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10☆ he's in a dark booth

LITHIUM°10
heaven and back; chase atlantic



Une fille est en train de faire une overdose. Là, au milieu des invités, en pleine salle de bain. Des néons roses et violets lui décorent les lèvres, à moins qu'elles ne soient déjà comme ça, je sais pas. Personne ne bouge, parce que personne ne la voit, mais moi, si. Elle tressaute, un liquide blanc et épais s'échappe de ses lèvres entrouvertes, et son regard est fixe, fixe sur moi, debout dans l'embrasure de la porte, gobelet à la main. Et puis, je ne sais pas, je la vois se lever, elle a un air effrayé au visage, elle tourne plusieurs fois sur elle-même, elle est paniquée, effrayée. Elle secoue plusieurs fois ses amis, qui discutent, mais personne ne la voit. Moi, elle ne me regarde plus, je ne suis que spectatrice. Elle me bouscule pour passer, les mains sur la tête, désemparée. Je la suis au rez-de-chaussée, un groupe de rock est en train de chanter l'une de leur chanson dans le salon. Tout le monde a les yeux rivés sur eux, et cette fille tente désespérément d'attirer l'attention sur elle, mais ça ne fonctionne pas. Elle quitte la baraque, court dans la rue. Moi je la suis encore, parce que je ne peux faire que ça, et elle m'entraîne dans une sorte de fête interdite, dans un garage qu'elle trouve par hasard. Tout est rose et violet, à l'intérieur. Sauf que là-dedans, les gens la voient. Ils la détaillent de la tête aux pieds, et qu'elle n'est pas ma surprise quand je découvre les membres de Lithium, au complet, en train de danser au milieu de la foule, bières dans les mains. Cette fois-ci, eux aussi la voient. Elle virevolte au milieu des invités, trouve une fille, superbe, danse avec elle. Moi, je suis encore à l'entrée, et l'un des membres du groupe, le guitariste il me semble, croise mon regard. Ça me fige pendant quelques secondes, puis je suis tout à coup de nouveau dans la salle de bain, avec cette fille à mes pieds, et finalement ses amis se précipitent vers elle, appellent les urgences. Et elle se réveille en sursaut. Elle vient de frôler la mort à cause d'une overdose.

Elle est allée au paradis, et elle en est revenue.

J'ai fermé le carnet. J'étais comme sous le choc, de quelque chose que je n'avais même pas vu, juste imaginé. Ça m'arrivait tout le temps, ce genre de trucs. J'écoutais une chanson, et si elle m'accrochait, j'en imaginais le clip. Ça se faisait naturellement, je ne pourrais pas expliquer pourquoi.

Et c'est ce qui s'est passé, ce soir-là. J'étais chez moi, et... j'ai ouvert le carnet de Han Jisung. Je sais que c'était mal. Moi, ça ne m'aurait pas plu qu'on lise mes textes, parce que ce genre de chose, c'est intime, très personnel. Sauf que la tentation était trop grande et j'ai craqué, comme ça, en rentrant chez moi, après le parc. En fait, si je suis honnête, je n'ai pas lu beaucoup du carnet de Jisung. J'ai survolé la plupart des textes, parce que je trouvais que c'était déplacé, et je ne voulais pas me fâcher avec lui, même s'il était une vraie tête de con et que je m'en foutais, d'être amie avec lui, après tout. Mais quand même. J'ai donc lu entre les lignes, de toute façon c'était un peu toujours le même thème, ça parlait de drogue, de sexe et d'amour, rien de bien original. Quelques phrases ont retenu mon attention, mais sans plus.

I made mistake with these white lines,
And I'm clouded by all of the smoke,
I don't think I'll ever get sober

You told me I'm sick in the head,
The sickness began with the meds',
I might just jump off the ledge
Or drown in alcohol again

Sauf qu'à force de tourner les pages, je suis tombée sur celle qui s'appelait "Heaven and Back". Le titre a attiré mon attention, et il y avait au moins quatre ou cinq pages entièrement consacrées à ce morceau, avec beaucoup de ratures, de gribouillages. Comme si ça lui avait couté d'écrire tout ça, qu'il avait beaucoup hésité et beaucoup recommencé. Alors, je n'ai pas pu m'en empêcher, je suis allée voir sur internet.

Lithium avait leur propre page Youtube, certes amateur, mais ils avaient quelques vidéos de leurs chansons, postées juste avec le logo du groupe sur un fond noir. Il était moche, d'ailleurs, le logo. Il y avait aussi quelques vidéos prises par des étudiants de l'université. Souvent des représentations au sein de l'école, pour les occasions, et des fois des bouts de concerts dans des bars ou dans des toutes petites salles. Certaines vidéos remontaient à quelques années, ils étaient tous plus jeunes. Tous, sauf Hyunjin. Il n'apparaissait que dans les plus récentes, et donc celles qui avaient le plus de vues.

Et celui qui chantait avant que le grand brun n'arrive, avec un visage plus rond d'adolescent et des bagues aux dents,
c'était
Han Jisung.

J'ai observé la miniature plusieurs secondes, mais je n'ai pas cliqué. Je ne sais pas pourquoi. Je n'ai pas cherché plus, j'ai tapé le nom de la chanson, mais elle était introuvable. Pourtant, sur le papier, à côté du titre, il y avait la date, et ça remontait à plusieurs années, déjà. Mais impossible de la trouver. Toujours est-il que ça m'a intriguée, un texte pareil, et plus encore quand j'ai compris que ça puait l'expérience personnelle à plein nez.

Comme je me sentais mal d'avoir lu un bout de sa vie personnelle, dès le lendemain, j'ai cherché à lui rendre, mais je n'osais pas aller au studio toute seule, aussi puérile que cela puisse paraître. Sauf que Soojin avait décidé de sécher, alors j'étais seule pour la journée, et c'était hors de question que je garde le carnet vingt-quatre heures de plus. Il était aussi hors de question que je continue d'écouter leurs sons, j'avais comme l'impression que c'était... interdit. Ce n'était pas mon monde, et je ne tenais pas particulièrement à y entrer. Alors, il a bien fallu que je prenne mon courage à deux mains, et je me suis retrouvée à traverser l'université, après les cours, direction le studio. On était vendredi soir et j'avais rendu un gros dossier qui m'avait prit toute la semaine, j'étais H-S. Je n'avais qu'une hâte: rentrer et faire une sieste.

J'ai toqué trois coups à la porte, j'ai attendu une réponse. Elle n'est jamais venue. Je me suis dit qu'il ne devait y avoir personne, mais je ne pouvais pas simplement laisser le carnet au pied de la porte, si quelqu'un s'en emparait ça aurait été encore plus compliqué d'expliquer la situation au guitariste, et je voulais que ça se règle au plus vite, j'avais déjà l'amère impression d'être entrée dans on intimité contre son gré, ça suffisait. J'allais pour partir, dégoûtée, quand j'ai réalisé que la porte n'était pas verrouillée, alors je l'ai poussée tout doucement...

Mama I'm sorry, reality's boring, I cut it up, wash it all down with a forty, I probably won't snort it...

Le studio est plongé dans la pénombre. Seul l'écran de veille de l'ordinateur fixe de Chan éclaire la pièce. Sauf que le bassiste n'y est pas, et c'est quelqu'un d'autre qui chantonne, pas très fort, à l'intérieur du booth. Des accords très lents de guitare électrique l'accompagnent. J'ai refermé la porte, lentement. J'ai eu l'impression dangereuse de ne pas avoir à être là. Et ce n'était pas la voix de Hyunjin, qui chantonnait. J'ai dégluti, le coeur battant un peu plus vite.

Drugs and fucking money, I can hear the birds sing, drugs and fucking money, fucking up this whole thing, drugs and fucking money, only thing that I need, drugs and... fucking money... chantonne du bout des lèvres Han Jisung, comme perdu dans ses pensées.

Je le distingue à peine à travers la vitre. Il a le regard paumé dans le vague, à demi assit sur un tabouret, guitare sur les genoux. Sa voix est mélodieuse et ses accords parfaits, même si je me doute qu'il ne s'agit pas de la version finale. Soudain, je me suis rappelée de ces phrases, dans le carnet, je les avais survolé, sans grand intérêt. Elles changeaient de dimension une fois chantées. Je l'ai observé encore un petit moment, jusqu'à ce qu'il ne finisse, et ne reste immobile de longues secondes, encore les yeux dans le vide. Et puis, j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis raclée la gorge, espérant qu'il m'entendrait. Il a sursauté et ses yeux se sont grands ouverts quand il m'a vue. Il a froncé les sourcils, s'est levé et a posé sa guitare sur son socle avant de sortir du booth.

Aïka ? Qu'est-ce que tu fous là, putain ?

J'ai mis quelques secondes à répondre parce qu'il avait l'air énervé, et ça m'a déstabilisée. Je me suis mise à balbutier, comme une imbécile.

Je voulais pas écouter mais, hum... Je... je dois te rendre un truc qui t'appartient.

Un truc qui m'appartient ? a répété Jisung toujours cet air dur au visage.

J'ai hoché la tête, et sorti le carnet de mon sac, sans rien dire. Je n'avais pas réalisé qu'il était si proche de moi, alors j'ai reculé d'un pas, contre le bureau, tout en lui tendant son bien. Il a eu l'air étonné, puis l'a pris.

Putain, c'est toi qui l'avait ?

Hé, je ne te l'ai pas volé hein, c'est toi qui l'a oublié sur le banc, hier soir.

Tu l'as... lu ?

J'ai fait « non » de la tête. C'était à moitié faux, à moitié vrai, comme toujours avec moi. Il a observé le carnet dans sa main, sans rien dire, et moi j'avais juste envie de me barrer. L'ambiance était pesante, moite. Alors, j'ai dit la première chose qui me soit passée par la tête.

Pourquoi tu... Pourquoi tu ne chantes plus ? Tu as une belle voix.

Il a relevé la tête, et durant une seule seconde, j'ai su que je l'avais déstabilisé. Sauf qu'il était très vif pour reprendre ses esprits et redevenir le type froid qu'il était, quatre-vingt dix pour-cent du temps. Il a jeté son carnet sur le bureau, juste à côté de moi, ça m'a faite sursauter (c'était ridicule), et il m'a regardée, droit dans les yeux.

C'est le job de Hyunjin, pas le mien.

Mais...

C'est comme ça, c'est tout.

Il est redevenu froid comme un glaçon, et moi, dans un sens, ça m'arrangeait bien. Il m'a contournée et s'est assit dans le canapé, clope déjà entre les lèvres. Il ne me regardait plus.

Tu devrais partir. Les gars ne vont pas tarder.

Je n'ai rien répondu, j'ai compris que ça ne servait plus à rien de lui parler. Je détestais quand il était comme ça. Il était trop imprévisible pour moi, de toute façon. Trop changeant. Il a embrasé sa cigarette, m'a adressée le plus froid des regards, et ne m'a jamais remerciée de lui voir ramené son stupide carnet.

Je n'ai jamais dit à Jisung qu'une de ses chansons, je l'avais lue entièrement. J'ai eu le pressentiment qu'il ne valait peut-être mieux pas lui en parler, je ne sais pas. Et puis, je suis rentrée chez moi, et j'ai reçu un texto de Soojin.

Soojin-ah: Ce soir, on sort en club, j'arrive chez toi à 22h, on te trouve une tenue en circonstances et on va se bourrer jusqu'au matin, chaud ?

J'ai esquissé un sourire.

Moi: chaud.



LITHIUM°10
han jisung


jsuis love de la nouvelle cover j'avoue 🫠
comment vous allez les guys? prêts pr décembre et mariah carey dans tous les magasins? 😵‍💫😵‍💫

bref jisung encore une fois est un connard, mais vous verrez que ça ne risque pas de changer de si tôt jpppp

bref bisous 🫶🏼

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