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ÉPISODE 3 : la réflexion.

















un mois est passé depuis les examens pour le club de basket. je n'ai toujours pas remercié akashi pour m'avoir sortie d'un fâcheux pétrin. on dirait que je n'ose pas trop l'approcher.

aujourd'hui, il y a quelque chose de plus important encore, c'est ma date limite. je dois dire à mon père si je garde le poste d'assistante manager ou pas. je n'ai pas réfléchi du tout à ce que j'allais faire.

- est-ce que tout va bien shicchan ? me demande momoi.

je sursaute.

- oui, ça va.

- c'est aujourd'hui que tu dois rendre ta décision à ton père, non ?

comment elle le sait ? je n'en ai parlé à personne. seuls mon père et moi étions au courant de cette entente et peut-être kazuo aussi, mais certainement pas elle. comment se fait-il qu'elle soit au courant, alors ?

- comment...

- tu ne te souviens pas ? m'interrompt-elle. le jour où on s'est rencontrées, tu m'en as parlé.

- ah, oui ! merci, j'ai la mémoire courte.

- ne t'en fais pas, ça arrive à tout le monde.

je m'étire. ça fait près d'une heure que je suis assise sur le banc à regarder les joueurs s'entraîner. je commence à avoir des fourmis dans les jambes. si ça continue, je pense que je vais avoir de sérieuses courbatures.

- de toute façon, reprend la manager, tu as une journée de plus pour y réfléchir.

- comment ça ?

- tu n'es pas au courant ?

- je, euh... ne m'intéresse pas vraiment à l'agenda de mon père.

- il a dû partir tôt, il avait un rendez-vous aujourd'hui. tu sais pourquoi ?

- pas vraiment. comme je viens de te le dire, je me fiche pas mal de ce qu'il fait ou de ce qu'il pense.

elle se mord la lèvre. c'est normal, elle n'arrive pas à comprendre ma situation. elle ne voit pas mon père du même œil que moi, évidemment.

- désolée si je t'ai mise mal à l'aise, je dis. ce n'était pas mon intention.

- ne t'en fais pas, je sais à quel point ça peut être difficile, les relations entre parents et enfants.

nous rejoignons les joueurs sur le terrain. momoi les informe que l'entraîneur ne sera pas là et leur répéter ses consignes. ils se mettent à l'entraînement. nijimura se dirige vers nous. il échange quelques mots avec elle, puis se tourne vers moi.

- tu vas devenir manager ?

- euh... comment ça se fait que tu sois au courant de l'entente entre le coach et moi ?

- il m'en a glissé un mot avant de partir. il voulait que je te pose la question.

- ah. pour être honnête, je ne suis pas certaine encore.

je le remercie pour le message en souriant. il retourne à son entraînement.

peut-être que je lui devrais demander son avis, à momoi. le problème, c'est que je la connais bien et je ne pense pas qu'elle ne sera pas très objective. j'en suis même sûre, elle voulait absolument que je devienne manager avec elle le jour où on s'est rencontrées, donc son avis ne doit pas avoir changé. en plus, si, comme je le pense, elle veut toujours que je devienne manager à ses côtés, elle n'est peut-être pas la personne que je devrais consulter.

non, c'est une décision que je dois prendre seule. si je m'investis pour l'équipe de basket, je dois avant tout le faire pour moi, et non parce que momoi me le recommande ou parce que ça peut m'aider à devenir l'amie d'akashi. je dois le faire parce que j'en ai envie. est-ce que j'ai le temps de m'investir pour le basket ? est-ce que je suis prête à analyser des données jusqu'à tard la nuit pour établir un plan d'attaque ? surtout, est-ce que j'ai envie de donner de mon énergie ?

- je vais boire de l'eau, je reviens.

- d'accord, répond momoi.

je me dépêche d'aller à l'abreuvoir. tiens, akashi aussi a la gorge asséchée, apparemment.

il lève la tête vers moi.

- bonjour, dit-il.

- salut. au fait... je voulais te remercier... pour... l'autre fois.

- hm ?

c'est normal qu'il ne s'en souvienne pas, ça remonte à un mois maintenant. j'aurais voulu lui dire plus tôt, mais je n'ai trouvé ni le bon moment ni les bons mots.

- tu te souviens le jour de l'examen ? tu m'as sauvée. tu as empêché deux voyous de m'agresser.

- oui, ça me revient. je vous ai vus quand je suis allé boire.

- eh bien, je voulais te remercier.

- c'est tout à fait naturel, voyons.

il s'éclipse sans rien ajouter tandis que je m'approche de la fontaine pour me rafraîchir.



+



exceptionnellement, mon père tient à ce qu'on vienne me chercher ce soir, même si on avait convenu que je pourrais rentrer seule dès la deuxième journée d'école. ça doit être parce qu'il savait qu'on finirait tard aujourd'hui.

j'appelle notre homme à tout faire à la sortie du gymnase, mais il ne répond pas. j'appelle kazu. il m'annonce qu'il ne pourra pas passer avant l'heure suivante. il semblerait bien que je vais devoir patienter à l'école.

- tu attends quelqu'un ?

je sursaute. je m'écarte légèrement pour voir qui m'a tirée de mes pensées.

akashi.

- pas vraiment. quelqu'un doit venir me chercher, mais... il va arriver seulement dans une heure.

- je peux attendre avec toi, si tu veux.

- tu es sûr que ça ne posera pas de problèmes ? avec tes parents, je veux dire.

- ne t'en fais pas, personne n'espère mon retour, chez moi. allons chercher quelque chose à boire, je commence à avoir soif.

je hoche la tête. nous nous dirigeons vers la cafétéria, où il y a des distributrices. akashi prend deux boissons en cannette et m'en tend une.

- merci.

- ça fait plaisir.

nous nous assoyons sur le banc juste à côté. nous nous désaltérons sans dire un mot.

- alors, l'entraînement ? il n'est pas trop difficile ?

- non, ça va.

le silence s'installe entre nous. je ne sais pas trop quoi lui dire. on dirait qu'il m'intimide trop pour que j'ose dire quoi que ce soit, à moins que ça ne soit parce que je ne sais pas de quel sujet l'entretenir.

- j'ai remarqué que vous vous donniez tous à fond. c'est pour l'intercollège, non ? c'est bientôt, il me semble.

- oui, dans quelques mois.

il prend une autre gorgée. je m'amuse à tirer et relâcher la langue de métal. aucun autre sujet ne me vient à l'esprit, alors je me tais. il ne dit pas un mot lui non plus.

- tu ferais mieux d'y aller. je ne voudrais pas te faire perdre ton temps.

- qu'est-ce qui te fait penser que je suis en train de perdre mon temps ?

je le dévisage, incrédule, comme si la réponse était évidente.

euh ? des tas de raisons ?

- tu crois que ça dérangerait si quelqu'un d'autre te ramenait chez toi ? parce que si la situation te gêne autant, je peux demander à quelqu'un de ma connaissance de te raccompagner.

- à qui penses-tu ?

- à mon chauffeur.

- et toi, comment tu vas rentrer ?

- à pieds, comme toujours.

il se lève et s'éloigne pour appeler. lorsqu'il revient vers moi, il a une mine embarrassée.

- il ne répond pas.

il réfléchit quelques secondes.

- je peux toujours t'accompagner et rentrer après. où est-ce que tu habites ?

- à une quinzaine de minutes à pied, à l'est du collège.

- ça tombe bien, je vais par là, moi aussi. on peut faire un bout de chemin ensemble, si tu veux.

- d'accord.

je me lève à mon tour et, après avoir fini nos boissons d'une traite, nous quittons l'école. nous partons en direction de nos maisons respectives. cette fois encore, je garde le silence. je m'évade dans mes pensées.

la première fois que j'ai vu akashi, je me suis tout de suite dit que je voulais devenir son amie. maintenant que nous sommes seuls, j'ai l'occasion de me rapprocher de lui et d'en apprendre plus à son sujet. le problème est que, sur le coup, je ne sais pas trop quoi dire. il a une démarche particulière qui impose le respect et l'énergie qu'il dégage est un peu intimidante. quand on est à l'école, je n'y prête pas vraiment attention, je suis trop occupée ailleurs. en ce moment, puisqu'il n'y a rien autour pour interférer, je ne peux qu'être confrontée à sa personne.

akashi est carrément plus effrayant qu'au collège !!!

- à quoi penses-tu ?

je secoue la tête.

- qu'est-ce qui te fait croire que je pense à quelque chose en particulier ?

- je ne sais pas trop. tu es silencieuse depuis qu'on est partis, même si tu as l'air d'une fille bavarde.

et pourtant...

- tu marches la tête baissée aussi, c'est un signe, ça.

- vraiment ?

- oui, ça veut dire que tu es pensive.

- oh... je réfléchissais juste à... je me disais que tu es imposant.

- ma présence te gêne ? me demande-t-il, surpris.

il ne doit pas être habitué à ce genre de déclaration.

- oui... non... non !

j'ai l'impression de voir, dans la pénombre, ses lèvres se retrousser.

- excuse-moi, je m'empresse d'ajouter. je ne pas habituée à ça. en général, je fréquente des gens qui ont une énergie plus... normale. comme momoi-san.

- normale ? répète-t-il, amusé.

- oui, enfin, moins intimidante.

- parle-moi de toi, dans ce cas. peut-être que ça te rendra plus à l'aise.

- peut-être... sauf que ce n'est pas très équitable si je suis la seule à te parler de moi, tu ne crois pas ?

- dans ce cas, tu n'auras qu'à me poser une question après. j'y répondrai.

- bonne idée, ça ! je te laisse te lancer en premier.

- alors... pourquoi quelqu'un vient te chercher ?

- je pense que mon père avait peur que je me fasse attaquer, vu l'heure tardive. d'habitude, je rentre seule, mais aujourd'hui, il voulait vraiment que quelqu'un me raccompagne.

je marque une pause.

- notre homme à tout faire et mon frère sont là pour veiller sur moi à la place de mon père.

- je comprends mieux. donc, en résumé, je dois te protéger ce soir.

je ris.

- tout à fait. bon, à mon tour... pourquoi tu as choisi le club de basket ?

il arque un sourcil.

- sérieusement ?

- quoi ? c'est une question comme une autre.

il acquiesce.

- parce que j'aime le basket, tout simplement. j'ai été surpris parce que, pour moi, la réponse est évidente, mais tu as raison, ça reste une question. bon, à moi. pourquoi tu es en période d'essai ?

- où ça ?

- pour être manager.

- oh ! parce que je n'étais pas sûre de vouloir devenir officiellement manager.

- je vois. tu as décidé de le devenir ?

- hé. c'est à moi de poser une question.

- je te laisse la parole.

- alors... qu'est-ce que tu fais pendant tes temps libres ?

- il m'arrive de faire de l'équitation.

- vraiment ? j'ai toujours voulu en faire ! c'est difficile ?

- pas tellement, non. il faut juste être en harmonie avec le cheval et avoir confiance en soi. bon, à mon tour. est-ce que tu as l'intention de devenir officiellement manager ? répète-t-il.

je me mords l'intérieur de la joue. est-ce que ce serait une bonne idée de lui en parler ? il pourrait me conseiller. en plus, comme nos rapports sont assez limités, il aurait une vision objective de la situation. c'est décidé, je me jette à l'eau !

- je ne sais pas trop. j'hésite beaucoup, à vrai dire.

il hausse un sourcil.

- qu'est-ce qui te fait douter ?

- plusieurs choses. est-ce que je suis assez compétente pour ce poste ? est-ce que je suis prête à passer tout mon temps libre à analyser des données ? est-ce que j'accepterais de me dévouer corps et âme pour ça ?

- à t'entendre, on dirait que c'est insurmontable.

il esquisse un sourire en coin.

- veux-tu mon avis ?

à mon tour de sourire.

- non.

je ris. il fait mine de bouder.

- mais tu peux me le donner, si tu en as envie.

- dommage, je n'ai plus envie.

- mais...

il reporte son regard vers moi.

- je plaisante, voyons. bon. d'abord, tu es largement compétente, tu nous l'as prouvé dès le premier jour. ensuite, tu as beaucoup d'analyses à faire, oui, mais tu n'es pas seule. momoi est là et elle peut t'aider. et... c'était quoi ton dernier point, déjà ?

- si j'acceptais de me dévouer pour le club.

- ah, ça, c'est à toi de voir.

le portail devant ma maison apparaît dans mon champ de vision. mince, je vais devoir rentrer, mais je ne veux pas que ça se finisse ! en fin de compte, j'aime trop parler avec lui. que faire ?

- c'est ma maison, j'annonce en pointant une petite bâtisse.

- elle est mignonne.

je m'arrête devant la grille qui entoure notre demeure.

- merci de m'avoir raccompagnée, akashi-san.

- ça me fait plaisir.

il tourne les talons et s'éloigne de plus en plus.

mince, je vais le perdre de vue si je ne réagis pas rapidement ! il faut que je réussisse à empêcher ça, je ne veux pas qu'on redevienne de simples inconnus demain, je veux qu'on devienne amis. je veux continuer à lui parler et apprendre à le connaître.

- on pourra le refaire ? je m'écrie à plein poumon.

qu'est-ce qui m'a pris de demander ça ?! je suis complètement inconsciente, ma parole !

- hm ? fait-il en se retournant.

bon, je ne peux plus reculer. maintenant que ces mots sont sortis de ma bouche, je dois aller jusqu'au bout. ce n'est pas en restant les bras croisés que je deviendrai son amie.

- est-ce qu'on pourra refaire le trajet ensemble une autre fois ?

il sourit.

wow... il sourit tellement bien !

- tous les soirs, si ça peut te faire plaisir.


































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