Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝄞 𝐭𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟔


𝐀𝐑𝐓𝐈𝐒𝐓

❧ 𝐂𝐁𝟗𝟕 ☙


Minho errait dans les couloirs de la faculté à la recherche de son petit-ami. Il avait le cœur léger, enfin, jusqu'à lors. Jusqu'à ce qu'il voit une masse d'étudiants.

« Je n'arrive pas à voir son visage.

- C'est qui ?

- Il se passe quoi ?

- Pourquoi y'a autant de monde ?

- Viens, y'a un mec par terre.

- C'est un mec ou une meuf ?

- Je ne sais pas, je ne vois pas.

- Qu'est-ce que vous foutez ?

- Je ne sais, je suis arrivé y'avait déjà tout ce monde.

- Mais j'te jure, c'est un mec, on le voit à ses formes.

- Mais alors, c'est qui ? »

Il avait assez entendu de commentaires, parfois déplacé, d'étudiants pour comprendre la situation, alors un nom le heurta.

« Han Jisung »

Il ne pensait qu'à ça.

Alors, il bouscula sans s'excuser la foule d'étudiants pour arriver au centre du cercle qu'avaient formé les jeunes curieux.

Effectivement, il vit une silhouette allongée sur le sol recouverte d'un sweat noir à capuche qui empêchait quiconque de connaître l'identité de son propriétaire. Enfin, quiconque en dehors de Minho. Il l'avait suffisamment embrassé, effleuré, survolé pour connaître ses formes.

La personne aux côtés de la silhouette confirma son identité, c'était l'un des membres du groupe de Jisung qui avait l'oreille accrochée au téléphone.

« Putain, il ne décroche pas.

- Euh, Bang Chan ?

- Ah, Minho. Parfait, tu vas pouvoir m'être utile.

- Comment ça ?

- Porte Sungie et suis-moi.

- Quoi—mais qu'est-ce qu'il se passe, bordel ?

- Je t'expliquerai plus tard, là 'faut vraiment que j'arrive à joindre Felix.

- Mais qu'est-ce que—

- T'es sourd ? Je t'expliquerai après j'te dis.

- Et je vais où, au juste ?

- Ok, on est suffisamment loin de ces petits cons.

- On va où, putain ?

- Sur la cour nord-est. »

Minho avait enfin l'impression qu'il lui parlait français. C'était là où ils avaient été avec Felix à sa dernière crise. Le brun était tellement déboussolé qu'il ne savait plus où il était.

« A gauche. J'te laisse, j'vais chercher l'infirmière puisque ce connard de Felix ne répond pas. Il fait chier, putain ! »

Le danseur acquiesça.

Finalement, il avait retrouvé son chemin.

Il était tellement perdu qu'il n'avait pas pensé au sac jusqu'à ce que Bang Chan lui mette autour du coup pour s'éclipser. Il ne nota même pas que la lanière l'étouffait presque, il avait plus important à penser.

Quelques secondes plus tard, il était arrivé et posa délicatement son petit-ami sur le sol. Il enleva le sweat qu'il portait toujours pour l'aider à respirer puis sortit le fameux sac en papier toujours à la même place.

« Ok, Sungie. Inspire, un, deux, trois, quatre, bloque, cinq, six, sept, huit, souffle. Encore une fois, un ... »

Minho savait que le doré n'était pas totalement conscient mais il s'exécutait toujours comme s'il se raccrochait désespérément à une bouée de sauvetage. Et en cet instant précis, sa bouée de sauvetage, c'était lui. Le brun sentait toute la responsabilité qui pesait sur ses épaules.

Doucement, sa respiration se calmait.

« Encore deux cycles, inspire, ... »

Lorsqu'il retrouva une respiration décente, il retira le sac en papier contre la bouche de Jisung et posa délicatement ses lèvres sur les siennes.

Felix lui avait appris ça, un jour.

« J'ai lu dans un bouquin qu'un baiser de la personne qu'on aime, ça ramène direct à la réalité et genre ça calme d'un coup, un truc de ouf.

- T'as vu trop de Disney, Felix.

- Mais j'te jure, c'est la vérité !

- Ok, ok, j'te crois, pas la peine de sortir ton téléphone pour me montrer Doctissimo* ! [NDA : je connais pas l'équivalent coréen mais bref]

- Attends, c'était quel article ?

- Tu m'écoutes quand j'te parle ? »

Mais l'australien n'en avait fait qu'à sa tête.

En attendant, Jisung ouvrait peu à peu les yeux, le danseur s'était donc éloigné. Il posa délicatement ses doigts sur le visage encore rouge de son petit-ami. Il le trouvait beau, ce n'était pas la crise, c'était juste Han Jisung dans sa globalité. Toutes les facettes de Jisung était magnifique aux yeux de Minho.

« Hé, Sungie. Ça va mieux, tu peux m'entendre ?

- Minho ?

- Ouais, c'est moi. » avait ri ce dernier.

Un bref instant, un sourire en coin s'était échappé sur ses lèvres du doré. Toutefois, il revînt rapidement à la réalité.

« Minho, oh non, ce n'est pas possible.

- Quoi—attends, qu'est-ce qui n'est pas possible.

- Je suis foutu.

- Mais, explique-moi ! »

Le jeune danseur paniqua un instant, il avait eu l'impression d'avoir été trop brusque, alors il s'était excusé auprès de l'artiste en devenir.

« Dis-moi, je t'écoute.

- J'ai—j'ai fait une crise d'angoisse.

- Ok, et ensuite ?

- J'étais seul dans l'amphi devant tous ces gens. Et—et là, c'était—je—

- Hé, calme-toi. Je ne comprends rien, respire un bon coup. Voilà, alors commence depuis le début, ça m'aiderait beaucoup.

- On a un nouveau prof, et évidemment, Felix n'était pas là à ce cours. Sauf que—ah, il faudrait tout t'expliquer.

- On a le temps, j'avais une heure de trou.

- Ok, je crois que je te dois bien ça. En fait, j'ai un souci. »

Minho clignota doucement des yeux pour lui montrer qu'il était tout ouï. Le jeune garçon inspira et expira avant de commencer.

« Je fais de l'anxiété sociale depuis que j'ai sept ans. Enfin, quand j'étais petit c'était carrément de la phobie sociale, puis scolaire parce que tu te doutes il faut se confronter à la société pour aller à l'école. »

Le petit garçon n'avait jamais eu beaucoup d'ami, il était plutôt du genre introverti. C'était sa nature, les choses en ont toujours été ainsi et personne ne s'en était inquiété plus que ça.

Jusqu'à ses sept ans, Jisung avait eu une vie plutôt tranquille, des parents aimants, les compliments de ses instituteurs, c'était un garçon intelligent. Mais, un jour, les ambulances ont été appelées à l'école. Diagnostic, simple crise d'angoisse. Crise d'angoisse, chez un enfant de sept ans. Les médecins s'étaient donc penchés sur le sujet car c'était un cas peu commun et peut-être un peu inquiétant.

En fouillant, des minutes à questionner l'enfant, ils n'avaient rien trouvé. Alors, ils en avaient conclu que Jisung faisait de l'anxiété sociale. Le souci, c'est que le petit garçon ne voulait plus aller à l'école et n'arrivait pas à donner d'explications claires. Non, en fait, ce n'était pas ça, il ne donnait pas d'explication qui contenterait les adultes car les adultes n'écoutent que ce qu'ils veulent entendre.

Les médecins avaient donné les coordonnées d'un psychiatre aux parents du petit Jisung. Celui-ci avait donné un traitement adapté à son âge et à ses symptômes. L'enfant n'a pas été à l'école pendant trois semaines, mais il fallait bien finir par y retourner. Le psychiatre a été formel « si Jisung commence les cours à la maison, il ne sortira jamais de sa phobie sociale ». Les parents avaient acquiescé, la maman avait pleuré, le papa avait essuyé une poussière coincée dans ses yeux.

C'est là qu'elle était apparue, comme si elle était venue spécialement pour lui – à se demander si ce n'était pas effectivement le cas – une jeune fille tout juste diplômée du lycée. Elle avait de longs cheveux noirs et de jolis yeux chocolat et un sourire chaleureux. Jisung se dit qu'elle ressemblait à un chat. Il ne se souvenait pas de son nom car il l'appelait grande-sœur* [c'est ainsi qu'appelle un garçon une fille un peu plus âgée en Corée -héritage du confucianisme], comme les autres enfants, soit dit en passant.

Jisung la trouvait belle, il se dit même qu'il en était amoureux.

La jeune fille s'était avancée vers lui doucement.

« Comment tu t'appelles ?

- Han Jisung.

- Tu as quel âge ?

- Sept ans.

- D'accord, je peux m'assoir à côté de toi ?

- Oui, madame.

- Tu peux m'appeler grande-sœur, tu sais.

- Oui, grande-sœur. »

Et lorsqu'il était avec elle, pendant les récréations, il se disait que rien ne pouvait lui arriver.

Ça avait duré jusqu'à la fin de l'école primaire.

Jisung était fou d'angoisse à l'idée d'entrer au collège. Non seulement on lui enlevait sa grand-sœur, mais en plus il allait dans un endroit qu'il ne connaissait pas, avec plein de monde, qui plus est du monde qu'il ne connaissait pas. Il faisait des cauchemars, il criait dans ses mauvais rêves, ses parents ne dormaient plus, le docteur avait changé son traitement pour quelque chose de plus fort.

Ce qui était bien avec ce médecin, c'est qu'il trouvait toujours les bonnes doses. Des médicaments qui ne le faisaient pas piquer du nez, il n'avait pas cette sensation d'être engourdi, qu'il n'était plus maître de lui-même.

La rentrée était arrivée, c'était la fin du monde pour Jisung qui avait beaucoup pleuré.

Il avait pris la sage décision de s'assoir dans un coin de la cour en attendant que la récréation se termine. Sauf qu'il avait une ombre au-dessus de la tête, un garçon avec des tâches de rousseurs et un petit nez rond.

« Salut, toi. Han Jisung ?

- Euh, oui.

- Lee Felix, on est dans la même classe.

- Ah, d'accord.

- Je n'avais pas de copain, je viens d'emménager en Corée, je viens d'Australie. Mes sœurs sont encore à l'école primaire, du coup, bah, je suis tout seul.

- Ah, d'accord.

- T'es bon en anglais ? Je pourrais t'apprendre des trucs cools si tu veux !

- Euh, d'accord. »

Et c'est ainsi qu'ils étaient devenus amis, meilleurs amis même. Jisung s'était peu à peu détendu et le médecin avait baissé son traitement.

« T'as quand-même un tête d'écureuil.

- Quoi ?

- Bah, c'est vrai.

- N'importe quoi, toi.

- Mais c'est mignon un écureuil !

- Laisse-moi !

- Tu boudes ?

- Non, pas du tout. »

Felix avait tellement ri ce jour-là. C'est de cette façon que le monde entier s'était mis d'accord pour dire que Jisung ressemblait à un écureuil et que c'était certainement la chose la plus mignonne du monde, enfin ça c'est ce que disait Felix. 






Qui est-ce qui fait de la tachycardie à cause du stress et de la fatigue -et peut-être du café- et qui a fait une crise à son taffe ? :')

On en apprend un peu plus sur le passé de Jisung et ce n'est que le début. J'envoie tout mon amour pour les personnes qui font de l'anxiété sociale, je sais que se battre contre vos angoisses c'est votre quotidien mais je crois en vous. 

J'ai fini d'écrire le chapitre suivant ça m'a épuisée, mdr. En espérant qu'il vous touche autant qu'il m'a touchée lorsque je l'ai écrit.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro