𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟓
𝕾𝖈𝖊̀𝖓𝖊
♪
« 𝕮𝖆𝖗𝖒𝖊𝖓 ! 𝕾𝖚𝖗 𝖙𝖊𝖘 𝖕𝖆𝖘, 𝖓𝖔𝖚𝖘 𝖓𝖔𝖚𝖘 𝖕𝖗𝖊𝖘𝖘𝖔𝖓𝖘 ! »
La semaine était passée à une allure folle et voilà que vendredi était déjà arrivé. Depuis l'altercation entre Seungmin et Hyunjin, un malaise planait sur le groupe d'amis et ça dérangeait Minho. Il en avait parlé au blondinet, boudeur, et celui-ci lui avait demandé ce qu'il s'était passé pour qu'ils se fâchent ainsi. Le plus grand ne voulait pas lui dire de peur qu'il se sente coupable pour il ne sait quelle raison. Mais au fur et à mesure des jours, il avait appris à connaître Jisung et son mécanisme de penser, toujours croire que c'est de sa faute, s'excuser sans cesse, fuir l'agitation. Minho avait l'habitude d'observer ce qui l'entoure mais c'était d'autant plus le cas quand il s'agissait de son petit protégé.
Toute la semaine, le brunet n'avait eu que son nom en bouche, ses parents l'écoutaient attentivement en souriant. Ils étaient attendris par l'amitié qui naissait entre les deux enfants, mais surtout la bienveillance dont faisant preuve leur fils.
En vérité, Minho n'était pas vraiment bienveillant, il ne faisait que suivre son cœur, mais ça aussi c'était beau. Ce petit garçon avait un cœur immense même s'il feignait se fiche de tout, il avait l'air détaché de son père mais ce n'était pas ce qu'il était à l'intérieur. Minho n'avait que faire des avis extérieurs, il vivait sa vie comme il l'entendait et ça lui allait très bien, les autres le prenaient comme il était et tout se passait bien. Il n'était pas méchant, il n'était pas insolent et respectait ses professeurs, son défaut était peut-être d'être très honnête. Il n'avait pas peur de dire les choses, il était trop jeune pour craindre le regard des autres pourrait-on penser, mais c'était plutôt sa personnalité. Il avait grandi dans un foyer d'amour où il n'avait pas besoin de se remettre sans cesse en question, il n'était pas borné pour autant mais juste lui-même avec ses qualités et ses défauts. Toutefois, Minho savait reconnaître ses torts lorsque c'était nécessaire mais le reste il n'y pensait pas parce que pour lui c'était une perte de temps et d'énergie. Il vivait une vie tranquille et en étant conscient, il était infiniment reconnaissant d'avoir grandi dans cette belle famille. Il n'y pensait pas toujours, mais quand il s'en rendait compte face à une situation difficile, ça le percutait en plein cœur et il avait juste envie d'embrasser ses parents et leur dire « merci ». Pourtant, il était jeune pour avoir ce raisonnement, mais c'était Minho, un petit être extraordinaire.
Tous les enfants sont extraordinaires, mais le brunet était juste différent. Il vivait dans sa bulle tout en observant le monde d'un regard distant pour ne pas se mettre en difficulté. Il comprenait des choses qui dépassaient son âge, les adultes étaient parfois bleffés mais les autres enfants n'y pensaient pas. Et ses parents avaient toujours connu ce Minho, un petit garçon avec de grandes idées et mature.
Dans la voiture de sa mère, il fredonnait une chanson qu'il aimait bien, en fait il avait vu de nombreuses fois ses parents danser dessus en riant. Il avait toujours admiré l'amour entre son père et sa mère, pour lui ça ne pouvait pas être autrement.
« Mon cœur, je ne travaille pas demain. Tu aimerais quelque chose en particulier ? Il ne va peut-être pas faire très beau, il faut prendre ça en compte.
╴ Dis, maman ?
╴ Oui, trésor ? »
Minho regardait distraitement par la fenêtre. Quand l'école apparut dans son champ de vision, il se mit à sourire sans retenu. Ça n'avait pas manqué à Madame Lee qui observait son fils dans le rétroviseur, elle le trouvait si beau, son petit amour. Tout le monde disait que c'était un beau garçon, mais ça allait au-delà de ça dans le cœur de la jeune mère, c'était son fils, son rayon de soleil.
« Jisung il peut venir à la maison ?
╴ Quand ?
╴ Demain, tu crois c'est possible, hein ?
╴ Il faut demander à sa maman et son papa d'abord.
╴ Sa maman vient toujours le chercher ! Elle arrive un peu après toi, il m'a dit ça Jisung mais tu crois tu peux l'attendre ?
╴ Bien-sûr, chéri. Tu connais le nom de famille de Jisung ? Je ne sais même pas si sa mère porte le même nom mais—
╴ Han ! Il s'appelle Han Jisung comme la rivière Han ! C'est pas trop la classe ça ? Il a les yeux brillants comme quand y a du soleil, tu sais sur l'eau ! »
La maman du garçonnet fût attendrit par la remarque de son fils.
« Ecoute, Minho, tu demandes à Jisung s'il veut venir à la maison, il faut qu'il ait envie aussi, tu sais. Et s'il dit oui, je discuterai avec sa maman, d'accord ?
╴ Oh oui, trop chouette !
╴ Bon, on est arrivé jeune garçon. Détache ta ceinture, je sors ton cartable.
╴ Oui, cheffe ! »
Le rire de Madame Lee sonnait comme du cristal, il trouvait ça beau Minho, il adorait quand sa maman riait, si bien que parfois, il faisait le clown pour l'entendre chanter. Son papa étant aussi de la partie, ils s'allaient ensemble pour entendre le son doux de cette femme aux airs doux comme un nuage. Et puis, Minho aimait bien quand son papa faisait des blagues, comme ça, ils riaient tous ensemble et c'était magique. Il arrivait que l'un des deux adultes soient fatigués, mais ils avaient assez de recul pour se détendre un moment avant de retrouver leur petit nid, souffler pour mieux respirer. Les époux n'avaient pas trouvé cette équilibre en un clin d'œil, leur secret c'était la communication, ils avaient beaucoup échangé pour avoir cette relation stable. Tout le monde a le droit d'avoir les moments où ça ne va pas, le tout est de savoir s'en défaire sans passer sa colère sur les autres. Dans ses moments-là, Madame Lee partait courir, Monsieur Lee allait faire un tour de vélo. En rentrant, tout était plus calme, la tête et le corps était réparé.
Au début, ils s'étaient demandés si Minho n'allait pas être frustré de les voir faire du sport alors que lui ne pouvait même pas marcher plus de quinze minutes. Ils en avaient parlé avec le médecin qui leur avait conseillé l'honnêteté car finalement, Minho pourrait se sentir coupable d'empêcher ses parents de vivre. De toute façon, le garçonnet n'avait jamais vu les choses ainsi, il était malheureux, oui, mais ce n'était de la faute de personne. Il pleurait souvent au début, mais c'était plus par frustration que par jalousie.
Le jour où il avait pu courir pour la première fois, il n'avait pas réussi à s'arrêter. Mais au lieu de le gronder ses parents l'ont encouragé à faire plus attention pour qu'il puisse continuer de courir. Minho l'avait vite compris, et le médecin avait expliqué que c'était normal après tous ces mois enfermés mais qu'il fallait être patient même si c'était difficile. Le docteur était quelqu'un de très humain, il savait parler aux enfants et aux parents, il avait cette générosité qui devrait faire partie du métier. Seulement, ce n'était pas le cas de tous les professionnels, et Minho en avait payé les frais. Après tous ces mois de combats, sa vie s'améliorait de jour en jour, le petit garçon avait un sourire de plus en plus grand.
« A ce soir, mon cœur ! »
Comme toujours, elle posa un doux baiser sur le front de son enfant alors que celui-ci lui offrait son plus beau sourire.
« Allez, en route mauvaise troupe !
╴ Mais je suis une bonne troupe moi !
╴ Je n'en doute pas un instant, trésor. A ce soir, et promis si Jisung est d'accord j'attendrais sa maman pour lui parler !
╴ Maman, je t'aime ! »
Et Minho disparut dans la cours de l'école. Sa maman sourit, parfois elle pourrait en pleurer de bonheur, elle était admirative de son fils, comme il est beau, il est grand, le cœur sur la main, généreux. Elle pourrait parler de lui pendant des heures, mais pour le moment, elle devait aller au travail pour ne pas être en retard.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro