une recharge
A l'attention des lecteurs: je ne suis pas spécialiste de tout ce que j'écris (sur l'Australie, les noms d'attaques/armes), merci de ne pas me dire "mais c'est pas possible". Il y aura des mentions d'alcool dans l'histoire même si c'est très léger (ce n'est pas une addiction). Forcément, il y a de la violence et un peu de torture (vous lisez thriller quoi). Les âmes sensibles peuvent se méfier mais ce n'est pas non plus choquant. Vous êtes prévu, ne venez pas vous plaindre :)
les écritures en italiques sont lorsque les personnages parlent en anglais.
𝓜𝓮𝓼𝓼𝓲𝓮𝓾𝓻𝓼 𝓛𝓮𝓮
♞
3 dimanche 3h48
"Putain bougez vous un peu! On est dans un centre de forces spéciales, pas à la récréation!" La voix forte et sévère du chef résonna dans toute la pièce et dans la tête des petits nouveaux qui transpiraient. A force de tirer et de courir partout, ça s'épuise vite. Les plus faibles s'écroulaient par terre, entre le tapis et les gants de boxe, les autres résistaient malgré les courbatures.
"Chef, le commandant est là!" Indiqua une nouvelle voix, plus forte que la précédente pour se faire entendre même à l'autre bout de la pièce. Ce n'est pas facile avec cette profondeur de plafond et les coups de poing dans les sacs de sable.
Tous les élèves qui, auparavant frappaient de toutes leurs forces et criaient pour se donner du courage, se stoppèrent simultanément. Ils se mirent tous face au grand miroir près de l'entrée, apercevant déjà les chaussures bien cirées du commandant. Le chef se tourna aussi, un joli sourire scotché aux lèvres quand il vit son vieil ami RN entrer dans la pièce. Pour quelqu'un qui partait dans une heure, il était assez confiant dis donc.
"Bonsoir messieurs." Finit par dire le nouvel arrivant, encore à quelques mètres de l'entrée et le nez fourré dans des feuilles que lui seul pourrait comprendre. Cela devait être des noms de code ou bien d'anciennes missions qu'il faudrait analyser pour mieux prévoir les nouvelles. Enfin, là n'était pas encore le sujet.
"Bonsoir commandant RN!" La vingtaine de garçons répondit en chœur, impressionnés par le charisme que dégageait leur supérieur. Pour la plupart, ils dépassaient le nouvel arrivant et de loin, mais ce n'était pas ça qui marquait la différence entre eux.
Non, ce qui était impressionnant chez RN, communément appelé Rino, c'était son énorme tatouage sur son épaule droite qui prenait trois quart de sa peau. Son encre noire ne se dissipait pas malgré les années qui passaient. Cette noirceur le rendait plus mystérieux et appuyait sur la mélancolie de son histoire, de sa vie, de sa tragédie. Et Rino aimait ça, il ne voulait pas que les gens soient sympathiques avec lui, plus ils étaient loin et mieux il se portait. Alors voir que tout le monde était à l'écoute, voir l'impact de son physique désastreux et cabossé sur la vie de ces jeunes et leur montrer les dangers du métier avec son bandeau sur son œil gauche, ça le faisait kiffer. Oui parce qu'il en avait bavé aussi, beaucoup trop même.
"Reprenez vos activités je vous prie." Sa voix lasse retentit pourtant distinctement dans la pièce, sans même qu'il n'ait à parler fort. Pendant ce temps, les jeunes hommes se concentrèrent à nouveau pour reprendre leur séance intensive. Il restait encore deux heures avant que six heures du matin ne sonnent.
"Rino, que me vaut cet honneur?" Le chef de la section s'approcha langoureusement de lui, avec son éternel sourire mesquin qui avait le don d'énerver son supérieur. Un jour, il le remettrait dans le droit chemin, il se le promettait. Là n'était cependant pas le moment, il le ferait plus tard.
"Chef GD, on a besoin de cinq gars pour lundi, tu peux m'en donner pour samedi ?" Rino ne regardait même pas son collègue, il ne le voulait pas. Ses yeux se figèrent sur les jeunes en face de lui, qui suaient à grosses gouttes et serraient des dents sous la fatigue qui les dominait. Ils étaient en forme ce semestre, c'était rassurant à voir.
"Je peux faire ça oui, y'en a deux qui n'attendent que ça alors il faudra les calmer avant. Et il faudrait aussi-." GD n'eut pas le temps de finir sa petite phrase qu'il vit son supérieur déjà tourner les talons. Mais quel culot celui-là. Vraiment, il se demandait où est-ce qu'il l'avait dégoté.
"Très bien, à samedi alors." Même pas de bonne journée, ni même de salutations. Il venait, disait ce qu'il avait à dire puis partait le plus rapidement possible pour après s'enfermer dans son bureau. C'était tout le temps comme ça avec Rino, or, personne ne pouvait vraiment se plaindre de lui.
Ce n'était que son caractère renfermé qui bloquait les gens pour l'aimer, sinon il restait un mec tout à fait banal si on oubliait son œil et son tatouage très sinistre. Son temps de parole était très limité. Il traîne de temps en temps dans des bars et commande toujours le même verre de Jack Daniel. Lorsque les pauses du midi sonnent, la seule chose qu'il fait c'est traîner dehors, parfois avec une amie, puis parfois seul, accompagné de sa cigarette préférée et du silence éternel. On ne pouvait pas dire que Rino était bizarre, car c'était faux. Il était lui et c'était déjà bien suffisant.
Alors comme à son habitude, le commandant repartait en direction de son bureau, un peu reculé de tous et juste à côté du stand de tir. Ça reposait ses méninges d'entendre le son des armes tirer. Au moins, il y avait trop de bruits pour que son cerveau ne fabrique des pensées trop sombres ou déplaisantes. Donc cette fois, pour se détendre un peu après avoir vu GD qu'il n'apprécie pas forcément, il se dit qu'un arrêt au stand ne lui fera pas de mal. A cette heure tardive, beaucoup de personnes étaient regroupées dans la pièce spécialisée pour les armes. Même la nuit, les agents spéciaux ne dormaient pas, par contre à quatorze heures, il n'y a même pas une mouche. C'était comme ça, personne ne s'en plaint parce que tout le monde s'adapte plutôt vite.
"Ah! Bonsoir RN!" Un petit brun accoudé au bar se tourna rapidement vers lui lorsque leurs yeux se rencontrèrent. Il fut vite suivit par une jeune femme et un autre compagnon à eux. Tous s'inclinèrent de quelques degrés pour le saluer comme il se devait avant d'offrir de doux sourires innocents.
"Bonsoir les jeunes. Alors vous tirez bien ce soir?" Demanda t-il en s'approchant d'eux, avec son éternelle moue qu'ils avaient fini par tous apprécier. En disant cela, RN secoua les cheveux du brun qui l'avait salué, Daeyoung pour être plus précis.
Ces deux là s'étaient rencontrés un soir d'été, lorsque le soleil était encore chaud et les rues bondées de gens. Dans les grands quartiers de Séoul, la population ne regarde que très peu les endroits sombres ou bien les gens dans le besoin. Sauf Rino, qui avait senti un regard de détresse peser dans son dos.
Entre deux rues étroites, le pauvre Daeyoung s'était fait prendre en embuscade sans même pouvoir se défendre, au risque de se faire couper la gorge. Alors même si c'était son jour de repos et qu'il n'aimait pas se battre en public, Rino était venu à son secours. La petite bagarre n'avait éveillé le soupçon d'aucun passant, il s'était sorti sans égratignure, contrairement au plus jeune qui avait l'œil gonflé suite aux coups qu'il s'était pris. Daeyoung avait voulu lui rendre la pareille, mais la seule chose que lui avait donné son aîné fut deux nombres: quatre vingt deux et soixante dix huit. Ce fut tout, sans aucun contexte ni même sans un mot. Rino n'avait pas parlé de toute la bagarre, la seule chose qu'il fit fut de frotter ses cheveux. Sans trop savoir quoi faire, le jeune homme avait simplement pris son téléphone, inscrit les nombres dans son répertoire avant qu'un message des forces spéciales ne l'invite à s'enregistrer. Grâce à ça, le brun avait appris à se battre, à devenir plus fort et à protéger les autres comme se protéger des autres.
Depuis ce jour, Rino avait commencé à s'ouvrir un peu plus aux autres, même si c'était un processus vraiment lent. Il y avait un début à tout de toute façon.
"Tu veux nous voir tirer ?" Demanda la seule femme qu'il avait croisé pour l'instant. Zena était arrivée depuis bien longtemps dans l'agence et apprenait à perfectionner son tir en ce moment. Elle était particulièrement douée pour ses combats au couteau, mais de loin, il manquait un peu de technique.
"Bien sûr, vas-y." Rino se plaça alors derrière eux à une distance de sécurité de sept mètres. Ils mirent tous leurs lunettes de protection avant de s'armer et charger. Au fond de la pièce, la lumière s'alluma en rouge, signe qu'ils ne devaient pas tirer.
De longues secondes passèrent, ils auraient pu bailler s'ils le voulaient, or leur professionnalisme l'interdisait. On ne baisse jamais sa garde, règle numéro une car c'est la plus importante. Finalement, au bout d'encore quelques millisecondes, la lumière passa au vert et il ne leur fallut pas plus d'une seconde pour tirer sur les cibles en mouvement. De ce qu'avait vu Rino avant, ils s'étaient tous les trois nettement améliorés. Il ne le montrait pas mais il était fier d'eux.
"Et bien bravo, c'était très beau à voir." Dit-il en s'avançant vers eux, une fois leur arme vide de munitions. Ils enlevèrent alors leurs lunettes et ouvrirent le petit portique une fois le stand sécurisé pour que personne n'essaye de tirer.
La première cible, celle la plus à gauche, était de Dojae, un ami aux deux autres. Il avait visé assez profondément dans la pancarte mais trop en dessous de la gorge. Sûrement un manque de précision, mais c'était déjà cela. Pour celle de Zena, tout était parfait, rien à redire. Elle avait visé dans l'épaule, juste dans l'os là où la zone est la plus sensible. La balle avait suffisamment percé le modèle pour que l'impact soit puissant. Pour quelqu'un qui tremblait à l'idée de tenir une arme, c'était très impressionnant. Rino n'en attendait pas moins d'elle. Enfin pour terminer, ils vérifièrent celle de Daeyoung.
"Bah, tu as visé où?" Demandèrent en harmonie les deux plus jeunes. Ils avaient beau chercher, aucun ne trouvait un trou dans le corps. Les rires commençaient à monter dans la pièce, et bien c'était un beau raté tout de même! Tout ce bruit pour pas grand chose. Or, il y en avait bien deux qui ne rigolaient pas.
"Regardez un peu plus bas pour voir." Le calme de Rino déconcentra un peu les deux clowns avant que leur regard ne se dirige vers le bas du mannequin. Effectivement, un joli trou se formait dans la paume de la main de la cible, signe de précision car elle n'était pas très grande.
"Mais c'est en self-défense que la main est la plus sensible, ça ne sert pas à grand-chose de tirer ici à l'arme." La réflexion de Zena fit réfléchir ses deux amis. Il est vrai qu'en corps à corps, c'est plus important de viser ce membre. Simplement, ça dépend aussi de ce qu'on cherche à faire avec notre cible.
"C'est vrai, après, c'est surtout pour l'immobiliser qu'on touche la main. Avec la douleur que ça procure, tu le déstabilises facilement." Les deux cadets étaient toujours penchés sur l'impact de la balle pendant que Daeyoung écoutait religieusement son commandant parler. C'était dur de ne pas tenir en compte ses propos lorsqu'ils se révélaient vrais. De plus que ses conseils étaient de vraies perles, impossible de se louper avec.
Ils restèrent tous les quatre un long moment dans la pièce à tir, peut-être même une demi-heure. Les trois jeunes tirèrent de nouvelles fois, en appliquant les consignes du supérieur présent. A chaque nouvelle épreuve, ils observaient les progrès de chacun, donnant leur avis pour progresser. Le peu de sommeil commençait à frapper mais ça ne faisait rien, ils s'amusaient bien. Ils en oublièrent bientôt leurs fonctions.
Leur petite bulle fut enfin éclatée lorsque le secrétaire du centre entra en courant, en même temps que les balles furent lancées. Il sursauta alors sur place, ne s'attendant pas à un sons si sourd. Décidément, ce lieu n'était vraiment pas fait pour lui, il y a avait trop de bruit ! Rino fut le seul à se tourner vers lui, apercevant ainsi son soubresaut qui le fit relever un côté de sa lèvre.
"Commandant RN? Vous avez le directeur au téléphone..." Oh, ça ne s'annonçait pas bon cette histoire encore. Après avoir levé les yeux au ciel et encouragé les trois autres à continuer, il quitta sa chaise préférée pour aller à l'accueil.
Le couloir n'était pas bien long donc il ne se dépêcha pas. De toute façon, si le directeur tout puissant voulait vraiment parler, il ne raccrocherait pas avant d'avoir son mot à dire. A ses côtés, le secrétaire semblait se presser à toute allure dans ses chaussures trop petites pour lui. Rino sentait sa sueur jusque là. Ce n'était pas surprenant, il venait d'arriver il y a quelques semaines et voilà qu'il recevait par téléphone le patron des forces spéciales, on aurait tous les chocottes.
"Voilà, prenez le téléphone, il est sur la ligne. Et hum... je vous la mets attendez" Une fois en face du comptoir, le garçon se dépêcha de faire tout le tour pour attraper le téléphone et le tendit d'une main tremblante à Rino. Il tapota sur deux trois touches afin de pouvoir retrouver le contact du directeur.
"Rino?" Ce dernier fit signe au secrétaire qu'il entendait bien le directeur, pour qu'il respire un bon coup. Chose qu'il fit, soulagé que tout se soit bien passé en fin de compte.
"Bonsoir monsieur le directeur." Il s'appuya sur le bureau, dos au secrétaire qui était littéralement au sol, pour avoir un peu plus d'intimité. Son visage était toujours aussi fade, n'exprimant que fatigue et ennui chaque minute, chaque seconde.
Un soupir se fit entendre à l'autre bout du combiné, visiblement, le directeur ne voulait pas jouer aujourd'hui. Rino le savait, il allait finir par craquer un jour et le forcer à retourner là où il ne voulait pas aller. Tout le monde le savait que le commandant RN était attendu en Australie dans les forces spéciales à Sydney. Malheureusement, tout le monde savait qu'il ne voulait pas y aller et ne faisait que repousser son retour dans ce pays rempli de mauvais souvenirs.
"RN je vous prierais de me parler uniquement en anglais. Vous savez combien je déteste ne pas vous comprendre." La voix énervée de son supérieur ne faisait ni chaud ni froid à Rino qui s'amusait de cette réaction. Qu'est-ce qu'il aimait le faire tourner en rond comme lui l'avait fait auparavant.
"Comme si vous m'aviez déjà compris un jour. Bien, que me vaut ce plaisant appel directeur Clark?" Le début de sa phrase fut en coréen, tout ça pour juste énerver davantage son cher et tendre patron. Ce n'est pas du tout pour se foutre ouvertement de lui, non. Puis tant qu'à faire, autant tourner autour du pot. Il savait déjà pourquoi on l'appelait, c'était juste pour retarder un peu les choses. On pouvait au moins lui accorder quelques minutes de plus ici non?
"Tu préfères la force en ce moment ? Parce que je ne vois pas d'autres moyens que t'obliger à retourner ici." C'était un gros euphémisme de dire en ce moment alors que leur discussion restait en suspens depuis bientôt un an. La même chose toujours et à jamais, la conversation reste la même sans que l'un d'eux ne daigne changer quoi que ce soit. C'est un peu comme le jeu du chat et de la souris en fait.
"Vous savez bien que non je n'aime pas ça, surtout sur le terrain. Je retournerais jamais en Australie, vous le savez très bien." Le ton commençait à monter, ce n'était pas dans son habitude. Or aujourd'hui, Rino sentait que s'il ne se faisait pas entendre, il se ferait prendre à son propre jeu. Il voulut même rajouter quelque chose mais le directeur parla plus vite que lui.
"Bien, moi je n'aime pas utiliser la force Rino. Pourtant, il va falloir et tu sais c'est moche de dire jamais. Trêve de bavardage, sers les dents tu veux?" A ces derniers mots, le commandant fronça des yeux puis les ouvrit en très grand en sentant une présence derrière lui. Et merde.
Ses fesses n'eurent pas le temps de s'écarter du meuble froid que deux personnes le prirent par les épaules. Une longue et douloureuse étreinte électrique l'accueillit en même temps qu'on le posa au sol. Le visage crispé et collé sur la poussière du carrelage, Rino grommela dans sa barbe. Son corps ne répondait plus du tout, même ses doigts peinaient à s'articuler. Ca pour une surprise, c'en était une bien belle. De base, il surveillait toujours ses arrières, surtout quand le directeur l'appelait. C'était peut-être le bon temps qu'il avait passé avec les trois jeunes auparavant qui l'avait un peu trop détendu. Enfin, c'était trop tard pour se rattraper.
En tournant son visage sur le côté droit, là où il était arrivé donc, il aperçut des chaussures encore plus cirées que les siennes et jura en les reconnaissant. Le monde s'était-il mis contre lui aujourd'hui?
"Vous avez l'air ravi de me voir commandant RN." Ce n'était autre que le directeur Clark en personne qui se tenait juste en face de lui, accroupi pour voir de plus près son état. Il n'avait pas changé d'un poil depuis deux ans. Toujours aussi grand, musclé et égocentrique, du point de vue de Rino en tout cas.
"Vous avez vraiment pas lâché l'affaire." Il rigola amèrement, sentant son pouls s'enflammer sous la colère et le dégoût qu'il ressentait. Son âme détestait le monde entier à ce moment précis, et elle avait déjà ressenti ça.
"Non, tu nous connais depuis le temps. Ça fait quoi... douze ans? Enfin bon, j'espère que tu as préparé tes affaires, on part à Sydney aujourd'hui! Et ne t'inquiète pas, il ne sera pas là à ton retour." Avant que Rino ne puisse faire quoi que ce soit, les deux personnes qui s'étaient chargées de le mettre à terre lui mirent des menottes, au cas où. Il put finalement se relever pour marcher en direction de la sortie, juste derrière le directeur qui fut salué par tout le monde.
Rino ne manqua pas le regard du chef GD qui se foutait clairement de sa gueule. De toute façon, lui au moins il était assez important pour que le directeur se déplace. Ce qui le peina un tout petit peu ce fut les yeux apeurés de Daeyoung, Zena et Dojae qui avaient simplement vu son corps au sol. En plus de ça, ils n'avaient même pas le contexte de toute l'histoire, normal que ça fasse peur. Il leur articula, sans parler, un "je reviendrais " que seul Zena comprit. Elle le faisait promettre avec son petit doigt en l'air, chose qui le fit sourire un tout petit peu. Oui, il promettait de revenir, c'est certain.
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