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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟒𝟏

(♬) 𝕷𝖆 𝖋𝖑𝖊𝖚𝖗 𝖖𝖚𝖊 𝖙𝖚 𝖒'𝖆𝖛𝖆𝖎𝖘 𝖏𝖊𝖙𝖊́𝖊
𝖉𝖆𝖓𝖘 𝖑𝖆 𝖕𝖗𝖎𝖘𝖔𝖓 𝖊́𝖙𝖆𝖎𝖙 𝖗𝖊𝖘𝖙𝖊́𝖊
𝖋𝖑𝖊́𝖙𝖗𝖎𝖊 𝖊𝖙 𝖘𝖊̀𝖈𝖍𝖊
𝖈𝖊𝖙𝖙𝖊 𝖋𝖑𝖊𝖚𝖗 𝖌𝖆𝖗𝖉𝖆𝖎𝖙 𝖙𝖔𝖚𝖏𝖔𝖚𝖗𝖘 𝖘𝖆 𝖉𝖔𝖚𝖈𝖊 𝖔𝖉𝖊𝖚𝖗 (♬)

✧ ☾ ✧

Ca faisait bien vingt minutes qu'un blondinet courait le long de la plage, les bras ouverts en riant aux éclats. Tandis que certains de ses amis souriaient, d'autres râlaient, se plaignant d'être à bout de souffle. En effet, les voilà à Jeju. Aux côtés de Jisung qui ne sentait même pas son souffle se raccourcir, il trouvait Yeji, Seungmin, Hyunjin et Changbin. De son côté, Minho les regardait de son petit muret, en fait, il les avait perdus de vue, ses amies étaient désormais de petits points à l'horizon.

« Bonjour, Minho ...

﹘ Chaewon ?

﹘ Tu ne vas pas avec eux ?

﹘ Mon asthme ...

﹘ Ah, oui. Ton asthme, pardon ... c'était ridicule.

﹘ Maladroit, pas ridicule.

﹘ Merci, t'as toujours les mots pour mettre les gens à l'aise.

﹘ Ah, bon ? Moi ? » interrogea Minho, en se pointant du doigt, visiblement surpris du compliment.

La jeune fille approuva du chef, elle avait toujours été sincère dans ses propos. Alors, le brunet ne remettait pas ses dires en question, il se demandait cependant pourquoi elle se joignait à lui et en laissant ses amis.

Minho pouvait se montrer maladroit, lui aussi. Toutefois, il se ravisait de lui demander ce qu'elle voulait, ça rendrait sa démarche étrange et ne manquerait, cette fois, de la mettre mal à l'aise. Il aimait chahuter son entourage, mais ce n'était vraisemblablement pas le moment propice, elle avait l'air soucieux.

« En fait, je voulais savoir ...

﹘ Je t'écoute, Chaewon.

﹘ Est-ce que- ça te dérange de donner ça à Changbin, de ma part.

﹘ Changbin ? » le brunet eût un sourire en coin, se promettant de remettre le sujet sur le tapis dès qu'il en aura l'occasion.

C'est vrai, son ami était mignon, un peu maigrichon, toutefois, il avait un certain charme. Il n'était pas mal dans son genre, alors Minho ne fût pas vraiment surpris.

« Bien-sûr, compte sur moi ! » répliqua le jeune garçon, en glissant un clin d'œil comme s'ils étaient complices d'un mauvais coup.

Chaewon rougit, puis inclina sa tête pour signer qu'elle le remerciait.

C'est à ce moment que la petite troupe rejoignit le brunet sur son muret, d'humeur joueuse après la confession à mi mots de la jeune fille. Il s'adressa directement au voleur de cœur, interrompant Hyunjin qui racontait sa deuxième venue sur l'île l'été dernier avant son voyage en Thaïlande.

« Alors comme ça on fait chavirer des cœurs ?

﹘ Qu'est-ce qu'il a fait, encore ? » pouffa Seungmin.

Evidemment, ce dernier avait noté les regards des autres élèves sur le jeune garçon au rire facile et la simplicité avec laquelle il rendait l'atmosphère plus légère. Seungmin prenait beaucoup de plaisir à observer son entourage pour leur sortir des piques alors que personne ne s'y attend. C'était un peu sa spécialité, sa marque de fabrique.

Changbin leva les sourcils, surpris.

« Comment ça, encore ? Et c'est quoi ces sornettes ?

﹘ Eh bien, vois-tu, la charmante Chaewon m'a demandé de te donner cette lettre.

﹘ La Chaewon de notre classe ?

﹘ Oui, Hyunjin.

﹘ T'as retenu son nom, bah alors c'est un exploit.

﹘ Je t'enquiquine, Yeji.

﹘ Oh ça, oui ... Souvent même. » avait-elle répliqué du tac au tac, le sourire moqueur, fière de sa plaisanterie.

Seungmin pouffa, mais pour une raison qui échappait aux autres de la bande.

De son côté, Hyunjin ne trouva rien de mieux à dire que lui tirer la langue comme un gosse, même s'il en était toujours un, en vérité. Ça ne surprenait personne, leur chamaillerie faisait partie intégrale du tableau qu'était leur quotidien.

« Bon, et alors cette lettre ...

﹘ Tiens, Bin' ! T'as l'air bien intéressé, dis donc.

﹘ Laisse-moi tranquille, Minho !

﹘ Alors, ça dit quoi ? » s'enquerra Jisung, jusque-là silencieux.

Les joues du petit chanceux ne trompèrent aucun d'eux. C'était à coup sûr une déclaration d'amour, ça arrive souvent quand un garçon ou une fille change d'établissement. En soit, ce n'était pas très malin, ça sonnait comme un amour qu'on espère impossible ... à moins que ce ne soit pour échapper à la honte d'une éventuelle non-réciprocité.

Cependant, ici, ce n'était pas le cas. Changbin tourna la tête à droite à gauche agacé, légèrement nerveux.

« Vas retrouver ta belle, mon vieux. Elle est là-bas.

﹘ Elle me soûle. »

Et l'amoureux partit rageusement en direction de sa promise.

« J'ai rien compris ... » se plaignit Jisung, boudeur.

Yeji éclata de rire.

« T'es trop jeune pour ça, Jiji !

﹘ Mais t'as le même âge que moi !

﹘ C'est peut-être ça le problème, justement ...

﹘ Hyunjin ... tu recommences. » se lamenta Seungmin.

Le nommé soupira.

« C'est pas de ma faute s'il est naïf, aussi !

﹘ Mais je veux comprendre, moi ... C'est pas juste ! » dit Jisung en boudant pour de bon, les bras croisés en faisant la moue.

Minho le couva du regard, qu'est-ce qu'il pouvait se montrer adorable son petit Sungie.

« T'inquiète pas, tu vas vite comprendre ... » le rassura Yeji, riant encore aux éclats.

En effet, de là où ils se trouvaient, ils entendaient aisément Changbin râler à haute voix sur la timide Chaewon. Cette dernière cacha ses joues, honteuses.

Et sans crier gare, ce fût au tour de la jeune fille de libérer ses pensées.

« T'avais cas le dire, toi aussi !

﹘ Mais, je-

﹘ Espèce d'idiot !

﹘ Mais, je savais pas !

﹘ T'es même pas drôle !

﹘ Pf, arrête. »

On pouvait sûrement les entendre à des kilomètres à la ronde, mais les maîtresses décidèrent de les ignorer. Contrairement à certains, elles avaient compris l'enjeu de cette fausse dispute, elles trouvaient ça mignon, d'ailleurs.

Et ils s'offrirent une étreinte. Les deux enfants avaient au moins le temps du voyage pour profiter de quelques moments ensemble.

« Attendez ! C'était une lettre d'amour ?

﹘ T'en as mis du temps, Jisung.

﹘ Mais- mais, Hyunjin, 'fallait le dire plus tôt ! Hourra, vive Changbin et Chaewon ! J'avais pas compris, moi.

﹘ On a vu, merci. Et du coup, on va devoir supporter une Chaewon déprimée toute l'année ? C'est ça, le projet ?

﹘ Hyune, c'est le pouvoir de l'amour, tu peux pas profiter de leur bonheur ?

﹘ C'est quoi ce surnom, Yeji ? T'façon, ça pue l'amour. » songea à haute voix Hyunjin.

Il était peut-être un peu de mauvaise foi, juste un soupçon. En vérité, le râleur était content pour son ami. Il avait été sincère sur ses précédents dires, cependant. Ça n'allait pas être une mince affaire de consoler Chaewon de son premier amour perdu.

Alors oui, Changbin pourra toujours venir leur rendre visite, et c'était déjà prévu de toute façon, mais une relation amoureuse à entretenir de la sorte, ce n'était pas si aisé.

Yeji répondit aux propos de son ami, ceux au sujet de ce qu'il pensait de l'amour.

« C'est toi qui pue, Hyune !

﹘ Yeji 1 - Hyunjin 0.

﹘ Merci de ton soutien, Minho.

﹘ Un plaisir.

﹘ Et Yeji, c'est quoi « Hyune » tu veux-

﹘ Ça te va si bien, ça fait un peu ... t'sais l'idiot mais qu'on aime bien.

﹘ Tu sais c'qu'il te dit, l'idiot ?

﹘ Il me dit quoi, dis-moi, mon chou ?

﹘ Mon chou- ouais vas-y laisse tomber. » déclara Hyunjin qui n'avait toujours pas réussi à travailler sur la peur de son amie.

Oui, parce que dans le fond, ils étaient amis, ces deux-là.

Ainsi, le séjour se passa tranquillement. Les enfants avaient fait toutes sortes d'activités. Ils avaient même dormi à la belle étoile, enfin, c'était normalement du camping, mais tout le monde avait passé la majorité de la nuit à admirer le ciel de Jeju.

« Regarde, Min' ! Une étoile filante ! Vite, 'faut faire un vœu ! »

Alors, Minho avait fait un vœu, celui de garder son petit trésor, et toute cette joyeuse bande, à ses côtés pour toujours.

« Moi, j'ai fait le vœu de m'amuser avec vous, même au collège !

﹘ Jisung ... Si tu dis ton vœu à voix-haute, il va pas se réaliser ! Je te l'ai déjà dit !

﹘ Oh flûte ! Bah, je vais en faire un autre alors. »

Minho secoua la tête, amusé mais surtout attendri.

« Dis-moi, mon Sungie ... »

Mais ce ne fût que de léger ronflements qui lui répondirent.

« Il est pas possible, celui-là. » sourit le brunet, les yeux brillants de tendresse.

Il le secoua légèrement.

« Sungie, tu vas attraper froid.

﹘ Mh.

﹘ Vas dans ta tente ...

﹘ Non, je veux rester avec toi.

﹘ Bah oui, mais ... Attends, je reviens.

﹘ Mh, oui. »

Minho s'avança jusqu'à Seungmin.

« Hé, Minnie ...

﹘ Salut, Min' !

﹘ Ça te dérange de te coltiner Changbin, cette nuit ?

﹘ Pourquoi ? » avait déclaré le jeune garçon, les yeux plissé car il savait dores et déjà la réponse, et ça l'amusait beaucoup.

Le brunet roula des yeux.

« Tu veux vraiment devoir traîner cette p'tite larve jusqu'ici ?

﹘ Ah ouais, non. Hé, Changbin, ramène-toi !

﹘ Quoi, encore ?

﹘ Cette nuit, on va laisser les tourtereaux ensemble, donc tu te bouges qu'à cette tente, c'est compris ? » dit Seungmin en désignant la tente qu'il partageait avec Jisung du menton.

Changbin pouffa, et approuva du chef.

C'est ainsi que finirent Minho et Jisung dans les bras de l'autre en cette nuit fraîche malgré l'été qui avançait à grand pas. Le plus âgé ne fût guère surpris de voir le blondinet s'accrocher à lui comme si sa vie en dépendait. Ils dormaient souvent ensemble le week-end, tantôt chez les Lee, tantôt chez les Han. Et ça finissait tout le temps comme ça, Jisung qui s'accrochait et au matin ils se réveillaient dans les bras de l'autre.

Le voyage toucha à sa fin, les séparations furent théâtrales, évidemment. Cette fois, le séjour avait duré deux longues semaines, ce n'était pas rien.

Dans la voiture des Lee, au retour, Minho racontait avec enthousiasme ce que ses parents ne savaient pas encore. Ils avaient eu le plaisir d'avoir leur enfant au téléphone tous les deux jours, ils étaient heureux de constater qu'il passait un bon moment.

Toutefois, une fois à la maison, l'atmosphère devînt terne. La maman du brunet dût s'assoir sur une chaise, tandis que son mari faisait les quatre cents pas.

« Minho ... on doit te dire quelque chose. Tu te rappelles, ton arrière-grand-mère a un logement en France ... » commença le papa de Minho.

Madame Lee se leva d'un coup, n'y tenant plus.

« Chéri, on ne va pas tourner autour du pot !

﹘ Tu as raison, ma douce. »

Minho, il n'aimait pas ça, pas du tout même. Mais, ô grand jamais il n'aurait pu imaginer ce que s'apprêtait de lui annoncer sa maman.

« J'ai trouvé du travail en France, on déménage pendant les vacances d'été.

﹘ On logera chez ton arrière-grand-mère, aujourd'hui défunte. Et tu iras au collège en France. » termina son père, comme un coup fatal qu'il enfonça dans le dos de son fils.

Minho se figea, essayant tant bien que de mal d'assimiler les mots de ses parents. Alors, ses parents l'enlacèrent, et son père s'excusa le premier.

« C'est une opportunité en or, tu comprends. Je suis profondément désolé, je peux travailler à distance, mais cette occasion ne se présentera plus jamais à ta maman.

﹘ Pardonne-nous, mon ange. » poursuit la femme, de nombreuses larmes lui brouillait la vue, elle était désemparée, et se sentait malheureuse.

Cette fois, Minho sentit la douleur lui tordre le ventre, l'épée percer son cœur, et il avait terriblement mal à la poitrine. C'était insupportable, il suffoquait.

Le sourire de Jisung s'effaça de son esprit.

Il n'y fit plus que larmes et chagrins.

Leurs larmes, et leurs chagrins.

C'était une torture, son monde, leur monde, s'effondrait comme un château de carte. Un instant, un souffle, et tout s'écroule. Son bonheur ne tenait qu'à une simple phrase « tu iras au collège en France » alors il se mit à haïr ce pays symbolisant sa souffrance.

Il se dégagea de l'étreinte et courut comme un fou jusqu'à sa chambre pour s'y enfermer. Oui, il était devenu fou, fou de rage.

Sa mère s'effondra au sol, son mari à ses côtés alors que les larmes ne purent s'éteindre, la douleur n'était pas la même, mais elle était là. Ils avaient le sentiment d'avoir trahi sa confiance, et c'est précisément ce que Minho avait en tête.

La trahison, l'égoïsme dont ils faisaient preuve comme si son bonheur était moindre. Ils s'en iront à l'autre bout du monde, mais il refusait de partir.

Loin de son pays, celui dans lequel il avait grandi. Loin de ses amis, dont l'amitié était plus forte que tout, si ce n'est la distance, visiblement. Mais surtout, loin de son petit cœur, loin de son amour. Han Jisung, il laissait son plus beau bijou derrière lui. C'était affligeant, il ne sût nommer l'effroi qui le traversait. Son cœur brisé en morceaux, il ne pouvait le supporter, ses oreilles sifflaient, la valse tortueuse qui allait le mener tout droit jusqu'aux méandres des abysses. Il était fini.

« Moi c'est Lee Minho, et toi ?

Moi ? Han Jisung.

C'est un joli nom, Han Jisung. »

Les larmes ne surent le soulager, car Han Jisung ne sera bientôt qu'un souvenir, un souvenir amer, comme cette putain de ventoline.



















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(préparez vos mouchoirs
pour le chapitre prochain)

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