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"De l'amour à la haine, il n'y a qu'une étincelle."
Une expression décrivant la fine ligne séparant ces deux puissantes émotions. À la fois proches et éloignées l'une de l'autre, l'amour et la haine sont deux sentiments s'attirant comme deux aimants. Dans un sens comme dans l'autre, passer de l'autre côté est chose bien plus aisée que l'on ne veut bien le croire. Dans une relation amoureuse, en raison de conflits entre les deux parties, l'affection et l'aversion peuvent naturellement échanger leurs places. De la même manière qu'il est possible que deux amants, auparavant passionnément épris l'un de l'autre ne souhaitent plus jamais se revoir, il est tout à fait plausible qu'une relation au départ conflictuelle puisse laisser place à l'harmonie.
La haine est inconstante et polymorphe, dont les mille visages reflètent la noirceur de l'âme. Elle naît dans les profondeurs de l'être, s'alimente des blessures, des trahisons, et se transforme en un poison lent mais certain. Cette émotion, tantôt brûlante, tantôt glaciale, n'est pas seulement destructrice : elle est un miroir brisé qui renvoie à celui qui la porte les éclats tranchants de sa propre détresse. Elle nous attire dans ses filets, nous enferme dans un cercle vicieux prônant la négativité puis nous pousse dans nos derniers retranchements. Nous devenons ses prisonniers, tournant en rond dans ce cercle vicieux où chaque tentative d'évasion nous ramène inéluctablement à elle.
Sous son emprise, la moindre douceur devient amertume, les joies se ternissent, et les plaisirs de la vie s'étiolent comme des fleurs sans lumière. Cette dernière nous rend facilement irritable et nous empêche de savourer pleinement les petits plaisirs que nous offre la vie. Ainsi, elle limite notre capacité à établir des relations saines et durables, elle isole nos cœurs, empêchant toute lumière d'y pénétrer. Elle nous rend incapables d'aimer ou d'être aimés. Et dans cette obscurité, elle murmure que le seul chemin est celui qui mène à la ruine des autres, sans révéler qu'en cela faisant, c'est notre propre chute que nous scellons.
Ceci était notamment le cas de Sunwoo, qui, à l'instant, venait tout juste de comprendre que peu importe la quantité d'eau qu'il mettrait dans son vin, le verre finirait toujours par se briser en mille morceaux. À quoi bon faire preuve de bonne foi et de maturité lorsque l'individu face à vous faisait tout ce qu'il y avait en son possible pour faire ressortir votre part d'ombre ? Évidemment, il n'y avait aucun intérêt. Aucune utilité à s'efforcer d'entretenir de bons rapports avec une personne qui vous hait sans même avoir fait votre connaissance. Et cela, Sunwoo l'avait compris à la seconde même où il avait croisé le regard de celui qui tentait coûte que coûte d'entacher sa réputation tout juste florissante. Cette même personne qui lui avait donné une réputation d'homme frivole, s'offrant aisément à n'importe quel homme tant qu'il recevait de l'attention en contre-partie. Celui qui méritait parfaitement son titre tout neuf de némésis, correspondant parfaitement à l'antagoniste de sa toute nouvelle vie de malfrat.
"Et toi Won, aurais-tu l'obligeance de me dire pourquoi diable deviens-tu si aigre lorsque je suis dans les parages ? Cela résulterait-il peut–être d'un sentiment d'infériorité à mon égard ?"
S'en était trop, bien trop pour lui après avoir accumulé toute cette frustration depuis la veille. Il ne supportait pas du tout de prendre part à cette scène où son opposant arborait ce petit sourire narquois qu'il ne connaissait pas encore chez lui. Comment osait-il lui rire au nez et être fière des propos humiliants qu'il venait de tenir à son égard ? S'en était bien assez pour Won qui était déjà de très mauvaise humeur, pour ne pas changer. Seul les divinités savaient à quel point la liste des choses qu'il haïssait du plus profond de son âme était abondamment étendue. Bien que le novice montait en flèche dans son classement, il n'en avait pas encore atteint le sommet. Won exécrait qu'on lui tienne tête. Les flammes rousses de ses cheveux n'étaient que le reflet de l'incendie qui brûlait dans son âme, un brasier dévorant qui consumait tout sur son passage. Il ne supportait pas le moins du monde qu'on le contredise, encore moins qu'on ne s'écrase pas devant lui lorsqu'il tentait d'assouvir son autorité. Il était inconcevable pour lui de laisser passer cet affront, chaque fibre de son être réclamait vengeance, une revanche aussi ardente que la fureur qui grondait en lui.
Dans un élan de rage qu'il n'avait pas réussi à étouffer, de ses main, il fit résonner la table à travers toute la pièce, attirant par la même occasion l'attention de tous les gangsters qui avaient interrompu leurs discussions afin de se concentrer sur la scène qui se déroulait devant leurs yeux ébahis.
"Ouvre bien grand tes oreilles et écoutes-moi bien demi-portion, parce que je ne te le dirai qu'une seule fois !"
Quelle fut sa surprise lorsqu'il se rendit compte que sa seconde tentative afin de forcer le respect du nouveau, avait été un cuisant et brutal échec. Sunwoo n'avait pas bougé d'un seul poil après que Won ait brutalement saisi le col du polo qui ne lui appartenait même pas, ni même bronché en apercevant la distance dorénavant inexistante entre eux. Une distance qui, d'après le roux, aurait été suffisante à ce que le noiraud se sente microscopique devant sa toute puissance.
"Wonnie...reprends tes esprits, s'il te plaît. Ce n'est ni l'endroit ni le moment pour faire une démonstration de ta force. Ethan va sûrement arriver d'une minute à l'autre et tu sais à quel point il serait furieux s'il te voyait t'en prendre à sa nouvelle recrue."
Jay, en tant qu'éternel impuissant face aux irrépressibles crises de colère de son collaborateur, savait pertinemment qu'il n'était pas chose aisé que d'essayer de le raisonner lorsqu'il se retrouvait dans des états semblables. À défaut de n'avoir eu aucun impact sur lui, au moins, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir tenté d'intervenir. Alors, par ses propres moyens, il avait entrepris d'aborder Won en déposant sa main sur son épaule afin de l'aider à se canaliser, sans succès. Non pas qu'il s'inquiétait de la quantité de sang que perdrait Sunwoo dans cette bataille où le gagnant avait été choisi à l'avance, cependant, s'il pouvait éviter un scandale au beau milieu du réfectoire, il se devait d'au moins essayer.
"Je remarque donc que je me suis mépris..."
Contre toute attente, le petit noiraud qui était resté depuis le début, tout aussi neutre que le blanc des murs, venait à l'instant de prendre la parole à voix basse, le ton à peine audible mais chargé de condescendance, tandis qu'un rictus arrogant se dessinait lentement sur ses lèvres. Un sourire en coin qui n'échappa aux yeux embrasés du roux, qui resserra sa prise autour du col de Sunwoo.
"Ah oui ? Et à quel propos ? Dis le moi, ça m'intéresse."
"À vrai dire, je pensais que tu étais le genre de type à ne jamais se laisser impressionner par qui que ce soit en raison de ton apparence très froide et de ton aura agressive. Faut bien croire que mon jugement sur ta personne était erroné puisqu'en réalité, tu as tellement peur que tu chies dans ton froc."
"Peur ? Et de quoi j'aurai peur ? D'un avorton comme toi ? Sans vouloir t'offenser, il n'y a pas moyen que ça arrive."
Won, ne prenant dorénavant plus au sérieux les propos du petit noiraud, avait relâché sa poigne tout en s'esclaffant et en l'applaudissant.
"Je crois que t'es un petit rigolo toi ! Putain qu'est ce que tu me fais rire ! Applaudissez le tous avec moi, allez, il le mérite !"
Ainsi, tous se mirent à applaudir et à acclamer Sunwoo en cœur pour ses exploits, même le bleuté qui semblait ne pas vouloir prendre part à cette humiliation générale l'applaudit. Cet acte, chargé d'humour, avait eu le don de rassurer Jay sur le fait qu'il n'allait finalement être contraint d'assister à un bain de sang entre les deux opposants, bien que ce combat aurait été à sens unique avec victoire par KO pour son collègue.
Après mûre réflexion, peut-être bien que son jugement à lui aussi avait été biaisé puisque Sunwoo venait de faire deux pas vers lui, se rapprochant dangereusement du visage de ce dernier. Les ovations prirent fin instantanément, tous furent stupéfaits du courage dont le novice venait de s'armer, une bravoure qu'aucun d'eux n'avait osé ressentir en la présence du roux. Contrairement à Won qui comptait laisser couler l'insolence de son subalterne cette fois-ci, Sunwoo ne semblait pas prêt à lâcher prise. Il le savait, chaque mot qu'il prononcerait serait une lame acérée, prête à déchirer les fragiles tissus de la santé mentale du roux, laissant derrière lui des cicatrices invisibles mais profondément dévastatrices. Sa langue était comparable à une arme à feu chargée à bloc, prête à lui exploser en pleine figure.
"Et tu n'as même pas peur que je te vole ta place au sein du gang que tu affectionnes tant ? Ou pire, que je dérobe ta place dans le lit de l'homme que tu adules ? Parce que oui Won, tu es gay, ça se sent comme les scelles d'un nourrisson qui vient de chier dans sa couche. Ne sois pas hypocrite envers toi-même, tu te sens menacé par moi et tu te chies dessus à l'idée que je puisse m'emparer de ta vie sans même avoir à lever le petit doigt. Sans même savoir que ta misérable vie d'envieux ne m'éveil pas le moindre intérêt."
Pour la seconde fois, Il s'agissait de la goutte de trop. Pour la deuxième fois depuis son arrivée, Won n'avait eu aucune réaction face à l'irrespectueux discours qu'avait tenu le novice à son égard, scandalisé par l'impertinence du noiraud. Il s'était contenté de le fixer droit dans les yeux, alors que l'humiliation qui l'avait d'abord accablée était lentement écrasée par une rage croissante, bouillonnant en lui comme un volcan prêt à faire irruption. Tous furent sidérés en voyant que sous ses apparences de garçonnet passif à la silhouette ectomorphe, se cachait en réalité un homme qui n'avait pas froid aux yeux. Pourtant, c'était inconcevable pour eux que l'homme qu'ils méprisaient tant quelques secondes auparavant était parvenu à tenir tête à Won alors qu'aucun d'entre eux n'avait jamais eu le courage nécessaire pour accomplir cet exploit. Mis à part leur chef et les membres fondateurs, tout le monde au sein du gang craignait l'homme à la tignasse écarlate autant que la peste. C'était aussi en partie pour cette raison que pour rien au monde, même pas pour son salut, que Won laisserait quiconque l'insulter de la sorte.
"Écoutes moi bien petit morveux, ce que je vais te dire va être très simple. Je n'ai vraiment plus aucun temps ni énergie à perdre avec toi, alors je vais juste te faire regretter amèrement d'être venu au monde et peut-être bien que j'abrégerais tes souffrances si tu te mets à genoux devant moi pour me sucer devant tout le monde tel la chienne que tu es. Ça te va si on procède dans cet ordre ou tu as une objection ?"
Sunwoo était actuellement en plein dilemme. Soit il avait complètement sous-estimé Won, soit il s'était trop sur-estimé lui-même et avait pensé qu'en à peine une nuit, il était parvenu à récupérer sa fougue d'antan. Il était persuadé que dans ce dilemme, il n'y avait qu'un seul et unique choix qui s'offrait devant lui. Bien entendu, sans se douter qu'il s'agissait en réalité de ces deux options, qui s'étaient parfaitement superposées pour ne former plus qu'un seul et même réel problème.
En réalité, il était très plausible que son inconscient y soit pour quelque chose dans cette histoire. Ce dernier, tentant vainement de protéger le peu d'égo et d'amour propre qui subsistaient en lui après avoir vécu autant d'humiliations au cours de sa courte vie. En fin de compte, peut-être qu'il regrettait réellement d'avoir autant fait l'intéressant auprès d'un homme dont la dangerosité était inestimable tant elle n'était même pas de sa propre envergure. Ayant prit pour habitude d'être délirant, ce n'était qu'après avoir aperçu son rictus transpirant la vendetta qu'il s'était rendu compte qu'il s'en était prit à bien plus fort que lui et qu'en effet, sa légendaire répartie d'autrefois n'allait pas le protéger face au projet de l'écarlate de lui faire amèrement regretter d'être venu au monde. Probablement qu'il n'en aurait même pas le temps, s'étant sans foi ni loi fait expédié dans l'au-delà.
"Won. Je pense qu'il a compris maintenant et qu'il ne récidivera pas. Essayes de te calmer et parlons en une autre f-"
"Jay, personne, mais absolument personne ne t'a demandé de la ramener alors tu vas gentiment clore ta sale petite gueule de clébard avant que je décide d'à toi aussi te faire amèrement regretter ta venue sur terre !"
Soudain, ce fut le silence complet. Jamais, Ô grand jamais depuis l'implantation du gang au sein de ce bâtiment, le calme n'avait été roi. Et c'est en entrevoyant une lueur habituelle dans les yeux du bleuté lorsqu'il se trouvait en présence de cette personne, que Won fit presque immédiatement le rapprochement. Lui, qui s'était depuis sa tendre enfance promis de vivre sans regrets, avait trahi son propre engagement. Tout ça, juste pour trois petites et insignifiantes minutes de gloire. S'il avait été croyant, il aurait prié de toute son âme entachée les entités divines afin qu'il puisse être épargné et acquitté de tous ses pêchées.
Quoique, de quoi souhaitait-il être épargné ? Ou plutôt, de qui, souhaitait-il l'être ? La réponse était aussi bête qu'elle était évidente. Il souhaitait être préservé du courroux du seul être en qui il avait foi, sans devoir faire face au karma qui s'apprêtait à le fouetter de plein fouet. L'homme à la chevelure écarlate était réputé pour ne craindre personne, pas même son créateur. Pourtant, il y avait bien une seule et unique personne à qui il dédiait tout son respect. À qui il devait, pour ainsi dire, la vie. A présent, ça allait être à son tour de regretter amèrement sa venue au monde.
En conséquence, et de la plus prudente des manières, Won s'était retourné pour faire face à la direction dans laquelle le regard de son compagnon bleuâtre était orienté. N'ayant pas l'audace suffisante pour affronter l'objet de son anxiété, il fixait honteusement ses pieds qui, étrangement, lui paraissaient être de moins en moins ancrés au sol, s'enfonçant peu à peu dans un abyss aussi sombre que ses pulsions meurtrières. Le sol était devenu comme le sable au bord d'une mer agitée, manquant de l'emporter loin au large sans aucune chance de ne pas couler dans les mystérieuses profondeurs de l'océan.
"Regarde-moi dans les yeux, Jungwon."
Cette fermeté de voix accompagnée de l'énonciation de son nom au complet, était une pression supplémentaire dont Won se serait volontiers passé. Lorsqu'ils se retrouvaient face à face, l'homme fougueux qu'il était n'était réduit qu'au pauvre stade de garçonnet sans défense. Ce même môme faible et vulnérable qu'il était avant qu'il ne lui sauve la vie. Il lui devait tout, que ce soit gloire ou richesse, tout lui avait été apporté sur un plateau d'argent par cet homme dont le charisme dépasse l'entendement. Il ne se sentait pas juste impuissant par rapport à lui, il l'était, de toute part. Il ne pouvait pas lutter contre ce fait, pas même avec toute la volonté du monde. Immédiatement, il s'était exécuté, sans opposer aucune objection bien que l'acte de soutenir son regard perçant lui demandait un effort considérable.
"Bien. À présent, dis moi ce qu'il devrait amèrement regretter ? Je t'écoute."
D'un léger rictus sur ses lèvres et d'un sourcil haussé, ses doigts avaient trouvé refuge sous le pauvre petit menton tremblotant du roux. Ses yeux, quant à eux, n'avaient pas bougé d'un poil. Ils aspiraient, dévoraient l'âme de celui qui avait osé lui désobéir. Prenait-il réellement plaisir à mettre ses membres dans des positions de vulnérabilité ? Ce petit jeu pervers l'amusait t-il véritablement ? Tant d'interrogations qui se bousculaient dans l'esprit de Sunwoo, des questions à laquelle il n'aurait de réponses que s'il se joignait à la partie. Il trouvait que cette scène était malsaine, qu'elle transpirait malveillance, et il était plus que embarrassé d'en être la cause.
"Parles, Jungwon. Fais entendre ta voix, je suis tout ouïe."
Aucune réponse. Won se contentait de fixer honteusement ses chaussures. Où était donc passé l'effroyable homme qui était près à réduire le nouveau à l'état de chair, d'os et de sang ?
"Il me semble que je t'avais fermement demandé de calmer tes ardeurs, non ? Pourtant, toi, tu as agi à tout l'inverse de ce que je te t'avais ordonné. Oserais-tu me désobéir, Jungwon ?"
Jungwon le craignait tout comme les croyants craignaient leurs dieux : un mélange de dévotion, d'admiration, d'amour et de peur. Du moins, c'est ce que ses mirettes reflétaient lorsqu'il avait, dans un élan de panique, relevé les yeux vers lui.
"Non Ethan..! Tu sais que je te respecte plus que quiconque sur Terre...Mais c'est juste que...c'est juste qu'il..."
Le silence s'était soudain abattu sur la cantine. Plus un seul bruit, si ce n'est le martèlement régulier du cœur de chacun, attendant la réaction du boss. Personne ne pouvait prédire ce qui allait suivre, mais tous sentaient que quelque chose d'inhabituel était sur le point de se produire.
D'un geste brutal et inattendu, Ethan leva la main et, en un éclair, sa paume s'écrasa sur la joue du roux avec une force qui résonna à travers tout le réfectoire. La gifle claqua dans l'air, interrompant le souffle de chaque témoin. Won chancela sous l'impact, une main portée à sa joue qui rougissait déjà. Il sentit les larmes monter malgré lui, une humiliation cuisante se mêlant à la douleur physique de l'impact. Les regards étaient rivés sur lui, mais pas un seul gangster n'osa bouger ou émettre le moindre son. L'émotion dans les yeux de Won contrastait brutalement avec l'attitude impassible qu'il avait toujours affichée. C'était la première fois que Ethan levait la main sur un membre du conseil, et le choc était palpable. Cette gifle n'était pas seulement une mise au point, c'était une rupture des codes établis, un signal clair que quelque chose avait changé. Ethan baissa lentement la main, sans jamais quitter l'écarlate des yeux. Sa voix, lorsqu'elle s'éleva, était calme mais glaciale, coupant l'air tel un couteau s'agitant dans l'air.
"Que ce soit bien clair pour tout le monde. Je ne tolérerai plus aucun manque de respect au sein de cet établissement. Pas envers lui, ni envers personne d'autre ici."
Les mots restaient suspendus dans l'air, une menace sourde qui ne nécessitait aucune explication supplémentaire. La tension était à son comble, mais personne n'osa bouger ne serait-ce que pour se repositionner, figé par la gravité de la scène. Won baissa les yeux, les larmes qu'il s'efforçait de retenir menaçant de déborder comme une coupe trop pleine. Il serrait la mâchoire, une douleur sourde se mêlant à une colère réprimée. Le silence était si lourd que l'on aurait pu entendre une épingle tomber, ou bien une mouche voler.
Tous savaient qu'à partir de cet instant, plus rien ne serait jamais comme avant.
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le chaos, j'adore !
nous pouvons dire que ce chapitre était fort en émotion, et j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire.
à part ça, j'espère que ce premier mois de cours a été supportable pour vous. tenez-bon, je sais que c'est dur, mais c'est pour la bonne cause <3
à dans deux semaines pour la suite !!
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