9.
— Bon, raconte moi tout Binnie.
Changbin et Minho avaient décidé de s'accorder une pause de quelques heures. Récemment ils s'étaient plongés dans leur travail, un peu trop puisque n'avaient plus eu l'occasion de sortir, de se voir en dehors du bureau et de parler d'autres choses que des enquêtes ou des dossiers triés. Avant d'être de simples collègues, ils se considéraient mutuellement comme de très bons amis.
Le petit était sûrement l'un des seuls amis de Minho, et depuis maintenant plusieurs années. Après leurs diplômes, ils avaient tous les deux, en même temps, intégré l'école de police de Séoul. Les débuts avaient été difficiles, les enseignants ne leur avaient laissé aucun répit et les différentes épreuves, physiques comme écrites étaient extrêmement laborieuses.
Étonnement, ils étaient du même niveau et ce depuis l'école, et malgré la rivalité qui s'imposait dans ce milieu, puisqu'être le meilleur était l'objectif principal, une entente amicale s'était rapidement installée entre eux. Minho avait d'abord été réticent à cette amitié, toujours aussi fermé sur lui-même et encore sous le choc du départ de Jisung, introverti comme pas possible. Puis, petit à petit, le rire de Changbin et ses blagues lourdes, son caractère chaleureux et rassurant avaient commencé à lui plaire.
Minho ne le montrait que très rarement, mais il l'appréciait comme un frère, et il n'y avait qu'avec lui qu'il se sentait le plus à l'aise, il se sentait détendu et en totale confiance. La seule personne avec laquelle il avait pu être ainsi auparavant était Jisung. Mais après son départ, son peu de confiance en lui avait été réduit à néant. Changbin avait compris dès le début que quelque chose rongeait Minho de l'intérieur, à sa mine sérieuse mais empreinte d'une certaine tristesse, mais sans réellement savoir ce que c'était. Et c'était ainsi qu'il avait tout fait pour décortiquer la carcasse de son ami au fil du temps.
Aujourd'hui, Minho était un peu plus ouvert, suffisamment pour sympathiser avec de nouvelles personnes sans être dans un malaise insupportable. Il avait toujours du mal à faire le premier pas, mais inconsciemment et grâce à Changbin, il essayait de s'améliorer en relations humaines.
Il avait d'ailleurs réussi à tisser des liens d'amitiés avec son patron, avec qui il s'entendait très bien. Ils n'étaient pas les amis les plus proches du monde, mais ils pouvaient compter l'un sur l'autre en cas de pépins.
Changbin s'entendait très bien avec Chan également, bien plus que ce qu'il pensait, et c'est pour ça qu'il l'avait trainé dans un café, pas loin de leur lieu de travail, petit mais très convivial, pour qu'il lui raconte plus en détail son histoire d'amour avec leur patron.
Assis face à face sur une petite table en bois foncé, devant une grande fenêtre qui donnait sur la rue, ils dégustaient leurs cafés à la crème. La chaleur du lieu les avait poussés à enlever leurs vestes et leurs pulls épais. Et confortablement installé sur sa chaise, Minho invita Changbin à lui raconter.
— Je sais pas par où commencer...
— Bon, quand est-ce que ça a commencé cette relation ?
— Euh... Je dirais depuis l'été dernier ?
— Attends, ça fait plus de six mois et tu m'as rien dit ? Minho pencha la tête, outré par cette révélation.
— Mais c'est notre patron, 'fin je sais pas, j'avais peur de ta réaction, puis on voulait pas que ça se sache quoi !
— Hm hm... Je vois.
Changbin s'en voulut de ne pas lui en avoir parler plus tôt, après tout ils étaient assez proches pour parler sans honte et sans retenue de leurs vies privées. Mais Minho n'était pas rancunier, il comprenait le choix de son ami et le respectait.
— Et tu l'aimes ? Il lui lâcha un immense sourire.
— Calme-toi, on est pas mariés non plus.
— J'ai vu ça la dernière fois.
Le noiraud lui asséna une tape à l'épaule en rougissant, sous le regard amusé de son vis-à-vis.
— Bref. Tu te souviens du jour où on a fêté la fin du dossier de Park Hyunsu ?
— Oui, on avait fêté ça le soir même, ça date ça.
— Eh bien Chan et moi on était les derniers au bar, et on a discuté longtemps.
— Et il t'a dit qu'il t'aimait.
— Non.
Minho rouspéta avant de ramener sa tasse brûlante à ses lèvres.
— Mais on s'est découvert pleins de points communs, on a bien rigolé, un peu bu aussi mais bon, c'est un détail ça. Puis ça faisait quelques temps qu'il me plaisait à ce moment-là, donc j'en ai profité pour me rapprocher un peu de lui.
— Vous avez parlé de quoi ?
— C'est pas ça qui est important, c'est ce qu'il s'est passé après.
Changbin tourna sa tasse sur la table. Il faisait souvent ça lorsqu'il racontait quelque chose où qu'il était concentré.
— Tu vas me trouver stupide mais pour le coup, c'était vraiment de la chance. En fait j'ai perdu mes clés ce soir là, et Chan a proposé de m'héberger pour une nuit.
— T'aurais pu trouver une autre technique quand même, ricana le brun.
— Mais je te jure que c'était pas intentionnel ! se défendit le plus petit. Mais c'est bien tombé finalement. Du coup il m'a ramené chez lui, et on a encore discuté. Puis je sais pas pourquoi, je sais plus comment, on s'est retrouvés à parler de nos relations amoureuses. Et je me souviens plus comment, mais on a fini par s'embrasser dans son salon.
— Donne pas trop de détails surtout.
— Mais arrête, c'était il y a longtemps, je me souviens pas de tout. Et puis on a fini dans les bras l'un de l'autre sur le canapé, et on s'est endormis comme ça.
Le sourire niais de Changbin amusa Minho, qui mima un applaudissement. Il devait avouer que c'était plutôt mignon, digne d'un roman à l'eau de rose pour adolescentes.
— Et après ?
— Je l'ai revu en dehors du bureau, le soir généralement. C'était gênant au début, on savait pas trop quoi en penser, puis avec le temps nos rendez-vous étaient de plus en plus fréquents, on était beaucoup plus proches, voilà quoi.
— Wow. Et j'ai rien vu.
— Ça m'étonne d'ailleurs. Au taf' on peut pas se voir beaucoup, mais on trouve toujours un moyen de se voir un peu, tu t'es jamais demandé pourquoi Chan venait autant dans notre bureau ?
— Je le savais, j'avais senti un truc bizarre entre vous.
— Gros mytho, t'as rien senti du tout.
— Ouais j'avoue.
Changbin éclata de rire, suivi par son ami quelques secondes après. Il était comme soulagé d'un poids, d'avoir tout raconté et de pouvoir parler ouvertement de l'homme qu'il appréciait plus qu'en simple ami et collègue.
— Et le boulot ça vous gêne pas ?
— On en a discuté, et on est d'accord sur ce point-là : tant que personne est au courant, ça devrait aller. On fait comme si de rien était, comme avant. Si on est seuls ça va mais sinon.... On sait que c'est interdit et si ça s'apprend c'est la merde. Il faut juste qu'on soit discrets.
— Ah bah c'est réussi ça !
— Eh ! Arrête de te moquer de moi !
Les deux policiers se chamaillèrent pendant quelques minutes, rigolant en même temps et dérangeant les quelques clients assis à proximité. Soudain, le téléphone du plus vieux sonna et ils s'arrêtèrent. Minho but le fond de sa tasse en attendant la fin de l'appel, et au bout de quelques instants, le questionna sur le but de la conversation.
— Un homme a été retrouvé mort chez lui.
— C'est une blague ? En si peu de temps ? On est pas les seuls qui peuvent enquêter.
Minho rouspéta, mais se ravisa lorsqu' il vit l'air sérieux et embêté de son collègue.
— C'est le garde du corps de la soirée, il a été assassiné.
oue autant d'attente pour ça 😀 j'ai même pas relu c'est scandaleux ce qu'il se passe
jvais pas raconter ma vie parce qu'on s'en fout mais mtn jvais avoir le temps d'écrire si j'ai la force lol
alsooooo jvais réécrire le début parce que vrmt il est baclé c'est scandaleux
zoubizoubizou
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