Confession
𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝐃𝐎𝐔𝐙𝐄
༝ ┉┉┉┉┉˚ * * ˚┉┉┉┉┉ ༝
PDV PERCY
Je ris à l'histoire bizarre qu'Alex me racontait, en même temps que nous rentrions chez nous. Cette fille a vraiment un humour tordu, que je me demande même si elle ne fait pas parti de la famille de Travis et Connor.
En tout cas, aujourd'hui, on fait la route ensemble, et c'est elle-même qui a proposé. D'habitude, on reste une quinzaine de minutes à parler devant le bâtiment, puis on se sépare. Mais quand elle m'a demandé vers où j'habitais, elle s'est étonné et a dit que ce n'était qu'à une dizaine de minutes, tout ou plus, de chez elle. Elle a donc proposé qu'on fasse la route ensemble.
- C'est impossible, commentai-je, consterné de ce que je venais d'entendre.
- Sii ! rit-elle. Jusqu'à aujourd'hui, personne n'est au courant.
- Sauf moi, glissai-je dans un sourire.
- Sauf toi et d'autre personnes, dit-elle, alors qu'un voile de mélancolie passa dans son regard l'espace d'une seconde.
Elle ne me laissa pas le temps de lui demander si tout allait bien, qu'elle enchaîna directement.
- Percy, j'peux te poser une question une peu personnelle ?
- Euh, ouais, vas-y, acceptai-je sans une once d'hésitation.
Elle plissait ses lèvres, tout en me regardant, comme s'il, elle hésitait à parler, puis se lança enfin.
- La dernière fois, quand tu m'as dit que toi aussi était passé par là, c'est par quoi exactement que t'es passé ?
Pris au dépourvue, je ne réponds pas tout de suite. J'ouvris seulement la bouche, voulant dire quelque chose, mais la referma aussitôt. Pour être honnête, je m'attendais à tout sauf à cette question.
Embarrassé, je baisse légèrement ma tête, réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir dire.
- Désolé.. C'est peut-être trop indiscret. T'es pas obligé de répondre, s'excusa-t-elle d'une voix timide. C'est juste que.. T'avais l'air de comprendre ma situation alors j'ai voulu savoir.
Après ça, il y eu un blanc. La brune avait le regard scotché au sol, et moi, je regardais toujours sur le côté, comme si c'était franchement intéressant.
Je réfléchissais encore, quand j'eus un éclair de conscience. Déjà, réfléchir beaucoup comme ça, c'est pas moi, c'est Annabeth. Et puis, je comprends parfaitement le point de vue d'Alex, et c'est pour ça que je nous aie surpris quand j'ai brisé le silence.
- C'était au collège, lâchai-je d'une traite, comme si j'avais retenu ces trois mots dans ma bouche.
Ma réponse attira de suite son attention. Malheureusement, maintenant, j'étais un peu nerveux à l'idée de lui parler de ce qui s'est passé à cette époque. Pourtant, tous mes amis étaient au courant eux.
Seulement, au regard doux et pleins de bonne intention de la brune à côté de moi, je me sentis tout de suite en confiance, et décida donc qu'elle était digne de confiance, et que je pouvais lui raconter mon "passé", si on peut appeler ça comme ça.
- Mes parents ont divorcé quand j'avais treize ans, et mon père a quitté le continent, expliquai-je. T'imagines toi ? T'es parent divorce, et au lieu de juste, déménager, ton père quitte carrément le continent ! m'exclamai-je dans un rire sans aucune joie. Alors évidemment, j'ai vrillé. En même temps, à quoi est-ce qu'ils s'attendaient ? J'avais treize, et un beau matin j'apprends tout ça, c'était prévisible.
Je pris une pause, pour me calmer un peu, parce que parler de cette période ravive en moi quelque rancœur que j'avais pourtant abandonné. Après tout, c'est du passé et je suis passé à autre chose.
En même temps, je jette un coup d'œil à Alex et elle semble désolé. Elle risque d'être encore plus triste pour la suite si elle l'est déjà un peu, alors que c'est que le début. Étrangement, ça me donne envie de me stopper là. J'ai pas besoin qu'elle éprouve de la pitié pour moi, mais quelque chose me dit qu'au contraire, elle sera totalement compréhensive.
- Mes parents m'avaient assuré que leur divorce n'avait rien à voir avec moi et qu'ils m'aimaient toujours, malgré ça, je pouvais pas m'empêcher de penser que c'était en parti ma faute et que mon père ne m'aimait pas autant qu'il le disait. Autrement, il serait pas parti à l'autre bout du monde. (inconsciemment, je jouai avec mon stylo, que j'ai toujours dans ma poche.) Du coup, mes notes ont considérablement chuté, mon comportement s'est empiré. J'étais encore plus, impulsif et insolent. La moindre remarque des profs et je démarrais au quart de tour. Je me battais avec certains élèves et il m'arrivait de sécher les cours. J'étais vraiment invivable, et quand j'y repense, je me demande comment j'ai fait pour ne pas être viré du collège. Quoi que j'ai failli l'être.
- Un vrai bad-boy de fiction wattpad, commenta-t-elle d'un léger sourire.
- C'est clair, ris-je doucement. Et à seulement treize ans !
Elle sourit et je continuai donc, un peu plus détendu.
- Mon seul défouloir, c'était la natation, mais c'était aussi un enfer. (elle fronça les sourcils.) C'est mon père qui m'avait appris à nager, c'est aussi lui qui venait m'encourager à chaque compétition, alors tu vois, c'était devenue comme une mauvaise blague pour moi. En faire ça me rappelait trop lui, mais en même temps, je voulais pas arrêter. Je me suis donc concentré, exclusivement dedans, ratant parfois des cours et des repas. C'était.. Mon purgatoire, mais en même temps mon échappatoire. Ça a l'air un peu fou, mais c'est comme ça que je voyais les choses. Et quelque part, à vouloir être le meilleur dans cette discipline, c'était pour prouver à mon père que je me débrouillais très bien sans lui, et que j'étais doué, que j'éxcellais dans ce sport, insistai-je sur ma dernière phrase.
Alex me regardait avec compréhension mélangé à de l'empathie et hocha la tête. J'avais déballé le plus lourd, mais nous savions que je n'avais pas terminé.
- Bref. Donc quand je t'ai vue agir comme ça. Comme moi, il y a quelques années de ça, j'ai voulu t'aider comme l'avait fait Annabeth avec moi. Heureusement, ma mère aussi avait remarqué. Logique aussi. J'étais toutes les semaines convoqué chez le proviseur. Évidement, après je m'en suis remis et ai repris contact avec mon père. Je vais même en vacances en Grèce pour le voir lui et mon demi-frère.
- T'as un demi-frère en Grèce ?!
- Il s'appelle Tyson et il super cool, souris-je.
- En tout cas, commença-t-elle, je suis vraiment désolé que tu sois passé par là. Mais je suis contente de savoir que t'as quand même renouer avec ton père.
Elle m'offrit un sourire sincère, auquel je lui répondis, puis elle reprit :
- Et.. Je suis flatté que tu m'ai raconté tout ça, mais j'espère que tu t'es pas sentie obligé de le faire..
Sa voix était maintenant anxieuse et je m'empressai de la rassurer sur le fait qu'à aucun moment, je m'étais sentie obligé et que je lui faisais assez confiance pour lui raconter mon passé. Tout comme elle, avait eu assez confiance en moi pour l'aider.
- Tu m'avais pas trop laissé le choix, rit-elle, avant de redevenir sérieuse. Et à ce propos, je t'en suis reconnaissante, pour ça.
Gênée, moi qui n'ai jamais été à l'aise avec les remerciements et autres, je me contente de lui adresser un sourire sans rien dire de plus.
Sur ça, on continua notre petit chemin jusqu'à chez nous, dans le silence, mais un silence relaxant, car après cette confession, je me sentis plus léger que jamais.
─────────
reposté le 03/05/2020
écrit par @space_demigod
─────────
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro