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Sicheng reprenait peu à peu conscience, plissant ses paupières pour ne pas être aveuglé par la lumière de la pièce beaucoup trop blanche pour ses yeux sensibles. Il toucha sa tête endolorie par réflexe et sentit un bandage sous ses doigts. On l'avait donc soigné.

Il distinguait la silhouette de Ten, discutant sûrement avec le docteur qui l'avait recousu. Il espérait n'avoir aucun dommage collatéral, il savait que les coups à la tête pouvait être très dangereux.

Ses souvenirs étaient confus et ils avaient du mal à y mettre de l'ordre. Cependant deux visages étaient restés gravés dans son esprit. Un qui lui paraissait familier et en qui il avait mystérieusement confiance, l'autre était celui du monstre qui lui faisait comprendre qu'il l'avait vraiment échappé belle.

Il tenta de se redresser tant bien que mal et en le voyant réveiller, Ten accourut aussitôt vers lui pour l'aider. Il posa une main contre son dos afin de l'aider à s'asseoir.

- Comment tu te sens ?

- Ça pourrait aller mieux, grimaça Sicheng.

Ten lui offrit un sourire rassurant dont il avait le secret.

- Le médecin n'a détecté aucun problème cérébral, tu as juste besoin de repos.

Il fut bien évidemment soulagé de cette nouvelle. Ten lui tendit une assiette qu'il posa sur ses genoux. Les repas ici étaient toujours les mêmes, un mélange gélifié dont ils ne connaissaient absolument pas la composition. On leur avait juste assuré que cela était constitué de tous les nutriments nécessaires.

Personne ne s'en plaignait, de toute façon il n'avait jamais connu autre chose. Les rumeurs disaient qu'à l'époque la Terre regorgeaient de ressources comestibles pour l'Homme et que la cuisine était tout un art.

Sicheng aurait aimé pouvoir constater cela de ses propres yeux mais en attendant il devait se contenter de cette pâte verte qui était censée lui redonner de l'énergie. Alors il y planta sa cuillère afin de l'amener à sa bouche. Ce n'était pas si mauvais que ça, mais ce n'était pas bon pour autant.

La porte claqua soudainement, laissant entrer les profils rassurés de ses camarades. Yangyang sautilla jusqu'à son chevet tandis que Xiaojun l'interrogeait sur son état.

- Merci de m'avoir sauvé.

Xiaojun haussa les épaules. Chacun aurait fait la même chose pour lui, c'était une évidence. Sicheng avait beau être le dernier arrivé, il faisait parti de la famille maintenant.

Hendery plaisantait déjà avec Ten tandis que Xiaojun intimait à Yangyang de laisser Sicheng respirer. C'était un charmant tableau à voir cependant il manquait deux d'entre eux.

- Où sont les autres ? interrogea Sicheng.

- Ils sont toujours en réunion, répondit Yangyang en jouant avec la sangle du lit. On a voulu passer les voir mais l'accès nous étaient interdits.

- J'oubliais presque à quel point cet endroit ressemble à une prison, souffla Hendery qui reçu automatiquement une tape sur l'épaule de la part de Ten.

- Parle moins fort imbécile.

Le militaire qui les avait accompagné jusqu'ici s'était posté à l'entrée pour les surveiller du coin de l'oeil et semblait écouter avec insistance leur conversation. Sicheng sourit tristement. Cet endroit qui devrait être considéré comme leur maison n'en avait que l'apparence extérieur.

Bien que contrairement aux autres, il ne se souvenait pas avoir grandit ici. Tout simplement parce qu'il était amnésique. Il se rappelait s'être réveillé un beau jour il y a deux ans dans cette même infirmerie et qu'on lui avait attribué des partenaires.

Il avait simplement obéis. Ces gens lui avaient donné une identité.

Ses camarades avaient tous un lien plus fort qui les unissaient et il se sentait parfois exclus. Même si ces derniers lui affirmaient qu'il faisait parti de l'équipe maintenant.

La vérité était qu'il avait peur de découvrir qu'il avait été seul par le passé et que son futur subirait le même sort.

Il sursauta quand Ten posa une main contre son épaule.

- Tu devrais te reposer. puis il se tourna vers le reste de l'équipe. Laissons-le les gars.

Il hocha la tête machinalement, bien qu'il aurait voulu qu'ils restent. La solitude pointait de nouveau le bout de son nez et il n'y avait plus le rire espiègle de Yangyang ou la présence rassurante de Ten pour le consoler.

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- Vous pouvez disposer les jeunes, lança monsieur Zhang qui était installé sur un grand fauteuil à côté de son fils.

Kun et Lucas comprirent que le message leur était adressé et se levèrent sans demander leur reste. Cela devait faire deux bonnes heures qu'ils discutaient mais le leader avait la sensation de tourner en rond et surtout la terrible impression que leurs supérieurs ne leurs disaient pas tout.

Au vue du regard de Lucas, le grand devait ressentir la même chose. Dans tous les cas, ce n'était sûrement pas la première fois. La politique de la Bulle regorgeait de secrets et ils n'étaient pas en droit de réclamer la vérité.

Ils étaient nés pour recevoir des ordres et ce qu'ils avaient retenu de cette réunion, c'était bien le fait qu'ils allaient en baver.

Ils rejoignirent le reste de l'équipe dans leur zone dédiée, éloignée de celle des autres militaires. On leur avait expliqué leur isolement par le fait qu'ils étaient soit disant spéciaux.

La salle commune n'était pas bien grande mais il y avait suffisamment d'espace pour contenir le petit groupe, elle menait à d'autres pièces leur appartenant comme des chambres et une salle de bain. Dans celle-ci, il y avait trois tables puisque c'est ici qu'ils déjeunaient mais on pouvait aussi noter la présence d'autres accessoires en tout genre qui leur permettaient de s'occuper intelligemment.

Ten lisait tranquillement sur sa tablette tandis qu'Hendery bricolait on ne savait quoi à l'aide de ses gadgets. Xiaojun s'entrainait au tir dans une cabine transparente dédiée et Yangyang faisait des prises de karaté dans le vide.

En réalité, cette pièce les avait vu grandir. Kun avait été le premier à en fouler le sol, il n'avait que six ans lorsqu'on lui mit pour la première fois une arme entre les mains, bien trop lourde pour ses petits bras. Il s'était entrainé jour et nuit. Il avait révisé tout ce qu'il avait à savoir sur le monde extérieur et il avait surtout appris à commander. Tout ça dans la promesse qu'on lui ramènerait un peu de compagnie.

Lucas avait été le deuxième. Il se souvient des grands yeux du petit à la peau mate qui l'avait détaillé de la tête au pied. Dés que les adultes avaient disparu, son côté casse coup était ressorti et il avait entrainé Kun dans les pires bêtises. Ils s'étaient bien faits punir tous les deux mais le blond n'avait jamais été aussi heureux que depuis qu'il avait débarqué dans sa vie.

Ces moments où l'insouciance d'un enfant primait sur la réalité d'un adulte.

Quand ils furent rentrer, chacun arrêta son activité pour se rassembler, posant tous leurs yeux sur leur leader et son second en attente de ses ordres dont ils se doutaient fortement.

- On va devoir dératiser la zone les gars.

Ils hochèrent tous la tête avec une expression déterminée. C'était une évidence et de toute façon, ils étaient préparés à ça.

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3000, c'était le nombre exacte d'habitants de la Bulle. Parfois moins mais jamais plus. Tout était strictement contrôlé pour assurer la bonne organisation des lieux.

La totalité des frontières était consacrée aux métiers scientifiques mais surtout aux militaires. Ils surveillaient à la fois l'entrée et les remparts tandis que l'intérieur étaient réservés notamment aux femmes et aux enfants.

Chaque personne avait son matricule et les naissances étaient activement contrôlés, il n'y avait pas place à la criminalité.

Les femmes en âge de procréer étaient inséminés artificiellement et leurs bébés leur étaient enlevés dés la naissance afin d'être élevés collectivement par les éducatrices.

Les petits garçons devenaient pratiquement tous militaires, scientifiques ou ingénieurs. Tandis que les filles s'occupaient surtout des logements, de l'éducation des enfants et des travaux manuels.

Les maisons grises collées les unes aux autres se ressemblaient toutes et les soldats les fouillaient souvent pour vérifier que personne ne se détournait de l'autorité général.

Les habitants vivaient en colocation, par âge et par sexe. Aucun extra ne recouvrait les murs des chambres en métal aux multiples lits superposés, aucune extravagance n'était autorisé et de toute manière, ils n'avaient rien sous la main pour espérer pouvoir égayer leurs habitations.

Jeno était allongé sur sa couchette, les bras croisés derrière la tête en regardant le plafond qui n'était autre que le lit du haut. Dans une semaine, c'était son anniversaire. Il allait atteindre la majorité et quitter définitivement cette chambre pour devenir militaire, telle la formation qu'il a reçu ces derniers mois.

Il songeait à ce que la vieille Boa lui avait raconté à propos de ses propres dix-huit ans. À l'époque, c'était considéré comme un joyeux événement. On soufflait des bougies en faisant un voeux, on s'offrait des cadeaux et on mangeait du gâteau.

Il n'avait jamais rien fait de tout ça, comme tous ceux qui avaient moins de 40ans d'ailleurs. Il ne savait pas ce qu'était la chaleur d'une flamme ou le goût du chocolat. Il n'avait aucun rêve et son destin était de toute façon scellé.

L'un de ses meilleurs amis avait déjà été enrôlé en tant qu'ingénieur et le deuxième les suivraient dans le monde des adultes d'ici la fin de l'année.

Il sortit de son lit pour enfiler un tshirt, gris, comme tous les vêtements qu'étaient ici. S'il n'avait pas vu les photos de Boa avant qu'elle ne lui soit confisquer, il n'aurait jamais su qu'il existait d'autres couleurs. Tout le monde bénéficiait des mêmes tenues où leur matricule était gravé.

- Jeno, Jeno ! cria une voix masculine non sans difficulté.

Un jeune homme essoufflé se présenta précipitamment à la porte de la chambre. L'un de ses colocataires et ami de toujours. Il reconnut Jaemin qui avait du mal à reprendre son souffle. Il tenta d'articuler tant bien que mal.

- C'est.. Y-Yerim, il faut que tu viennes !

Vu le ton employé, Jeno comprit immédiatement la gravité de la situation et n'attendit pas plus longtemps pour sortir à ses trousses.

La grande coupole qui recouvrait la Bulle donnait l'impression d'un ciel gris éternel, la lumière provenait simplement des projecteurs et éclairait le chemin des deux amis à travers les dédales serrées.

Jeno connaissait bien ce chemin, elle menait à la maison de Boa. L'aïeule de la Bulle accueillait souvent les plus jeunes chez elle afin de leurs conter son expérience sur Terre malgré les réticences des soldats à ce sujet.

Jaemin poussa la porte qui était encore entrouverte et tira Jeno avec lui jusqu'à l'étage où on entendait les cris étouffés de Yerim.

- Elle est en train d'accoucher, souffla Jaemin du bout des lèvres, n'en revenant pas lui-même que de tels mots sortaient de sa bouche.

La mâchoire de Jeno sembla se décrocher tandis qu'il encaissait la nouvelle. C'était techniquement impossible, chaque femme enceinte était strictement encadrée et Yerim n'avait pas pris un gramme depuis qu'il la connaissait, d'autant plus qu'elle était encore mineur.

- Boa dit qu'on appelle ça un déni de grossesse.

Ça tombait sous le sens, accoucher ici sans encadrement revenait à creuser sa propre tombe. Tout actes charnels étaient interdits et visiblement Yerim avait enfreint la loi.

- Mais avec qui..?

Jaemin haussa les épaules. On séparait au maximum les hommes et les femmes à l'âge adulte spécialement pour éviter ce genre de cas, ce qui arrivait était tout simplement révolutionnaire.

Un énième hurlement tentant d'être contrôlé fit vibrer les murs et Jeno serra les poings. Jaemin et lui connaissaient Yerim depuis tout petits et voilà que cette dernière était inexplicablement en train de donner la vie.

Un cri aigu retentit alors et le plus grand osa enfin ouvrir la porte. Boa épongeait le front de Yerim qui semblait à deux doigts de tomber dans les pommes. Sur sa poitrine cachée par des couvertures, un minuscule nourrisson s'agitait.

C'était la première fois de leur vie que les garçons voyaient un bébé. Ils étaient toujours gardés jusqu'à l'âge de trois ans par les femmes éducatrices dans un endroit isolé.

Jaemin fut le premier à oser s'approcher, les yeux emplis de curiosité. Avec douceur, il demanda l'autorisation de pouvoir le porter.

- Si la mère est d'accord, sourit naturellement Boa.

Les lèvres de Yerim s'étirèrent en un sourire malgré la fatigue et elle hocha la tête. Alors Jaemin glissa délicatement ses mains sous le corps du bébé bien empaqueté dans une serviette dans l'intention de le soulever.

- Fais attention à sa tête surtout, lui rappela la vieille.

Un tendre sourire s'était dessiné sur le visage de Jaemin qui n'en revenait pas d'avoir le privilège de tenir l'enfant de son amie dans ses bras.

- C'est un garçon, s'exclama t-il ébahis.

Jeno se pencha par dessus son épaule pour observer la minuscule créature qui semblait s'apaiser dans les bras de Jaemin, ronronnant adorablement. Boa lui avait toujours dit que chaque naissance était un miracle de la vie. Il n'avait jamais vraiment vu les choses sous cet angle jusqu'à aujourd'hui, matricé parce qu'on lui avait enseigné.

Mais cet enfant complètement innocent était loin de se douter de ce qu'il avait enclenché et Jeno savait déjà qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour le protéger.

Car au final ce bébé représentait à lui-même la révolution.

        





         
        
       
        
        
        

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nda : hello! déjà 100vues clapclapclap, pour fêter ça nouveau chapitre<3 alors comme vous pouvez le constater on avance doucement mais sûrement et on en sait un peu plus sur l'organisation du régime qui est bien loin d'être tout rose.. première intrusion d'autres nct dans l'histoire et pas des moindres (j'ai déjà chacun de leur rôle à venir en tête, il faudra patienter pour le reste) je sais pas trop à quelle fréquence je posterai la suite mais c'est certain que ça n'excédera pas une semaine! xoxo

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