𝐀𝐑𝐓𝐈𝐒𝐓

❧ 𝐡𝐚𝐧 ☙  

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ATTENTION : ceci est une fiction, tous les aspects des personnages sont romancés. Je ne suis ni médecin ni porteuse de ce trouble mental. Il ne s'agit en aucun cas de dénigrer les personnes touchées et encore moins d'en faire une généralité. Merci d'en tenir compte. 

⸺ [PARTIE 1/2] ⸺

« T'inquiète, Sungie, on se reverra.

- Ne me laisse pas, Lix !

- Tu vas y arriver, je crois en toi.

- Mais sans toi, je suis perdu, je suis foutu moi !

- Tu as grandi, tu n'es plus le petit écureuil effrayé.

- Arrête avec ça ! Et putain, tu ne peux pas me laisser ! Je ne peux pas sans toi, je suis rien sans toi t'es comme un Sunshine pour moi, Lix. »

Felix soupira et prit son ami dans les bras.

« Alors sois ton propre Sunshine, Han Jisung. »

Cette phrase, le doré allait s'en rappeler jusqu'à la fin de ses jours.

« Et peut-être qu'un jour, tu deviendras le Sunshine de quelqu'un d'autre. »

Et sur ces mots, il rentra dans la camionnette de ses parents le laissant seul. Seul, encore une fois, seul. Jisung avait l'impression d'être inlassablement abandonné, elle et ensuite lui, il allait donc rester seul jusqu'à la fin de ses jours.

Alors voilà, Felix avait déménagé pendant les vacances avant la rentrée au lycée. Encore une fois, nouvelle école et seul face au monde entier et plus le temps passait plus le monde était grand. Jisung fondit en larmes « jusqu'à quand ? » il voulait seulement rester avec lui pour toujours car avec lui, tous ses maux disparaissaient.

Oui, Lee Felix était comme un Sunshine pour lui, un petit soleil qui brille et fait briller les cœurs. Contrairement à lui, l'australien était très sociable et grâce à lui, Jisung s'était ouvert à ce monde terrifiant. Le docteur avait baissé son traitement mais maintenant, il ne savait plus, il voulait demander à son médecin de l'assommer avec ces maudites pilules pour oublier sa peur. C'était une peur viscérale, elle était en train de le dévorer, il allait disparaître sous le poids de ses angoisses.

Finalement, le jour tant redouté arriva et Jisung semblait tomber sous ses cernes. Il n'avait pas dormi correctement depuis le déménagement de son ami. Les somnifères n'étaient pas suffisants, alors il en avait pris un peu plus que la dose sur son ordonnance « juste un petit peu » il s'était promis de s'arrêter là.

Les premiers jours, tout allait bien, il se fit même quelques amis. Il s'entendait bien avec sa petite bande, il faut dire que Seungmin l'avait tiré de son terrier à sa façon. C'était un garçon adorable mais qui bouscule. Il avait réussi à rendre Jisung un petit peu plus confiant, et par la suite Jisung était devenu excessivement sociable comme si le monde était son ami. Tout le monde était content de le voir ainsi.

Jusqu'à ce que son monde s'effondre de nouveau.

C'était le printemps, les oiseaux chantaient, le soleil brillait et les professeurs avaient annoncé un voyage scolaire. Tout se passait bien, Jisung n'avait pas spécialement d'angoisses, il avait même arrêté d'appeler son meilleur ami tous les jours avec le temps.

« Hé, Sungie ! »

Le concerné s'était retourné face à un Seungmin tout sourire.

« Tu te souviens de Mina ?

- Euh, oui. Salut Mina !

- Elle a quelque chose à te dire.

- Ah ?

- Je vous laisse ! Mina, bon courage ! »

Il n'aurait jamais dû dire ça, il n'aurait jamais dû faire ça.

Elle n'aurait jamais dû dire ça, elle n'aurait jamais dû faire ça.

Mais le destin en avait décidé ainsi. Peut-on aller à l'encontre du destin ? Les lignes étaient déjà tracées.

« Tu voulais me dire quoi ?

- Ah, ça.

- No stress, hein ? Balance juste.

- En fait, tu—enfin. »

Elle n'aurait jamais dû finir sa phrase. Tout pouvait encore couler comme un fleuve tranquille, Jisung allait surmonter ses peurs, il allait vivre avec son anxiété sociale. Oui, tout lui était à portée de mains. Alors, pourquoi ?

Mais Mina avait fini sa phrase.

Alors, les oiseaux s'étaient envolés, affolés. La jeune fille avait baissé la tête et ses larmes avaient coulé doucement. C'était douloureux, mais elle n'a rien dit.

En revanche, Jisung ne pouvait pas en rester là. En effet, une colère grandit en lui et plus les secondes s'écoulaient plus elle prenait de la place dans son petit cœur encore sensible. Il n'était pas assez grand pour comprendre « tu comprendras quand tu seras grand » oui mais, à ce moment-là, il était trop jeune. Toutes ces émotions, c'était trop pour un adolescent de son âge.

⊶— ∘ —⊷

« Hé, Sungie. Ça ne va pas ? »

Il regardait Felix mais son regard était vide.

« Ça fait trois jours que tu n'as pas mangé. »

Il regardait sa mère mais son regard était vide.

« Ça fait deux semaines que tu n'es pas sorti. »

Il regardait son père mais son regard était vide.

Ça avait duré trois mois. Pendant trois mois, à ses quinze ans, Jisung s'était littéralement effondré, ses notes avaient chuté brutalement et il déclinait les sorties que lui proposait Felix.

Rien, dans sa tête, c'était le vide.

Le docteur avait fait un rapide diagnostic.

« Mon grand, c'est une dépression que tu es en train de vivre. Je vais te prescrire des antidépresseurs, ça va aller. Je ne t'abandonne pas, mon garçon, ok ? »

Les antidépresseurs avaient agi, quelques jours s'étaient écoulés et le revoilà en forme. Enfin, c'était peut-être un signe, mais il faut excuser le docteur, Jisung était encore jeune et il n'avait pas montré d'autres signes plus tôt.

« Ouah, calme-toi, Sungie ! Tu ne vas plus avoir de tunes à force !

- Juste ça ! Promis après j'arrête ! Hein ? Lix !

- Ok, je ne dirai rien. Mais avoue, c'est chelou tu ne dépensais pas autant avant. C'est les antidep' qui te font cet effet ?

- Je n'en sais rien mais je me sens fou ! J'ai l'impression que tout est possible maintenant, je n'ai peur de rien ! Incroyable !

- Ouais bah doucement, hein ?

- T'inquiète, Lix. »

Oui, Felix aurait dû s'inquiéter.

« Ouah, mais t'as écrit tout ça ?

- Yes, sir !

- Mais, t'as dormi ? Genre, c'est un roman là.

- T'inquiète, Lix. »

Oui, Felix aurait dû s'inquiéter.

Et puis, un mois plus tard, tout s'était écroulé de nouveau.

« Ce n'est rien, simplement le temps que le traitement soit stable.

- Ça fait déjà deux mois qu'il le prend, docteur.

- Ne vous inquiétez pas, madame Han, tout va bien.

- Si vous le dîtes. »

Le docteur aurait dû comprendre.

Finalement, tout s'était calmé. Mais après le départ de Felix, un tourbillon de sentiments volait devant les yeux du doré.

« C'est le départ de ton ami, mon grand.

- Mais, je ne sais pas, je sens un truc bizarre.

- Ca va passer.

- Docteur, je vous jure.

- Je te crois, Jisung, mais patiente.

- J'ai l'impression de patienter depuis des années. »

Les adultes écoutent ce qu'ils ont envie d'écouter. S'il avait mieux écouté, s'il avait mieux compris ... mais avec des « si » que peut-on faire ? Désormais, c'est terminé. 

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J'aime beaucoup ce chapitre et le suivant je le trouve aussi incroyable, voilà c'est ma petite fierté de la journée. Nous y sommes, c'est donc la révélation de ce secret avec lequel je vous ai fait chier depuis le début, haha. 

Bon, vous en pensez quoi de tout ça ? 

Le média est beaucoup trop cute, au passage. De toute façon, Han est toujours cute je suis pas objective parce que je l'aime trop mais c'est vrai, non ? Même sexy il reste cute à sa façon, je suis la seule à le penser ? Bref, donnez lui tout l'amour qu'il mérite !