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35☆ i'll burn again tomorrow

LITHIUM°35
love you inside out; bee gees



Le bar dans lequel nous avons fini cette nuit-là, je le revois encore comme si j'y étais. Une arche pour entrer, des loupiotes rouges au plafond, et la raison principale pour laquelle nous étions entrés : la musique. Ils jouaient une playlist de rock, avec les plus grands classiques du siècle dernier, et je me souviens que je n'en revenais pas de trouver un bar comme ça en plein Séoul. Un bar bizarre, tout en longueur, avec une piste de danse improvisée au milieu de tabourets et de tables en hauteur, avec des gens de tout âge venus écouter leurs classiques avec un peu de nostalgie dans les yeux, vécue ou non.

Alors on s'est posés à une table, avec deux vodka à la fraise (Jisung n'a rien dit quand j'ai commandé pour nous deux), au fond du bar. À côté de nous, un couple d'une cinquantaine d'années se bécotent, cigarettes brûlantes oubliées entre les doigts. Ici, tout le monde fume, alors j'ai haussé les épaules, et j'ai sorti une clope. Jisung a eu l'air amusé. Il a bu une gorgée, je n'ai pas su dire s'il avait aimé ou pas, moi c'était à l'époque ma boisson favorite, et j'ai soufflé la fumée sur le côté. Nos regards se sont croisés.

Drôle d'endroit, il a fait avec un petit rictus.

Je lui ai rendu le même. Il a l'ai détendu, dans son élément. Le changement est considérable avec l'appart' des deux australiens.

Comment toi, le mordu de rock, tu ne connais pas tous les endroits de ce genre dans la ville ? j'ai plaisanté, sirotant mon verre.

La table est poisseuse et la barmaid un peu trop âgée pour faire ce travail. Le gars derrière elle qui astique des verres chante à tue-tête, dans un fort accent, et lui aussi devrait sans doute arrêter de travailler. Jisung esquisse un tout petit sourire et penche la tête vers son verre, il est attirant dans tout ce qu'il entreprend, mon cœur fait un bond quand il relève la tête et que nos yeux se croisent.

D'habitude on ne sort pas dans ce genre de bars, a répondu le guitariste en croisant les bras sur la table haute.

Alors quoi, tu laisses les autres tout décider pour toi ?

Ça m'a un peu étonnée. Il avait un sacré caractère, Jisung, alors je m'étais imaginée qu'il était plutôt à l'initiative de toutes les décisions de ce groupe.

Non, il a fait après un temps de pause, seulement ce qui est important.

Je n'ai rien répondu, et il a ajouté qu'il ne trouvait pas que choisir le bar pour aller se torcher était « important ». je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'il ne devait sûrement pas avoir de soucis pour brancher des nanas, peu importe l'endroit.

C'est quoi ton groupe préféré du coup ? j'ai demandé.

J'ai eu l'impression à cet instant de ne pas le connaître, alors je me suis dis que c'était le bon moment pour en apprendre davantage sur des choses « banales » comme celle-là. Il a semblé réfléchir, remuant la paille dans son verre d'un air distrait.

Probablement Supertramp.

J'ai écarquillé les yeux, étonnée.

Moi aussi !

Je n'ai pas pu contenir ma surprise, ça a eu l'air de l'amuser. Il a pris cet air rieur qu'il n'avait que très rarement, ça m'a plu.

Alors ta chanson préférée ? il a demandé pour la première fois.

C'est trop dur... j'ai soupiré les yeux perdus dans le vide.

Il y en avait tellement... (Tu me regardes, à cet instant précis, alors que je ne te vois pas. Tu as posé ton menton dans ta main et tu me regardes, un air rêveur dans tes yeux noirs, et moi je ne le vois pas, je cherche une réponse à ta question, et c'est peut-être à ce moment-là que tu tombes amoureux de moi, parce que ce genre de choses arrive pour des choses futiles comme celle-ci, à des moments futiles comme celui-là...) J'ai fini par revenir sur Terre après une longue réflexion pour une question aussi banale.

Take The Long Way Home.

Il n'a eu aucune réaction pour quelques secondes, puis a éclaté de rire. C'est si franc que j'en reste stoïque, croyant avoir dit quelque chose de stupide. Jisung montre ses dents, alignées et blanches, parfaites, comme dans les films, et les mèches noires devant ses yeux floutent ses deux fentes rieuses. Ça m'a foutu un coup parce que c'était bien rare de le voir comme ça. J'ai adoré cette vision, il était encore plus beau. C'est d'ailleurs resté l'un des souvenirs où il est le plus beau.

C'est la mienne aussi, il a répondu entre deux rires.

J'ai pouffé, étonnée du destin qui m'a envoyée un clin d'oeil, comme ça, l'air de rien, puis j'ai enlevé ma veste en cuir et baissé le col de mon tee-shirt, sous le regard interrogateur du guitariste. Je me suis un peu tournée, de manière à ce qu'il voit le derrière de mon épaule, et quand je lui ai fait face de nouveau, ses lèvres s'étaient entrouvertes.

Waouh... il a fait sans bouger. Il tue ma parole !

J'ai éclaté de rire à mon tour.

Je l'ai fait sur un coup de tête même si je flippe total devant des aiguilles, j'ai dit. Je ne regrette pas, finalement.

C'est dingue, a renchéri le guitariste, c'est le bonhomme sur la pochette du Retrospectacle de Supertramp !

J'ai hoché la tête, amusée. On a continué à rire un bon moment, parlant de tout et de rien, c'était fou parce que c'était la première fois que ça nous arrivait, et Jisung rayonnait d'une manière qui m'apparaissait rare, l'heure passait et nous on s'en foutait, j'ai eu l'impression de pouvoir rester dans ce bar, à enchaîner Queen, Michael jackson, Beatles, Barry White, Nirvana et tous les autres, pendant toute ma vie. On a fini nos verres, comme ce n'était pas les premiers de la soirée ça nous est monté plus vite que prévu à la tête, on était bien. Et puis, Jisung avait fumé un joint chez Chan, alors ça ne devait pas aider. Sans que l'on s'en rende compte, on se rapprochait doucement. Penchés sur la table, passionnés par ce que pouvait bien raconter l'autre, nos yeux ne se quittaient plus. J'ai eu un moment de lucidité à l'instant où la conversation a dérivé un peu plus sur le fameux rendez-vous de l'après-midi, et que, pour la première fois, Jisung m'a parlée à coeur ouvert.

Je ne sais pas comment je vais arriver à convaincre les autres mais... Je ne peux pas céder sur ça, il a dit, et nos verres étaient vides.

J'ai hoché la tête, je buvais ses putain de paroles comme les croyants écoutent celles du Pape. Le brun joue avec ses doigts.

C'est... trop important pour moi, tu vois ? Moi, j'ai passé ma vie à faire ça. Toute ma vie, c'est ça. C'est la guitare, écrire des paroles, des sons... Je suis rien sans ça, moi, j'ai que ça. Les autres, ils sont tous doués pour plus au moins autre chose, ils ont un plan B si jamais celui-là foire. Moi, je... J'ai rien. Je ne sais rien faire d'autre. Donc il faut que je réussisse, tu vois, sinon je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir faire d'autre...

Il ne se rend pas compte,
de l'effet qu'il me fait.

Nos visages sont si proches que je pense qu'il voit tous mes défauts. Mon mascara qui coule sous mes yeux, mes mèches rebelles sur mon front et mon gloss qui fait sécher mes lèvres parce que la soirée est beaucoup trop longue. Et moi je le regarde lui et il est parfait, tout marche à la perfection, ses mèches à lui tombent pile au bon endroit sur son front, son bout de cigarette entre ses lèvres entrouvertes le fait ressembler au héros d'un film, toutes ces lumières rouges qui ornent son visage de la plus belle des manières, tout est parfait. Il me lance un regard, plus mélancolique que les autres. Et soudain j'ai peur, parce que putain, ça n'a jamais, jamais, été comme ça, et je n'ai jamais, jamais éprouvé ça, et les autres avant lui n'ont jamais, jamais existé, et mes tourments que je croyais sincères ne l'étaient pas, tout mon passé s'écroule face au guitariste parce que...

... parce que
les autres avant lui,
n'étaient pas lui.

Donc là, j'aimerais me barrer. Prendre la fuite, inventer une excuse et prendre la putain de fuite, je ne sais pas gérer ça moi, et je ne peux pas me sauver par une blague, je ne peux pas me cacher derrière une remarque dérisoire, il ne se contentera pas de ça, comme les précédents, alors je suis coincée, entre le mur et lui, le coude vissé à une table poisseuse, à quatre heures du matin, et lui attend sûrement une réponse de ma part à ses tourments.

J'entrouvre les lèvres, mais rien ne sort. Han Jisung me regarde, de la plus belle des manières, la sienne, et moi ça me frappe de plein fouet, je suis,

je suis,

je suis amoureuse de lui,

et le bonhomme dans mon crâne s'effondre sous le poids de la porte qui cède, et l'eau glaciale pénètre par toutes les fissures de son refuge, et il patauge, tente de se relever et s'écrase de nouveau, et l'eau continue de monter, inlassablement, parce que Han Jisung semble fasciné par ce qu'il voit, ce qu'il n'a jamais vu, les traits étrangers, l'accent dans la voix, les yeux émeraudes, tout, tout ça à la fois.

Lui aussi se noie, de son côté, au même moment.

Mais moi, je ne le vois pas.

Je réussis (enfin !), à balbutier quelque chose, les joues cramoisies :

Tu... Je pense que tu fais partie de ces gens qui n'ont peur de rien, au fond, (je me force à me concentrer pour dire quelque chose de cohérent), même si tu penses le contraire. Et si... si la musique représente ça pour toi, si c'est réellement toute ta vie, alors... Tu es destiné à faire ça, tu n'as pas à t'inquiéter avec des plans B, tu es fait pour ça, et tu prendras toujours les bonnes décisions si tu y croies vraiment.



Han Jisung.

Elle relève les yeux, lentement, se raclant la gorge, regardant soudainement ailleurs.

Enfin, c'est mon avis, quoi...

Elle essaie de briser l'instant, mais il est déjà ancré en moi jusqu'à ma mort, et ça me troue le coeur de m'en rendre compte aussi vite. Je détaille son profil, son nez étrangement droit, ses lèvres qu'elle pince sans arrêt. J'aimerais que ça ne soit pas le cas. J'ai une idée de ce qu'il se passe mais je refuse de l'évoquer, même en pensées. Impossible.

Au même moment, Love You Inside Out débute dans les enceintes et la miss s'illumine, c'est flagrant. Ses yeux s'écarquillent et un sourire béat prend place sur ses lèvres, alors qu'elle se tourne vers moi, qui suis encore gelé sur place par l'évidence qui vient de s'imposer à mes yeux.

C'est ma chanson préférée des Bee Gees ! s'écrie t-elle en sautant sans peine de son tabouret.

J'hausse les sourcils, moi, je n'aime pas particulièrement ce groupe trop disco à mon goût, mais Aïka ne me laisse pas le choix, laisse son sac sur la table et s'en tape, me prend la main, et m'entraîne avec elle au fond du bar, sur la piste miteuse. On atterrit entre deux couples, un jeune et un vieux, et ils dansent un slow, chacun à leur manière, perdus dans les yeux l'un de l'autre. Aïka me tient toujours la main. Elle tourne sur elle-même et m'oblige donc à passer mon bras par dessus sa tête. Je ne me rends que trop tard que mon sourire me bouffe les joues. Elle virevolte entre mes bras, j'ose à peine la toucher, elle chante à tue-tête avec la voix beaucoup trop aiguë du chanteur, j'en ris comme je n'ai jamais ri à rien auparavant.

You are the reason for my laughter and my sorrow, blow out the candle I'll burn again tomorrow...

Elle chante bien, elle ne s'en rend pas compte, mais moi, cette ligne restera avec moi jusqu'à la fin des temps. Alors que je n'ai jamais aimé les Bee Gees, quelle ironie... Désormais, à chaque fois qu'une de leurs chansons passera à la radio, je ne verrai qu'elle, ses yeux clairs et ses pas sur l'air de disco.

Et puis, on se rapproche, on se cherche, je ne contrôle plus rien, c'est comme si je n'avais jamais embrassé personne avant, et enfin, on s'arrête de gesticuler, et on s'embrasse. Immobiles, le temps s'arrête sur l'outro du groupe, je vis le rêve américain des années soixante-dix, ses lèvres ont le goût du sirop à la fraise et la cigarette. J'en deviens accro. On se sépare, elle rit, moi aussi, la chanson passe à un succès de The Police, on continue de danser. Moi, je n'aime pas ça, mais pour rien au monde je ne veux quitter ce dancefloor. J'enlève ma veste en cuir, il fait une chaleur épouvantable, je porte un tee-shirt noir rentré dans mon jean, la miss m'imite et son haut court avec son pantalon évasé lui donne un look des années 70, tout est parfait. On rit beaucoup, on s'embrasse de temps en temps, on ne sait pas ce qu'on fait mais on le fait bien, la nuit file à notre rythme.


Un peu plus tard, l'aube pointe le bout de son nez. Nous sommes debout devant l'entrée de son immeuble, je n'ai pas les mains dans les poches.

L'une d'elles tient la sienne.

On se regarde, dans ce regard, j'y lis un peu d'appréhension sur la décision à prendre, ses lèvres pincées, comme si je les connaissais par coeur, alors je lui souris, on se dit "au revoir", et je m'en vais.

Et c'est bien comme ça.



LITHIUM°35
han jisung


holaaa todosss ☀️☀️
biig chapitre omg jsp si on se rend compte du bail mais ils ont réalisé qu'ils tombaient amoureux au mm moment 😭😭 je les aime d'amour c'est abusé

comment vous allez??
est-ce qu'on peut aussi parler du giga comeback qui se prépare sérieux j'ai vu les tofs de groupe ça a grv une vibe double knot à l'ancienne j'ai trop kiffé 😭

bon ne parlons pas de jisung sur ces tofs svp je m'en suis tjrs pas remise...

je vous dis à bientôt, profitez de vos vacances et de votre début d'été! 😘

chris ☀️☀️

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