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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟐𝟗


(♬) 𝕾'𝖎𝖑 𝖋𝖆𝖚𝖙 𝖆𝖑𝖑𝖊𝖗 𝖏𝖚𝖘𝖖𝖚'𝖆𝖚 𝖘𝖔𝖚𝖗𝖎𝖗𝖊
𝖖𝖚𝖊 𝖛𝖔𝖚𝖑𝖊𝖟-𝖛𝖔𝖚𝖘, 𝖔𝖓 𝖘𝖔𝖚𝖗𝖎𝖗𝖆,
𝖊𝖙 𝖉'𝖆𝖛𝖆𝖓𝖈𝖊, 𝖏𝖊 𝖕𝖚𝖎𝖘 𝖛𝖔𝖚𝖘 𝖑𝖊 𝖉𝖎𝖗𝖊,
𝖑𝖆 𝖈𝖔𝖓𝖙𝖗𝖊𝖇𝖆𝖓𝖉𝖊 𝖕𝖆𝖘𝖘𝖊𝖗𝖆. (♬)

✧ ☾ ✧

  Ça courrait dans tous les sens alors que la pluie s'écrasait sur la chaussé, on voyait un arc-en-ciel de parapluie. Les pas pressés des passants jonglaient entre les flaques, les manteaux trempés, les baisers passionnés, et les essuie-glaces faisaient grincer les parebrises. Les nuages étaient d'un gris profond, on voyait à peine la lumière du jour qui fuitait entre les cumulus épais.

  Et ce grand bourbier, ça faisait bien rire Minho qui regardait le spectacle par la fenêtre avec son sachet de bonbons dans les mains. En revanche, l'orage l'amusait nettement moins. Non, ce n'était pas sa tasse de thé, il en tremblait encore malgré son âge.

  Oui, car aujourd'hui, le brunet avait neuf ans.

  Il est grand, le Minho. Et pour l'occasion, il avait invité tous ses amis dans sa belle maison à venir demain après-midi. Par chance, ils avaient annoncés beau temps.

« Tu as trouvé le dernier sachet de bonbons, chouchou ?

     ᅳ  Oui, papa !

     ᅳ  Viens, ça va passer. C'est un bébé orage, ne t'inquiète pas !

     ᅳ  J'ai même pas—AH ! »

  Monsieur Lee pouffa, ça avait été plus fort que lui. Son pauvre fils n'avait pas fini sa phrase qu'un éclair avait traversé de son éclat le salon.

  L'effrayé toussota pour se donner contenance, mais son père ne releva pas. L'envie de s'esclaffer plus fort le démangeait, mais il avait trop bon cœur pour se moquer du jeune garçon.

« Elle est où, maman ?

     ᅳ  Dans le garage pour—

     ᅳ  AH ! Ah—Ah ... Ah, oui. » il fit mine de rire pour cacher le nouvel effroi, mais il était plus ridicule qu'autre chose.

  On avait tendance à penser que Minho n'avait peur de rien, mais c'était loin d'être le cas. Il se mit donc à courir pour s'assurer que sa mère était en forme, même s'il s'avait bien, il était le seul dans cette maison à avoir peur.

« Maman !

     ᅳ  Oui, mon ange ?

     ᅳ  T'as vu, l'orage ?

     ᅳ  Vu, non ... Entendu, oui ... Enfin, je ne sais pas si c'est le tonnerre que j'ai entendu ou si c'est ton cri qui m'a prévenu.

     ᅳ  Tu dis des bêtises ... Moi, bah j'ai même—AH ! »

  Ils étaient sortis du garage et l'éclair illuminait même le couloir qui menait à la salle de vie. Ça en faisait trembler Minho, mais il refusait de l'admettre ... A son âge, on a plus peur de l'orage.

« Arrête, orage ! J'ai même pas peur de toi, d'abord ! —AH ! Non ! J'ai pas peur, j'ai pas peur ! »

  Effectivement, Minho n'avait pas peur ... Il était terrifié. Les plombes étaient à deux doigts de sauter et les volets claquaient contre les murs de la maison. Il avait lâché le sachet, mais le dernier coup de tonnerre eût raison de lui et il se mit à pleurer. Il courut dans les bras de sa maman, à quelques pas de lui.

  Alerté par le cri de son fils, monsieur Lee accourut pour découvrir le petit dans les bras de sa mère en train de pleurer. Il s'agrippait à elle comme à la vie, et l'orage n'en finissait pas de frapper, le couple se mit même à craindre pour la toiture. Minho avait enfoncé son visage dans le cou de sa mère tant il était apeuré et ses larmes glissaient sur les épaules de la femme.

  Pourtant, il est grand, Minho, il ne doit pas avoir peur, il ne doit plus avoir peur. C'est ce qu'il se disait, de toutes ses forces, au fond de son cœur comme si ça allait aider à se réaliser.

  La femme embrassait sa joue en marchant jusqu'au fauteuil qui se tenait à l'écart des fenêtres. Son mari la suivit pour être également auprès de son fils. Il sanglotait plus que de raison, il était évident que l'orage n'était pas responsable d'autant de larmes.

« A neuf ans, on est grand ... Hein, maman ? Hein, papa ?

     ᅳ  Mais oui, tu es grand, mon cœur—

     ᅳ  AH ! NON ! »

  Cette fois, ça avait été si violent que l'arbuste d'en face tomba et le bruit fit sursauta monsieur Lee pendant que sa femme avait fermé les yeux très fort. C'était sacrément effrayant, aujourd'hui.

  Les petits poings de Minho devenaient presque blancs tant il tirait fort sur les manches de sa mère. Il tenta de respirer son parfum pour se rassurer, mais les battements trop rapides de son muscle cardiaque trahissaient son taux de stress. Madame Lee cala sa tête sur les cheveux de son enfant, son époux en profita pour enlacer les deux membres de la petite famille. Il frottait le dos du brunet et embrassa le crâne de sa femme.

  Ensuite, plus rien. Pas un bruit, la pluie s'était même arrêtée avec le reste. Ça avait eu le don de donner des frissons aux deux adultes.

  Toutes ses émotions avaient donné au jeune garçon envie de dormir. Il était l'heure de toute façon, et malgré son super pyjama Pokémon, il avait froid.

« Maman, je veux mon lit.

     ᅳ  Tu veux que je te porte comme un prince ?

     ᅳ  Ah, tu peux ?

     ᅳ  Pour cette fois, oui.

     ᅳ  Je monte avec vous, mes chéris. » poursuivit monsieur Lee.

  En entrant dans la chambre de Minho, il s'était assis à même le sol pendant que son épouse s'assit sur le lit, le brunet sur les genoux.

« Quelle frousse, les amis ! »

  Madame Lee approuva les dires de son mari avant que celui-ci s'adresse plus directement à son fils, encore chamboulé.

« Ça va mieux, loulou ?

     ᅳ  Mh, oui. » répliqua-t-il à demi-mot, la mine boudeuse.

« Demain, c'est enfin la fête !

     ᅳ  Mais surtout, ta fête, mon grand Minho ! » précisa l'homme, suite aux mots de celle qu'il aimait comme un fou.

  Le brunet tourna la tête vers le mur où était appuyé son coussin Doraemon.

« Non, les grands, ils pleurent pas à cause de l'orage. Moi, je suis pas un grand ...

     ᅳ  Alors tu es quoi ?

     ᅳ  Bah, j'sais pas ... Mais, maman ...

     ᅳ  Ecoute ! Moi aussi, j'ai peur, des fois. Pas vrai, chérie ? » questionna son mari.

  Il était très sérieux, mais madame Lee ne sût s'empêcher d'éclater de rire. Elle avait un souvenir bien précis en tête.

« Quelle aventure ... » se moqua-t-elle, gentiment.

  En se remémorant l'histoire, l'homme pouffa en secouant la tête de gauche à droite. Sur le coup, il n'était pas fier, mais maintenant, ils en riaient souvent, eux deux, ensemble en ces jours pluvieux.

  Pour détendre son fils, monsieur Lee commença à raconter cette drôle de journée.

  Ils avaient eu l'heureuse nouvelle de se savoir prochainement parents sept mois plus tôt, et le ventre de la future maman était déjà bien rond. Elle avait rendez-vous à l'hôpital pour vérifier que tout allait bien, cependant dehors, c'était le déluge. Ils avaient sorti les vêtements de pluie et un grand parapluie, quand gronda un tonnerre d'une grande puissance.

  Ce n'était un secret pour personne, monsieur Lee avait une peur bleue des orages. Alors quand le tonnerre avait retourné le ciel, ils s'échangèrent un regard. Mais voilà, le rendez-vous n'allait pas attendre que l'orage passe, il fallait partir maintenant.

« Ça va aller ... » avait-il dit pour se rassurer, alors qu'il commençait à avoir la chair de poule.

  Madame Lee l'observa distraitement, elle n'intervînt pas pour ne pas influencer la réaction de son mari, elle croyait en lui, là n'était pas la question. Cependant, ses mains moites n'aidaient pas à l'encourager dans cette voie.

« Allez, en—AH !

     ᅳ  Doucement, mon amour ...

     ᅳ  Ça va aller, on doit partir de toute façon.

     ᅳ  Oui, mais—ça va ? »

  Il avait lâché un cri capable de percer des tympans et sous le choc, il était tombé. L'affaire semblait plus compliquée que prévue ... Cependant, l'orage n'avait pas dit son dernier mot, et la voix de monsieur Lee non plus.

  Son épouse se frappa mentalement le front, elle lui présenta sa main.

« Non, ça va ... Je vais prendre sur moi—AH ! OK ... Stop, je prends sur moi et—

     ᅳ  Et on va certainement pas prendre la route comme ça !

     ᅳ  La pluie n'est pas si forte, ça—EH !

     ᅳ  La pluie n'est pas si forte, mais ta peur si ! Donc on prend, tout de suite, un taxi. C'est pas parce qu'on va à l'hôpital pour ma consultation qu'on doit finir dans une ambulance ! »

  Une idée traversa l'esprit de monsieur Lee.

« Ah, mais tiens !

     ᅳ  Non, n'y pense même pas !

     ᅳ  Tu crois ?

     ᅳ  Non, on va pas appeler une ambulance pour m'emmener à ma consultation parce que tu as peur de l'orage ...

     ᅳ  Vu comme ça ...

     ᅳ  Oui, allô ... Bonjour ! Oui, c'est pour une réservation tout de suite ! Oui, s'il vous plaît ... Jusqu'à l'hôpital, pour une consultation. Merci, à tout de suite ! »

  Et monsieur Lee s'était pris la tête entre les mains.

  Il montrait peu ses émotions, mais parfois ses émotions se montraient toutes seules. En effet, quand il ne s'agit pas de ses plus grandes peurs, il ne se confie qu'à sa femme. Enfant, on lui avait répété qu'un garçon devait être fort et courageux ... Visiblement, avoir des peurs et des émotions, ce n'était pas au programme, dans la vie d'un petit comme grand garçon.

  Toutefois, à la rencontre de celle qui deviendra sa femme, tout ce qu'on lui avait entré dans le crâne, ça n'avait plus aucun sens. Elle n'avait pas eu la même éducation, et tout ça lui paraissait inacceptable. Alors, un jour, elle lui avait dit ces mots dont il se souviendra jusqu'à la fin de ses jours.

« C'est pas juste ! Alors, si tu peux pas pleurer ... Si toi, tu as pas le droit de pleurer ... Qui va faire sortir ce que tu as dans le cœur ? Non, c'est injuste ! Et tu sais quoi ? Bah, si c'est ça ... Si tu n'as pas le droit de pleurer ... Alors, c'est moi qui pleurerai à ta place ! »

  Les mots de la splendide femme face à lui, ils étaient plus forts que la foudre. Et d'une façon ou d'une autre, laisser ses émotions filer aux travers de perles salées, c'était honorer les belles paroles qu'elle avait prononcées. C'était divinement bon, de libérer tout ce poids ... C'était divinement bon, de laisser ses larmes parler pour lui.

  Les larmes de l'homme resplendissant qu'elle avait face à lui, elles étaient les plus belles de toutes. Alors, la pluie des yeux s'était mêlée à leur premier baiser, et c'était si romantique un cocktail d'amour et de liberté. La confiance mutuelle liant leurs âmes soudées brillait.

  Ça avait eu un goût d'éternité.

  Finalement, le conducteur se présenta au domicile et fût surpris de voir une voiture dans la cour. Il ne posa d'abord pas de question, mais une fois à l'abri dans l'auto, sa curiosité l'amena à poser la terrible question.

« Votre voiture est en plane ?

     ᅳ  Je dois me rendre à une consultation pour un suivi de grossesse.

     ᅳ  Et je ne me sens pas très bien aujourd'—uuuiiiii !

     ᅳ  Ah, sacré orage ! Hein ?

     ᅳ  Ça, c'est sûr ... » finit madame Lee.

  Neuf ans plus tard, le jeune Minho était là à rire des péripéties de ses parents, enfin surtout son père qui en avait encore des sueurs froides.

« Mais, papa ...

     ᅳ  Oui, doudou ?

     ᅳ  Comment t'as fait, pour plus avoir peur ?

     ᅳ  Je crois que j'ai juste trouvé quelqu'un à rassurer.

     ᅳ  Alors, c'est grâce à moi ? » questionna Minho, désormais enthousiaste.

  Il avait tapé dans ses mains, enchanté par la nouvelle.

« Et oui ... Tu vois, même les grands garçons, ils peuvent avoir peur de l'orage !

     ᅳ  T'as d'autres peurs ?

     ᅳ  Mh, oui ... Quelques-unes, je suppose ?

     ᅳ  Alors ça veut dire je t'ai enlevé plusieurs peurs ? Je suis trop fort, alors ! Je suis un super-héros, carrément !

     ᅳ  Oui, petit ange. Tu es notre super-héros. » conclut sa maman.

  C'est un sacré p'tit bonhomme ce Minho ! Le couple n'avait aucun doute là-dessus, c'était vraiment un bonheur de voir leur enfant grandir ainsi.

« Et tu sais, même les super-héros ... Ils peuvent pleurer ! » avait ajouté son papa, un clin d'œil en signe de promesse.

  Oui, c'était la promesse de deux parents envers leur enfant. La promesse d'une vie aux milles couleurs, la joie, la triste, l'excitation, la peur, l'amusement, la colère, la curiosité.

  C'est ça, la vie ... un arc-en-ciel d'émotions. 





























●●●
(tel père, tel fils
mon p'tit cœur)

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