𝄞 𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐
𝐏𝐋𝐀𝐘𝐋𝐈𝐒𝐓
❧ 𝟏𝟗 ☙
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Trois jeunes garçons étaient en train de répéter dans une salle de musique mais ils avaient fait une petite pause pour discuter de leur avenir et Han Jisung s'était mis à pleurer.
« On restera en contact, ne t'inquiète pas !
- En plus, la baraque de mes parents à Jeju est libre la plus grande partie de l'année.
- Ah, c'est bien d'être riche. » se moqua le premier.
Pourtant, Jisung ne s'arrêtait pas de pleurer.
« Qu'est-ce que va devenir 3RACHA après ton départ, Chan ? » tremblait-il.
Le concerné lui donna un coup sur son épaule.
« Hé, Binnie est toujours là.
- Visiblement, ce petit con ne voit que toi, Bang Chan.
- Non, Changbin, ce n'est pas ça mais on était trois.
- T'inquiète, j'avais compris, Jiji.
- Arrête de m'appeler comme ça, idiot.
- C'est toi l'idiot à pleurer comme un bébé alors qu'on n'arrête pas de te dire qu'on va se revoir. Si les filles te voyaient.
- Quelles filles ?
- Elles le trouveraient adorables. » intervînt Bang Chan en haussant des épaules.
Non, décidément, Han Jisung vivait dans un autre monde.
« Y'a pas à dire, c'est toi le chouchou de la bande !
- Hé, t'oublie les trois mousquetaires !
- S'ils t'entendaient Binnie, je crois que Lee Minho t'enterrerait vivant.
- Ce n'est pas les trois héros du petit Séoul, normalement ?
- T'es vraiment con, Sungie, ça fait presqu'un an que tu es arrivé à la fac et tu nous poses encore cette question ?
- Je ne comprends juste pas comment les filles ont pu leur donner un nom pareil. » se défendit Han Jisung.
Les trois héros du petit Séoul, les trois garçons les plus beaux, les plus cools, les plus charismatiques de l'option artistique. Lee Minho, deuxième année en sciences vétérinaires, Hwang Hyunjin, en première année de management et enfin, Yang Jeongin, le petit peintre-né avec des lunettes et une bouille d'ange. Il était en première année de droit et le premier dans toutes matières confondues. Les langues disaient qu'il avait sauté trois classes au cours de sa scolarité mais c'était peu probable, même s'il avait l'air jeune il n'avait pas non plus douze ans.
Han Jisung connaissait le meilleur ami de Hwang Hyunjin dans des circonstances assez tristes et il était persuadé que ce dernier le détestait. En effet, Kim Seungmin est en prépa ingénieur, pas loin de leur fac, il venait souvent voir son meilleur ami. Visiblement, Lee Felix était le seul à connaître la raison du malaise et il comptait garder le secret jusqu'à sa mort.
Oui, Han Jisung avait un secret, enfin, deux. Mais ça, personne ne s'en doutait car ils étaient aveuglés par la chaleur que dégageait le jeune garçon.
« Hé, mais ne te remets pas à pleurer Jiji, sinon je t'appelle comme ça jusqu'à la fin de tes jours ! Non, en fait, je vais carrément t'abandonner sur une aire d'autoroute pour que tu retrouves tes amis les écureuils ! » menaça Changbin.
Ledit ami des écureuils lui lança un regard noir. C'est vrai, Jisung ressemblait à un écureuil, surtout quand il était vexé et qu'il gonflait ses joues, ça lui collait à la peau depuis la sixième. Lee Felix y était peut-être pour quelque chose, mais il faisait l'innocent lorsqu'on remettait le sujet sur le tapis.
« Tu m'appelles déjà comme ça le trois quart du temps. Et puis, je ne suis pas un écureuil, lâchez-moi avec ça.
- Je veux bien, moi, mais à l'instant tu viens de gonfler tes joues et je ne sais pas si tu t'es déjà regardé dans la glace quand tu te fâches mais c'est frappant.
- Tu veux que je te rappelle ta taille, Seo Changbin, un mètre soixante-sept ?
- Tu peux parler avec ton un mètre soixante-neuf !
- Non, je fais un mètre soixante-dix, d'abord ! »
Bang Chan souffla sur des mèches imaginaires, « ils recommencent » c'était toujours la même chose, il était obligé d'intervenir sinon, ça ne se terminait jamais.
« Fermez-la, vous voulez ?
- Bang Chan, qui va nous consoler quand tu ne seras plus là ?
- Consoler de quoi ? Que vous êtes des Minimoys ?
- Je ne veux pas que tu partes, Chan !
- Putain, quand est-ce que tu vas arrêtez de pleurer ? »
C'est vrai, ces trois-là s'étaient bien trouvés, les professeurs d'option artistique avaient lancé un concours d'écriture à la rentrée pour déceler de nouveaux talents. Ils avaient décidé de leur demander d'écrire une chanson ensemble et depuis, ils ne s'étaient plus jamais quittés. Tout le monde avait été surpris par leur talent et ils avaient fini par monter un groupe 3RACHA qui avait remporté un franc succès. Jisung était encore dans le déni, lorsqu'on l'interpellait, il se demandait s'il avait déjà parlé avec cette personne. Il refusait l'idée d'être un minimum connu.
Han Jisung était en première année de composition littéraire, Changbin en deuxième année et Bang Chan en troisième – et dernière – année. Dans le cas où il obtiendra son diplôme, une agence avait déjà fait appel à lui. Jisung était à la fois heureux pour lui mais une pointe – énorme – de tristesse persistait en lui, il aurait voulu rester auprès d'eux pour toujours.
« Bon, on reprend ? Je vous signale qu'on a un spectacle dans un mois, et Jisung je t'interdis de pleurer !
- Mais—
- Alors, tu as écrit quoi après le premier refrain ? »
Ainsi, l'après-midi s'était achevée.
Sur le chemin du retour, Jisung appela son meilleur ami pour lui raconter son après-midi, c'était une vraie pipelette mais Felix l'écoutait toujours avec plaisir.
« Mais alors Changbin, tu m'as dit qu'il avait eu une idée de—
- Oh, attends, Lix !
- Allô ?
- Je te rappelle. »
Han Jisung était un garçon curieux, peut-être un peu trop. Mais ce soir-là, s'il ne s'était pas arrêté, il ne lui aurait jamais parlé, ils n'auraient jamais eu la chance de se rencontrer.
« Ça va ? »
Il avait entendu quelqu'un pleurer mais dans la pénombre, il n'était pas sûr de lui. Ça aurait pu être n'importe qui, mais il avait fallu que ce soit lui.
On disait qu'il était froid, qu'il ne souriait jamais, qu'il rejetait les filles avec un regard dur, qu'il n'avait pas de cœur. Mais bon sang qu'il était beau, alors, les filles continuaient de l'aimer. Il était plutôt travailleur, pas vraiment le style de Bad boy des romans à l'eau de rose. Une fois, un garçon s'était confessé, il lui avait répondu froidement : « je n'aime pas les mecs, maintenant, laisse-moi passer » et l'avait laissé là comme un con. Il paraît que le garçon avait beaucoup pleuré.
Mais cette fois, c'était ses sanglots, que Jisung avait entendu. Dehors, ils étaient visiblement seuls car les étudiants étaient tous rentrés chez eux, « vu l'heure en même temps » se disait l'adolescent aux cheveux dorés.
« Ça va, Lee Minho ? »
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J'ai inversé la chanson 'playlist' de ce chapitre avec le précédent. Ca collait mieux avec le mood de chacun. Enfin, je crois.
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