Hier l'aube était morte. Et le ciel s'est écroulé, comme ça, un matin ça m'a accablé. Je crois que son décès a appesanti notre existence, mit fin à nos espérances. Tout demeurait illusoire et perfide.

Ils avaient l'air con les marionnettes et leur avenir tout tracé. Le voile du sort est imprévisible, un jour ça nous tombe dessus et voilà on est assujetti.

On les entendra plus les automates d'ailleurs. Ces pantins épris des caresses aux réveils, celles qui veulent tout et rien dire,  l'ambroisie des corps sevrés.

Ils crèveront aux côtés de l'aurore. Je l'ai vite deviné.

Les automates ils sont déguisés avec leur costard cravate, ça leur va bien c'est ça le pire. Ils se rangent dans la conformité, insidieux ils ne loupent jamais une remarque caustique voir grivoise. Bref ils sont pas à mes bonnes.

Moi j'ai toujours cherché l'hédonisme l'art de profiter de tout et de rien trouver tragique. Pourtant j'étais autant damné qu'eux , avide d'un mirage qui a toujours existé.

Mais hier l'aube ne s'est pas levé, je crois que j'ai oublié de pleurer.