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38.


Au beau milieu de la nuit, Jisung avait subitement ouvert les yeux, une fois encore réveillé par ses cauchemars angoissants. Ses cheveux lui collaient au front, il était en nage totale et sa respiration saccadée l'amena à poser une main sur son torse pour tenter de se calmer.

La chambre était plongée dans le noir, les stores ne laissaient passer aucune lumière, qu'elle soit d'un lampadaire ou de la Lune, et Minho n'avait pas allumé sa lampe de chevet pour s'occuper de Jisung ; c'était l'une des rares fois où ses spasmes ne le réveillaient pas. Jisung se pencha vers lui, il dormait à poings fermés, la bouche entrouverte, la joue écrasée contre l'oreiller. Il s'en voulait de souvent gâcher quelques précieuses heures de sommeil du policier, déjà que son métier le tenait éveillé tôt le matin ou tard le soir, Minho devait en plus gérer ses crises.

Il expira et décida de se lever du lit pour prendre une douche, pour se remettre les idées en place et se détendre, mais surtout parce que sa peau était collante de sueur et que cela le dégoûtait. Il referma la porte de la chambre derrière lui le plus discrètement possible et fit de même une fois dans la salle de bain. Il jeta un œil à son reflet dans le miroir, et ses yeux ornés de noir ainsi que son front gris lui faisaient de la peine. Plus jeune, il souffrait d'insomnie, et maintenant qu'il avait réglé ce problème les larmes et les cauchemars l'empêchaient de fermer l'œil à leur tour.

Une fois sorti de la douche, Jisung enfila un autre pyjama et alla s'allonger dans le canapé, il ne voulait pas déranger Minho. Et pendant une partie de la nuit, Jisung gigota dans tous les sens, cherchant quel côté était le plus confortable, et n'arriva tout de même pas à dormir avant le petit matin, après avoir essayé de ne pas penser à Wooyoung ou à Felix pendant des heures.

— Jisung...

Une main secouait son épaule sans trop le brusquer, et il papillonna des paupières.

— Tu dois aller en cours.

Il se frotta les yeux et aperçut Minho, penché au dessus de lui, le réveillant du mieux qu'il pouvait.

— Hmm.

— T'as dormi sur le canapé ?

— Ouais j'ai fait un cauchemar et je suis venu ici.

Minho hocha la tête et l'embrassa sur le front.

— Je t'ai fait ton petit déjeuner en attendant.

Il retourna vers la cuisine, tandis que Jisung se levait péniblement du canapé, toujours embrumé par le réveil et les cheveux en bataille. Minho humait un air de chanson, qu'il avait coincée dans la tête depuis une semaine. Puis il arrêta ses mouvements et prit un ton sérieux.

— Apparemment Felix a eu un droit de visite, comme il est en prison avant son procès.

Jisung fit pivoter sa tête dans la direction du policier.

— Et ? il l'incita à continuer.

— C'est que mon avis hein, il se tourna complètement vers lui. Mais peut-être qu'aller le voir, discuter un peu avec lui, ça pourrait t'aider un peu. Si tu veux.

— Ou empirer mes cauchemars, merci pour ton idée Minho.

— Mais non, c'est pas ce que je voulais dire, t'es son meilleur ami depuis un bail et d'un coup c'est un criminel. C'est normal que tu sois perturbé, mais cette rupture a été hyper rude. Donc je pense, personnellement, que lui rendre visite t'aiderait un peu, au moins à passer autre chose pour Felix ou je sais pas.

Minho avait du mal à chercher ses mots, il avait peur de dire quelque chose de déplacé ou de trop. Mais il poussa contre toute attente Jisung à la réflexion. Au fond il avait raison, et même s'il était plutôt angoissé de le revoir, chose à laquelle il n'avait pas spécialement songé depuis l'arrestation, il en avait sûrement besoin, peut-être même autant que Felix.

— J'y réfléchirai.

Il jeta un œil à l'heure sur l'horloge.

— Putain faut que je me grouille par contre.









Le week-end venu, il avait finalement pris sa décision d'aller lui rendre visite. Minho lui avait expliqué qu'il ne pouvait pas l'accompagner, il était en charge de l'enquête et même s'il venait en simple civil, ça ferait mauvais genre de le voir s'impliquer autant dans la vie d'un de ses anciens suspects.

Jisung avait écouté de la musique sur le chemin, pour se rassurer, et une fois arrivé à destination, il avait senti ses mains trembler.

Le bâtiment lui faisait peur, son apparence était aussi sinistre que sa fonction et lui donna presque l'envie de faire demi tour. Il eut l'impression que mille ans passèrent entre le moment où la lourde porte d'entrée s'était ouverte devant lui et les étapes de fouille strictement obligatoires, comme s'il était lui-même un homme dangereux aussi redouté que les détenus.

Au bout d'un couloir froid et décoré de fenêtres protégées par d'épais grillages, il arriva dans une salle avec une rangée de places séparées par un muret, face à une vitre, où les visiteurs pouvaient parler aux détenus. Il s'apprêta à y aller mais l'homme qui l'accompagnait ne s'y arrêta pas et continua le couloir, ce qui lui fit froncer les sourcils. On le menait en fait dans un endroit plus fermé. Une salle grise, comme le reste de la prison, une porte blindée de chaque côté de la pièce, avec une case, coupée en deux par une imposante grille de fer. Felix était donc considéré comme un détenu dangereux, pour lui comme pour les autres.

Jisung déglutit et passa devant le garde qui lui montrait la salle d'un geste de main sans un mot. Il s'avança jusqu'à la chaise métallique et s'y installa avec lenteur, examinant les lieux. Maintenant qu'il était enfin là, il redoutait ce qu'il se passerait. Mais Felix était, ou plutôt avait été un élément très important de sa vie, et le balayer d'un seul coup était impossible à ses yeux. La dernière image qu'il avait du jeune homme était celle d'un individu se débattant d'un policier qui l'embarquait pour homicides volontaires et prémédités, et pour effraction chez un officier des forces de l'ordre.

Si on lui avait dit ça six mois auparavant, il aurait ri. Maintenant qu'il fixait la porte à son opposé avec appréhension, il avait la goutte au front et un poids immense sur ses épaules.

Au bout d'un court instant Jisung entendit des bruits de lourdes serrures ainsi que des pas, et il fut pétrifié lorsqu'il vit Felix passer l'embrasure de la porte.

Il était aussi pâle qu'un mort, situation tristement ironique pour un meurtrier. Le néon au dessus d'eux ne faisait qu'accentuer la pâleur de son épiderme autrefois mélaniné et ses yeux bercés de noirceur reflétaient une fatigue immense. Sa tenue de prisonnier lui changeait de ses tenues onéreuses et l'énorme grille qui les séparait créait encore plus de distance avec lui. Jisung oublia un instant le crime qu'il avait commis.

Il se sentait mal, de voir son meilleur ami ainsi. Il avait beau le savoir coupable, il ne pouvait pas faire disparaître l'amour qu'il lui portait en un claquement de doigts, et c'était ça le plus dur pour lui. Il le voyait sous son pire jour, en prison, aux allures de cadavre fou, surveillé par plus de deux gardes car parfois pris d'accès de violence. Mais la seule chose dont il avait envie c'était faire comme avant, le prendre dans ses bras et pleurer chaudement sur son épaule, une de ses mains contre ses cheveux, sa voix lui chuchotant que tout irait bien.

Felix put enfin s'asseoir face à lui, ses chaînes retentissant contre sa chaise, et la vue de Jisung venu lui rendre visite lui arracha un sourire exténué et fit briller ses yeux vitreux.

— T'es venu...

Jisung ne sût quoi répondre, et ne fit qu'hocher la tête.

— Tu, Felix se racla la gorge. Ça va ?

La question était bête, et si Jisung devait être honnête la réponse serait plus que désagréable.

— Juste un peu fatigué. J'ai beaucoup de travail en ce moment donc... Et bon après tout ça, j'essaye de me remettre quoi.

— Tu m'en veux ? sa voix s'était faite timide.

Jisung n'en revenait pas. Il n'avait même pas les nerfs pour s'énerver, il était simplement sur le cul. C'était à croire que Felix n'avait aucune considération pour les sentiments de Jisung, ou bien qu'il ne comprenait pas que ses actes qu'il avait considéré de la protection, n'étaient en fait rien d'autre que la naissance d'un traumatisme et la source de ses peurs nocturnes.

— Tu me manques, il tenta d'éviter sa question maladroitement.

— Toi aussi Sung m-

— Non, il le coupa en soufflant. C'est mon meilleur ami qui me manque, pas l'assassin que t'es devenu.

Ses mots semblaient avoir surpris Felix, comme s'il découvrait les faits dont on l'accusait.

— En fait, il bredouilla. Je comprends pas, pourquoi t'as fait tout ça.

— Wooyoung était mauvais, c'était un parasite. Et tu le voyais pas.

Jisung se tût, gardant son regard braqué sur ses tâches de rousseur.

— Et le videur ? il brisa le silence.

— Il allait me balancer, ça allait tout faire foirer.

— Tu réalises que... Tu réalises que t'as tué Wooyoung sans remord ? Que c'était totalement tordu ? Et surtout qu'il comptait pour moi ?

— Il t'accaparait à lui tout seul !

Le sourire de Felix tombait et ses yeux commençaient à briller d'une lueur malsaine.

— Tu comprends ? J'ai fait ça pour nous, Jisung, c'était pour t'aider.

— Tu m'as fait accusé de meurtre pour m'aider aussi ?

— J'allais te sortir de là, c'était prévu enfin... Tu es innocent, tu mérites tellement d'amour je...

Il tendit une main vers la grille, et Jisung eut un mouvement de recul par réflexe.

— Pardonne-moi... Pardon, pardon, pardon...

Les larmes leur montaient aux yeux, pour des raisons diamétralement opposées.

— Ils m'enferment et je peux plus m'occuper de toi, pourquoi ils nous font ça... Je sortirai, ils comprendront au procès, pas vrai ?

Jisung était bouche bée, son regard trahissait son inquiétude. C'était invraisemblable, Felix ne comprenait vraiment pas où était le mal dans ce qu'il avait fait, il ne comprenait pas que ses « bonnes actions » étaient des crimes atroces qui avaient fait énormément de mal aux personnes autour et même loin de lui. La notion même de justice semblait lui échapper, quoiqu'il reconnaissait encore qu'il serait jugé et qu'on le disait coupable. Mais moralement, cela bloquait.

Felix était devenu fou, et Jisung ne savait pas si quelqu'un pourrait le sauver un jour. A moins d'un miracle, il ne pourrait jamais retrouver la raison. En voyant ses yeux emplis d'une lueur d'espoir vain et surréaliste, Jisung l'avait compris.

— Jisung ?

Ses pensées absorbantes le relâchèrent.

— Tu comprends ?

Felix semblait sûr de lui, son petit sourire maintenant effrayant aux coins des lèvres, comme pour se rassurer lui-même. Ses taches de rousseur semblaient fades, sa classe naturelle évaporée, sa présence avait perdu toute once de sécurité et de confiance.

— Hein ? il insista de sa voix faiblarde.

Jisung se rapprocha lentement de la grille, y accrochant ses doigts, lesquels Felix effleura.

— Prends soin de toi, il lui souhaita avec sincérité et douceur, comme pour lui faire ses adieux sans cruauté, pour le préserver.

Jisung recula sa chaise, et quitta le regard de Felix en s'approchant de la porte, que le gardien lui ouvrit.

Il laissa derrière lui une salle témoin de la fin déchirante d'une amitié qui fut pourtant si précieuse, et un Felix pantois, immobilisé par sa tristesse et sa solitude.















chapitre fun rien que pour vous
merci à aima c elle qui m'a inspirée pour ce chapitre en plus d'être sucrée elle est géniale que demander de mieux 😜🔥😜🔥😜🔥😜😉

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