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𐚁 Bonus

attention : ce chapitre contient
entièrement du smut ; une scène
à caractère sexuel. il s'agit d'un
chapitre bonus, il n'influencera
alors en rien le reste de l'histoire,
vous pouvez donc le sauter si
vous le souhaitez!! pour les
autres, bonne lectures <3

━━━┅━ J I S U N G ━┅━━━

   Ma gorge était aussi sèche que le désert du Sahara. Je ne pouvais pas déglutir sans sentir ma langue râper contre mon palais aride, un besoin affreux d'étancher ma soif me réveillant ainsi de mon profond sommeil. Lorsque j’ouvris mes paupières, j’étirai chaque membre engourdi de mon corps et échappai un long bâillement. L’impression désagréable que de la sueur dégoulinait abondamment de mon front n’en était pas une ; mes cheveux collaient à mes tempes tant il faisait chaud dans la chambre, à tel point que le drap lui-même était quasiment trempé. C’était tout de même étonnant car, d’habitude, l’air n’était pas si étouffant en début d’été. Néanmoins, je savais pertinemment que cette température élevée était aussi dû à la chaleur corporelle de mon invité.

Minho était allongé sur son flanc, face à moi. La luminosité de la lune éclairait si bien que je réussissais à distinguer avec précision chaque meuble dans la pièce et le visage ensommeillé de ce dernier. Les longs cils épais qui ornaient ses yeux en amande étaient délicatement posés sur le haut de ses pommettes, sa bouche entrouverte. Il était tout bonnement adorable comme ça et je ne pouvais m’empêcher de le contempler. De longues secondes passèrent pendant lesquelles je m’endormis presque à nouveau à ses côtés mais ma gorge me rappela bien vite pourquoi j’avais quitté ma léthargie quelques minutes plus tôt.

Ce fut sur mes avant-bras que je me redressai avant de tourner mon torse en direction de la table de chevet et d’attraper la petite bouteille d’eau qui y était posée. Celle-ci en main, j’en profitai pour jeter un coup d’œil à l’heure sur mon téléphone : Quatre heure dix-huit. Je poussai un soupir de soulagement, rassuré de constater qu’il était très tôt et qu’il me restait encore trois bonnes heures pour dormir. À vrai dire, ça n’avait pas été très malin de se coucher à deux heures du matin alors qu’un examen important se déroulait le lendemain – ou plutôt, tout à l’heure. Le temps s’était écoulé à une telle vitesse que ni lui, ni moi n’y avions fait attention.

De ce fait, j’avais hâte de retrouver Morphée dès que possible pour profiter au maximum du calme avant la tempête. Je n’eus d’ailleurs aucun mal à engloutir la moitié de la bouteille tant j’étais assoiffé. Et une fois désaltéré, je repris peu à peu mon souffle, le regard fixant un point inexistant sur le mur dans ma ligne de mire. 

Merde.

Je me figeai à l’instant même où je me rendis compte du petit problème dans mon jogging. Je maudissais ce phénomène physiologique de survenir si souvent et, la plupart du temps, pas dans des moments très opportuns même si la présence de Minho en était logiquement pour quelque chose. Le fait que son corps soit totalement collé au mien avec sa jambe entre les miennes, par exemple. Ou peut-être était-ce sa main sur mon torse nu qui me faisait tourner la tête. Ou alors son t-shirt remonté qui me laissait percevoir les fossettes dans le bas de son dos et la forme de ses fesses à travers son caleçon. Ce qui pouvait peut-être y jouer était sa respiration ; lente et humide contre ma peau, me faisant frissonner. Ou était-ce uniquement cette chaleur qui me rendait toute chose? Peut-être.

Je fermai les paupières un instant pour tenter de me ressaisir. L’observer de la sorte ne résoudrait évidemment pas mon souci, si ce n’était l’empirer davantage. Cependant, il fallait dire que je l’avais désiré si longtemps – autant romantiquement que sexuellement – que tous mes sentiments s’étaient autorisés à exploser en ce court laps de temps. J’avais donc honte que mon corps réagisse ainsi et me fasse passer pour un obsédé obnubilé que par le sexe. J’espérais ainsi plus que tout que Minho n’y prête pas attention au risque de le faire fuir.

Pendant ce qui me sembla une éternité, je restai immobile. Ma conscience débattait avec elle-même sur la décision que je m’apprêtais à prendre : Devais-je à nouveau aller me soulager dans la salle de bain ou bien faire comme si de rien n’était en essayant d’ignorer la gêne notable entre mes cuisses ? J’étais épuisé et fainéant, tout ce que je souhaitais était de rester confortablement installé dans mon lit sans avoir à me lever toutes les cinq minutes. Et c’était certainement ce que j’aurais fait si je n’avais pas été en compagnie. Il était hors de question que Minho ne remarque une fois de plus mon état, la première fois – du moins, celle qu’il avait aimablement commenté – avait déjà été plus qu’humiliante, alors ça ne devait absolument pas se répéter.

Décrétant qu’il s’agissait ainsi de la bonne chose à faire, je me résous enfin à me lever. Néanmoins, lorsque je me redressai subitement pour m’asseoir au bord du lit, le sommier en bois grinça. Le bruit était si fort et si désagréable que je me figeai sur le champ, persuadé d’avoir réveillé mon copain. Mon nez retroussé et mes yeux plissés, je me tournai lentement vers sa silhouette encore endormie et poussai un soupir de soulagement. Minho dormait comme un bébé et cette constatation me fit sourire.

La lune éclaircissait effectivement bien la pièce mais apparemment pas assez. En me levant, je me pris le pied dans ma multiprise et renversai la lampe de chevet qui y était branché dans un grand fracas. Mon crâne loupa de près le mur et la visse qui en sortait mais c’était actuellement le cadet de mes soucis. Nul doute, Minho était désormais bel et bien réveillé.

— Jisung ?

Je clos mes paupières un instant et me pinçai les lèvres, la culpabilité se faisant dès lors ressentir.

— Merde, je suis désolé… Soufflai-je en m’asseyant sur le matelas.

Le châtain avait les yeux grands ouverts, probablement confus par le brouhaha qui l’avait surpris. Je pris alors le temps de le rassurer en étendant mon corps jusqu’à lui, afin de pouvoir glisser ma main dans ses cheveux une nouvelle fois.

— Shh… Rendors-toi, il fait encore nuit noire. Chuchotai-je tandis qu’il fermait ses paupières pour profiter de mes caresses.

— Il est quelle heure ?

— Quatre heures. T’as l’air d’avoir chaud, ça va ?

— J’ai super chaud, oui… M’avoua-t-il, une moue sur ses lèvres.

— Tu veux boire de l’eau ?

Minho hocha vivement la tête avant d’ouvrir les yeux et de se redresser. Il but quelques gorgées de la bouteille à moitié vide que je lui donnai et, moi, je me contentai de dégager les mèches de cheveux humides collées à son front. Il luisait de transpiration – tout comme moi – mais, étrangement, je le trouvais davantage attirant dans cet état.

— Dis, tu peux ouvrir la fenêtre ? Sa voix rocailleuse m’ôta ces pensées perverses de la tête aussitôt que je l’entendis.

— Tu veux ? T’es sûr de vouloir te faire mordre par tout un régiment de moustiques ? Ricanai-je en me levant à nouveau.

— À défaut que ce soit par toi, cette fois-ci…

Un pouffement de rire m’échappa alors que je laissai une rafale de vent frais pénétrer la chambre. Cette bouffée d’air soudaine me procura un bien fou, m’amenant à soupirer de bonheur tant c’était agréable. Et lorsque je fis face à Minho, je remarquai que celui-ci était à priori du même avis. Les yeux fermés, il profita un instant de cette bénédiction puis, quand il jugea l’avoir suffisamment fait, le châtain tapota le matelas près de lui.

— Allez, reviens dormir.

— Hum… Je voulais passer aux chiottes, avant. Bredouillai-je en me pinçant les lèvres.

— Encore ? S’offusqua-t-il de manière dramatique. C’est pas possible d’être incontinent comme ça.

— Incon– Mais je le suis pas ! Déniai-je, presque contrarié.

— Qu’est-ce que t’as, alors ?

— Juste… un petit souci…

— Des hémorroïdes ? Essaya-t-il de deviner en souriant bêtement.

— Pire.

Les sourcils de Minho se froncèrent par la confusion et il se mit à glousser, tandis que je le dévisageais silencieusement en clignant lentement des paupières. Lorsque son hilarité se calma enfin, l’ampoule dans son crâne sembla s’éclairer soudainement : Il venait enfin de comprendre ce que j’insinuais.

— Oh.

Je me frottai le visage avec mes mains, embarrassé, avant de les caler sur mes hanches. C’était affreusement gênant mais je n’avais pas d’autre choix que de lui révéler ce secret plus si secret et très flagrant sous mon tissu gris qu’il reluqua la seconde d’après.

— C’est ultra relou mais je le fais pas exprès, je te jure ! M’excusai-je en grimaçant. Je me sens trop mal vis-à-vis de toi, à chaque fois…

— À chaque– Ça t’arrive aussi souvent que ça ?

— Minho, il suffit presque que tu frôles ma main pour que je bande.

— Oh mais… Il baissa la tête pour réfléchir un instant avant de la lever à nouveau vers moi. C’est une réaction naturelle, après tout, t’as pas à culpabiliser.

— Ou alors c’est juste toi qui m'excite.

Le silence qui s’ensuivit fut pondéreux et nos regards ne se lâchèrent dès lors plus. Je sentais une tension nous enrober doucement, celle-ci augmentant au fil des secondes et sans qu’aucun de nous deux n’ose faire le moindre mouvement ou dire le moindre mot. À ce moment-là, je compris que j’avais dépassé les bornes en articulant le fond de mes pensées.

— Pardon, j’aurais pas dû dire ça… Je… Je suis vraiment désolé. Balbutiai-je en me frottant la nuque.

— Non, t’inquiète pas, c’est… Je l’aperçus rougir quand il détourna le regard. C’est touchant. Enfin, je crois ? Je sais juste pas quoi répondre…

— C’est rien, c’est okay ! Je… Je ferais mieux d’aller m’enfermer dans la salle de bain, maintenant.

Je laissai nerveusement échapper un ricanement puis, à grandes enjambées, foulai le parquet de ma chambre afin de contourner le lit sur lequel Minho était assis. Je me dirigeai ainsi vers la porte de la pièce lorsque le jeunot m’attrapa soudainement le poignet pour m’en empêcher.

— Attends…

Confus, je fis volte-face et le laissai continuer.

— Je… peux t’aider. Me dit-il timidement avec une pointe d’hésitation dans la voix.

— Quoi ?

— Je veux dire… Je veux t’aider.

Malgré la gêne, Minho me regardait droit dans les yeux. Ceux qui détenaient d’habitude des galaxies remplies d’étoiles reflétaient ce soir la lune brillant de mille feux. Et la lueur atypique qui luisait dans ses iris à cet instant même me prouva qu’il était, cette fois-ci, sûr de lui. J’étais obnubilé par sa beauté mais je ne cessais de rejouer ses paroles encore et encore dans mon esprit sans pour autant totalement comprendre ce qu’elles signifiaient. Le châtain dût d’ailleurs le constater à travers mon silence puisqu’il se leva, certainement pour illustrer ses propos, et me poussa sur le lit. Je me retrouvai alors bien vite assis à sa place, les yeux écarquillés en attendant sa prochaine action.

Il ne me quittait pas du regard, intense et déterminé, et j’étais extrêmement curieux de savoir ce à quoi il pensait et quelle idée se cachait derrière sa petite tête. C’était plus qu’étonnant car Minho était pourtant de nature réservée voire un tantinet prude sur les bords, alors jamais je ne l’aurais imaginé prendre les devants de cette manière, surtout si subitement. Néanmoins, je compris finalement que cette intention s’avérait importante pour lui lorsqu’il grimpa rapidement sur le matelas, puis sur mes cuisses en s’y installant dessus à califourchon. J’étais, pour ma part, semi-assis, les paumes posées de chaque côté de mon corps afin de me retenir de tomber à la renverse. L’ambition du jeune homme face à moi était convaincante mais sa crédibilité beaucoup moins, et cette réflexion me fit doucement sourire.

C’était dingue comme je le trouvais magnifique.

— Minho. Lâchai-je inconsciemment dans un souffle que le susnommé réussit à peine à discerner.

— Oui ? Répondit-il ensuite sur le même volume avant de déglutir bruyamment.

— Qu’est-ce que tu fais ?

Ma question était simple et, pourtant, mon vis-à-vis s’était raidi, comme pris la main dans le sac. Il fuyait mon regard en cherchant ses mots, en cherchant une justification à son initiative impromptue. Pendant ce temps, je ne fis aucun geste et ne dis aucun mot, souhaitant plutôt le laisser tranquillement éclaircir ses propres idées et décider ensuite de ce qu’il me répondrait. Je voulais que Minho prenne son temps, qu’on ne se précipite pas – peu importe ce qui se passerait par la suite – et qu’il se sente le plus à l’aise possible. Alors, quand ce fut enfin le cas, il se lança de lui-même en bégayant d’abord quelques syllabes.

— Si… Si t’es d’accord, je… J’aimerais essayer ce truc que j’ai vu quelque part.

Pour accompagner ses propos, Minho posa ses deux mains tremblantes sur mon torse et me poussa délicatement vers l’arrière. Je n’eus ainsi d’autre choix que de finir allongé sur mon dos, les yeux grands ouverts par l’étonnement et la stupeur. Il m’était difficile d’intégrer les mots que le jeunot avait eu un mal fou à articuler et de croire que mon interprétation de ceux-ci était la bonne tant tout ça me paraissait surréaliste. J’avais littéralement l’impression de rêver et, si c’était effectivement le cas, il ne s’agissait pas là d’un rêve innocent. Seulement voilà, c’était pour mon plus grand bonheur bel et bien la réalité et je devais avouer ne pas savoir où me mettre par peur de tout gâcher. J’espérais que Minho puisse se sentir suffisamment confortable pour se laisser aller et je voulais faire tout mon possible pour qu’il le soit.

Cependant, il était si adorable comme ça que je n’arrivais pas à le prendre au sérieux. Je ne pus d’ailleurs pas retenir un pouffement de rire de sortir d’entre mes lèvres lorsqu’il fit glisser ses doigts le long de mon buste en faisant en sorte d’être le plus sensuel possible.

— Est-ce que c’est une heure pour t’improviser acteur porno’ ? Questionnai-je rhétoriquement.

Cette remarque n’avait que pour simple but de le taquiner et de faire – du moins, ça avait été mon intention – redescendre un peu la tension pour éviter qu’il ne se mette trop de pression. Néanmoins, je regrettai avoir ouvert ma bouche la seconde où je sentis Minho se figer et m’observer avec angoisse. Sans grande surprise, j’avais une fois de plus tout gâcher.

— On n’est pas obligé de faire quoi que ce soit, si tu veux pas…

— Non, non, je– Je grimaçai, coupable. Pardon, je voulais pas me moquer, vraiment pas.

— C’est pas grave… Bredouilla-t-il avant de se déplacer.

Il s’apprêtait à se retirer de mes cuisses mais je lui attrapai immédiatement les bras afin de l’empêcher de faire un mouvement de plus, désormais redressé. Je l’avais contrarié et j’en étais conscient, il fallait maintenant que je me rattrape en lui montrant que ça n’était absolument pas ce que j’avais souhaité faire.

— Minho, attends ! Le susnommé tourna son regard vers moi, perplexe. J’accepte volontiers mais seulement si tu me promets que tu te forces pas.

Le poids de son corps s’affaissa de nouveau sur mes jambes lorsqu’il se détendit à nouveau. Lentement, il se positionna comme précédemment, nos visages qu’à quelques centimètres l’un en face de l’autre. Mes mains glissèrent alors dans son dos, par-dessus son t-shirt pour le rapprocher davantage de moi en attendant une quelconque confirmation de son consentement. De son côté, il esquissa un léger rictus puis enroula ses bras autour de ma nuque. J’avais tout de suite très envie de l’embrasser mais admirer sa moue timide et ses joues brillantes valaient bien plus qu’un bisou volé.

— Non, je te le jure. Murmura-t-il d’une sincérité qui m’enleva tous doutes. Je veux juste… Enfin… Hum…

Il avait l’air d’avoir un peu de mal à trouver ses mots à cause de l’embarras que lui procurait la situation, situation qui pourtant ne devrait pas être une sorte de fardeau mais une chose dont il avait envie. Je lui faisais néanmoins entièrement confiance. Minho était simplement stressé, comme n’importe qui pendant ses premières fois, et je comprenais évidemment qu’il soit aussi tendu, pressé et maladroit. Je me trouvais même chanceux d’être la personne avec qui il désirait expérimenter toutes ces choses intimes car ça signifiait qu’il me faisait lui aussi confiance et, ça, c’était la plus belle preuve d’amour qu’il pouvait m’offrir.

— J’arrive pas à m’exprimer, je suis désolé… Se plaignit-il soudainement en cachant son visage dans le creux de mon épaule.

— Eh, t’excuse surtout pas ! C’est gênant, je sais, mais tu peux prendre tout le temps qu’il te faut, oublie pas. Ou… J’hésitai à poursuivre mes pensées par peur qu’il se sente pris au piège.

— Ou ? Il s’était redressé pour planter ses orbes dans les miens.

— Ou je peux te donner mon feu vert et te laisser faire ce que tu veux de moi.

Minho m’observa avec de grands yeux larmoyants, comme s’il allait fondre en larmes d’une minute à l’autre. Il devait probablement être frustré que ce ne soit pas aussi facile que dans les médias et les anecdotes de nos proches. Je le voyais être réticent et complètement perdu. Il savait ce qu’il voulait mais ne savait pas comment l’appliquer, effrayé de faire un faux pas. Ce dont le châtain n’avait pas conscience, en revanche, était ma soif d’imperfections car j’étais moi-même loin d’égaler le plus parfait des hommes.

— T’es sûr..? M’interrogea-t-il en jouant avec ma chaîne.

— Si ça peut te permettre de te sentir plus à l’aise, ouais. Je lui souris tendrement. Tu peux… commencer et, moi, je… je te guide si besoin.

— C’est une bonne idée, je pense.

— Ouais ?

— T’en penses quoi, toi ? Me demanda-t-il.

— C’est tout simple ; Si tu veux que je fasse l’étoile de mer, je le ferai. Si tu veux que je prenne les choses en mains, je le ferai. Et si tu veux juste qu’on s’endorme dans les bras l’un de l’autre, c’est d’accord aussi. Tout me va tant que tu te sens bien.

Je lui caressai tendrement la joue, celle-ci maintenant brûlante car il semblait rougir. Le silence nous enveloppa à nouveau pour un court moment dans lequel on se sentit tous les deux plus proches qu’on ne l’avait été auparavant. Minho hocha ensuite doucement la tête, comme pour m’assurer qu’il avait compris ce que je lui disais et qu’il en prenait compte, avant de venir capturer mes lèvres dans un baiser léger. Mes lippes se plissèrent d’elles-mêmes en un rictus, n’attendant pas une seconde de plus pour lui rendre la pareille. J’adorais l’embrasser. Malgré le fait qu’on ne se contentait que de simples baisers, nos langues totalement hors-concours, je devais quand même avouer que ce manque inhabituel me permettait de profiter davantage de ce contact.

Minho maintenait fermement l’arrière de mon crâne pour que je ne me défile pas – comme si j’en avais l’intention – tandis que je serrais sa taille entre mes bras. On s’y attela aussi longtemps qu’on le put avant de finir hors d’haleine, un filet de bave reliant nos bouches encore entrouvertes. Je chassais quelques autres baisers alors que le châtain tentait tant bien que mal de reprendre une respiration régulière. La force de sa prise se défit peu à peu pour faire glisser ses mains sur mon torse puis, dans un souffle haché, il eut le courage de me faire une requête :

— Je peux enlever ton jogging ?

J’étais un peu étonné qu’il souhaite qu’on se déshabille, c’était pour le moins une demande plus qu'inattendue. Cependant, j'acquiesçai immédiatement sans réfléchir davantage et le laissai ainsi se déloger de mes cuisses pour avoir accès au restant de mon corps. Je l’observai tirer sur le tissu, impatient et le regard fuyant alors que le mien ne quittait pas sa silhouette. Il s’occupa de faire rouler le vêtement sur mes jambes et je me mis moi aussi à rougir. Mon érection était désormais beaucoup plus visible qu’autrefois et je ne pouvais pas nier le fait que ça me fasse étrange de presque me retrouver en tenue d’Adam dans un lit avec celui que je considérais autrefois comme étant mon meilleur ami.

Ce dernier jeta mon jogging quelque part dans la pièce sans s’en soucier puis nos yeux se croisèrent enfin avant qu’il ne détourne rapidement les siens. Je gloussai alors nerveusement, tout aussi gêné que lui malgré mon expérience.

— Et maintenant, mon ange ?

Je l’aperçus sursauter sans pour autant relever sa tête en ma direction, ses ongles probablement beaucoup plus intéressant que ce qu’il se passait.

— Je sais pas trop, en fait… Bredouilla-t-il en une moue.

— Tu veux qu’on arrête là, finalement ?

— Non, je veux continuer…

— Oh. Alors, est-ce que… tu veux que j’enlève le reste ou que je te donne un coup de main pour retirer tes vêtements, peut-être ? Proposai-je afin de l’aider à acheminer son flot d’idées.

Néanmoins, tout ce que j’obtins à la place fut des yeux aussi gros que des boules de billard et une réponse négative à en juger de par sa tête qui se secouait vivement de droite à gauche, comme si j’avais sorti la plus controversée des phrases.

— Non ! Non, je… Je veux pas aller jusque-là pour l’instant. Enfin… Ses sourcils étaient froncés, il avait l’air très frustré. J’y arrive juste pas, je sais comment faire, c’est chiant…

— Eh, viens là. L’induis-je tout bas en tendant ma main vers lui.

Minho m’obéit à la seconde en s’installant à nouveau sur mes cuisses, la tête basse. J’étais attristé de le voir si nerveux mais rassuré qu’on puisse communiquer normalement de nos craintes et de nos limites.

— T’es pas obligé de me dire ce que tu veux faire si ça te gêne vraiment trop. Je t’ai donné mon feu vert, donc c’est okay si tu m’ordonnes juste de fermer mes yeux et ma gueule. Affirmai-je en essayant de le faire rire, ce qui ne fonctionna n’empêche pas le moins du monde.

— Si ! S’offusqua-t-il. J’ai besoin de tout te dire pour que tu puisses consentir à chacune de mes idées.

— Ouais, techniquement, mais j’ai confiance en toi, Minho. Je te laisserais faire de moi tout ce que tu veux même si c'est pour me torturer. Franchement, vas-y, te prive pas !

Je m’allongeai sur le dos, les bras croisés derrière mon crâne et mes paupières closes pour lui montrer que mes paroles n’étaient pas du vent. Il ricana ensuite doucement puis je sentis son corps se relâcher lentement sur le mien, signifiant qu’il réussissait à se détendre malgré tout. C’était une excellente nouvelle qui me fit sourire lorsque j'ouvris les yeux pour l’admirer.

— Je suis pas sado-maso’, Jisung. M’annonça-t-il d’un ton innocent.

— Bah moi, je suis maso’, par contre. Dis-je en faisant faussement tomber mon rictus.

Des éclats de rire transpercèrent la bulle qui nous avait si chaleureusement enveloppé. Le soleil se lèverait dans une petite heure alors qu’on était loin d’avoir terminé notre nuit, le sommeil interrompu par notre besoin avide de se chérir mutuellement. À chaque baiser, je découvrais une nouvelle fois Minho : À chaque toucher, à chaque frisson, à chaque soupir qu’il échappait lorsque mes doigts le frôlaient. Le voir si intimidé par ma présence me faisait réaliser à quel point il était sensible et cette facette me donnait davantage envie de prendre soin de lui jusqu’à la fin de mes jours – ou du moins, aussi longtemps qu’il l’acceptera.

Ça ne m’étonna donc pas quand il se mit à frémir sous mes lèvres, celles-ci parcourant la structure de sa mâchoire en semant des bisous mouillés qui se voulaient lascifs. Je descendis par la suite dans son cou pour lui administrer le même châtiment en ajoutant parfois quelques tâches rougeâtres à la netteté de sa peau. Et il aimait ça. Je le savais car je sentais ses mains agripper ma nuque et son souffle se faire de plus en plus erratique. Je ne cessai alors évidemment pas ces petites gâteries, prolongeant ce moment autant que je le pus et ce, jusqu’à ce que je me vois obligé de faire une requête auprès de mon copain – et pas des moindres.

— Touche-moi.

Mes paupières étaient bel et bien closes mais mes oreilles grand ouvertes, me permettant ainsi d’entendre parfaitement le gémissement aigu que Minho échappa près de l’une des miennes. Cet accident dut le surprendre tout autant que moi puisqu’il se redressa instantanément pour plaquer une main devant sa bouche.

Une vague de chaleur avait subitement envahi la totalité de mon corps, tellement que j’en étouffai presque. C’était la toute première fois que Minho laissait un son aussi obscène sortir d’entre ses lèvres, même s’il s’agissait-là d’un acte visiblement involontaire, et je ne nierais pas le fait que ça me rendait toute-chose. Au contraire, c’était assez évident que j’en étais tout particulièrement affecté. Mon attention désormais focalisée sur le visage cramoisi du châtain, je l’observais avec des yeux embués de désir et affreusement impatient, il devenait vraiment difficile pour moi d’ignorer la tumescence dans mon caleçon. Je devais d’ailleurs probablement faire pitié dans cet état, déjà au bout du rouleau alors que les festivités venaient à peine de commencer.

Mon cœur dans les yeux et mon cerveau au niveau de l’entrejambe, je m’emportai peut-être un peu en venant mordre la main de mon vis-à-vis pour qu’il la retire enfin de devant sa bouche. Alors que je pensais que Minho se plaindrait avant d’encore se cacher, je fus plutôt surpris de l’entendre prendre la parole.

— J’ose pas… Chuchota-t-il en réponse à ma demande précédente.

— Je te guide, tu veux ?

Je n’avais pas hésité une seule seconde pour lui faire ma proposition, l’ardeur cette fois-ci surpassant la gêne. Le châtain se pinça les lèvres un court instant, celui-ci probablement dédié à la réflexion, puis ne perdit pas plus de temps avant d'acquiescer en hochant vivement la tête. Un soupir décidé me quitta dès lors qu’il ferma ses paupières, m’offrant à ce moment-là sa confiance aveugle sans une note de doute. Après avoir pris sa main avec la plus grande des délicatesses, je l’amena jusqu’à mon menton afin de déposer sur son dos un baiser qui se voulait authentique et prometteur. Lentement ensuite, je la conduisis sur mon torse, le contact me faisant trembler d’anticipation. Ses doigts tracèrent un chemin, caressèrent les parcelles de ma peau, traversèrent mon nombril et terminèrent leur périple sur le tissu qui couvrait ma bosse.

Le cap de cette intimité enfin dépassé, on se raidit tous les deux. Ma main enveloppait la sienne, appuyant ainsi doucement sur cette dernière pour effectuer une pression assez suffisante pour m’arracher un râle de plaisir. Ma tête bascula immédiatement vers l’avant, mon front alors collé au buste de Minho et ma main libre sur sa cuisse nue qui ne cessait de trembloter. Et malgré la fournaise dans laquelle on se trouvait, je remarquai aussitôt qu’il avait la chair de poule. J’effectuai quelques caresses sur sa peau en même temps qu’il exécutait de lui-même des va-et-vient timides qui ne firent qu’empirer mon état – positivement.

Ma gorge nouée, je relevai ma tête pour faire de nouveau face à Minho et le supplier du regard. Je ne savais pas réellement ce que je réclamais, à vrai dire, mais mes iris se défirent rapidement des siens pour à la place se concentrer sur ses lèvres. Ce fut cette fois le châtain qui prit l’initiative de m’embrasser, aspirant le peu de souffle qui me restait tant j’étais pantelant. Nos baisers devinrent bien vite de plus en plus profonds et de plus en plus sauvages. Minho m’accordait à peine le temps de prendre une bouffée d’air qu’il s’appropriait une nouvelle fois mes lippes, celles-ci humides et rougies par sa faute. Néanmoins, je comptais naturellement lui faire payer cet affront en m’attaquant à sa mâchoire ; mon terrain de chasse favori.

Je lui léchai la peau, la fis rouler entre mes dents en la mordillant brièvement, puis l’une de mes mains remonta jusqu’à sa gorge pour le maintenir en place pendant que je me chargeais d’aspirer un coin de celle-ci. Je désirais plus que tout décorer l’intégralité de son corps de ces jolies marques, qu’il pense à moi chaque fois qu’il les verrait, qu’il me quémande de lui en faire davantage… Cependant, mon rêve fut réduit à néant lorsque Minho me tira les cheveux en arrière pour détacher ma bouche de son cou.

— Non, pas ici… Bredouilla-t-il, sa respiration à lui aussi hachée.

— Pardon, j’ai zappé.

Sa condition autrefois posée m’était complètement sortie de la tête. En effet, il valait mieux pour nous deux que son géniteur ne se rende pas compte de la nature de nos petites entrevues au risque qu’elles ne deviennent encore plus rares. En attendant, Minho avait soudainement cessé tout mouvement sur mon érection alors que j’approchais honteusement de l’extase. Suite à ça, je lui jetai un œil confus et ce dernier le fut de plus belle quand mon vis-à-vis afficha un sourire timide avant de me pousser une nouvelle fois sur le matelas pour que je m’allonge totalement.

— Attends, j’ai mieux. M’annonça-t-il, confiant.

— Mieux ? Comment c’est possible ? Ma phrase fut presque interrompue par l’un de mes soupirs puisque le châtain décida subitement de s’incliner sur moi afin d’embrasser mon cou. Ah, tu veux faire durer le plaisir, c'est ça ?

Mon cœur loupa un battement quand il commença à déposer de multiples baisers sur mes clavicules et mes pectoraux en descendant lentement de ceux-ci. Il ne répondit d'ailleurs pas à mes nombreuses questions, apparemment bien trop occupé pour ça. Mais je ne me plaignais pas, profitant simplement d’être à mon tour chouchouter comme j’aimais tant. Mes yeux s’écarquillèrent n’empêche et je fis quasiment un bond lorsque Minho donna un coup de langue sur l’un de mes tétons.

— Putain– Lâchai-je la deuxième fois. Non parce que, si tu continues comme ça, je vais venir d’une seconde à l’autre…

— Déjà ?

J’aperçus sa petite tête se relever pour me regarder un instant, les yeux ronds et pétillants d’innocence. Les sourcils froncés et une moue sur le bord de mes lippes, j’étais fin prêt à m’offusquer mais fus rapidement devancé par une autre de ses léchouilles. Je n’avais malheureusement pas l’énergie nécessaire pour me battre, cette nuit. Minho avait peut-être gagné la bataille mais pas la guerre !

— Je suis précoce, t’as oublié ? Ça me prend deux secondes. Plaisantai-je en levant les yeux au ciel.

Cependant, cette touche d’humour sortie de nulle part n’avait pas été au goût du châtain puisque ce dernier me toisa du regard avant de plonger à nouveau sur mon torse pour me mordre la poitrine. Un couinement de douleur peu virile résonna ainsi dans la pièce, vite suivi par le rire moqueur de mon harceleur qui se réjouissait sans scrupule de mon malheur.

— J’ai menti, je suis pas maso’, hein ! Rouspétai-je avant de fondre sous ses bisous magiques.

Minho ne sembla néanmoins apparemment pas vouloir me donner ce que j’attendais tout de suite. En effet, il cessa tout et se redressa sur moi sans dire un mot pendant que je le fixais avec curiosité. Au départ, je croyais qu’il devait probablement se repositionner afin d’être un peu plus à l’aise – du moins, c’était ce que je pensais – seulement, ce ne fut pas totalement le cas. J’analysai chacun de ses gestes ; de sa main qui replaça nerveusement une mèche de ses cheveux derrière son oreille au bas de son corps qui s’installa silencieusement au-dessus de mon bassin. Mes yeux s’élagirent subitement, troublé par son action et la pression qu’il exerçait maintenant sur mon érection.

Je bégayai quelques syllabes tant j’étais étonné, incapable de formuler une phrase correcte ou d’ignorer le sous-entendu de notre posture. Peut-être ne l’avait-il pas fait exprès, après tout ? Ou peut-être était-ce justement son intention depuis le début ? Je n’étais pas certain de la réponse mais Minho éclaira bien vite ma lanterne en entreprenant un mouvement d’oscillation léger la minute suivante. Paniqué, je ne pus que réagir dramatiquement.

— Wow, wow, okay, okay ! Criai-je presque avant de me redresser pour lui faire face. Attends, doucement... C’est ce que tu voulais faire, tout à l’heure ?

Mon vis-à-vis hocha seulement la tête en guise de confirmation avant de la baisser, les lèvres pincées comme s’il venait de se faire gronder. Il avait l’air si malléable à cet instant-là, si docile qu’il en devenait adorable même dans un moment pareil. J’avais d’ailleurs du mal à croire que cette idée assez expérimentale soit venue s’immiscer toute seule dans son cerveau mais je n’allais pas m’en plaindre, c’était mon truc.

— C’est cool, j’aime bien.

— C’est vrai..? Questionna-t-il, moins confiant a posteriori.

Il cherchait à être rassuré et ce fut naturellement que je lui souris en lui caressant tendrement la joue. Un long baiser sur le front était alors de mise, bonne idée puisqu’il gloussa timidement en prenant mes mains dans les siennes. Nos regards se décortiquèrent quelques secondes qui parurent que trop peu, enclin à passer une journée entière à admirer sa beauté hors du commun. Cependant, ce serait compliqué de simplement s’observer sans bouger dans notre état actuel. Quand je dirigeai mon attention sur mon petit problème, je remarquai qu’il avait été contagieux et mon estomac fit un bon à cette réalisation. C’était peut-être ridicule de s’en être inquiété mais j’étais désormais soulagé de savoir que l’attirance sexuelle que je ressentais pour Minho était bel et bien réciproque, et qu’il me désirait tout autant.

Nul besoin de mots, nos lèvres se trouvèrent à nouveau tout comme mes mains trouvèrent refuge sur ses hanches pour commencer à les mouvoir contre mon bassin. Cette action fit hoqueter Minho et ses yeux plongèrent une nouvelle fois dans les miens, absorbés par la lueur d’érotisme que possédaient leurs jumeaux. Il se maintenait à mes épaules comme si sa vie en dépendait, ses paupières se fermant par moment pour briser notre contact visuel. Moi, je ne le quittais pas du regard ni des lèvres, le goût des siennes était si addictif que je n’arrivais pas à m’en passer plus d’une minute. Et quand ce n’était pas sa bouche, je savourais son cou maintenant recouvert d’une fine pellicule de sueur.

J’adorais ce qui se passait. Néanmoins, j’aurais tellement aimé pouvoir davantage découvrir le corps de Minho. Trouver ce qui pourrait le rendre encore plus fébrile que de simples baisers et lui arracher beaucoup plus de ces gémissements dont je raffolais. À vrai dire, j’étais plutôt gourmand et je voulais toujours plus, alors ce fut avec empressement que je tentai mon coup.

— Minho, je peux te toucher ? Demandai-je entre deux baisers.

Le susnommé n’halta pas ses roulements de bassins mais je sentis les muscles de son corps se tendre inconsciemment.

— Hum, je… Je sais pas… Ça dépend où. Répondit-il après un temps d’absence.

— Je reformule ma question ; Est-ce que tu veux que je te touche ?

J’avais moi-même du mal à avoir les idées claires à cause de la stimulation qui embrouillait mon esprit. Ce fut la raison pour laquelle je me mis à observer le visage de mon copain avec précaution, lui accordant le temps dont il avait besoin pour prendre sa décision.

— Oui, vas-y. Chuchota-t-il à la lisière de mes lèvres avant de les capturer.

— Où est-ce que tu veux que je te touche ?

Minho semblait avoir la tête dans les nuages, probablement à l’ouest à cause de – ou bien grâce à – l’euphorie qui envahissait peu à peu son être. Ce fut donc sans grand étonnement qu’il prit un peu plus de temps pour réfléchir aux possibles endroits de son corps qu’il me laisserait volontiers fouler de mes mains. Ces dernières, autrefois posées sur les hanches du châtain, furent justement enveloppées des siennes pour les faire glisser un peu partout sur sa peau couverte, certainement dans le but de prendre mes marques. Leur course se termina ensuite à deux places différentes : L’une sur ses fesses et l’autre qu’il remonta le long de son torse jusqu’à sa joue.

J’étais pour ma part tiraillé entre l’excitation et l’attendrissement, le cœur en pleine exaltation. Notre partage de salives ainsi que les mouvements qu’on avait mis sur pause reprirent de plus belle, ces derniers erratiques davantage que les minutes s’écoulaient. Je ne lâchai pas sa pommette cajolée dans ma paume, le rapprochant de moi dès qu’il s’emplissait les poumons d’air. J’avais besoin de le sentir près de moi, prendre possession de son corps si j’en avais l’occasion et ne plus m’en séparer.

— Sous les vêtements ? Questionnai-je, insatiable.

— Non, s’il-te-plaît. Marmonna-t-il contre mes lippes.

— Okay.

Ma main parcourut autant de surface qu’elle le pouvait, caressant la peau de Minho à travers son t-shirt comme il l’avait décidé. Le tissu avait beau faire barrière, ce n’était pas pour autant que ça ne l’affectait pas, au contraire. Ces touchers, en plus de nos va-et-vient simultanés, augmentaient son taux de plaisir en même temps que le mien. Il était difficile de ne pas se focaliser sur chaque petit ressenti étant donné que nous cherchions désormais tous les deux à atteindre notre orgasme, celui-ci si proche mais pourtant encore si lointain.

C’était d’ailleurs agréable de voir que l’embarras que nous éprouvions au départ avait totalement disparu. Il ne restait maintenant plus que la réverbération de nos gémissements, même si le volume demeurait aussi bas que possible. Et au fur et à mesure que je sentais ne plus en avoir pour longtemps, c’était ma voix que j’avais du mal à retenir.

Lorsque l’alarme dans mon cerveau se mit à retentir, je plaçai un bras derrière moi pour prendre appui sur le matelas et mus mes hanches en profondeur contre Minho. Ma tête bascula en arrière et je fronçai les sourcils, les yeux plissés. Malgré ça, je pus apercevoir le châtain m’observer avec curiosité, sans pour autant cesser ses mouvements. Ce fut alors avec un dernier coup de rein de la part de ce dernier que je me déversai dans mon caleçon en un râle de plaisir que je tentai désespérément de dissimuler en fermant ma bouche. J’étais hors d’haleine et soudainement épuisé, peinant même à rouvrir mes paupières tant cette euphorie s’éternisait sans lésiner sur l’intensité.

Ce fut seulement une fois que ma fougue se calma enfin que je pus à nouveau regarder Minho en face, celui-ci ne me laissa pas une seconde de repos de plus avant de venir m’embrasser. Ses mains encadrant ma mâchoire, je profitai de ce baiser mille fois plus doux que les précédents. Je me sentais flotter bien au-dessus du septième Ciel et quand je remis les pieds sur Terre, le châtain arrêta tout mouvement pour prendre la parole.

— Dis, on peut changer de position ? J’ai des fourmis dans les jambes…

J’émis un léger pouffement avant de lui voler un baiser puis de le faire brusquement basculer sur le dos, là où il prit ma place. Minho sembla surpris par mon initiative et confus quand je vins caler l’une de mes cuisses entre les siennes pour doucement faire pression sur son érection. Il haleta faiblement, ses ongles s’enfonçant dans ma chair tandis que j’embrassais sensuellement son cou. J’y déposai quelques bisous humides puis mordis sa peau à certains endroits, mais peut-être un peu trop fort à son goût.

— Jisung ! M’interpella-t-il dans un gémissement en agrippant mes bras. Qu’est-ce que tu–

— Je m’occupe de toi, mon ange.

Le jeunot ne répliqua rien suite à ma promesse, il se contenta simplement de soupirer lorsque je repris mes baisers là où je les avais laissés. Ma jambe frottait contre son entrejambe, d’abord à un rythme lent et délectable puis de plus en plus cadencés, de même que ses gémissements résonnaient toujours plus fort. C’était évident qu’il approchait peu à peu de son propre orgasme, l’extase au bout des doigts. Néanmoins, n’étant pas sûr que nous soyons encore seuls dans la maison, je dus malheureusement faire de mon mieux pour taire les sons qui sortaient de ses lèvres tout en continuant de lui procurer autant de plaisir que possible.

Ainsi, j’étouffai sa voix en l’embrassant, nos lippes se crashant les unes contre les autres sans réellement y prêter attention tant nous étions envahi par le moment et la chaleur de l’étuve dans laquelle on se trouvait. On fut d’ailleurs forcés de rapidement se séparer, faute d’haleine. Minho était visiblement à bout, ses bras étendus près de sa tête, cette dernière tournée sur le côté et la bouche entrouverte via laquelle s’échappaient tous ces soupirs indécents. Son visage suintant et crispé par la sensation agréable qu’il ressentait était une vraie bénédiction pour ma vue, c’était à s’en demander si je n’allais pas bander à nouveau.

— Ça te fait du bien ? T’aimes ?

Minho hocha vaguement la tête, probablement trop préoccupé par ce qu’il éprouvait actuellement, et je ne pouvais pas le quitter du regard tellement je le trouvais incroyablement captivant comme ça. Lorsqu’il tourna enfin son nez vers moi pour me faire face, il ne lui fallut qu’une demi-seconde pour finalement clore ses paupières et enfoncer son crâne dans l’oreiller. Je sentis à cet instant-là tous ses muscles se contracter et ses jambes trembloter. Un rictus victorieux s’empara alors de mes lippes, j’étais fier de l’avoir aidé à ressentir un tel plaisir et d’être la raison de ses gémissements.

— Wow… Lâchai-je sans m’en rendre compte en continuant de frotter ma cuisse contre son bassin. Je crois que te regarder prendre ton pied va vite devenir mon activité préférée.

En guise de récompense, j’eus le droit à un coup de poing sur mon biceps et, bien vite, Minho se camoufla le visage à l’aide de ses paumes.

— Non, s’il-te-plaît, te cache pas !

Je pris appui sur mes genoux puis retirai délicatement ses mains pour y découvrir de gros yeux épuisés et larmoyants. Sa moue méritait un baiser, alors je la lui donnai sans hésiter avant de libérer ses poignets. Ses joues humides et luisantes semblaient seules, alors je vins les cajoler dans le creux de mes palmes avant de l’embrasser à nouveau. Tout était magique tant que c’était avec Minho mais je devais avouer que ces moments-là, de calme après la tempête, étaient mes favoris.

Front contre front, le bout de nos nez se frôlant, on tentait désespérément de reprendre un rythme cardiaque normal mais en vain. Ce dernier s’accélérait dès que je plongeais mon regard dans celui de mon vis-à-vis et je ne pouvais dès lors plus m’arrêter de sourire. Je voulais rester ainsi pour le restant de mes jours, à simplement le chérir sans rien de plus car rien n’était plus beau que ce qu’on vivait à l’heure actuelle et je me demandais continuellement s’il existait un bonheur plus grand encore.

— Je t’aime. Murmura Minho en souriant à son tour.

— Moi aussi, comme jamais tu pourras le mesurer.

Tout aussi calmement, j’enlevai les mèches de cheveux collées à son front et déposai un bisou sur le bout de nez. Voilà que sa timidité rentra au galop : Ses oreilles étaient devenues cramoisies. Il enroula ses bras autour de ma nuque pour me coller davantage à lui – comme si c’était possible – et ainsi cacher son visage brûlant dans mon cou pourtant de la même température. On ne bougea pas pendant un long moment, cette intimité beaucoup plus importante que nos ébats. Et quand j’estimai que mon dos avait assez souffert de cette position, je me redressai doucement afin de ne pas brusquer mon copain.

— Comment tu te sens ? Le questionnai-je tendrement.

— Je meurs de chaud et tu m’écrases mais, à part ça, c'est le paradis. Répondit-il en gloussant.

Ce n’était peut-être pas la réponse que j’avais escompté mais c’était d’un soulagement que je ne pouvais exprimer. Un Minho qui riait était égal à un Minho comblé, et c’était sincèrement tout ce qui m’importait.

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