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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟗


𝕾𝖊́𝖌𝖚𝖊́𝖉𝖎𝖑𝖑𝖊 𝖊𝖙 𝖉𝖚𝖔


« 𝕻𝖗𝖊̀𝖘 𝖉𝖊𝖘 𝖗𝖊𝖒𝖕𝖆𝖗𝖙𝖘 𝖉𝖊 𝕾𝖊́𝖛𝖎𝖑𝖑𝖊 »

Dans les bras de Minho, le blondinet pouvait enfin respirer. L'odeur de son seul ami le caressait d'une façon réconfortante. Il plongea son visage dans le cou du plus âgé, l'étreinte dans laquelle l'avait accueilli le brunet était rassurante, il se sentait en sécurité dans ses bras. Oui, il avait trouvé un endroit où il se sentait bien, et cet endroit n'était nul autre que dans les bras du jeune garçon qui avait passé sa main sur son dos.

« Jisung ! Je te promets que personne ne se moquera plus jamais de toi. »

A ce moment-là, Minho s'en voulut terriblement. Il n'avait pas tenu sa promesse.

« Enfin, pas devant moi, ça c'est sûr ! »

Certes, pas devant lui, mais il savait très bien la source de son malheur. Et ça lui hérissait le poil, il sentit quelque chose monter en lui, c'était insupportable, son cœur débordait de colère, mais il se retînt. Il ne voulait pas que Jisung le sente, cette émotion sombre qui grandit en lui, alors il se calma. Malgré ce sentiment immense qui le dépassait, il savait que ce n'était pas tout à fait ça.

En effet, Minho était surtout déçu, comment a-t-il pu faire ça ? C'était comme lui enfoncer un couteau dans le dos, et le plus ironique, c'est que le responsable ne voulait pas lui faire de mal. Mais la jalousie l'avait aveuglé, il en avait oublié les sentiments du premier concerné, seulement ce n'était qu'un enfant. C'est difficile, les émotions, quand on apprend à grandir. Dans un cœur si jeune, tout est à découvrir, comprendre ses propres sentiments et en plus ceux des autres. Ça fait beaucoup. Les adultes sont là pour les guider, mais tous ne procèdent pas forcément de la meilleure façon.

Les parents de Hyunjin avaient un amour débordant pour leur enfant unique, mais ce sentiment noble étouffait le monde de leur fils. Ils étaient si fiers de lui, comme si sa vie fallait mieux que celles des autres, et c'était désormais ce que le jeune garçon pensait.

« Qu'est-ce qu'il s'est passé, Sungie ?

- Hein ? Sungie ? »

Il avait les yeux perdus dans le vide alors que Minho s'était détaché de lui.

« Euh, t'es avec moi ? »

C'était comme si le blondinet était hors service, ses neurones ne fonctionnaient pas correctement, un court-circuit.

« Han Jisung ! »

Soudain, le nommé se mit à crier en se bouchant les oreilles. Un instant, il crût entendre ses parents hurler, ils avaient l'habitude de l'appeler ainsi quand ils étaient fâchés, c'était toujours source d'angoisse pour lui. Evidemment, Minho ne mit pas longtemps avant de comprendre et s'en voulut immédiatement. Il avait les yeux écarquillés, il avait peur, non pas pour lui, mais pour son petit protégé. Il avait mal agi et l'avait effrayé.

Pourtant, ce n'était pas de sa faute, il n'y pouvait rien, il ne pouvait pas savoir. De plus, un enfant du même âge n'aurait peut-être même pas compris la réaction de Jisung. C'était peut-être pour cette raison qu'on lui avait dit qu'il était fou, dans sa précédente école. Alors, il était condamné à ce que l'histoire se répète ? Du haut de ses six ans, il était fatigué, ce petit bout d'homme, il n'avait aucun repère dans cette jungle qu'était la vie.

Mais à présent, tout était différent. Lee Minho, était devenu son unique soutien, un point d'ancragedans une vie où rien n'avait de sens. Le monde réel était tellement source d'angoisse, tout était plus beau et plus doux dans les rêves de Jisung.

Finalement, il avait trouvé la tendresse de ses rêveries dans les yeux du brunet. Il se sentait à sa place, en sécurité. Bien-sûr, il ne devait pas dépendre de lui, mais pour ses premiers pas dans la société, il avait besoin de lui tenir la main pour avancer.

« Minho, me lâche pas. »

Ce n'avait été qu'un murmure, pourtant le concerné avait entendu chaque mot. Il avait pris soin de les écouter, de les analyser, et ce en quelques secondes. Que pouvait-il faire, si ce n'était être à ses côtés ?

Le brunet lui offrit son plus beau sourire en lui tenant délicatement les mains. Il plongea son regard empli de douceur dans ceux de Jisung qui reprenait petit à petit contact avec la réalité. C'était si bon de l'avoir près de lui.

« J'te lâche pas, Sungie. »

Enfin, les yeux du blondinet reprirent vie et il sembla à Minho que le plus petit avait seulement repris sa respiration. Son inquiétude se dissipa, il avait retrouvé le Jisung qu'il connaissait, le sourire visé sur ses lèvres en cœur et la joie de vivre qui déborde. Petit à petit, il revenait à lui, celui qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être.

Lentement, Minho se redressa et emmena le jeune blond avec lui. Il mit toute la délicatesse qu'il avait en sa possession pour l'amener jusqu'à la sortie.

La lumière du soleil avait ébloui le garçon aux joues pleines, il n'était pas sorti depuis la pause déjeuné. Alors, de sa petite voix, il demanda à Minho quelque chose de douloureux, toutefois il n'avait pas peur de la réponse.

« Pourquoi tu joues avec un idiot comme moi, hein Min' ?

- Un id—quoi ? Qui ?

- Tout le monde. Toute la classe. Non, la planète entière. »

Minho pouffa malgré la situation délicate. Et Jisung sourit, il avait réussi à faire rire son ami, ça lui réchauffait le cœur, d'une certaine façon.

« Si t'es un idiot, alors moi je suis le roi des idiots ! Voilà pourquoi je joue avec toi, parce que je suis le plus idiot de nous deux ! »

Aucun des deux garçons n'avaient compris la raison des mots de Minho, non, le brunet ne se comprenait pas lui-même. Mais ça avait fait sourire le plus petit, et ça c'était le plus important.

Du moment que Jisung souriait, alors le monde allait bien. Minho, il en était persuadé.

Au loin, ils virent leurs mères discuter. Ils aimaient bien cette scène, les deux enfants, c'était agréable de voir leur entourage se lier, ils étaient un peu fiers, aussi.

La mère de Jisung tomba sur les mains liées des deux garçons et ne sut retenir un sourire. Elle trouvait ce geste adorable, surtout de la part d'un petit bout d'homme aussi radieux que Minho. Elle aimait bien cette situation, mais par-dessus tout, elle trouvait le sourire de son fils plus lumineux que jamais. Son cœur de maman se réchauffa, elle se sentait bien et c'était sûrement la première fois depuis bien longtemps. Beaucoup trop longtemps.

« Maman ! »

Les deux garçons avaient crié en même temps et les mères avaient ri ensemble. Ce tableau aurait mérité d'être immortalisé par un cliché, mais il sera juste accroché dans leur cœur. Tous espéraient sincèrement que ce moment ne disparaitra jamais de leur esprit.

« Dis, on va à la boulangerie, hein maman ?

- Oui, Minho. J'en parlais justement à la maman de Jisung. »

La nommé approuva du menton.

Madame Lee se mit à la hauteur des deux enfants puis se tourna vers le plus petit. Si le soleil avait ébloui Jisung, ce n'était rien à côté du sourire de la mère de son ami.

« Jisung ?

- Oui ?

- J'ai entendu dire que tu n'avais jamais mangé de cheese-cake ?

- Comment vous savez ç—hé, Minho c'est toi qui m'a dénoncé ?

- Mais ... Qu'est-ce que j'ai fait ? »

Le plus grand avait essayé de se défendre comme il avait pu en faisant mine de ne pas avoir compris le résonnement de Jisung. Jamais personne n'avait aussi bien suivi l'esprit déroutant du blondinet aussi bien que Minho. Non, ils n'avaient vraiment pas besoin de beaucoup de mots pour se comprendre. Pourtant, l'un comme l'autre, ne pouvaient s'arrêter de parler en présence de leur ami, parce que les échanges étaient fluides. De loin, quiconque qui écoutait leurs conversations les prendrait pour des fous. Oui, une imagination sans limite, un langage unique en son genre, et surtout beaucoup de rire partagés.

C'était amusant d'être ami avec Han Jisung.

C'était amusant d'être ami avec Lee Minho.

Dans une bulle de réconfort, ils étaient biens ensemble comme si leurs âmes avaient besoin de se retrouver. Et personne ne leur volera ce bonheur.

« On y va ? »

Madame Han avait proposé, elle-même animée par la curiosité de la pâtisserie évoquée plus tôt.

Après cinq minutes dans la file d'attente et un Jisung qui ne tenait plus en place tant il était excité, ils eurent enfin leurs douceurs.

Le plus petit fût le premier à croquer dedans, n'y tenant plus. Puis tout le monde l'imita et se fût une explosion de saveur qui égaya leurs palets. Jisung avait même des étoiles dans les yeux, plus brillants que jamais. Non, en fait, c'était toute la galaxie qui illuminait l'expression de son visage.

« Mais ch'est cr'o bon ! »

Il n'avait pas su attendre la fin de sa bouchée pour s'exprimer. Ça pouvait paraître étonnant, mais c'était énormément d'émotion, cette découverte. Alors tout le monde se mit à rire, même les clients qui faisaient encore la queue dehors.

« Mais c'est vrai, en plus ! »

La mère du blondinet avait ajouté son avis, mais elle avait fini sa bouchée avant de prendre la parole. Et ils se mirent à rire de plus belle.

Le « en plus » n'avait pas été choquant, il n'était pas méchant, c'était même une taquinerie qui fit beaucoup rire Jisung. C'était si rare de partager un moment aussi léger entre eux. A cette idée, la femme eût un goût amer dans la gorge, elle déglutit et prit une deuxième bouchée de la délicieuse pâtisserie. C'était un peu comme si elle essayait de faire disparaître sa peine, elle se réfugiait dans le moment présent, et pour l'instant, ce n'était pas plus mal. Les regrets n'étaient pas les bienvenus à ce moment simple mais festif pour les quatre gourmands.

Au loin, madame Lee aperçut une voiture noire qu'elle ne connaissait que trop bien. Mais lorsqu'elle découvrit la mine défaite de ses amis de longue date, elle sût que rien de bon n'était en train de se passer. Le couple avançait sans quitter le sol du regard, et lorsqu'ils croisèrent la maîtresse de leur enfant, ils s'inclinèrent au plus bas. De son emplacement, elle pouvait voir l'institutrice faire un geste pour les rassurer, mais ce n'était que par politesse. Alors, la mère de Minho fronça les sourcils.

Ce n'était pas dans les habitudes des Hwang de s'incliner si bas. 


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