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7.




Les hanches reposant contre le petit plan de travail, Minho essayait de se donner du courage, un café bien noir à la main. Changbin lui avait dit être occupé, c'était donc lui qui était chargé d'interroger Jisung, et il appréhendait énormément. Il se sentait incapable de lui faire face.

Bon, il exagérait, mais la possibilité qu'il perde tous ses moyens et sa confiance était loin d'être faible. Ce n'était pas la première fois qu'il avait peur de cuisiner un suspect. Se retrouver face à une personnalité ou à quelqu'un d'influent lui était déjà arrivé, et le stress qu'il avait ressenti l'avait totalement chamboulé.

Il avait néanmoins un avantage, c'est qu'il s'était déjà retrouvé face à Jisung un bon nombre de fois, malgré l'appréhension, il avait les capacités de mieux se préparer mentalement à ce face-à-face. Dans sa tête, un discours autoproclamé défila à toute allure, lui donnant du courage petit à petit. Bien sûr qu'il pouvait le faire, il était quand même sorti meilleur policier de sa promotion, sa réputation le précédait, ce n'était pas un simple jeune homme imbus de sa personne qui allait l'intimider.

D'un coup, il but le fond de sa tasse et se dirigea d'un pas ferme vers la salle. Sa main se posa sur la poignée dans un geste ferme et autoritaire, et après avoir fait partir Changbin, il s'installa et demanda à Jisung des informations. Son sang bouillait dans ses veines, une poussée soudaine d'adrénaline lui avait prit, et il sentait enfin d'attaque.

Le fait étrange était que la personnalité de Minho alternait entre des grands moments d'angoisse, une peur bleue de l'échec et une discipline sans faille, à de la bravoure, une curiosité sans nom, un regard autoritaire qui vous glaçait le sang, et un charisme imposant, ainsi que l'envie d'aventures intrépides pendant ses enquêtes. Évidemment ce paradoxe faisait parti de son charme, mais le rendait assez imprévisible.

Alors quand Jisung l'avait vu rentrer aussi confiant, sa présence emplissant la pièce et son regard transperçant braqué sur lui, alors qu'il l'avait vu pour la dernière fois en larmes et désemparé, il s'était senti tout petit. Les rôles étaient soudainement renversés, le blond  trouvait Minho presque puissant comme ça.

Euh... J-je .....

— Le trafic.

— J- oui le trafic, bien sûr le trafic...

Jisung bégaya quelques instants avant de reconnecter ses neurones et de rassembler les informations concernant ledit trafic.

— J'étais pas au courant de grand chose, mais je sais où il allait pour les échanges.

— C'est où ?

— Euh... v- t'as un papier ? 

Un sourcil haussé, Minho plongea sa main dans sa grande poche de pantalon et en ressortit un minuscule bloc-notes muni d'un crayon de la même taille et le fit glisser de l'autre côté de la table.

— Comment tu connais l'adresse ?

—  J'y suis jamais allé, mais je l'ai vu sur son téléphone un jour. Ah, et il a jamais voulu me dire le nom de son dealer, je sais pas pourquoi.

— Tu avais accès à son téléphone ?

— Oui.

— Vous aviez beaucoup d'amis en commun ou pas ?

— Oui.

— Donc tu as forcément les numéros de tous ses amis ? Du moins presque ?

— Oui.

Minho le jaugea un instant, il avait déjà vu le blond plus éloquent.

— Mais t'as pas ton téléphone là.

— Je les connais les numéros, à force de casser mes téléphones je les ai mémoriser.

Jisung se tapota la tempe pour accompagner ses paroles. C'était une excellente nouvelle pour Minho, il n'avait plus qu'à comparer les relevés du mort et voir qui pourrait en vouloir aux deux jeunes hommes.

— Écris-moi tous ceux de vos amis communs de près ou de loin sur une autre feuille.  Jisung exécuta ses ordres. Personne de votre entourage pourrait vous en vouloir à tous les deux ?

— Vu la situation, je pense que la réponse est évidente, le blond ricana les yeux rivés vers sa feuille.

— Mais récemment, est-ce qu'il y a eu une embrouille avec une tiers personne et vous ?

— Pas spécialement. Enfin, un peu Felix mais ça doit être la jalousie ça.

— Felix ?

— C'est mon pote chez qui je suis allé vivre après ma dispute avec Wooyoung. Ils s'aiment pas trop, enfin c'est compliqué. Jisung souffla, mais sembla se souvenir d'un détail. Je les ai vus ensemble un jour dans la rue, os avaient vachement proches quand même. Ça m'étonne d'ailleurs parce qu-

— Ton Felix, y'a son numéro sur la feuille ?

— Oui c'est lui.

Le blondinet pointa un endroit de la feuille, et n'eut pas le temps de prononcer un mot que Minho s'était déjà levé vers la sortie, le laissant seul, sans un mot, pour la énième fois.

— Mais, et ma bouffe gratuite ?













La salle d'interrogatoire était cette fois occupée par une nouvelle personne. Face à Minho, un jeune homme à la mâchoire saillante se tenait droit sur sa chaise, le regard dur. Malgré sa minceur et sa petite taille, il était indéniablement charismatique. Sa tête était haute et personne ne semblait pouvoir lui marcher dessus.

Il le regardait fixement, comme un rapace près à foncer sur sa proie, attendant le moindre faux pas, ce qui était assez ironique. Sa tenue était étonnamment élégante au vu de la situation. Minho l'avait convoqué au commissariat dans l'urgence, il ne voyait pas comment et pourquoi il avait débarqué vêtu d'une chemise en lin blanche, sous la température encore fraîche, et qui plus est pour se faire interroger.

Sa voix grave avait grandement surpris le policier, qui ne s'attendait pas à entendre une voix abyssale, appartenant en plus à quelqu'un d'aussi frêle. Si la personne qui se trouvait devant lui était le tueur, il ne voyait pas comment ses petits bras pouvaient poignarder avec autant de violence. 

— Merci d'être venu.

— Je vous en prie c'est normal.

— Vous pouvez me parler un peu de Wooyoung ?

— Je le connaissais pas très bien, je traînais avec lui quand j'avais le temps mais je l'ai connu indirectement. Je sais que Jisung a vécu avec lui un moment aussi.

— Avant de venir vivre chez vous, oui, il m'a dit. Pourquoi d'ailleurs ?

— Attendez, il est encore ici ? Le jeune homme s'était redressé, étonné.

— Oui, dans une cellule.  Minho pencha la tête sur le côté, chiffonné par un détail. Vous qui êtes un si bon ami, vous n'avez pas remarqué son absence ?

— Mais si, je pensais juste qu'il était parti encore une fois, il fit un geste vague de la main.

Minho tiqua à cette phrase ; Jisung continuait donc de disparaître sans aucune raison.

— Bref, je sais qu'il s'est disputé avec Wooyoung mais je sais pas exactement sur quoi.

— Vous connaissiez bien ses autres amis ?

— Moi j'suis en fac de droit, donc je les vois presque jamais ses amis. Je les connais que grâce à Jisung, quand il m'a incrusté à leurs sorties.

— Vous étiez où le soir du meurtre ?

L'interrogé se figea, dans l'incompréhension. Minho savait très bien qu'il n' était pas à la fête ce soir là, pourtant il répondait présent aux précédentes selon le livre d'accueil avec la liste des invités que Jeongin avait laissé aux policiers. Mais sa présence pouvait passer presque inaperçue par les invités. Effectivement, Felix était plutôt du genre effacé, discret, préférant le rôle d'observateur que le rôle d'observé. Se faire remarquer ne le gênait pas plus que ça mais l'agaçait un tantinet.

— J'étais chez ma soeur, vous pouvez vérifier ma localisation j'y étais toute la nuit.

Il alluma son portable et après quelques gestes il le tourna vers Minho. L'historique de ses positions s'affichait, et il se trouvait bien chez sa sœur entre vingt-deux heures et dix heures du matin. Impossible qu'il ait commis le meurtre, les pistes s'effaçaient.

— Bien, nous vérifierons auprès d'elle.

— Je peux y aller maintenant ?

— Bien sur, je ne vais pas vous retenir plus longtemps.

Les deux hommes se relèverent dans un mouvement synchronisé, se dirigeant vers la porte. Felix fut raccompagné à l'entrée, Minho le suivant de loin, admirant sa démarche distinguée, dans son grand manteau noir en laine fine.

Au final, il n'avait pas récolté beaucoup d'informations, mais suffisamment pour avancer un peu. Il se dirigea vers son bureau d'un pas lent, mais s'arrêta devant le couloir qui menait aux cellules. Certes, il avait promis un repas à Jisung, mais il n'avait pas eu le temps d'en acheter.

Son cœur se souleva. Peut-être qu'il n'avait besoin que d'une simple discussion avec Jisung ? Il ne voulait pas de longs discours interminables et peu sincères, débités sous le coup de la culpabilité. Isolé dans sa cellule, complètement désorienté par le manque de sommeil, la sincérité était à sa portée. C'était cruel, mais assez véridique.

Minho pouvait, Minho voulait longer ce couloir et atterrir devant la cellule occupé par son amour de jeunesse. Il en eu les mains tremblantes. Il se voilait la face, mais la présence de Jisung lui avait manqué plus que tout. Une connexion forte les reliait, sans explication rationnelle, quelque chose d'indescriptible, comme une affection puissante qu'ils ne pouvaient retenir et qui n'avait fait qu'accroître au fil des années. Il se sentait attiré magnétiquement par Jisung, une curiosité et un désir de renouer le poussait vers la cage froide où dormait sûrement le blondinet.

L'avoir abandonné était impardonnable, c'était au dessus de ses capacités de passer l'éponge sur cet événement, qui lui avait laissé une entaille profonde. Il en aurait voulu au monde entier pour ne pas avoir empêché Jisung de s'enfuir, de sortir de cet appartement en claquant la porte, sans se retourner.

Mais ce visage, ces yeux d'enfant et ces joues gonflées, ces petites lèvres constamment gercées, les revoir avait été une libération, un bonheur comme une douleur indescriptible. Il en avait tant rêvé, il ne pouvait pas raté une occasion de parler avec celui qu'il avait aimé, et qu'il aimait encore sûrement aujourdhui. Alors il prit son courage à deux mains, abandonna le costume de policier derrière lui quelques minutes, laissa la place à Lee Minho, lycéen amoureux, entrer dans cette boîte à souvenirs qu'il s'apprêtait sans le savoir à créer.












écoutez des chansons slow down, surtout l'album de childish 😁
(dsl j'ai pas relu mais demain promis)

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