𝟎𝟎.
𝑃𝑟𝑜𝑙𝑜𝑔𝑢𝑒 - 𝑇𝑟𝑜𝑢 𝑛𝑜𝑖𝑟
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Des lumières rouges et bleues éclairaient la nuit, se reflétant sur la pelouse. Les yeux imbibés de larmes, les joues humides, Amelia fixait le sol devant elle, assise sur le bord du trottoir, serrant la couverture qu'on lui avait posée sur les épaules.
Que venait-il de se passer ?
Son esprit était encore embrouillé ne voulant pas accepter les derniers événements. Elle se couvrit les oreilles de ses mains pour ne plus entendre le bruit des sirènes et ferma les yeux avant de se recroqueviller sur elle-même.
A travers ses paupières lui venaient quand même, sous faible lueurs, les couleurs des gyrophares des voitures de police et de l'ambulance. C'était un cauchemar.
C'était un cauchemar.
Cauchemar.
Cauchemar..
Cauchemar...
Cauchemar, cauchemar, cauchemar, cauchemar, cauchemar.
Sa vie n'était qu'un cauchemar.
Elle n'entendait plus rien. Elle ne voyait plus rien. Elle ne ressentait plus rien. Non. Bien au contraire. Elle ressentait des choses. Trop de choses. Elle était perdue. Terrifiée. Tétanisée. Paniquée. Et dans le déni.
Elle n'entendait plus. Donc n'entendit pas. N'entendit pas cette voix qui l'appelait. Elle n'entendait qu'un bruit sourd. Un bourdonnement. Ça bourdonnait dans ses oreilles. Elle avait peur. Elle se recroquevilla encore un peu plus sur elle-même. Faites que tout cela s'arrête.
Faites que tout ça s'arrête.
Faites que tout ça s'arrête..
Faites que tout ça s'arrête...
S'il vous plaît. S'il vous plaît.. S'il vous plaît...
Par pitié.
Par pitié... Faites que tout cela s'arrête.
Une main sur son épaule la fit sursauter. Elle releva la tête et retira ses mains de ses oreilles, en voyant un officier de police.
"Tout va bien, petite ?"
Petite. Oui elle se sentait comme une petite fille à ce moment-là. Comme si le un de ses seize ans avait disparu. Comme si elle avait seulement six ans. A nouveau six ans. Elle n'était plus qu'une petite fille. Perdue...
"Tu as besoin de te faire réexaminer par les ambulanciers ?"
Elle secoua la tête en guise de réponse.
"Non. Je.." Elle n'arrivait plus à parler. Elle ne savait plus faire de phrases. Elle ne savait même pas quoi dire. Donc elle s'exprima mot par mot. "Ma mère ?"
Le reste de cette nuit resta aussi flou que le début de soirée. Elle se souvint d'être montée dans cette ambulance, à côté de sa mère et puis le reste. Du noir. Le noir. Le noir complet. Elle ne se souvenait plus. Elle ne se souvenait plus de rien. Comme si elle ne pouvait pas. Comme si son cerveau ne pouvait pas. Comme si... il ne voulait pas.
Quand elle essayait de se remémorer, elle ne revoyait que ces lumières éblouissantes, ne ressentait que la fraîcheur de la pelouse et de l'air, et n'entendait que ce bourdonnement accompagné par le chant des sirènes. Des fois cela revenait par flash.
« Ton père ne vous fera plus de mal »
Oui, de cela, elle s'en souvenait.
« Ta mère ne peut plus s'occuper de toi »
Ces phrases, elles pouvaient encore les entendre.
« Où vais-je aller ? »
La vision de sa mère dans un lit d'hôpital au moment où elle avait posé cette question lui revenait parfois.
« N'as-tu pas de famille ailleurs ? »
Si.
⋈
28 septembre 1983.
Elle fixa un moment la porte de garage devant elle à travers le pare-brise de la voiture de sa tante. Elle prit quelques secondes pour elle.
"Tout va bien Amy ?" l'interrogea la voix de sa tante, d'en dehors de la voiture.
"Oui, tante Karen, j'arrive."
Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration avant de sortir de la voiture et rejoindre la sœur de sa mère, qui déchargeait ses affaires du coffre. Elle se pencha et récupéra un carton du coffre avant de se diriger vers la porte d'entrée, à la suite de sa tante. Elle s'arrêta, fixant la grande maison des Wheeler. Sa maison. Sa nouvelle maison à partir d'aujourd'hui.
Elle avait dû être restée perdue dans ses pensées plus longtemps qu'elle ne le pensait car sa tante avait eu le temps de faire un aller-retour dans la maison pour déposer une partie de ses affaires avant de revenir vers elle. Elle posa une main rassurante sur l'épaule de sa nièce avant de lui offrir un sourire compatissant.
"Tu n'as pas à avoir peur, tu sais. Tu es en sécurité maintenant. Tu es en sécurité ici et tu le seras toujours à présent. Tu es en famille. Tout va bien se passer. Tu vas vite t'adapter j'en suis sûre, n'ai aucune crainte à ce sujet. Tu vas pouvoir vivre en paix à présent."
Elle aurait pu y croire. Elle y avait cru. Cela durant deux mois. Où les seules choses qui troubleraient sa paix seraient Nancy et ses coups de téléphone et Mike et ses copains. Jusqu'à ce jour.
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Deux ans après sa première publication, voici une version améliorée des anciens chapitres de Life of nightmare. Bienvenue aux nouveau lecteurs, et bonne relecture pour les anciens et merci d'être toujours là.
Passez une bonne journée/nuit <3
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