Chapitre 4
Ou bien quand une nouvelle information a le même effet qu'un tremblement de terre magnitude 8 dans votre cerveau.
Sophie marchait dans les couloirs de Foxfire, et elle se sentait assez mal. Elle avait à nouveau l'impression d'être une intruse dans le bâtiment. De ne plus être à sa place.
- Foster !
Keefe venait de courir, apparement sur une longue distance, pour la rejoindre.
- Comment ça va ?
Il avait l'air un peu gêné d'être là, alors la jeune Télépathe ne put s'empêcher de lui répondre sèchement.
- Bien, je te remercie.
Son ami leva les mains en l'air en signe de défense.
- Quelle est la raison de ce trop plein d'énergie négative ?
Elle soupira, et ferma les yeux quelques instants le temps de maîtriser ses émotions.
- Si tu es venu pour me dire que ce que j'avais fait à Fitz était vraiment méchant, que je ne méritais plus d'être ton amie et que j'avais qu'à aller rejoindre les Invisibles, tu peux t'en aller immédiatement.
- Quelqu'un t'a dit ça ? Personnellement, je venais pour m'excuser de ne pas avoir été présent durant ces deux jours parce que mon père voulait me garder à la maison, que je respectais ta décision et que de toute façon, la situation avec Fitz allait s'arranger. Pour finir, j'allais ajouter que je serais toujours de ton côté, pour la simple et bonne raison que la team Foster-Keefe est la meilleure, mais mon acolyte ne m'a pas laissé finir mon petit discours capable de faire pleurer le conseiller Bronte en personne, alors je me tais.
Un sourire ironique ornait maintenant les lèvres de Keefe, et un fou-rire mémorable leur fit momentanément oublier tous leurs problèmes. Ces dernières semaines, Sophie avait oublié quel point il était bon de rire avec les personnes que l'on aimait. Un rapide coup d'oeil à son emploi du temps lui permit de faire taire son fou-rire.
- Le conseiller Bronte me donne un dernier cours aujourd'hui, et j'aurai un mentor Empathe pour les trois prochaines semaines. À priori, ce serait pour apprendre à décortiquer les émotions... Devine qui sera mon Mentor ?
Keefe avait haussé les épaules.
- Ton père.
Elle vit son Empathe préféré s'étouffer avec sa salive, puis se mettre à tousser.
- T'inquiète pas, tu vas t'en remettre ! lança t-elle en partant vers la salle d'Instillation, un magnifique sourire que seul Keefe avait réussi à coller sur ses lèvres en plusieurs jours lui éclairant le visage.
. . .
- Mademoiselle Foster.
Sophie était entrée dans la salle du conseiller Bronte, sans retard pour une fois.
- Je vais aujourd'hui vous faire découvrir une nouvelle façon d'Instiller. Ces derniers jours, vous m'avez montré que vous saviez parfaitement contrôler vos émotions, ce qui, compte tenu des récents événements, est une véritable prouesse. Mais je vous prie de faire bien attention, si vous commencez de vous sentir submergée par vos émotions, je veux que vous cessiez tout de suite d'utiliser cette partie de votre pouvoir.
Sophie hocha de la tête.
- Nous allons étudiez l'Instillation de précision. Je veux que vous débridiez légèrement vos émotions, et que vous regardiez cette plante: l'Instillation fonctionnera sur elle car, au même titre que nous, c'est un être vivant. Je veux que vous concentriez sur cette feuille et que vous fassiez "mourir" cette partie, et seulement celle-ci de la plante. Je veux voir comment vous vous débrouillez.
Il fallait beaucoup de concentration pour réussir cet exercice, elle en était parfaitement consciente. Elle fit le vide total dans son esprit, chassant la moindre pensée, le moindre souvenir de sa tête. Pour la première fois depuis des jours, épais brouillard de fatigue qui meublait sa tête se dissipa, et elle put apercevoir une clarté aveuglante prendre place, comme Sir.Tigeran lui avait appris.
- Prenez le temps qu'il vous faudra.
Sophie prit une grande inspiration. Elle pouvait y arriver, n'était-elle pas le Colibris après tout ? Elle prit tout son noeud d'émotions négatives, se le représenta, et imagina l'un de ses fils se diriger vers la feuille de la plante. Elle n'allait pas perdre le contrôle. Le fil se rapprochait, et toucha la feuille.
- J'ai beau m'y habituer peu à peu, avec vous, l'impossible a une fâcheuse tendance à devenir réalisable.
Le visage de son Mentor, d'habitude si inexpressif, était figé dans un rictus d'étonnement.
-Il m'a fallu deux semaines pour réussir ne serais-ce qu'à affaiblir le métabolisme de la plante. Je sais que votre père adoptif ne voit pas d'un très bon augure le fait que l'Instillation soit l'un des pouvoirs les plus développés chez vous juste après la télépathie, mais je peux vous assurer que plus vous apprenez à Instiller, plus vous contrôlez votre pouvoir, et moins il devient dangereux pour vous.
Sophie hocha une nouvelle fois la tête.
- Je dois avouer que vous avez raison. Et puis, je pense que l'Instillation devrait être considéré comme un talent à part entière. Pas comme quelque chose de lourd à porter.
Son Mentor l'écoutait avec attention. Jamais Bronte n'avait été aussi gentil avec elle.
- Plus vous apprenez à vous maitriser et plus vous devenez puissante. Et plus vous gagnez en puissance, plus vous pouvez vaincre aisément.
Jamais elle n'avait vu Bronte parler aussi directement des Invisibles.
- Sauf que le camp adverse compte un Psyonipathe. Je ne peux pas Instiller lorsqu'ils se protègent ou bien qu'ils nous emprisonnent dans un champ de force.
Son Mentor était dos à elle. Elle entendit distinctement la voix du conseiller qu'elle avait longtemps redouté et détesté.
- Allons mademoiselle Foster, dit-il en se retournant vers sa prodige. Grâce à cette nouvelle méthode, vous allez enfin pouvoir passer outre de d'obstacle, ne croyez-vous pas ?
Il lui demanda de réessayer sur une autre partie de la plante, et lorsqu'il posa à coté d'elle, elle aurait juré voir un petit sourire orner ses lèvres.
. . .
Après touts ses autres cours de la journée où elle avait pris le soin particulier de bien éviter Fitz, Sophie sauta vers Reykjawaii, la planque qu'avait indiqué Mr.Forkle à Sophie.
- Ah, Sophie ! Tu es pile à l'heure, c'est parfait !
L'elfe à l'odeur de frosseilles l'avait accueilli avec beaucoup d'enthousiasme. Trop pour que ce soit normal.
- Je vais te présenter notre télépathe. Mais je le précise une deuxième fois: son identité doit rester secrète pour le bien de tous. Jamais tu ne dois avertir personne de son existence.
Elle commençait à comprendre la leçon.
- Je pense que je peux arriver à garder son existence secrète. Je garde un nombre indéfini des secrets du Cygne Noir, inconsciemment ou pas. Vous pouvez me faire confiance, non ?
Son ancien voisin hocha de la tête.
- Je vais te faire entrer dans la pièce, mais je veux que tu sois préparée au choc émotionnel que cela pourrait représenter.
Sophie se préparait déjà au pire.
- Bien.
Forkle ouvrit la porte, et Sophie put entrer dans une pièce assez grande et plutôt bien décorée. Au centre, une fille se tenait. Mais ce qui frappa Sophie, ce ne fut pas la cicatrice qui était visible sur son visage, passant par son oeil, et qui devait être l'un de ses plus grands complexes. Ce ne fut pas non plus la maigreur et la pâleur de sa nouvelle amie. Non, ce qui frappa Sophie, c'était l'indéniable ressemblance avec deux elfes qu'elle connaissait de plus en plus.
- Sophie, je te présente Perséphone.
Elle risqua un regard hésitant vers son créateur.
- La fille des Conseillers Kenric et Oralie.
Une bombe venait d'exploser à l'intérieur du crâne de notre héroïne. Parce qu'elle s'était aussi rendu compte que le fille qui se tenait en face d'elle était, si on exemptait les cicatrices et la pâleur extrême, sa copie conforme. Son reflet parfait.
. . .
Le papillon continue de battre désespérément des ailes.
. . .
Sadique, moi ? Pas du tout...
J'ai adoré écrire ce chapitre, et j'en suis vraiment fière ! Bref, je vous avait dit que je vous parlerait de la suite des événements, alors chose promise, chose due :
Je vais essayer lorsque je reprendrai la publication de mon autre fanfiction de publier au moins deux chapitres par semaine, mais je ne vous promet rien !
Ensuite, il faut que je vérifie deux trois petites choses sur les talents ect, alors est-ce que quelqu'un sait si on a déjà décrit physiquement parlant Kenric et Oralie ? (et l'orthographe précis de Phisinopathe, aussi)
Mes tomes de gdcp sont dans des cartons, tout en bas d'une pile que je ne peux pas défaire pour l'instant...
Bref, je pense aussi que mon petit coup de fatigue est passé, et que c'est surtout la saison qui me faisait un peu déprimer !
À la prochaine !
A.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro