chapitre 8
Scott gare la voiture de sa mère en face de chez les Argent. Il regarde la façade et dégluti. C'est risqué de venir ici, de se présenter devant son père alors que c'est un chasseur, Allison en est peut-être une ... Nora aussi. Prenant son courage à deux mains et priant pour ne pas finir en sandwich dans un restaurant Mexicain, il remonte l'allée, les mains moites et sonne à la porte. Celle-ci s'ouvre tout de suite, comme si la personne derrière était planté là depuis un moment. Une femme d'une quarantaine d'année apparait, le visage froid.
— Bonsoir, bégaie Scott, je viens chercher Allison.
— Entre donc une minute, le coupe Victoria en s'effaçant.
La gorge de Scott émet un gargouillement et il tousse pour le cacher. Il entre dans le hall et regarde autour de lui, tout est grand et luxueux. Victoria entraine le garçon dans la cuisine où Chris s'affaire aux fourneau, un tablier autour de la taille.
— Regarde qui est là, dit Victoria à son mari.
— Scott, si je me souviens bien? Tu es le petit ami de ma fille.
— Nous sommes amis monsieur, répond Scott dégoulinant de sueur.
— Salut Scott.
Le jeune homme respire à nouveau lorsque apparait Nora. Il est surprit un instant encore une fois en l'apercevant. Très loin des beaux habits qu'elle portent au lycée, elle est vêtue d'un jogging et son chignon est dans le désordre mais elle reste jolie malgré tout.
— Tu sors? Demande Chris à sa fille.
— Ouais, je vais courir.
Père et fille s'observent et Scott observe cet échange. Ça ne dur qu'une seconde mais quelque chose passe entre eux, comme un signal puis Nora fait un signe à Scott avant de claquer la porte derrière elle.
— Et si tu dinais avec nous Scott, lâche soudain Chris.
— On va sortir, papa.
— Allison, ne soit pas sotte, ce sera l'occasion de faire connaissance. N'est-ce pas Scott.
— Oui monsieur.
Scott frissonne en entendant Chris accentuer le ton de sa voix sur son nom. Allison soupire et ils prennent place autour de la table du salon.
— Alors comme ça tu joues dans l'équipe de lacrosse?
— Oui, depuis quelques jours seulement.
— Tu occupes quel poste?
— Scott est capitaine, dit Allison.
— Hum, vraiment? C'est impressionnant.
—Je suis co-capitaine en fait.
— Ça reste un bon poste, tu prends une bière?
—Papa, s'il te plait!
— Quoi? C'est juste une bière.
— Non merci, je ne bois pas, répond Scott en se tortillant sur sa chaise.
Le repas dur plus de deux heures et quand Scott sort enfin de la maison, il se précipite dans sa voiture et rejoint Stiles devant chez Derek.
—Je n'ai pas pu faire plus vite. Qu'est-ce qu'on fait s'il nous surprend?
— On court et celui qui se fait prendre... T'en pis pour lui.
— Pourquoi t'as logique est d'une telle stupidité?!
— Parce que c'est la vérité, t'as jamais vu de films? Ils se séparent toujours et il ne reste
qu'un seul survivant.
— Mais on n'est pas dans un film Stiles.
— Justement! Raison de plus pour ne pas se faire prendre.
Scott soupire et regrette presque d'être venu. Ils s'aventurent dans les buissons et attendent que la lune disparaisse dans les nuages. Soudain, la porte de la maison s'ouvre en grinçant.
— Il sort.
Derek grimpe dans sa voiture et démarre en trombe. Les deux garçons sortent de leur cachette et s'approchent de la vieille baraque à moitié en ruine. Scott renifle quelque chose de fort et qui sent mauvais. Il se tourne vers Stiles.
— C'est quoi ça?
— Désolé, je lâche toujours des gaz quand je suis nerveux.
— Stiles! grogne Scott en soupirant. On dirait une odeur de sang.
— Euh, je te rappel que j'ai pas un odorat super développé, ce que tu peux sentir, je ne peux pas.
Scott suit l'odeur et travers le jardin. Il s'approche d'un tas de terre et fait le tour avant de s'agenouiller devant. Stiles fronce les sourcils et tire sur la seule fleur qui pousse, il fait plusieurs fois le tour du tas.
— Putain! Stiles!
L'hyperactif s'approche et pousse un cri strident en découvrant la moitié d'un loup en décomposition. Scott saute dans le trou et se penche vers l'animal. Stiles pousse un second cri en voyant le corps mort devenir humain.
— C'est Laura, c'est la moitié que j'ai vu.
— Alors Derek l'a vraiment tuée.
— Qu'est-ce que tu fais? ... Stiles!
— J'appelle mon père, ce type est un psychopathe.
Le shérif arrive quelques minutes plus tard avec des renforts et une ambulance. Ils attendent que Derek rentre et lui sautent dessus quand il sort de sa voiture. Le shérif s'approche de Stiles avec un air contrarié.
— Je ne veux même pas savoir comment tu t'es fourré là-dedans.
— Attend papa, tu te rappelles la nuit ou on t'a appelé.
— Tu espionne mes conversations?
— Nan pas les plus chiants mais bref, c'est cette nuit-là que Scott est moi on...
— La nuit où tu étais seul?
— Ouais...Et merde, papa...
— Tu m'as raconté des salades?
— Ça dépend comment tu définis salade!
— Je dirais que c'est un synonyme de mensonge, c'est quoi ta définition?
— Pfff... C'est un légume qu'on plante... Au niveau du sol ... Au printemps non?
— Reste ici.
Stiles hoche la tête mais dès que son père tourne le dos, il se précipite dans la voiture et se tourne vers Derek, les mains menottés.
— Pourquoi tu l'as tuée? Comment c'est possible qu'elle est reprit forme humaine?
— Au lieu de t'occuper de moi, tu devrais surveiller ton pote, la pleine lune approche et je pourrais rien faire à cause de vous!
— Attend, pourquoi? Qu'est-ce qu'il se passe à la pleine lune?
— L'Alpha viendra le chercher.
Stiles sursaute quand il est jeté hors de la voiture. Son père a l'air furieux et claque la portière avec rage. Les agents se tournent vers eux. Il lui passe un savon et le garçon rejoint Scott en soupirant.
— On a peut-être fait une bêtise. Derek aurait pu battre l'Alpha. Il a dit qu'il viendrait bientôt.
—Pourquoi il faut que ça m'arrive?
— Il y en a peut-être d'autres.
— La pleine lune, c'est quand?
— Après demain.
— C'est le match, je ne peux pas le rater.
—Je peux essayer de faire libérer Derek.
— Non, pas la peine, je vais m'en occuper.
La nuit suivante, Scott prend les clés de Stiles qui a fait le doubles de plusieurs serrures et entre dans le commissariat par la porte de derrière. Il décroche la clé des cellules et s'approche de celle de Derek.
— Derek ...
— Qu'est-ce que tu fais là?
— Ça ne se voit vraiment pas? Je te sauve les fesses.
Scott regarde autour de lui et passe la clé dans la serrure avant de la tournée. La porte s'ouvre en grinçant. Ils longent le mur et ressortent par la même entrée.
— Merci mais la prochaine fois je me débrouillerais seul.
Derek tourne les talons et disparait dans le brouillard en un rien de temps. Scott soupire et rentre chez lui, il ne trouve pas le sommeil et s'assoit sur la terrasse, fixant la lune et se demandant ce qu'il va se passer par la suite.
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