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→ Light — Ateez.


Trois longs jours avaient permis à Mingi de confirmer ses peurs du lendemain. Tout ressemblait à hier, le ciel ensoleillé qui gardait sa clarté, les oiseaux devenus chanteurs qui s'amusaient à reproduire leur dernier morceau, les feuilles s'évanouissant contre le sol brut pour laisser place aux fruits, ainsi que la brise légère qui permettait au ciel de montrer sa grâce au monde. Tout ressemblait à demain, comme il l'avait malheureusement tant connu, malgré son anonymat. Alors en rejoignant Wooyoung pour discuter, cet après-midi là où il n'avait pas cours, il regrettait de ne pas avoir eu l'idée plutôt de s'évader de cette boucle infame. Se demandant sans cesse si abandonner ses études n'était pas une meilleure idée, pour réussir à se sortir de cette peine.

Il sirota sa boisson sans grand entrain, ennuyé du silence qui s'était installé autour de lui. Il lui semblait que rien n'allait, si ce n'était le fait que son altesse continuait sa moquerie habituelle. Et il trouvait cela bien dommage que malgré sa joie de retrouver son ami, ce dernier ne puisse pas être assez pour lui remonter le moral. Il s'en trouvait frustré et surtout honteux. Il n'avait pas à en venir à une telle conclusion pour quelqu'un qui avait su tant faire pour lui.

— Mangi.

Et il ne sentit pas cette chansonnette lui être dédiée, perdu dans ses pensées très clairement confuses. Plus les jours défilaient face à ses yeux accablés, plus il trouvait cette idée de voyage plus que convaincante comme synonyme de fuite. Et finalement, cette conclusion fut assez pour que le jeune à ses côtés soit de nouveau le centre de son attention si défraîchie. Il ne fut pourtant pas assez attentif pour remarquer les traits irrités de son compère.

— Mh ? Tu m'as parlé ?

— Qu'est-ce qui t'arrive à toi ?

Le jeune homme ne comprit pas le regard que lui lança son complice, et sa grimace fit presque rire son partenaire. En examinant plus précisément son visage, Mingi parvint à remarquer toutes les traces d'épuisement évident qui déformaient sa face, la rendant tombante. Une vague de culpabilité l'emporta, et il déglutit en se promettant de lui demander ce qui n'allait pas avec lui. Il avait l'air d'avoir besoin d'une pause autant que lui.

— Eh, pourquoi tu m'agresses ?

— Et toi, pourquoi tu n'écoutais pas ?

Sa réponse lui valut une réaction plus expressive, et il se redressa doucement, tentant de choisir entre le frapper et lui reprocher son comportement plus que bizarre. Il avait l'habitude de son arrogance atroce, de son audace étonnante, et de sa mauvaise humeur maladive. Sauf que cette dernière commençait à lui casser les pieds puisqu'il était dans le même état, et les deux étaient connus pour ne jamais faire bon ménage lorsqu'ils étaient fâchés. Le jeune homme aux cheveux courts le regarda un moment, ne croisant pas une seule fois les yeux de son ami brun qui préférait plonger ses mirettes sur un autre endroit. Sa moue le renda encore plus confus qu'habituellement alors il se lança.

— Qu'est-ce que t'as encore ?

— Je suis fatigué.

— Fatigué ?

Un rictus se glissa sans douceur sur son visage fermé et il baissa la tête pour s'empêcher d'imploser. En ce moment même, et avec tous les soucis qui lui prenaient, Mingi était plus qu'à fleur de peau. Le boulot et les examens ne l'aidaient guère à se calmer, surtout quand il devait se retrouver à faire de gros créneaux dont il n'avait certainement pas besoin, pour des soucis professionnels comme aimait le répéter son manager. Il ne se sentait certainement pas prêt à affronter celui qui devenait son plus grand ennemi quand les deux étaient irrités, et il n'en avait guère envie non plus, manquant de force.

— Ça te donne le droit de me parler comme ça ? Reprit-il, irrité.

— Pardon Mangi je suis juste.. fatigué.

Son souffle fit un peu trop de bruits puisque l'autre tourna la tête pour lui partager sa mine confuse. Il était fatigué aussi, et pourtant il avait été le premier à lui proposer cette petite sortie, s'assurant qu'il payait pour eux deux, s'assurant qu'ils passent un bon moment à deux et qu'il ne laisse pas sa mauvaise humeur vaincre son enthousiasme. La fatigue n'excusait certainement pas tout, et surtout pas les rires du ciel qui se faisaient plus bruyants contre ses tempes et qui lui broyaient le cerveau dans un mouvement incroyablement puissant.

Une main passa contre sa mine emprisonnée dans des fils de colère, et il se pinça le nez en inspirant discrètement. Ses cernes le rendaient laid.

— Je vois, finit-il par souffler.

Le brun devant lui sentit soudainement une boule de culpabilité parasiter sa gorge, ne quittant pas cette dernière quand il tenta à maintes reprises de l'avaler pour que son estomac puisse s'en débarrasser. Il se redressa, plongeant ses mains presque moites contre ses cuisses, et prit un maigre temps à les frotter contre le tissu de son bas pour tenter de faire partir sa soudaine angoisse. Ça ne fonctionna qu'à moitié.

— Pardon.. Je- Je voulais vraiment pas.

— Je sais.

Sa vue se dévia de son regard toujours ferme, Wooyoung savait sûrement qu'il n'avait certainement pas trouvé sa réplique assez juste pour qu'elle soit comptée comme une excuse sincère. Il se mordit faiblement la lèvre, se rendant brusquement compte de l'ambiance assez fade qu'il avait plombée entre eux. Il souffla, reprenant sa boisson qu'il sirota, ne daignant pas poser ses mirettes sur la silhouette de son ami qui semblait soudainement assez occupé. Il inspira un coup et expira à nouveau, tentant de faire cesser le bourdonnement de son cœur qui restait coincé dans ses oreilles rouges. Il paniquait sans doute, mais il n'avait plus assez de force pour lui avouer les excuses qu'il ne parvenait guère à lâcher. Et le silence de plomb qui passa entre eux ne lui permit pas de se reposer de sa faute.

— Au fait.

Sa tête se releva bien rapidement, mais ils évitèrent tous les deux volontairement ce détail.

— Vu que les examens approchent, je me demandais si t'étais libre après ça.

Ses yeux regagnèrent la lueur de confusion dont ils s'étaient couverts juste avant. Il ne savait plus trop où donner de la tête, ne percevant plus l'ombre de colère qui menaçait encore Mingi quelques secondes auparavant. Toujours dubitatif, il observa son complice un temps, et ne voyant pas un indice dans sa prestance qui pourrait l'aider, il décida de lui répondre sans grande idée derrière la tête. Il aurait voulu nier le fait que toutes ses pensées étaient déjà porteuses d'un autre sujet.

— Euh oui.. pourquoi ?

— Le dit à personne. J'ai prévu d'organiser un voyage après ça, alors si vous pouviez tous venir, ça serait chouette.

Sa mine se remplit de surprise, et il put voir la petite lueur d'amusement qui gagna les mirettes de son ami. Cette nouvelle était chouette, s'il pouvait le dire comme ça. Elle le ravissait, à vrai dire. Parce qu'il se fatiguait à observer les mêmes choses se passer devant ses yeux, et qu'elles ne lui plaisaient plus assez pour qu'il ne s'en plaigne. C'était un signe de libération de cette prison dont il ne pouvait se défaire, alors il esquissa un sourire face à cette bonne nouvelle qui l'égaya. Et le ciel se moqua de lui, pour avoir cru si bravement que cette clé pourrait ouvrir les prisons qui se trouvaient en eux-mêmes.

— C'est une super idée ça Mangi !

— T'emballes pas. C'est pas encore décidé.

— Quand même. Il sirota à nouveau. Ce sera où ?

— Probablement dans le sud, on aime tous bien la plage à part les deux autres.

À la mention de ces derniers, Wooyoung ne put s'empêcher de repenser à son compagnon qu'il avait délaissé. Bien que cela fasse trois jours depuis l'incident, il n'avait pas pu arrêter la vague de gêne qui les accompagna dans chacun de leurs moments intimes. Ils avaient beau se réfugier dans un endroit qu'ils pensaient sécurisé, elle revenait pour les hanter et le jeune homme n'était certainement pas prêt à se rendre compte que cette dernière gagnait leur bataille sur eux. Ils n'avaient pas réussi à en parler après le dîner, et les jours d'après, malgré l'étouffement de cette gêne, une certaine tension demeurait entre eux. Il avait peur du changement qui avait déjà opéré.

— Qu'est-ce que t'as toi ?

— Hein ?

Il sortit de ces tourments un peu trop brusquement, sonné de cet éclat si clair de voix qui avait résonné le long de son système auditif. Relevant ses orbes qu'il ne savait pas baissés, Wooyoung observa Mingi prendre un des derniers gâteaux présents sur leur plateau, mâchant sans grand mal son petit plaisir. Il planta ses yeux sombres dans les siens, le pressant juste assez pour que le plus jeune crut en être étouffé. Le plus grand ne vit cependant pas la panique qui gagna ses os.

— Moi ? Demanda-t-il.

— T'as des cernes horribles. Je t'ai jamais vu comme ça, même avec les révisions.

— Je suis juste fatigué.

— Change de disque.

Il reprit un gâteau, et le craquement que celui fit dans la bouche de son complice sembla le réveiller brutalement. Son souffle devint plus lourd contre ses poumons acculés, et sa vision se flouta. Il n'était pas prêt à admettre ce qu'il ne savait pas.

— Alors ?

— Euh.. C'est un peu.. compliqué. Il ne trouvait plus ses mots.

— C'est San, c'est ça ?

Un hochement de tête timide lui fut rendu, et Mingi ria silencieusement du malheur de son compagnon.

— D'ailleurs, il s'approcha plus près de l'autre, vous vous êtes embrassés ? Pour de vrai ?

— Oui..

— Wow... c'est dingue !

Wooyoung devina déjà ses joues gagner en couleurs, et tenta par tous les moyens de le cacher en détournant sa vue. Mais ses souvenirs le rendirent coupable de son nouvel affranchissement, et Mingi ne facilita en rien la tâche. Il fallait dire que la scène n'avait pas arrêté de se jouer dans sa tête depuis le fameux événement, sans que le jeune brun ne puisse la fuir.

— Comment c'est arrivé ?

Il voyait bien que Mingi essayait de ne pas le brusquer, et il le remerciait de cet effort minimal. Pourtant, rien ne semblait être assez pour lui apporter le calme qu'il réclamait face à cela. Comme si tout ce qui était relié à ce moment rimait avec une brûlure constante contre ses poumons chétifs, et il put entendre le ciel se moquer de lui, sans raison apparente.

— Eh bien.. Souffla-t-il difficilement. On était en train de regarder un film ensemble, et sans que je m'en rende compte il s'est approché de moi. Il m'a embrassé ensuite.

— Wow..

Ses joues chauffaient, Wooyoung ne comprenait plus les réactions de son corps quand il s'agissait de San. Son dos s'était courbé, montrant qu'il tentait désespérément de se faire petit. Ses cernes tombaient et ses cheveux emmêlés n'arrangeaient rien. Surtout qu'il avait bien remarqué la mine inquiète de son ami quand il s'était rendu compte de son état. Mais il ne souhaitait pas être pris en pitié, il allait bien.

— Et la suite.. Tu connais...

— Et du coup ?

— Je sais pas..

Il passa rapidement ses mains sur son visage, tiraillé par la dizaine d'émotions qui vint le chambouler. Il ne savait plus.

— J'étais vraiment surpris. Je.. Je m'y attendais pas du tout et-

— Bois un verre d'eau.

Lorsqu'il laissa tomber ses paumes de son visage, il put voir ce verre rempli lui être tendu timidement. Il accepta ce cadeau, buvant une grosse gorgée qui passa mal. Reposant un peu trop brusquement le récipient, il souffla un instant en sentant que cela ne l'avait pas assez apaisé. Il se mordit les lèvres en baissant la tête, soufflant à nouveau quand il vit son ventre se nouer.

— Je sais pas quoi faire... Je veux dire- J'ai aimé certes mais je sais pas.. Je veux dire- Il lui devenait de plus en plus compliqué de parler. San ?

— Mh..

— C'est juste que je m'y attendais vraiment pas. J'arrive pas à dire si je me sens abattu, surpris ou.. fou. Je sais juste que je suis hyper angoissé maintenant. Ses mains retrouvèrent son visage, étouffant ses dernières plaintes.

— Tu lui en as parlé ?

— T'as écouté ce que je viens de dire ? Il releva la tête.

Même si le ton qu'il avait employé se voulait tranchant, il n'avait pas pu se dissocier de ce grain de désespoir qui le parasitait. Mingi s'en voulut, se rendant soudainement compte de sa bêtise, cherchant à effacer ces mots qui s'étaient déjà échappés de sa bouche. Portant une main à ses lèvres pour espérer que ses paroles ne se soient pas échouées comme il le fallait contre les parois auditives de son compagnon. Et il n'ajouta plus rien qui puisse troubler son esprit déjà tourmenté par ces souvenirs douloureux, bien que synonymes d'une idée qui lui était jusqu'à lors inconnue.

— On en a pas reparlé depuis. Le pire c'est qu'on a fait comme si de rien. Quand je me suis réveillé le lendemain, j'ai paniqué parce que j'étais de nouveau dans ses bras. Et je sais pas.. Je- Fin je...

Il s'arrêta, cessant son discours pour reprendre une gorgée. Il pouvait sentir ses oreilles chauffer et finalement c'était peut-être ça qui l'ébranlait le plus, le fait qu'il réagisse à ce — peu importe ce que c'était — que San exerçait sur lui, sur son corps, son essence. Et bien qu'il ne veuille pas se l'avouer, c'était efficace, puisqu'il semblait épris de panique. Le ciel même avait témoigné d'une pointe de pitié pour sa personne malgré sa satisfaction évidente, et le noiraud n'était plus pour le fait de combattre aux côtés de Mingi contre l'ego de sa majesté. Il était fatigué, même s'il avait passé une agréable nuit.

— Qu'est-ce que tu vas faire, du coup ?

Il y avait réfléchi assez longtemps, et il n'avait pas non plus la réponse à cette question. Alors il ferait comme San, c'est-à-dire qu'il garderait la même routine avec lui. Peut-être qu'ainsi, ses habitudes seraient assez pour qu'il puisse oublier cet épisode qui continuait sans arrêt de se jouer dans les recoins de sa mémoire. Sûrement parce que c'était mieux ainsi, et beaucoup plus facile que d'aller chercher plus loin à savoir la signification de ce picotement qui lui grattait le cœur chaque fois qu'il y repensait.

— Je vais faire la même chose que lui.

— Faire comme si de rien n'était ?

— Oui. Vaut mieux, de toute façon je saurais pas réagir autrement.

— Je vois..

Un silence régna entre eux, plus doux que celui le précédant, bien que gardant une part de gêne. Wooyoung but le fond de son verre plus lentement, le reposant platement sur la petite table ronde en s'essuyant la bouche d'un revers de main. Il finit par prendre un grand souffle, attendant patiemment que son ami finisse de pianoter sur son téléphone, son attention déjà portée sur un autre sujet. Et Wooyoung le soupçonna secrètement de commérages avec son ami de toujours.

— Et toi ? Avec Yunho ?

— Hein ? De quoi tu parles ?

Une grimace déforma le visage de l'autre, mais Mingi n'en fut que plus confus.

— Ça avance ou pas ?

— Qu'est-ce que tu racontes toi.

— Bah tu l'aimes non ?

Oh, le ciel avait porté son intérêt sur la vitesse avec laquelle les joues de Mingi avaient fini rouges, ainsi que sur l'usage de cette complexité abstraite qui s'était pourtant avérée inconnue pour le jeune Jung quelques instants avant. le plus grand avait d'ailleurs observé son complice avec cet air incrédule, ignorant difficilement ses pommettes qui viraient à l'écarlate. Il ne savait plus quoi dire à cet idiot qui jouait bizarrement au plus malin quand il n'était plus sujet à discussions.

— Arrête de faire semblant.

— Et toi tu parles trop.

— Réponds juste à la question.

— Y'a rien du tout si tu veux tout savoir.

Wooyoung souffla, roulant des yeux en sachant pertinemment que les paroles de son camarade s'avéraient être fausses. Mingi non plus n'en mena pas large, grimaçant face à la réaction de son compagnon et jurant tout bas contre cette majestée qui éclairait assez ses traits pour les dévoiler aux yeux du monde. Il se mordit la lèvre, craignant soudainement que son secret soit révélé, quoiqu'il préférait sûrement le fait que ce dernier soit révélé plutôt qu'une autre cachotterie qu'il tentait coûte que coûte de préserver en son sein.

— Ton secret est bien gardé avec moi. Promit-il sans grand sérieux.

— Sale menteur t'es pire qu'une taupe.

— Rohhh dis pas ça je dirais rien.

— Tu sais pas tenir sans gossip, tu vis littéralement pour, Wooyoung.

— C'est pas vrai.

— Oui et moi je suis devenu Seongwha entre-temps. Il roula des yeux.

— Je me disais que t'étais plus méchant que d'habitude.

Une main porta atteinte à l'épaule de celui qui venait de s'exprimer, laissant la victime se pencher en avant pour crier son malheur aux passants qui ne se souciaient guère de sa blessure artificielle. Il resta croupi ainsi un moment, essayant de prouver sa souffrance à celui qui restait de marbre devant sa réaction disproportionnée. Et l'autre ria simplement quand il le vit abandonner avec une moue plus que laide sur son visage, buvant une gorgée d'eau pour faire passer sa presque chute. Il avait eu chaud, si l'on pouvait dire cela.


















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« You came to me on a shining day, a passing pain »

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