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34.


Alors que Minho garait la voiture, il tourna la tête vers sa droite et esquissa un sourire, en voyant Jisung, les cheveux en bataille, tenant contre la vitre de la portière, les yeux fermés et la bouche légèrement entrouverte. Sa joue était écrasée sur son poing et ressortait d'avantage. Il était tout simplement adorable et Minho ne voulait le déranger dans ce sommeil profond, qui pour une fois n'était pas du tout agité.

— Sung...

Il agita très doucement son épaule, chuchotant pour ne pas le brusquer. Il eut pour seule réponse un petit grognement.

— On est arrivés, réveille-toi.

Il entrouvrit légèrement les yeux, et bailla à s'en décrocher la mâchoire.

— On est où ?

— On est arrivés, enfin, faut qu'on marche deux minutes mais ça va.

Jisung plissa les yeux après se les être frottés.

— Je sais toujours pas où tu m'as amené. J'suis sûr en vrai t'essayes de me kidnapper.

— Bah oui bien sûr, il leva les yeux au ciel. Et en plus je t'ai demandé de prendre des affaires, j'ai vraiment pas de coeur.

Ils sortirent de la voiture et récupérèrent leurs sacs dans le coffre de sa voiture, que Minho ferma à distance juste après. 

— C'est par où ?

— Par la rue des Acacias, indiqua le policier en montrant une ruelle fleurie du doigt.

Ils s'y engouffrèrent tout en discutant avec légèreté, Jisung sautillait plus qu'il ne marchait, et Minho ne pouvait retenir son sourire en le voyant aussi heureux. Il avait l'air bien, pas stressé, et encore moins angoissé. Simplement joyeux à l'idée de passer un week-end avec lui. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu aussi enjoué et cela faisait plaisir à voir. Jisung avait laissé tomber sa carapace de jeune homme arrogant puisqu'il se sentait en sécurité totale avec Minho, il se sentait chez lui. Mais il n'aurait pas pu la garder car trop en proie à ces événements tragiques qui venaient d'arriver.

— Va juste à droite, et on est arrivés.

Et effectivement, ils arrivèrent devant une petite maison blanche et bleu claire, presque en face de la plage, avec une magnifique vue sur celle-ci.

— On est arrivés !

Jisung fut bouche bée. La maison était petite et pas forcément stupéfiante, mais le tableau était si joli, ces couleurs étaient parfaitement assorties avec l'esprit de la maison, l'environnement et les autres maisons aux couleurs pâles. C'était très mignon comme endroit, et il pouvait pas croire que Minho l'avait emmené dans cet endroit tiré d'un tableau.

— Mais c'est adorable ! C'était ça la surprise ?

— Oui, rigola Minho face à cette question plus ou moins rhétorique. J'ai demandé à Chan quatre jours de vacances pour t'emmener quelque part et j'ai loué cette maison, que nous deux.

Jisung lâcha son sac au sol et lui sauta dans les bras, manquant de l'étrangler, passant ses jambes autour de lui, et l'écrasant de tout son poids manquant ainsi de le faire tomber. Il le remercia une dizaine de fois tout en l'embrassant de parts et d'autres de son visage.

— Tu sais que t'es le meilleur ?

— Oui je sais.

— Gngn tocard.

— Le tocard a les jambes qui lâchent.

Jisung descendit en se moquant de lui, le remerciant une dernière fois. Minho était tout heureux d'avoir réussi à lui faire plaisir, et il ne dit rien, se contentant de lui sourire et de chercher la clé. Comme indiqué par la propriétaire, elle était cachée dans un faux nid à oiseaux à gauche de la porte, et Minho l'attrapa pour ensuite ouvrir la porte.

— Putain... C'est aussi beau à l'intérieur qu'à l'extérieur.

La maison était vraiment très petite, mais c'était largement suffisamment. Le plafond n'était pas très haut, la cuisine équipée de tout ce qu'il fallait, et décorée de carreaux blancs et rouges, accordés aux chaises en métal qui entouraient la table centrale. Elle était ouverte sur le salon, située à droite de la porte d'entrée, qui lui aussi était petit mais très mignon. Aux multiples couleurs vives, équipé d'un canapé pas très large aux coussins moelleux à souhait, d'une table basse et d'une grande lampe se courbant au dessus, d'une petite télé et éclairé par les grandes fenêtres donnant sur la plage.

Ils exploraient l'endroit avec admiration, ils se croyaient dans un conte de fées. Ils étaient au paradis et ils le méritaient amplement après tous ces événements.

Il n'y avait que la chambre située à l'étage ainsi qu'une salle de bain, elle était un peu exiguë mais à deux ils tenaient largement. Les murs étaient en bois blanc, et le lit double donc les draps semblaient moelleux à souhait était entouré de deux petites tables de nuit bleu clair, sur lesquelles deux lampes de chevet reposaient. En face du lit, une double fenêtre éclairait parfaitement la petite pièce, et en dessous, une petite commode à trois tiroirs, où les poignets étaient multicolores et dépareillées.

— C'est vachement coloré quand même, remarqua Jisung.

— Moi j'aime bien.

— Moi aussi. Ça fait clown un peu.

— Ah ouais d'accord, répliqua Minho en levant les yeux au ciel.

— Quoi ? Non mais j'aime bien hein. De toute façon comment je pourrais ne pas aimer ton cadeau ?

Minho lui lança un sourire en se dandinant, comme font les enfants lorsqu'ils sont intimidés, et déposa un baiser sur la joue de Jisung.

— On reviendra ce soir. Viens en attendant on va se balader sur la plage.

— D'accord mais tu me payes une gaufre.

— T'as craqué toi, tu vas la payer toi même ta gaufre.

— J'avoue attends, tu loues la maison et tout...

— Non mais je r-

— J'nous achète de gaufres.

Il ne put qu'accepter en voyant Jisung le sourire aux lèvres, fouillant le fond de son sac pour trouver quelques billets.

Même si l'été approchait, il faisait frais et la brise marine faisiat rougir leurs nez. Leurs joues se teintaient aussi et Minho rentrait sa tête dans ses épaules en frissonnant légèrement. Leurs empreintes de pas restaient creusées dans le sable humide, ils entendaient les mouettes et les vagues qui s'échouaient sur le sable, dans un bruit mousseux, l'écume pareille aux quelques nuages clairs qu'il y avait dans le ciel. La plage était bordée par des plantes vert pâle, tanguant à cause du vent. C'était un très joli tableau, et Minho ne put se retenir de sortir son appareil photo. Heureusement qu'il l'avait attrapé au vol avant de partir, lorsqu'il l'avait vu dans son hall d'entrée. 

— Sung ?

— Oui ? répondit le susnommé en se retournant.

Minho prit une photo à cet exact moment. Elle était un poil floue, mais très joli. Jisung se retournait, ses cheveux en bataille, la bouche entrouverte, son gros col roulé vert foncé lui allant très bien, et encadré par les vagues et les maisons colorées qui bordaient la plage.

— Wow, elle est trop belle ta photo, il fit avec un grand sourire. Attends, à moi de faire.

Il se positionna et essaya de prendre une belle photo du policier. Mais celui-ci n'était pas friand des poses pour les photos, Jisung n'obtenut que quelques clichés où il ne souriait pas, ou bien où il faisait exprès de faire des sourires assez bizarres, ou inquiétants.

Alors Jisung lui avait couru après en menaçant de lui exploser l'appareil photo sur le crâne si il continuait. Comme c'était beau, l'amour à la plage.











C'était les meilleures gaufres qu'ils avaient mangé depuis leur adolescence sûrement. Quoique la mère de Minho était une pâtissière hors pair, et ils s'en étaient goinfrés de gâteaux de madame Lee. Et cela manquait à Jisung d'ailleurs, lui qui avait passé un nombre d'heures incalculable dans la maison de cette femme adorable, il ne voulait pas reprécipiter les choses mais il serait ravi de la revoir. Quoique qu'elle devait le détester, probablement au courant par le biais de Minho de sa fuite. Il ne voulait pas arriver chez quelqu'un qui le regardait d'un air de dire « c'est toi qui a brisé le coeur de mon fils ».

— Je vais chercher du pain, va prendre de la viande en attendant.

Jisung sortir de ses pensées et laissa le panier de courses à Minho. Après leur petite ballade, ils étaient allés faire quelques courses pour pouvoir tenir pendant ces quatre jours. Lui n'était pas le genre à remplir souvent ses placards alors il laissait Minho faire, et obéissait lorsqu'il lui disait d'aller chercher ceci ou cela. Il y avait le strict minimum dans la maison, comme le café, les condiments et quelques boîtes de nouilles en cas de besoin. Mais Minho voulait en profiter pour leur faire quelques bons petits plats, selon ses mots.

Et une fois leurs courses payées, ils sortirent du magasin pour se rendre dans leur petite maison. Ils avaient deux sacs pleins à craquer et aucun des deux ne fut étonné quand les anses lâchèrent.

— Oh putain ! s'exclama Jisung en voyant deux oignons rouler au sol.

— Mais rattrape-les, mes pauvres oignons !

— J'ai les mains prises aide-moi !

Minho s'avance et cette fois, ce fut son sac qui rendit l'âme.

— Nan pas les œufs !

Il la rattrapa de justesse à l'aide de son pied et manqua de glisser sur une orange.

— Non mais c'est pas possible...

— Mon super sac en feuille de bambou...

Jisung explosa de rire.

— Pourquoi tu rigoles ?

— Ton vieux sac immonde c'est ça ton problème ?

— Oh là, fit Minho en prenant une mine choquée. Tu charries quand même, je l'ai eu dans un zoo où un gardien avait été retrouvé étranglé et je fais tout le temps les courses avec.

— C'est horrible, Jisung ne put retenir à nouveau son rire.

— Oui bon, dis comme ça, s'expliqua Minho en ramassant sa boîte d'œufs.

Ils furent pris d'une immense crise de rire en se voyant porter le papier toilette dans la capuche, le paquet de chips sous le menton — laissant d'ailleurs à Minho une trace à cause d'une chips rebelle et apparemment très pointue —, Jisung avait dû manger une des pommes car celles-ci ne rentraient pas toutes dans ses poches, et le sachet de riz en équilibre sur la tête de Minho. Ce week-end reposant commençait très bien, ironiquement comme sérieusement.















un mois . on dirait j'ai déserté mais jvous jure j'essaye d'écrire lol
g 0 temps et quand j'en ai j'ai pas d'inspi 😞😞😞 en plus je prépare d'autres trucs en même temps j'ai hâte de vous montrer ça
bref j'espère ça devient pas trop chiant

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