porte une casquette noire et un pantalon de la même couleur, droit. Il est parfait, et ça me fait chier de m'en rendre compte. Avant d'ouvrir la porte, je décide de me reprendre en mains et enfile mon masque de nonchalance, ma seule arme face à lui. Oh, tu t'en fous ? Moi aussi, regarde. On m'a toujours dit que je paraissais confiante, en toutes circonstances, même quand au fond de moi, je voulais éclater en sanglots, de tristesse ou de stress. Je ne me suis pas rendu compte de l'effet que je lui renvoyé, quand j'ai traversé la rue.

Il m'a regardée. Ça a duré quelques secondes. Je l'ai impressionné, encore. Moi, j'avais déjà atteint le niveau négatif de l'estime de soi. Je faisais tout ce que mes copines avaient fait dans le passé pour un garçon, et que j'avais vivement critiqué. Puis, Jisung a froncé les sourcils.

Qu'est-ce qui ne va pas, chez toi au juste ?

J'ai entrouvert les lèvres, les sourcils froncés, complètement abasourdie par sa stupide question. Ma colère est montée d'un coup.

C'est une blague ? j'ai lâché dans un rire mauvais. Oh putain j'en reviens pas, comment tu...

Je parle de ta tenue, il m'a coupée en s'approchant.

J'ai baissé les yeux vers mes chaussures, et c'est à ce moment-là que je me suis rendue compte de la veste. Et du froid de décembre en Corée, aussi. Je me suis sentie bien conne, mais je n'allais sûrement pas le laisser prendre l'avantage pour une chose si futile. J'ai soufflé, excédée.

Peu importe, j'ai fait en levant les mains vers lui. Je ne compte pas rester dehors bien longtemps de toute façon.

Sauf que Jisung a enlevé sa veste, et me l'a collée dans les mains.

Je suis désolé.

Et il s'est reculé. Je n'ai pas su s'il s'excusait parce qu'il m'avait faite descendre en plein froid, ou à cause de son silence de la semaine. Je n'ai pas mis sa veste, ça aurait été une preuve de faiblesse à mes yeux, mais je l'ai gardée contre moi. Les effluves délicieuses de son parfum me sont bien vite parvenues aux narines, et pour quelques instants, alors que le guitariste s'allumait distraitement une clope, une Camel, j'ai apprécié sentir son eau de cologne si près de moi.

Pour quoi, au juste ? j'ai cependant demandé, un peu malgré moi.

Il a haussé les épaules.

Un peu tout, je suppose ? Je...

Il s'est arrêté, regardant au loin.

Laisse tomber. On va se balader ?

J'ai froncé les sourcils.

À cette heure-ci ? Il fait un froid de canard.

Tu n'as qu'à mettre ta fierté de côté et enfiler cette putain de veste, renchérit le brun un peu trop honnêtement, comme à son habitude.

Va te faire foutre, Jisung, et je lui ai envoyé en pleine tronche sa "putain de veste".

Des passants nous ont regardé, intrigués par la soudaine insulte. Le guitariste l'a laissée tomber à ses pieds, sans rien faire. J'ai compris que je l'avais blessé, mais c'était trop tard pour s'excuser, ma fierté m'en empêchait. Mais la honte s'est propagée dans mon corps à une vitesse fulgurante également. Lentement, il s'est penché, et a ramassé la veste. J'ai réellement cru qu'il allait se barrer. Ça aurait été légitime de sa part, même si c'est lui qui avait commencé (une fois de plus), et je l'aurais regardé partir, immobile, emportant avec lui notre semblant d'histoire.

Mais Jisung m'a regardée, et a entrouvert les lèvres.

Suis-moi, c'est tout ce que je te demande. Je peux pas te parler de ça ici, en pleine rue. Après, tu seras libre de ne plus jamais m'adresser la parole.

Je n'ai pas su quoi répondre, il m'a prise de court. Il m'a fait un signe de tête, m'indiquant le bout de la rue.

Tu n'auras pas besoin de veste, en plus.

Mon cerveau m'a criée de rentrer chez moi, pour conserver le peu de dignité que j'avais encore. Mais mon coeur a repensé à la merveilleuse soirée dans le bar, et m'a imposée de le suivre. Je l'ai fait. On a marché jusqu'au bout de la rue, j'ai bien senti que Jisung avait mis sa fierté de côté tout le long du trajet, qu'il essayait, et j'ai froncé les sourcils en découvrant la Mazda rouge de Seungmin, garée en double file, warnings clignotants. Jisung a ouvert la portière passager, puis s'est reculé pour me regarder. Je suis restée immobile sous l'incompréhension.

Seungmin me l'a prêtée pour ce soir.

Je n'ai pas su pourquoi j'étais étonnée que Jisung sache conduire, après tout, on avait vingt-et-un ans tous les deux, moi aussi j'avais le permis. Je suis montée, un peu impressionnée. Le guitariste a refermé la portière, et a contourné le bolide. Quand il est monté derrière le volant, son parfum a envahi l'habitacle et j'ai senti mes muscles se détendre. Le moteur a rugi, et il a déboulé sur la grande avenue.

Jisung conduit aisément, une seule main sur le volant. L'autre passe les vitesses, ou s'appuie sur sa cuisse. J'en suis tout à fait charmée, le peu de neurones qu'il me reste se déconnectent progressivement, et je me laisse aller, pour la première fois. Le ronronnement du moteur me berce, et quand nous débouchons sur le périph' qui contourne la ville, Jisung me tend son portable.

Mets ce que tu veux.

J'ai pris son iPhone entre mes mains, et j'ai eu l'impression de toucher un bout de sa vie personnelle, ça m'a fait bizarre. La vitre est cassée à un endroit, c'est un modèle relativement ancien. Comme je ne savais pas quoi mettre, je suis allée dans ses playlists, des centaines de chansons y traînaient, bien rangées par des noms bien précis.

Spring 'noon in Tokyo ? j'ai lu à voix haute.

Le guitariste a eu un ricanement en changeant de vitesse face à une voiture trop lente devant nous.

C'est nul de l'appeler « House » ou « Classics ». C'est mieux quand on s'imagine des choses, non ?

J'ai hoché la tête, il avait raison. J'ai mis un son de Don Toliver qu'il avait liké, il s'est mis à hocher la tête en rythme presque immédiatement, c'était naturel. La voiture a continué de filer à toute vitesse sur l'interminable périph', Jisung conduit vite mais de manière contrôlée.

Tu as une voiture, toi ? j'ai demandé juste avant que le refrain de Xscape ne se lance.

J'en avais une oui, mais je l'ai vendue.

Oh, pourquoi ?

Le brun m'a adressée un petit regard malicieux.

Tu es bien curieuse.

J'ai vu rouge.

C'est toi qui fait des mystères pour des choses futiles.

Je l'ai vendue pour prendre mon studio, je voulais me barrer le plus vite possible de chez moi.

Je me suis sentie un peu bête, j'avoue. Il y a quelque chose chez lui qui reste un mystère, ça ne se résout pas. Plus je le côtoie, plus le mystère s'épaissit.

Et c'est suffisant pour payer le loyer tout les mois ?

Je bosse, a répondu Jisung les yeux fixés sur la route. Je suis ingénieur son dans un petit studio près d'Hongdae. On enregistre des groupes de merde, mais au moins ça paie le loyer.

J'ai réalisé que je ne le connaissais pas, la musique a changé et il a quitté le périph'. Il aurait pu m'emmener n'importe où, que ça m'aurait été égal, putain. J'ai osé un regard en sa direction. Il a ses lèvres pincées et son regard droit sur la route. Il est intimidant, et envoûtant.

Est-ce qu'un jour dans ta vie tu n'as pas vécu « musique » ? j'ai plaisanté un peu gauchement parce que j'étais soudain troublée.

Il a ricané.

Non, je ne crois pas.

Il a tourné la tête vers moi et m'a souri, un peu timide. Moi j'ai le coeur qui est parti en vrille, vous voyez le truc ?

Pourquoi t'es venu, ce soir ?

J'ai peut-être foutu un blanc, mais je dois savoir. J'en ai marre qu'on tourne autour du pot tous les deux. Il hésite, je le vois, parce que je n'arrive simplement plus à le lâcher du regard.

Je voulais m'excuser.

Ça tu l'as déjà dit, de quoi tu voulais me parler au juste ?

Il s'est arrêté sur le bord de la route. Il a coupé le moteur. On est tapis dans la nuit, l'endroit est charmant, il y a une belle vue sur la ville.

Non laisse-moi parler, s'il te plait... Je... Je voulais m'excuser de pas avoir répondu à ton message de toute la semaine, c'est... c'est un truc que je fais quand je suis pas... sûr, tu vois ? Je sais pas trop Aïka. En fait, je... Je ne sais même pas ce que tu veux, toi, ni ce qu'on est en train de faire. Tu... tu veux un truc sérieux avec moi ou c'est juste pour... déconner ?

C'est à mon tour d'être surprise.

Parce que je... je ne sais pas comment on fait ce genre de trucs, tu vois. Je veux dire, un truc sérieux. Ça ne m'arrive pas, et quand ça m'est arrivé, j'ai coupé court tout de suite, c'est pas mon truc. L'idée de la voiture ce soir c'est... c'est Chan, parce que je lui ai parlé du fait que j'arrivais pas vraiment à... gérer le truc.

Pourquoi tu te mets autant la pression, sérieux ?

Il a haussé les épaules.

J'ai eu deux copains. Les deux fois, ça a duré quelques mois et puis ça s'est très mal fini, t'es pas le seul à ne pas "savoir gérer" ce genre de trucs, j'ai souri un peu mal à l'aise. Pourtant... je sais pas toi mais... y'a un truc, non ?

Il hoche la tête.

Et la plupart du temps tu fais ta tête de con et je ne te supporte pas, et je dois t'énerver aussi, mais quand on arrive à se parler et qu'on est seulement tous les deux... C'est bien, non ?

C'est... bien, oui. C'est même plus que bien, a répondu le guitariste en jouant avec ses doigts. J'ai tendance à trop cogiter.

Moi aussi.

On a arrêté de parler. My Eyes de Travis Scott a débuté. Il y a eu un moment suspendu où l'on s'est contentés d'écouter le chef d'œuvre, en regardant autour de nous. C'est le genre de moment où tout a été dit, et le silence est reposant. On a avoué nos faiblesses, nos doutes. C'était la première fois qu'on était aussi sincères. J'ai eu l'impression qu'on avançait et qu'on ne reviendrait pas en arrière.

Si seulement j'avais su.

Mais pour le moment, Jisung s'est tourné vers moi, j'ai compris qu'il était un peu gêné et j'ai trouvé ça mignon de sa part, tellement loin de la première impression qu'il m'avait donnée à l'anniversaire de Seungmin, il ne s'est pas penché vers moi, mais a pris ma main dans la sienne.

Il a lié nos doigts entre eux,
comme quand il était défoncé pendant le trajet en voiture la première fois qu'on était allées au resto avec toute la bande,
et il a serré ma main,
comme s'il le faisait de toutes ses forces.

Ta voix n'a rien dit de plus,
mais ton geste l'a fait pour toi,
et j'ai fondu entre tes doigts,
Han Jisung.



LITHIUM°37
han jisung



HAAAALLELUJAH 🕺🏻🕺🏻🕺🏻
vous pouvez me crier dessus après 2 semaines d'attente, okay... (le faites pas svp) 🥲

pour me faire pardonner voici un chap de quasi 3k de mots, mon plus gros jusque là... jisung s'avoue vaincu wsh on avance petit à petit... bichette il doute, vous en pensez quoi? 🥹 ça vous ai déjà arrivé une situation pareille? genre une relation compliquée mais vous savez qu'il y a un truc? ça m'intéresse hihi

bon je vous fais des bisous,
je fais mon possible pour keep up avec les updates! profitez bien de votre été, gros loooove 🫶🏼🫶🏼🫶🏼🫶🏼

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro