
quinze.
LA QUATRIÈME JOURNÉE DE LEUR VOYAGE AVAIT, fort heureusement, commencé par un grand Soleil baignant la ville d'une lumière chaude. Pour une fois les élèves n'avaient pas râlé car ils en avaient marre de passer des heures à admirer des toiles d'illustres maîtres de la peinture qu'ils connaissaient à peine, au grand désespoir de leurs professeures, mais plutôt car ils loupaient de précieux moments qu'ils pourraient passer à se dorer la pilule, avec ce Soleil d'hiver d'autant plus plaisant, celui qui faisait rosir les joues et qui redonnait le sourire.
Le musée de la Maison Rembrandt en avait ennuyé plus d'un et la visite ne tarderait pas à se terminer. Certains élèves avaient déjà quitté l'espèce dédié à la reconstitution des ateliers du célèbre peintre et attendaient dans le hall d'accueil, à tripoter les marques pages en vente et les dépliants dédiés au musée. Malgré la réticence de Jisung, le petit groupe de six était descendu avant les autres pour discuter tranquillement, en attendant que les autres aient terminé leur petit tour.
Trois d'entre eux étaient installés sur un fauteuil circulaire assez grand et d'un gris clair, légèrement chiné, près de la boutique du musée, faisant face à l'accueil derrière une grande vitre faisant office de cloison. Quelques visiteurs passaient devant eux sans même les regarder, prêts à entamer leur visite. Ils les observaient et papotaient à voix basse, pour ne pas déranger la tranquillité du lieu ainsi que les employés chargés d'accueillir et de guider les touristes. Et la petite affaire entre Hyunjin et Jeongin était à l'honneur de la discussion. Leurs vies avaient repris comme si de rien n'était, leurs habitudes ne changeaient pas et aucun des deux ne semblait dérangé par cette discrétion entre eux. Devant la mère du plus âgé et devant le camarade de classe du plus jeune, ils continuaient à discuter normalement en retenant leur envie de s'asseoir un peu plus proches l'un de l'autre sur le canapé ou de s'embrasser en se croisant dans le couloir. Mais leurs sourires ne trompaient pas. Felix ne savait rien de ce qu'il s'était réellement passé et ne s'en doutait pas, mais il avait bien compris que Hyunjin était une quête impossible et qu'il devait abandonner.
⠀⠀— Vous en avez parlé ? osa demander Adèle, et Jeongin haussa simplement les épaules. Il assume pas ?
⠀⠀— C'est moi qui assume pas, il grimaça. Enfin, si, il soupira, il semblait confus. Mais y'a rien en soi, pour l'instant. On se connaît à peine, je vais pas le marier et lui dire « bonjour mon coeur » non plus. Je vois pas trop ce qu'on aurait à se dire.
⠀⠀— Techniquement vous pourrez vous revoir à Paris.
⠀⠀— Mais ça sera jamais pareil, intervint Jasmine.
⠀⠀— C'est à dire ? Son amie ne comprenait pas bien où elle voulait en venir.
⠀⠀— Bah... Ils sont dans un autre pays, dans un contexte précis, et en rentrant à Paris ils auront peut-être pas la même... comment dire, elle cherchait ses mots. La même étincelle.
Jeongin acquiesca vivement, comprenant tout à fait ce qu'elle voulait exprimer.
⠀⠀— C'est comme quelqu'un que tu pécho en vacances, tu vois ce que je veux dire ? il ajouta.
⠀⠀— Ahhh, je vois.
⠀⠀— Mais surtout... 'Fin on se connaît à peine, il voudra peut-être pas me revoir, ou alors c'est moi que ça va soûler. Ça se trouve il est en couple et il me l'a pas dit. Ça va juste être gênant.
⠀⠀— Pas à moi Yang, Jasmine pouffa et replaça ses cheveux tressés sur son épaule.
⠀⠀— Quoi ?
⠀⠀— Là t'es juste en train de te chier dessus à l'idée que tu veux le revoir et t'essayes de faire passer ça en te disant que c'est lui qui va te rejeter.
Jeongin plissa les yeux.
⠀⠀— Arrête de faire la psychanalyste j'aime pas ça.
⠀⠀— Je fais pas ma psy, se défendit Jasmine, presque vexée, c'est tellement évident mec. Tu transposes tes inquiétudes, typique.
⠀⠀— Je suis mal à l'aise.
⠀⠀— Elle a raison, la soutint Maé qui s'approchait d'eux, revenant avec un souvenir en main, acheté pour ses parents.
⠀⠀— T'as acheté quoi ? lui demanda Minho.
⠀⠀— Un aimant pour notre frigo, mais bref c'est pas le sujet. Jeongin si t'as vraiment envie de le revoir tu essaies, et si il fait l'autruche bah c'est qu'il te mérite pas. Tout simplement.
⠀⠀— À vous entendre on dirait c'est hyper facile...
⠀⠀— Au moins tu seras fixé, renchérît Adèle en se mordillant le petit doigt. Peut-être que tu vas te faire recale mais dans une semaine t'auras oublié te connaissant.
⠀⠀— Ah la pute, pouffa discrètement Jasmine.
⠀⠀— T'insinues que j'ai pas de cœur Adou ? lança Jeongin pour la taquiner, mais sa voix trahissait tout de même son inquiétude vis-à-vis de la situation.
⠀⠀— Mais non, mais pour l'instant c'est pas quelque chose d'important, c'est pas une relation sérieuse genre très, elle insista sur ce mot, sérieuse, donc t'arriveras à t'en remettre.
Le jeune homme sembla réfléchir un instant, puis il hocha la tête, un sourire pincé aux lèvres. Il avait beau être doté d'une personnalité rayonnante et positive, en plus d'être sans prise de tête et du genre à foncer sans réfléchir, à simplement profiter de ce qui se présentait à lui, Jeongin angoissait légèrement à l'idée de mettre les choses au clair avec Hyunjin. Il n'avait jamais pensé qu'un jeune homme — et non une jeune femme — s'emparerait de ses sentiments, et surtout, qu'il aurait un pas décisif à faire pour savoir s'il avait envie de le revoir et d'approfondir ce semblant de début d'aventure amoureuse. Il était bien content d'avoir ses amis pour le conseiller constamment, sans eux il ne saurait pas quoi faire ni quoi penser de cette histoire.
Il se tourna complètement vers Minho et Jisung, qui jusque là étaient restés silencieux et n'avaient pas clairement exprimé leurs avis quant à la situation. Ils se tenaient dos à dos sur l'autre bord du canapé, Jisung la tête en arrière à moitié assoupi sur l'épaule de Minho, et ne semblaient même pas écouter ce qu'ils racontaient depuis le début. Jeongin pouffa légèrement en les voyant aussi fatigués. Peut-être avaient-ils veillé un peu trop tard la nuit précédente, à parler ou à regarder des vidéos sur le téléphone de l'un, comme ils aimaient souvent faire.
⠀⠀— Venez on va dehors ? suggéra Maé en jetant un œil par la grande porte principale.
⠀⠀— On a le droit ? demanda Jasmine.
⠀⠀— On s'en fout au pire, affirma Jeongin en se levant, étirant ses bras engourdis par l'immobilité.
Les autres acquiescèrent et suivirent le mouvement. Jisung fut sorti de son petit somme et se releva avec lenteur. Il se tortilla pour faire craquer les os de son dos et attrapa son sac à bandoulière, avant de lui aussi passer la porte en verre automatique. À peine eut-il posé un pied sur les pavés de la rue qu'une lumière aveuglante l'accueillit. Midi allait bientôt sonner et l'astre solaire était déjà à son zénith. Il faisait beau et malgré une brise rafraîchissante il sentait son visage se réchauffer.
⠀⠀— Vous avez votre repas vous ?
⠀⠀— Jeongin tu penses qu'à bouffer, s'étonna Minho.
⠀⠀— J'ai faim t'as vu l'heure ?
⠀⠀— T'as mangé un Twix y'a vraiment deux minutes, constata Adèle.
⠀⠀— C'était l'apéro ça.
⠀⠀— Nous on a des sandwiches, Jisung se décida enfin à répondre, la tête enfoncée dans la capuche de son sweat sombre.
⠀⠀— Aux boulettes, ajouta Minho.
⠀⠀— Oh mec, s'teee plaît fais croquer.
Jeongin s'approcha de Jisung les mains jointes, le regard suppliant.
⠀⠀— T'as pas ta propre bouffe ?
⠀⠀— Non.
⠀⠀— Pauvre chou, tu mens tellement mal j'en ai de la peine pour toi.
⠀⠀— C'est Felix qui a nos trucs, il avoua finalement.
⠀⠀— Vraiment dommage ça, Jisung haussa les épaules, en faisant ressortir sa lèvre inférieure.
⠀⠀— Je meurs de faim putain.
⠀⠀— Moi aussi... Adèle grimaça et posa une main sur son ventre par réflexe. Les autres affirmèrent à leur tour qu'ils avaient faim même s'il était encore tôt. Au pire on mange maintenant ?
⠀⠀— Grave, répondit Jasmine en ouvrant son sac.
⠀⠀— Vous êtes sérieux ? Jeongin semblait outré.
⠀⠀— C'est bon, pleure pas je vais te passer mon deuxième sandwich.
⠀⠀— Adèle tu sais que je t'aime ?
Il s'approcha de la jeune femme, ayant retrouvé son sourire. Tous sortirent leurs déjeuners de leurs sacs — à part Jeongin— et les entamèrent, adossés au mur extérieur. Il n'y avait pas beaucoup de passage dans la rue bizarrement, et c'était très agréable ainsi. Ils avaient tous pris leur petit déjeuner plus tôt que d'habitude et ils n'en pouvaient plus d'attendre. Évidemment Jeongin se permit de demander à ses amis un par un s'il pouvait goûter les leur, et Minho avait dû redoubler d'efforts pour mettre son sandwich aux boulettes à l'abris de ce rapace.
Plus tard, après la pause déjeuner où Jeongin les dédommagea avec son propre panier repas que Felix lui donna avant de rester un peu aux côtés de Maé, avec qui il s'entendait maintenant très bien, et où le reste de la classe mangea tranquillement non loin de là, sur une place où les bancs ne manquaient pas, ils marchèrent en direction leur prochaine visite. En suivant un certain circuit décidé par leurs professeures ils pouvaient admirer quelques illustres bâtisses de la ville et longer un autre canal important. Ils enchaînèrent ensuite avec le musée du film, bien plus loin et qui donc leur demanda d'emprunter plusieurs fois les transports en commun pour y parvenir. Jeongin ne cachait pas son agacement, il n'aimait pas les musées et il rêvait d'avoir une journée de pure liberté où il pourrait visiter la ville à son gré, pour rentrer dans les magasins, acheter des vêtements ou des vinyles dans ces petites boutiques étroites, et surtout pour qu'il puisse faire quelques achats peu conventionnels, pour sa consommation personnelle. Et d'ailleurs il attendait la journée suivante avec impatience, qui était une journée libre avec les familles qui les hébergeaient. Non seulement il pourrait faire ses petites courses tranquille mais surtout il passerait certainement la journée aux côtés de Hyunjin.
Globalement ils avaient passé le reste de l'après-midi avec leur classe, à faire ces activités culturelles sous prétexte que ce qu'ils apprendraient cette semaine leur servirait toute leur vie et que l'histoire du pays ainsi que les œuvres d'art qu'ils venaient voir étaient deux choses tout à fait passionnantes. Pour l'instant Jisung se demandait sincèrement ce que ce voyage avait en rapport avec la langue anglaise, puisqu'ils ne la pratiquaient pas tant que ça au final, à part avec leurs familles. Ça l'arrangeait, il profitait d'un voyage génial avec tous ses amis après tout. Et même si ce que leur faisaient faire leurs professeures était parfois bien ennuyeux, ils passaient de superbes journées et profitaient vraiment de leur voyage, entre eux.
Si bien que le soir, ils étaient toujours épuisés. Et même Jisung et Minho qui aimaient parler jusque tard le soir, n'avaient pas tarder à s'endormir cd soir là, chacun dans leur lit respectif cette fois-ci.
ᨒ
⠀⠀— J'ai envie de chier putain.
Minho eut un éclat de rire qui le fit souffler du nez violemment.
⠀⠀— Putain, à cause de toi je me suis niqué les narines.
⠀⠀— Mais pourquoi tu rigoles aussi ?
⠀⠀— Parce que tu m'as fait rire.
⠀⠀— Frère t'as cinq ans je dis caca tu ris ?
⠀⠀— C'est moi le gamin ?
⠀⠀— Oui, vraiment.
⠀⠀— Je m'y attendais pas c'est pour ça, Minho fronça le nez et renifla sans gêne. Vas-y passe moi un mouchoir mon petit homme. Jisung s'exécuta sans manquer de lever les yeux au ciel, et il fouilla ses poches pour y trouver un paquet de Kleenex. J'ai l'impression que toute ma morve est remontée dans mon cerveau.
⠀⠀— Hmmm, merci pour les détails croustillants, lança ironiquement Jisung en grimaçant.
Minho l'ignora et attrapa le mouchoir encore plié que Jisung lui tendit.
Aujourd'hui, ils passaient la journée avec Liv, Charlie et une bonne partie des membres de leur famille qui étaient en visite en même temps qu'eux. Ils étaient donc partis peu après midi — les deux adolescents avaient pu faire une grasse matinée — vers la proche campagne d'Amsterdam, connue pour ses moulins à vent traditionnels et ses sentiers de marche très agréables. Minho avait râlé en comprenant que leur fameuse journée de liberté se résumait à une ballade dans la cambrousse humide des Pays-Bas, qui risquerait d'abîmer ses sneakers, et qui était équivalente à ses week-ends en famille en Normandie de quand il était petit. Jisung lui, s'en fichait, ses grosses boots n'étaient pas blanches et surtout elles résisteraient sans problème à la boue.
⠀⠀— Oh, regarde le moulin là-bas, s'émerveilla Jisung en pointant quelque chose derrière son ami.
⠀⠀— Jisung je m'en fous des moulins, geigna l'autre. J'ai mal aux sinus, j'ai l'impression que mon nez c'est un volcan, et j'ai des picotis dans la gorge.
⠀⠀— Ouais t'as un rhume, quoi.
⠀⠀— Tu penses ?
⠀⠀— Mais t'as jamais de rhume c'est trop bizarre ?
⠀⠀— Non. C'est de ta faute ça, toujours à vouloir aérer la chambre, reprocha Minho avant de renifler.
⠀⠀— Parce qu'il fait trop chaud !
⠀⠀— Tu sais très bien que je suis sensible au froid.
⠀⠀— Oh, il joignit ses mains et prit un air faussement désolé, excusez-moi princesse, vous voulez un thé à la rose pour faire passer vos maux ?
⠀⠀— J'vais te faire bouffer mes mouchoirs sales espèce d'enculé.
Jisung ne perdit pas une seconde avant de se mettre à courir, ralenti par le sol légèrement boueux, Minho pas bien loin derrière lui, tentant de lui agripper la veste. On aurait dit deux gosses, riant aux éclats et ne se souciant de rien. Alors que derrière leurs sourires bien des tracas les tourmentaient.
⠀⠀— Me touche pas ! hurla Jisung hilare, alors que son ami lui tenait le bras. Laisse tes miasmes loin de ma santé parfaite !
⠀⠀— Si je meurs tu meurs, c'est comme ça que ça marche, affirma Minho en tirant la langue sa direction, le faisant reculer de plus belle.
⠀⠀— Oh beurk, l'haleine de poney que t'as...
⠀⠀— J'ai mal à la gorge ! s'écria Minho pour se défendre.
⠀⠀— Ça t'empêche pas de choper une brosse à dents !?
⠀⠀— Figure-toi, il leva son index, d'un coup bien plus calme, que je dois avoir une infection dans la gorge, ce qui fait en fait, que ça pue. Les infections graves, ça pue.
⠀⠀— Non frère t'es juste un gros dégueulasse.
Minho lui tapa l'épaule brusquement et il se mit à pouffer.
⠀⠀— Mais ferme ta gueule !
⠀⠀— Toi aussi par pitié, sinon je vais plus avoir d'odorat.
⠀⠀— T'es vraiment...
Minho se colla à lui pour lui souffler au visage, alors que Jisung le repoussait du mieux qu'il pouvait à bout de bras. Puis un moment, Minho se figea, papillonna des yeux, et inspira légèrement avant d'éternuer violemment, au point où il se plia en deux, et où son « Atchoum ! » résonna au loin.
⠀⠀— Je pense que t'es malade, souligna Jisung en grimaçant.
⠀⠀— Très, très observateur, Minho leva les yeux au ciel tout en sortant un énième mouchoir de son petit paquet éventré. Une grande qualité chez un homme.
⠀⠀— En fait je pourrais grave être médecin.
⠀⠀— Jisung la dernière fois tu m'as demandé ce que c'était qu'un sédatif.
Minho renifla à nouveau. Ils continuaient à marcher, à suivre la petite famille déjà loin devant sur ce sentier humide et envahi par les herbes.
⠀⠀— Eh je suis pas Dahmer je m'en sers pas de ces trucs là, se défendit le brun. Non je veux dire... je pourrais de ouf sauver des gens, j'ai un peu la générosité et la bonté d'âme qui coule dans mes veines.
⠀⠀— T'as pas peur du sang ? Minho fronça les sourcils.
⠀⠀— Non, j'ai peur des piqûres par contre.
⠀⠀— Allez retour à la case départ.
Ils pouffèrent.
⠀⠀— Je sais même pas ce que je veux faire l'année prochaine, souffla Jisung en regardant au loin. Toi t'as déjà une idée, avec ton truc à Barcelone.
⠀⠀— C'est pas sûr encore, corrigea Minho, sans doute pour l'adoucir.
Jisung haussa les épaules et lui lança un bref regard.
⠀⠀— Soit je fais de la géo-po, soit je travaille dans l'édition... Ça peut être cool en vrai. Il marqua une pause tout en réfléchissant. L'architecture ? Minho hocha la tête. Ça a aucun rapport mais ça a l'air cool... La comptabilité, pour avoir du blé.
⠀⠀— C'est nul ça, râla Minho.
⠀⠀— Une idée vaut mieux que zéro idée.
⠀⠀— Pas vraiment là.
⠀⠀— Un truc dans la finance, c'est facile quand tu sais compter et ça rapporte.
⠀⠀— Tant que t'es heureux de tes choix je les valide. C'est ça le plus important.
Jisung s'arrêta presque. Il tourna la tête vers son ami et sentit ses lèvres s'étirer en un sourire ravi. C'était sorti si naturellement de la bouche de Minho que ca l'avait surpris. Il avait beau juger et mépriser tout plein de choses autour de lui, dont certains métiers ou tout simplement certains choix de vie, ce qui lui importait était le bonheur de son ami. Jisung aurait pu vouloir devenir stripteaser, nettoyeur de toilettes, patron d'une entreprise qu'il détestait, il le soutiendrait si c'était ce qu'il voulait vraiment.
Celui-ci tourna la tête en se sentant observé.
⠀⠀— Quoi ? lança faiblement Minho.
⠀⠀— J'ai vraiment de la chance de t'avoir.
Il afficha un sourire satisfait.
⠀⠀— Moi aussi j'ai de la chance de t'avoir, il répondit avec sincérité.
⠀⠀— J'y pensais la dernière fois et la pire chose qu'il pourrait m'arriver à l'avenir, ça serait de te perdre.
Jisung aurait voulu ajouter « toi aussi », mais il ne le fit pas.
⠀⠀— Mais tu vas pas me perdre, gloussa Minho.
⠀⠀— Imagine tu pars l'année pro...
⠀⠀— Jisung, le châtain reprit son sérieux et le regarda droit dans les yeux, quoi qu'il arrive on perdra jamais contact, tu m'entends ?
Il lui tendit son petit doigt, et Jisung y joigna le sien, alors que les coins de sa bouche venait à nouveau vendre ses joues de manière incontrôlable.
⠀⠀— On jure ?
⠀⠀— On jure.
ᨒ
haha comment ça deux mois d'absence 😅😅
je vous jure c'était compliqué dernièrement mais bon, trois chapitres d'un coup pour compenser mon retard, et pas des moindres vous verrez
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