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Chapitre 0

La journée du premier avril 1978 était belle, malgré les températures restées fraîches à Londres. En cette journée célébrant les farces, les rues marchandes de la capitale étaient bondées. Pas trace de poisson, réel ou factice, cependant. La plupart des passants bavardait gaiement, leurs sacs en carton ou papier kraft se balançant au rythme de leurs pas comme une sorte de prolongation de leurs bras. En vérité, si la foule qui se pressait sur les trottoirs paraissait avoir le coeur en fête, ce n'était absolument pas par amour de la plaisanterie. Cette foule chargée ne comprenait d'ailleurs que peu de londoniens, reconnaissables d'abord à l'absence de sacs de shopping, ensuite aux regards irrités qu'ils jetaient aux passants ravis.

La raison de cette aigreur apparente s'incarnait en plusieurs affichettes placardées dans toute la ville. Toutes clamaient la même chose : « REDUCTION 50 %, VENEZ VOTRE CARTE D'IDENTITE EN MAIN, PAYEZ EN CASH.»

A première vue, de quoi se réjouir, à un détail près : le drapeau français et la mention, inscrite en minuscules : « cette réduction exceptionnelle est réservées aux citoyens français et ne pourra être accordée que sur présentation de papiers d'identité nationaux. » La nouvelle qui s'était répandue comme une traînée de poudre et avait fait le tour des chaînes de télévisions, avait été accueillie avec une grande indignation. Partout en Grande Bretagne, ses citoyens avaient protesté : « Et pourquoi pas nous ?» On avait soupçonné un immense canular à l'occasion du Premier avril mais, pour le plus grand plaisir des commerçants, tout ceci était bien réel. Toutes les boutiques de Londres étaient surpeuplées de clients qui formaient des files d'attente faramineuses. Au dehors, les passants anglais les toisaient avec une aversion non dissimulée.

Evelyn Pain, une femme d'âge mûr (et de toute évidence londonienne), venait de sortir d'une boutique de cosmétiques. D'humeur maussade, elle jeta un regard mauvais aux clients réjouis qui sortaient à sa suite. Elle marmonna quelques remarques sur la société de consommation avant de s'éloigner d'un pas raide sans cesser de rouspéter. Concentrée sur ses grommellements, elle ne prit pas garde et bouscula copieusement une jeune femme aux cheveux d'un roux flamboyant.

« – Scusez. » marmonna-t-elle. La rouquine ne lui prêta aucune intention, les yeux fixés sur la vitrine d'un magasin de prêt à porter, lui aussi bondé.

« – Ces fichus français. Comme s'ils n'envahissaient pas déjà la ville en temps normal. » reprit Evelyn en quête d'approbation « Ils se sont tous précipités ici quand ils ont appris la nouvelle. » Cependant la jeune femme ne l'écoutait pas, le nez en l'air, apparemment à la recherche de quelque chose. En la regardant plus attentivement, Evelyn vit qu'elle avait les mains crispées sur son ventre arrondi de manière significative.

« – Vous avez besoin de quelque chose ? » s'inquiéta Evelyn, laissant momentanément tomber son mépris pour les français.

« – Non non, du tout du tout. » répondit l'autre d'un air absent. Voyant que ses mains restaient contractées, Evelyn insista.

« – Il y a un hôpital tout près d'ici, du côté de Fulham road.

-Non, vraiment... » Elle s'interrompit. Apparemment, elle avait trouvé ce qu'elle cherchait : un magasin délabré dont la devanture marquait «Purge et Pionce Ldt ». Cette bicoque devait être le seul commerce fermé de toute l'avenue, et on comprenait aisément pourquoi. La vitrine était si poussiéreuse que le soleil peinait à traverser la couche de saleté accumulée, compromettant son efficacité. En s'approchant, Evelyn distingua de vieux mannequins à faire froid dans le dos. Elle recula, mal à l'aise. Elle ne comprenait pas ce qui intéressait la jeune femme en cette enseigne en ruines.

« – Mademoiselle, vous devriez ...

– Je vous remercie mais je peux me débrouiller, bonne journée à vous. »

Un peu vexée, Evelyn tourna les talons. Si celle-là ne voulait pas de l'aide d'une honnête citoyenne, qu'elle se débrouille. Néanmoins elle jeta un dernier coup d'œil en direction de la rouquine. Elle aurait juré l'avoir vu murmurer à l'adresse d'un des mannequins. Et en un battement de cils, elle avait disparu.

De l'autre côté de la vitrine, Molly Weasley s'avança dans le hall de l'hôpital Ste Mangouste pour les Maladies et Blessures magiques. Se précipitant au bureau d'accueil, elle haleta :

« – J'ai besoin qu'on appelle Gwendolyn Winger. »

Ce premier avril 1978, alors que les moldus s'indignaient ou se réjouissaient de soldes inespérées, Molly Weasley donnait naissance aux enfants qui lui donneraient le plus de fil à retordre. Quelques heures plus tard, la mère de famille fut autorisée à recevoir quelques visiteurs. Bien sûr, son époux Arthur fut le premier à se ruer à son chevet.

« – Oh là ! » s'exclama Mrs Winger, la guérisseuse qui avait assisté Molly. « Doucement ! »

Mais Mr Weasley avait bien du mal à maîtriser son agitation. Il transpirait et ne cessait de passer sa main dans ses cheveux, signe d'un stress intense (et légitime).

« – Mollynette ma chérie je suis désolé de n'avoir pas été-

– Tais-toi donc et admire tes fils. Ils sont en excellente santé.

– C'est vrai ! renchérit la guérisseuse en lui fourrant l'un des nouveau-nés dans les bras. Il leur tardait de sortir voir le monde, à ces deux-là. » elle eut un sourire bienveillant et sortit de la pièce en laissant le champ libre aux visiteurs.

– Tes fils ? Tu dois être déçue, Mollynette, toi qui désespères d'avoir une fille.

– Tais-toi donc, Sirius.

– On peut entrer ? Les garçons sont avec nous.

– Bien sûr ! » Une série de personnes entra alors dans la chambre. Sirius Black ouvrait la marche. C'était un jeune homme de dix-huit ans aux cheveux noirs coupés courts, le visage illuminé par un sourire radieux. Derrière suivaient Remus Lupin et Lily Evans, ses amis et anciens condisciples de Poudlard.

Lily guidait les trois premiers fils des Weasley apparemment intimidés. Elle tenait la main de Percy (deux ans) qui s'agrippait de l'autre à son grand frère Charlie (six ans). Bill (huit ans) fermait la marche et il se précipita aux côtés de sa mère qui lui caressa les cheveux d'un geste rassurant. Charlie s'approcha à son tour et regarda le landau placé à la droite du lit de sa mère d'un air intrigué. Percy toujours accroché à sa main, Lily sourit à cette scène de famille attendrissante.

« – James n'a pas pu se libérer mais il t'adresse toutes ses félicitations. Il est en mission pour l'Ordre. »

Tous trois étaient membres de l'ordre du Phénix, contrairement au couple qui souhaitait rester en dehors de tout ça pour prendre soin de leur famille grandissante.

« – Des jumeaux en plus, c'est merveilleux ! » reprit Remus, les yeux brillants. « Comment les avez-vous appelés ? »

« – Le premier né s'appelle Fred, son petit frère s'appelle George. » (NDA : je peux pas m'empêcher de me dire qu'il ya 95% de chance pour qu'ils leur aient attribué des noms à la naissance mais qu'ils les aient inversés en cours de route-) les deux parents berçaient chacun un nourrisson. Bill et Charlie, intrigués, observaient ces individus roses et emmaillotés dans des langes. Seul leur cadet restait en retrait.

« – Tu ne veux pas voir tes petits frères, Percy ?» demanda doucement Lily au cadet qui restait agrippé à elle. Il semblait presque avoir peur de s'approcher. Lily s'avança vers Molly.

« – Je peux le prendre ?

– Bien sûr... » la jeune femme prit donc le bébé avec moult précautions et s'accroupit pour être à la hauteur du petit garçon à lunettes.

« – Dis bonjour à Fred, Percy. » Timidement, l'enfant murmura un petit « coucou ». Au début, le petit Fred parut totalement indifférent à cette première interaction avec son aîné. Puis, sa petite bouche dénuée de dents s'ouvrit en grand pour laisser échapper un grand éclat de rire. Cette réaction ne parut pas plaire du tout à Percy qui tourna les talons et sortit en pleurant de la pièce.

« – Je vais le chercher. » décida Lily. « Black, tu peux prendre Freddie ?

– A ton service Evans. » La rouquine sortit pour retrouver le petit garçon. Pendant ce temps, l'hilarité de Fred s'était un peu apaisée, même si un hoquet lui échappait de temps en temps.

« – Tu as vexé ton grand-frère, petite fripouille. » sourit Sirius en le berçant gauchement avec moult précautions.

Une heure plus tard, Arthur retourné au ministère, Molly dormait. Lily avait proposé de s'occuper des garçons au Terrier, laissant Remus et Sirius qui avaient tenu à rester en faction. Lily s'était montrée quelque peu sceptique à leur proposition mais elle finit par laisser les deux corniauds monter la garde, juste au cas où.

Les deux amis venaient de déposer les bébés dans leur landau, mais quelque chose clochait. George avait fermé les yeux et sa respiration se faisait plus rauque. Il semblait se passer la même chose du côté de son frère. Mais alors que les deux amis se penchaient, inquiets, les jumeaux laissèrent en cœur échapper un rot sonore qui les fit bondir en arrière. Presque aussitôt les deux enfants éclatèrent de rire, bientôt imités par leurs homologues plus âgés. 

En pleine guerre contre Voldemort, ces deux nouveau-nés étaient comme un point de lumière au bout du tunnel, un signe que toute joie n'avait pas disparu de ce monde, qu'il y avait encore de l'espoir. Sans se dire un seul mot, les vieux compères se comprirent. Ils se battraient corps et âme pour que ces rires continuent de résonner.

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