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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟐

𝕮'𝖊𝖘𝖙 𝖈𝖔𝖒𝖒𝖊 𝖘𝖎 𝖒𝖔𝖓 𝖊𝖘𝖕𝖗𝖎𝖙 𝖊́𝖙𝖆𝖎𝖙 𝖆̀ 𝖒𝖔𝖎𝖙𝖎𝖊́ 𝖊́𝖙𝖊𝖎𝖓𝖙
𝕼𝖚'𝖚𝖓𝖊 𝖕𝖆𝖗𝖙𝖎𝖊 𝖊́𝖙𝖆𝖎𝖙 𝖗𝖊𝖘𝖙𝖊́𝖊 𝖆𝖛𝖊𝖈 𝖙𝖔𝖎 𝖑𝖆̀-𝖇𝖆𝖘

♪ ' ミ

  La brise estivale caressa le bout de son nez alors qu'il admirait les lumières de la ville. Face à lui, la lune brillait plus que jamais, ronde et blanche, entourée d'étoiles scintillantes, c'est beau le ciel nocturne du mois d'août. Les vacances d'été touchaient à leurs fins, bientôt, le jeune homme rentrera au lycée. Il ne pouvait empêcher une certaine anxiété de monter en lui, mais de toute façon, il restera avec ses amis du collège, au pire de nouvelles rencontres, rien de bien méchant.

  Il s'attendait à poursuivre son quotidien tranquille, un nouvel établissement, certes, mais tout ira bien, il connaissait pas mal de monde, alors peu de chance de se retrouver seul. Il allait travailler dur, il voulait de bonnes notes pour avoir un avenir plus serein, même s'il ne savait que faire de sa vie. Les cours l'ennuyaient profondément, mais il travaillait comme il pouvait, avec ses propres méthodes. Et puis, Jisung savait que ses amis seront toujours présents pour l'aider en cas de difficulté, même s'il avait généralement de bonnes notes.

  En effet, le blond avec quelques facilités d'apprentissage, à condition que le cours soit suffisamment dynamique. Lorsque ce n'était pas le cas, Chan faisait un excellent professeur, si ce n'est cette année où il n'avait tout simplement rien glandé. Monsieur avait été pris dans une agence de divertissement et avait jugé bon de mettre ses études de côté et ainsi se donner corps et âme à la musique. Ce fût une véritable douche froide quand le directeur adjoint avait refusé de le prendre s'il n'obtenait pas son diplôme. C'est de la sorte qu'il avait fini par redoubler sa dernière année de lycée, et ça le faisait suer, mais ainsi va la vie.

  Il profita alors de ces deux mois de vacances pour peaufiner ses titres, sans pour autant apprendre de ses erreurs et revoir d'avance les cours de cette année à sécher les cours. Toutefois, il était maintenant temps pour lui de se montrer assidu, il l'avait promis. De plus, il voulait être un exemple pour ses amis plus jeunes, d'une façon ou d'une autre, il avait l'impression d'avoir échoué dans ce rôle que lui seul s'était donné.

  De son côté, Dahyun avait reçu la mention très bien. Ainsi, elle avait rejoint une des écoles de théâtres les plus prestigieuses de la Corée du Sud, ça n'avait fait qu'enfoncer Chan sous le poids de sa défaite. Lui aussi, il aurait dû faire ses premiers pas dans le milieu artistique, mais il avait été trop confiant, ou un peu idiot, pour s'assurer une bonne scolarité.

  Alors, voilà, Jisung était rassuré, tous ses amis seront là, ce n'était pas forcément gentil pour Chan, mais le blond se sentait mieux de le savoir à ses côtés. Au collège, il s'était fait de nouveaux amis, malgré son anxiété sociale, il faut dire qu'avoir un Changbin comme ami, ça attirait le monde. Jisung aimait passer du temps avec chacun d'eux, mais en petit comité, les grands groupes, ça n'avait jamais été son fort.

  Pourtant, il avait accepté l'invitation de San, et voilà où il en était aujourd'hui. Si on lui avait dit qu'il rencontrerait Minho à cette soirée, il n'aurait jamais cru quiconque disant des âneries pareilles, et pourtant. En vérité, le blond observait l'obscurité non pas pour sa beauté mais parce qu'il était terrifié à l'idée de se retourner. Comment faire face à celui pour lequel il était tombé alors qu'il n'était encore qu'un gosse. Un gosse fou amoureux, un amour qui fait mal, parce que cet amour-là, on ne peut pas nous l'enlever, c'est une proximité vitale.

  En effet, ses amis l'avaient ramassé à la petite cuillère. Chaewon n'avait même pas pris la peine de vivre sa première déception amoureuse - courue d'avance de toute façon. Elle avait séché ses larmes, quand les trois amis du blondinet n'étaient pas là. Ils avaient beaux ne pas être très proches, elle l'appréciait, et cette histoire lui avait brisé le cœur, bien plus que sa séparation avec Changbin. En fait, elle n'avait même pas pensé à lui, trop occupée à maintenir Jisung en vie, car il en était arrivé à ce point.

  Le jeune garçon pleurait nuit et jour, parfois, il se mettait à hurler sans raison. C'est de là dont lui vînt ses excès de colères, le début de la puberté n'avait pas aidé non plus, il devenait fou pour un oui ou pour un non. Il s'en prenait souvent à Hyunjin qui semblait avoir la vie facile, se félicitant de mille et une choses, jusqu'au jour où ils ne supportaient plus la présence de l'autre. Une fois, ils en étaient venus aux mains, les surveillants avaient dû les séparer. Une semaine d'exclusion et quelques points de sutures des deux côtés, car ils n'avaient pas retenu leurs coups. Hyunjin en avait assez de voir son ami se lamenter, car lui aussi souffrait du départ de Minho, et le fait que Jisung retourne sa colère contre lui l'avait mis en rogne. Au fur et à mesure du temps, une vraie animosité s'était installée.

  Leurs différents avaient cessé le jour où Hyunjin avait porté secours au blond alors que des imbéciles s'apprêtaient à dépouiller le pauvre garçon. Evidemment, il ne s'était pas laissé faire, mais bien-sûr, il ne faisait pas le poids. Des colosses de un mètre quatre-vingts, avoisinant la vingtaine contre un collégien de quatorze ans tout frêle, ça ne pouvait que mal se finir.

  Le fils Hwang avait entendu des voix, curieux, il s'était approché. Lorsqu'il vit Jisung, il se précipita sans réfléchir vers lui, il attrapa son poignet et cria sur son ami qui ne voulait pas « s'enfuir comme un lâche » comme il le disait.

« Tu peux dire à ta fierté mal placée de se la fermer un peu ?

   ╴ Qu'est-ce que t'as dit, espèce de-

   ╴ Ta gueule, et cours. »

  Finalement, ils avaient échappé aux malfrats de justesse, ces imbéciles avaient perdu leurs traces alors que les deux collégiens s'étaient réfugiés dans un centre commercial. C'était l'endroit le plus sûr, et Hyunjin fit promettre à son ami de ne plus s'emporter ainsi, et fuir ce chemin.

  Jisung avait d'abord accepté, puis il avait fondu en larmes. Le plus grand en taille se sentait confus face à l'avalanche d'eau lacrymale qui déformait le visage de son ami. Il ne savait pas vraiment quoi faire, et n'était pas sûr de la raison pour laquelle il était dans cet état.

« Bah, qu'est-ce qui t'arrives ?

   ╴ J-je su-suis d-dé-désolé.

   ╴ Hein ? Pourquoi ?

   ╴ C'est-bah, je sais ...

   ╴ T'as de la morve partout, tiens un mouchoir.

   ╴ Je suis con, putain !

   ╴ Ah bah ça, j'te le fais pas dire. » se moqua gentiment Hyunjin.

  Il caressa les cheveux blonds aux reflets roux de ce gros bébé en riant, parce qu'il était adorable, même la morve au nez. Alors, il fût le premier à s'avancer pour étreindre Jisung, quand celui-ci fondit dans ses bras en continuant de pleurer. Les passants les dévisageaient, se demandant ce qu'il était arrivé à ce pauvre garçon pour qu'il finisse dans cet état.

  Puis, les deux adolescents étaient devenus les meilleurs amis de la planète. Personne n'avait compris ce qu'il les avait poussé à changer de façon si radicale, c'en était presque suspect. Jisung avait finalement tout raconté et tout le monde les avait applaudit.

« Putain, vous les avez retrouvés où vos neurones ?

   ╴ Ta gueule, Changbin. » avait ronchonné Hyunjin, en lui offrant un joli doigt d'honneur pour accompagner sa poésie.

« Et toi alors, Soyeon te les a bouffé ?

   ╴ De quoi tu parles, Ji' ?

   ╴ Tes neurones, Binnie ... T'es devenu sacrément con.

   ╴ Niais, plutôt. » avait ajusté la fameuse jeune femme sortie de nul-part.

  Changbin avait rougi. Pourquoi diable lui faisait-elle autant d'effet, il avait eu un gros crush sur elle depuis la sixième, à l'observer de loin pendant tout ce temps. Finalement, Hyunjin avait préparé un plan pour forcer son aîné à se confesser.

« Sale traitre, tête de rat !

   ╴ De rien, c'est un plaisir. » avait-il gloussé avant de s'enfuir.

  Il avait eu du mal à articuler, c'était compliqué d'avouer ses sentiments après toutes ces années, mais il l'avait fait. Et les yeux malicieux de Soyeon lui avaient donné espoir.

« Ah, bah enfin ...

   ╴ Hein ? Comment ça ?

   ╴ Ça fait un an que j'attends qu'ça ...

   ╴ Mais pourquoi t'es pas venue la première ?

   ╴ Parce que c'était drôle de te voir paniquer dès que j'étais là. C'était mignon, aussi, un peu. J't'aime bien, mon p'tit Beignet.

   ╴ Mon p'tit-quoi ?

   ╴ T'es tellement niais, chéri.

   ╴ C'est pas un peu trop tôt pour ces surnoms, on est même pas ensemble. »

  Elle l'avait embrassé, ça n'avait pas été long mais c'était suffisant pour rendre Changbin toute chose. Alors, elle avait ri, et avait ré-initié son geste, c'était doux mais plus appuyé et cette fois, le jeune homme avait participé au baiser.

« Bon bah, voilà une bonne chose de faite.

   ╴ C'était quoi, ça ?

   ╴ Ça dépend comment tu parles, un baiser, un smack ... »

  Il l'avait surprise en réduisant de nouveau la distance entre leurs lèvres. Et cette fois, ce fût Soyeon, la première à rougir.

« Ah alors, chérie, t'as pris un coup de soleil ?

   ╴ Ta gueule, Beignet.

   ╴ Mais-

   ╴ Allez, bouge ! On va être en retard ... »

  En vérité, ils étaient sacrément mignons, tous les deux, même s'ils avaient une drôle de façon de montrer leurs sentiments à l'autre. Changbin n'avait pas manqué de raconter à ses amis toute l'histoire dans les moindres détails, détails que personne n'avait eu envie de connaître.

  Alors, lorsqu'il voyait tous ces couples se former autour de lui, Jisung se sentit mal, et terriblement seul. Il avait été à deux doigts de rechuter, mais c'était sans compter le soutien moral de ses amis les plus proches, à savoir Hyunjin et Yeji. D'ailleurs, ces deux-là ne cessaient de se chamailler et ça le faisait bien rire.

  D'un peu plus loin, Seungmin veillait également à lui. Il avait le don de dire les mots justes, il avait toujours de bons conseils en ressources, et une excellente écoute. C'était l'ami qui connaissait tous les secrets car tout le monde avait envie de se confier à lui, et heureusement, il en faisait toujours bon usage. Il était un peu un génie dans son domaine, comme quelqu'un qui observe le jeu pour toujours avoir un coup d'avance.

  Les adolescents se rejoignaient souvent tous ensemble chez San, étant celui dont la demeure était la plus grande et dont les parents ne cessaient de partir en week-ends « en amoureux » à croire que leur fils unique était de trop dans leur couple. Evidemment, ce n'était pas vrai, et San préférait ne pas les voir étaler leur amour inconditionnel pour l'autre. C'est sûrement comme ça qu'il avait fini par faire la même chose avec Wooyoung.

  Finalement, Jisung se dit que le lycée était peut-être l'occasion de trouver l'amour. Il avait pourtant le sentiment d'être submergé par une pluie battante, l'empêchant de s'intéresser aux autres. Dans sa poitrine, une présence prenait toute la place, il avait sûrement lu trop de romances en espérant tomber sur la bonne personne au moment où il s'y attendra le moins, comme un coup du destin. Il était romantique, le Jisung, et pas qu'un peu. Enfin, il était romantique à sa façon.

  Et voilà que le destin se présenta finalement à lui, car cette présence qui l'habitait n'était nulle autre que ses sentiments pour son amour d'enfance. Tout ce qu'il ressentait pour lui, c'était comme une trace indélébile, elle s'imprégnait en lui, elle le possédait tout entier.

  Le choc.

  Lee Minho, à quelques pas de lui, son regard de félin sur sa personne, il avait eu comme l'impression que la lumière des stroboscopes n'éclairait que lui. Décidément, les romances lui montaient à la tête, pourtant ça avait été agréable, sur le coup, comme un nuage de douceur, il planait dans le ciel, le cœur léger. Quand Hyunjin s'était mis à hurler le nom du nouvel arrivant, sa bulle avait éclaté et l'angoisse l'avait animé. Il se posait tant de questions qu'il ne les entendait pas.

  Alors, appuyé sur le balcon, il faisait de son mieux pour dissimuler ses tremblements. A coup sûr, Hyunjin se serait moqué de lui en disant qu'il ressemblait à un marteau piqueur et ils se seraient chamaillés pour la énième fois. Puis, ils auraient ri ensemble à en tomber à la renverse sur l'autre comme deux fous tout droit sortis de l'asile. Aujourd'hui, Jisung ressentait beaucoup de tendresse pour son ancien ennemi, et c'était réciproque, toujours là l'un pour l'autre.

  Le blond prit une grande inspiration et expulsait tout l'air de ses poumons, comme il l'avait appris au cours de ces dernières années. Dans son for intérieur, il avait une envie irrésistible de dévorer Minho des yeux, détailler ses traits, tracer de son regard chaque partie de lui. Il voulait tout savoir de lui, il voulait observer ce corps qui avait grandi, et ce cœur certainement plus mature. Il voulait entendre sa voix car du peu qu'il l'avait entendu ce soir, elle lui paraissait envoutante, il aimerait l'écouter en continu comme une berceuse, comme la plus belle des mélodies.

  Finalement, il prit son courage à deux mains pour au moins montrer son profil, encore incertain de ce qu'il devait faire, ou dire. Mais le brun agit le premier, comme s'il avait entendu son appel, comme s'il avait compris le désir fou qui animait le cœur de Jisung.

  Le susnommé sursauta, néanmoins, en sentant la main de Minho caresser ses cheveux, mais bordel qu'il aimait ça, il se retenait d'appuyer le contact en laissant sa tête reposer sur la paume de sa main. Il était en plein rêve, il délirait, ivre de ces sensations nouvelles, mais tant pis s'il devenait fou, il ne briserait ce moment pour rien au monde. Il faut dire que Minho avait une présence imposante, une aura impressionnante. Déjà petit, il surprenait les adultes, alors aujourd'hui, son charisme le rendait enivrant, et le regard qu'il posait sur sa silhouette rendait Jisung si vulnérable, mais si euphorique à la fois.

« M-Minho ?

   ╴ Qu'est-ce que t'es beau comme ça. » assura le beau brun, un sourire empreint de douceur, alors que le reflet de la lune faisait briller ses yeux noirs et intenses.

  C'était la panique totale.

« Et toi, alors ?

   ╴ Mh, moi ...

   ╴ Tu-je-non rien.

   ╴ No stress. Tout va bien, Sungie.

   ╴ Sun, que ... ah. »

  Alors, non, tout n'allait pas bien. Ledit Sungie était bouleversé, il ne savait même plus formuler une phrase correctement. Son cœur vibrait dans sa poitrine, il eût une bouffée de chaleur et sa tête commençait à tourner.

  Il se retînt fermement à la rambarde derrière lui de toutes ses forces. Il n'allait quand-même pas faire un malaise ? Ce serait affreusement cliché et niais.

« Ça va, t'es tout blanc ? »

  Doucement, il se remit de ses émotions car ça faisait beaucoup pour un début de soirée. Il était fou, il devait être en pleine hallucination, ça se trouve il était dans le salon à voir cette scène alors que tout le monde le regardait de travers.

« Tu veux t'assoir ?

   ╴ Ouais.

   ╴ Dans la chambre ?

   ╴ Non ! »

  Ça avait été un peu trop brutal pour ne pas être suspect.

« Non, mais je voulais pas faire de sous-entendu ...

   ╴ Tais-toi, Minho ! S'il te plaît ... Je suis de plus en plus mal à l'aise. C'est horrible, tu dois me trouver-

   ╴ Magnifique. Je te trouve magnifique.

   ╴ Qu'est-ce que tu racontes ? » avait-il dit en faisant les gros yeux.

  Soudain, Minho se mit à pouffer.

« Il a bien changé, mon p'tit Sungie encore en primaire !

   ╴ Et t'es ... déçu ?

   ╴ Quoi ? Mais non, enfin !

   ╴ Parce que j'ai changé, un peu, et pas forcément en bien.

   ╴ T'es devenu un bandit ?

   ╴ Non, pire que ça.

   ╴ Un tueur en série ?

   ╴ T'es con.

   ╴ Eh, c'est pas gentil, ça ! »

  Ils avaient ri ensemble, et c'était si bon, comme au bon vieux temps. Toute l'angoisse de Jisung s'était volatilisée. Finalement, il se sentait en confiance avec Minho, avec ce nouveau Minho dont il ne savait rien mais il avait terriblement envie d'apprendre à le connaître.

« Tu crois qu'on peut tout recommencer ? » s'essaya Jisung, hésitant.

  Il se demandait si ce n'était pas étrange comme situation.

« Tu sais quoi, on va refaire connaissance, toi et moi.

   ╴ Ah ? Comment ça ?

   ╴ Tu te rappelles, notre première rencontre ?

   ╴ Ouais, j'étais sacrément perché comme gosse.

   ╴ Non, tu étais juste toi. »

  Jisung approuva du chef.

« Salut !

   ╴ Hein ? Ah ! Euh, salut ! »

  Le blond n'avait même pas fait exprès de répéter mot pour mot leur premier échange, il était simplement surpris. Mais rapidement, il comprit, alors il se mit à sourire comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps.

« Moi c'est Lee Minho, et toi ?

   ╴ Moi ? Han Jisung.

   ╴ C'est un joli nom, Han Jisung. »

  Et cette fois, il se mit à rire franchement. Ça sonnait comme une libération, comme si le manque s'évaporait, comme un souffle qui forme de la buée, et s'éloigne jusqu'à disparaître.

« Et après, j'ai pas dit un truc du genre, c'est ma mère qui l'a choisi ?

   ╴ Tu as même dit, ensuite, que ton père l'aimait bien aussi.

   ╴ Comment tu te souviens de tout ça, toi ?

   ╴ Mh, je sais pas.

   ╴ T'as toujours eu bonne mémoire.

   ╴ Seulement pour ce qui en vaut la peine.

   ╴ Et j'en vaux la peine, moi ? »

  Le brun acquiesça. Il leva sa main pour la mettre à la hauteur du visage de son amour d'enfance, dans ses yeux, on notait l'hésitation. Pourtant, il osa demander.

« Je peux ? »

  Vu l'expression de son visage, et l'emplacement de ses doigts, près de sa joue, Jisung comprit et hocha vivement la tête. Ça lui avait déjà manqué, les caresses de Minho.

  Dans un geste délicat, il effleura la joue toujours rebondie du blond et celui-ci ne manqua de fermer les yeux, pour mieux ressentir la sensation exquise de cette attention. Il ne contrôlait plus rien, se laissant porter par les évènements.

  Finalement, Jisung eût le courage de poser sa joue dans la paume de son ainé, les paupières closes, le sourire au bord des lèvres. Il ressemblait à un ange, ainsi, les joues rosées.

  Il semblait que Minho s'emballait également, car il osa formuler une nouvelle demande dans un souffle, sans vraiment réfléchir. Il n'avait pas le temps de s'encombrer de questions, il voulait lui aussi vivre le moment. Alors, il l'interrogea, un peu inquiet à l'idée d'en faire trop.

« Dis, je peux t'embrasser le front ?

   ╴ Mh, oui. »

  En effet, Jisung avait mis de côté sa raison, bercé par ce songe d'une plaisance inégalable, ce cocon de tendresse. Il allait cesser de se poser des questions, car la situation n'avait déjà plus aucun sens, de toute façon.

  Les lèvres chaudes de Minho rencontrèrent le front brillant du plus jeune. Les deux adolescents eurent un frisson, sous l'emprise d'un désir nouveau, leurs deux corps à l'unisson. Ce n'était pas grand-chose, et en même temps c'était déjà beaucoup.

« Jisung ... Je veux apprendre à te connaître. Je veux découvrir qui est le garçon que j'ai connu petit, ce qu'il est aujourd'hui. Laisse-moi cette chance, s'il te plaît.

   ╴ Avec plaisir, Minho. »

  Toutefois, c'était un exercice compliqué pour Jisung qui ne rêvait que d'une chose. Goûter à ces lèvres qui avaient embrassé son front, explorer ce corps, apprécier la silhouette de ce jeune homme à la peau tentatrice.

  Car pour la première fois de sa vie, Jisung ressentait du désir pour quelqu'un. Il se sentait profondément frustré, néanmoins, il voulait faire les choses dans l'ordre sans se précipiter.

« On devrait rejoindre les autres. » proposa Minho.

  Le blond eût envie de crier « non, je t'en prie » mais il ne le fît guère car ça aurait été déplacé et égoïste. Après tout, Minho avait manqué à beaucoup de monde, et il avait sûrement envie de profiter de la soirée pour se mettre à la page, car ils avaient tous grandi, et tant de choses s'étaient passées pendant ces cinq années. Il n'avait pas le droit d'être égoïste, ou alors pas encore.

« Ouais, t'as raison.

   ╴ Viens. »

  Minho lui présenta sa main, le plus jeune crût que son cœur allait lâcher. C'était trop beau pour être vrai, n'est-ce pas ? Et pourtant, jamais ça n'avait été aussi réel, entre eux.

  Ainsi, Jisung et Minho se rencontrèrent pour la deuxième fois. Le passé, le présent et l'avenir s'entremêlaient, c'était surréaliste. Et en même temps tellement bon. De toute façon, ils avaient abandonné l'idée d'être rationnel depuis un petit moment.

  Le contact entre leurs deux paumes était électrique, Jisung sentait des vagues dans son ventre et des loopings dans le cœur. C'était grisant, ce simple touché le rendait euphorique, ivre de bonheur, et c'était la plus belle des ivresses. Non, ça n'avait vraiment aucun sens cette histoire, ce coût du destin était délirant, et pourtant si réel. Malgré les craintes du blond, cette situation burlesque se réalisait sous ses yeux, sous leurs yeux.

  Ainsi, ils dévalèrent les escaliers, main dans la main, en souriant comme des imbéciles. Mais des imbéciles heureux ... et surtout chanceux.

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