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𝐒𝐜𝐞̀𝐧𝐞 𝟏𝟗


𝕬𝖎𝖗

« 𝕮'𝖊𝖘𝖙 𝖉𝖊𝖘 𝖈𝖔𝖓𝖙𝖗𝖊𝖇𝖆𝖓𝖉𝖎𝖊𝖗𝖘 𝖑𝖊 𝖗𝖊𝖋𝖚𝖌𝖊 𝖔𝖗𝖉𝖎𝖓𝖆𝖎𝖗𝖊 ... 𝕵𝖊 𝖉𝖎𝖘 𝖖𝖚𝖊 𝖗𝖎𝖊𝖓 𝖓𝖊 𝖒'𝖊́𝖕𝖔𝖚𝖛𝖆𝖓𝖙𝖊 »

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Message important :​ ⚠

Ce chapitre comporte des mots et pensées assez violentes. Je ne pouvais pas juste mettre un trigger warning violence parce que ça aurait été mal interprété. Description de pensées négatives et blessantes, ça oui. Ce sont des réflexions d'enfants à vif, un désir de vengeance et de grande colère. Bien entendu, je ne fais pas l'éloge de la violence. J'ai hésité à publier ce chapitre, j'y ai passé deux heures trente, ça a été thérapeutique par rapport à des traumatismes. Dans la mesure où c'est assez personnel, je ne savais pas vraiment si je pouvais vous partager ça en sachant que c'est une ff ... J'ai tenu à utiliser un personnage 100% imaginaire pour jouer le gros vilain de l'histoire, ça me paraissait évident qu'utiliser une personnalité était déplacé. Enfin, comme toujours, mes personnages ne sont jamais tout blanc ou tout noir, parce que c'est ça la vie. Mais bon, il a clairement pas le plus beau rôle ... 

Si vous ne vous sentez pas de lire certaines parties, n'hésitez pas à me le dire dans les commentaires que je vous fasse un résumé. L'idée de 'Carmen' c'est quand-même d'écrire une histoire dans laquelle vous vous sentez bien. 

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« Hé, Han Jisung ! »

Tous les regards s'étaient tournés vers un garçon à la chevelure aussi sombre que les profondeurs de l'océan. Le contraste entre l'énergie sombre qu'il dégageait et son sourire éclatant donna froid dans le dos à Changbin, à quelques pas de la scène. Il fronça les sourcils, il sentait le malaise qui étouffait l'air, comme si le jeune garçon avait lancé un sortilège, une sorte de magie noire. Les autres enfants autour d'eux étaient juste curieux, seul Changbin pouvait capter les forces enveloppant une âme. C'était étrange, il avait toujours eu ce don et ne savait jamais quoi en faire, mais il était capable de juger des inconnus par leur seule présence.

Alors forcément, quand le jeune Yoo était arrivé, il eût un frisson de stupeur et tout son corps s'était crispé. Il n'aimait clairement pas cet individu alors que celui-ci n'avait sorti que trois mots. C'était néanmoins suffisant, c'était trois mots de trop et ç'eût le don de le mettre en rogne, il était prêt à riposter.

Si Minho n'avait pas cette faculté, il pouvait néanmoins cerner les personnes rapidement. La raison était toute autre, il était plus dans l'analyse et rien ne lui échappait. Trois mots, c'était suffisant pour comprendre à quel genre de personnage il avait à faire, c'était trois mots de trop et ç'eût le don de le mettre en rogne, il était prêt à cogner.

Trois mots, c'était trois mots de trop car le nom de son petit protégé en faisait partie. De par sa capacité à étudier le ton, la posture, l'expression du visage de celui à sa gauche, il pouvait aisément sentir que ses intentions n'étaient pas bonnes.

En jetant un œil au blondinet, il comprit qu'il avait vu juste et il commençait déjà à voir noir, les nerfs à vif, les poings serrés. Changbin et le brunet s'échangèrent un regard, une connexion comme ils en avaient souvent, ils se connaissaient. A vrai dire, aucun mot n'avait été nécessaire pour qu'ils comprennent qu'à eux deux, ils pouvaient mettre en lumière la véritable personnalité d'un individu. Bien-sûr, ils n'en étaient pas parfaitement conscients au vu de leur âge mais le lien qui les connectait avait eu raison d'eux.

Seungmin, Chan et le reste de la bande s'étaient approchés du rassemblement. De leur côté, ils n'avaient aucune idée de ce qu'il se passait, jusqu'à ce que le plus vieux de la petite troupe remarque les tremblements de Minho. Le joueur de base-ball, quant à lui, avait noté le froncement de sourcils de Changbin. A leur tour, les deux jeunes nouveaux arrivants partagèrent un regard, visiblement dépassés par les raisons de la tension qui montait peu à peu.

Un silence de mort rendit l'air irrespirable, on entendait seulement les rires des autres enfants au loin. Et puis, finalement, Yoo réduisit un peu plus la distance qui le séparait du blondinet alors que celui-ci était devenu blanc comme linge.

« Alors, toujours aussi débile ? Et les limaces sont toujours à ton goût ?

- C'est lui l'idiot de ton ancienne école ? »

Les mots de Wooyoung résonnaient dans l'esprit du brunet comme un écho.

Minho avait manqué de sursauter en sentant le blondinet tomber à genoux, toujours à ses côtés, mais sa présence s'effaçait petit à petit. Ça chauffait dans sa tête, il sentait le sang pulser dans ses veines, son pouls résonner dans ses tempes, son cœur cogner dans sa poitrine. Une braise s'enflamma à partir de son estomac pour ensuite brûler ses poumons et alors sa gorge aurait pu cracher du feu.

Les pas de Soyeon se furent plus pressés, elle arriva à leur hauteur comme une tornade. De toute façon, elle n'avait jamais pu le supporter, ce Yoo. Il était vaniteux et aimait se mettre en valeur en écrasant les autres, seulement les autres enfants étaient soudés, ils se connaissaient depuis la rentrée de septembre. Il était apparu un beau matin de novembre, alors que le vent glaçait les corps en quête de chaleur. Soyeon se rappelait de la grisaille, du souffle froid qui balayait les feuilles mortes, alors qu'un sourire confiant marquait le visage du noiraud. C'était un matin marqué au fer rouge dans sa mémoire car, ce sourire insolent, il lui avait rappelé celui de son père violent.

Voilà, c'était la principale raison pour laquelle elle détestait ce jeune garçon arrogant. Et puis, au fur et à mesure du temps, il lui avait prouvé à quel point elle avait eu raison de se méfier. Il aimait rire du malheur d'autrui, mais la solidarité des élèves avaient été plus forte que lui et tout le monde l'avait ignoré. Ce Yoo, il pensait être aimé de tous, il ne s'en cachait pas, pourtant personne ne le portait vraiment dans son cœur. Il passait pas mal de temps avec la bande de Wooyoung car c'était les plus appréciés de l'école mais il parlait dans le vent et ne s'en rendait même pas compte.

Deuxième raison pour laquelle elle ne l'aimait pas, il s'appropriait toute l'attention de son meilleur ami. Elle le fuyait comme la peste, et lui osait faire ami-ami avec son partenaire de foot, et de beaucoup de bêtises aussi. Seulement, les deux enfants étaient aimables avec tous malgré leur caractère trouble-fête, c'était bon enfant. A force, les adultes ne savaient plus s'ils devaient les punir ou en rire, mais leur position d'instituteur et institutrice les forçait à garder la face.

En fait, Yoo était à la fois très intelligent et très idiot. Sûrement était-il aveuglé par son égo démesuré et son complexe de supériorité, il se sentait tellement au-dessus de tout le monde qu'il n'avait plus les pieds sur terre. Sa personnalité avait puisé ses racines dans les figures extraverties de ses parents, il avait baigné dans l'arrogance et le mépris pour les gens pauvre d'esprit. A en oublier la complexité de l'être humain, son intelligence ne lui avait visiblement pas permis d'aller plus loin que les apparences.

Alors, forcément, les mots de Yoo claquant l'air déjà perçant lui avait causé des maux de tête terribles, elle crût voir flou. Elle n'avait su se retenir suite à l'intervention de son meilleur ami.

« Qu'est-ce que tu racontes, Woo' ? »

Sa colère était telle que la jeune fille n'avait pas vu Jisung tomber dans les profondeurs cauchemardesques de la tétanie. A vrai dire, elle ne contrôlait plus son esprit.

Minho n'était pas en reste, plus le temps avançait, plus il s'enfonçait dans une dangereux colère noire. Le brunet n'avait jamais été vraiment violent, et c'était d'autant plus difficile à gérer.

« C'est quoi cette histoire de limaces ? »

Sa voix était teintée d'un voile sombre et il sentait la plante de ses pieds puiser une force inconnue dans le sol. Du coin de l'œil, il vit son adorable compagnon se confondre en boule alors que Yeji accourut jusqu'à lui.

« Alors c'est ça que tu fais subir aux idiots ?

- Il n'y a que les idiots pour obéir à ces bêtises, c'était tellement—

- Tu forces à faire des choses horribles aux idiots ?

- Ah bah, 'faut bien—

- Et en plus, tu crois que Jisung est un idiot ? »

Wooyoung avait initié l'échange en quête de réponses vaines.

Dans les yeux de Jisung, il avait vu sa mère. La maman de Wooyoung avait le même caractère, les mêmes réactions que le blondinet, et pour cette raison il le trouvait formidable. Il avait tout de suite accroché avec ce petit ange, son rire ricochait avec le portrait de la femme qui lui avait offert la vie.

Petit, il riait beaucoup grâce à elle et son père prenait un air faussement désespéré. Le tout petit enfant qu'il était à l'époque n'avait jamais songé que sa maternelle pouvait sembler étrange aux yeux des autres. Dans la mesure où il ne connaissait qu'elle, il pensait que les mamans étaient toutes ainsi, et il trouvait ça incroyable. Son père avait la tête sur les épaules et repassait derrière les erreurs d'inattention de son épouse, mais pour rien au monde il lui reprochait quoi que ce soit. C'était simple, il était fou amoureux de cette femme splendide au rire candide qui illuminait le monde. Elle avait le pouvoir d'adoucir les cœurs les plus durs, mais en échange de ce don, certains se moquaient ouvertement d'elle.

« Ta maman est trop pure ... »

Le père de Wooyoung avait dû expliquer à son fils pourquoi les parents des autres enfants se moquaient d'elle. Car depuis toujours, il était le seul à la comprendre, à voir en elle cette sensibilité merveilleuse et un esprit subliment vif, contrairement à ce qu'on pourrait penser.

Oui, un jour, Wooyoung avait compris que sa maman avait conscience de la cruauté des humains, il était assis en haut des escaliers à voir sa tendre mère pleurer. Il avait couru vers sa chambre en entendant son père rentrer, et là il ne sût pourquoi, il avait fini par faire demi-tour. Il n'oubliera jamais l'amour qui avait émergé de ces deux âmes soudées. Car l'homme était d'une douceur peu commune, spécialement avec son épouse qu'il chérissait plus que tout au monde.

C'était injustice, Wooyoung il savait lui à quel point sa mère était brillante, elle était animée par un esprit ingénieux. Il ne manquait jamais de partager des moments avec elle où ils discutaient de choses et d'autres, et l'intelligence de la femme brillait plus que tout au monde.

Alors forcément, quand il entendit pour la première fois quelqu'un dire de sa mère qu'elle était idiote, il était tombé de haut. Il avait commencé à être violent et souvent en colère, car Wooyoung ne supportait pas l'injustice et encore moins quand il s'agissait de celle qui l'inspirait depuis le jour de sa naissance.

Rapidement, il s'était lié d'amitié avec la petite Soyeon, une jolie fillette qui baignait dans la violence depuis toujours. Elle recopiait de comportement violent de son père et finissait par se battre avec tout le monde, mais en y mettant les poings.

Ils avaient été punis tous les deux, et sans savoir comment, ils avaient fini par rire ensemble, ils s'étaient ainsi sentis plus légers. Les deux enfants avaient fait de leur union une force, et c'est de cette façon qu'ils avaient réussi à révéler la générosité, trompée par leurs traumatismes, qui sommeillait en eux. De toute évidence, ils étaient deux âmes au cœur pur à qui on a brisé les rêves alors qu'ils n'étaient qu'en maternelle.

Wooyoung était assez préoccupé dans sa vie, alors il avait choisi d'ignorer royalement ce garçon sorti de nul-part qui lui collait aux baskets. Cependant, il s'était surpris à constater qu'il passait de moins en moins de temps avec sa meilleure amie. Il n'avait pas tout de suite fait le lien avec la présence de Yoo, il n'en avait que faire de cet arrogant qui se moquait d'un idiot dans son ancienne école. D'ailleurs, aucun enfant ne savait pourquoi le jeune garçon avait été transféré au beau milieu de l'année.

En effet, les adultes avaient pris soin de ne pas mentionner l'exclusion du noiraud pour harcèlement dans l'espoir qu'il n'en soit pas victime à son tour. S'ils avaient su que Yoo allait se vendre lui-même, ils n'auraient peut-être pas mis autant d'énergie à taire la vérité.

Alors c'est vrai, Wooyoung détestait l'injustice, mais il avait fait abstraction du comportement plus que déplacé de celui qui s'était autoproclamé meilleur ami. Il avait des choses plus importantes à se préoccuper, il n'avait pas songé au fait que les mots du noiraud étaient semblables à ceux qu'utilisaient ces gens pour rabaisser sa mère.

Cependant, à ce moment précis, il fit les liens.

Alors tout bascula, il avait envie de hurler et d'extérioriser la même haine qui l'avait secoué quelques années plus tôt.

Toutefois, Minho eût un coup d'avance. Il s'était littéralement jeté sur Yoo dont le corps avait heurté le sol, il était déjà sonné par la chute, mais le brunet ne s'arrêta pas là. Les émotions étouffant son cœur avait débordé, maintenant, il était trop tard, il ne pouvait plus s'arrêter.

Ainsi, Wooyoung resta pantin.

C'était très étrange comment tous les enfants présents ici observaient la scène sans bouger, c'était à la limite du soulagement. Les coups de Minho enfonçaient le corps couverts de blessures du noiraud, et pourtant, ils n'avaient aucune envie d'intervenir. Le groupe de primaire rassemblés-là était spectateur d'une violence sans nom, personne n'avait jamais vu le brunet dans un tel état, et pourtant aucun d'eux ne prit peur.

Finalement, ils furent réveillés de leur transe par les cris de deux institutrices.

Seungmin reconnut sa maîtresse et Changbin la sienne. A deux, elles avaient tiré Minho qui continuait de frapper dans le vide alors que l'institutrice de Yoo s'accroupit devant celui-ci pour observer les dégâts.

A cet instant, Soyeon s'était glissée derrière la femme et pencha légèrement sa tête au-dessus du blessé. Elle se racla la gorge pour cracher sur le jeune garçon à moitié conscient. C'était un geste dont la symbolique était extrêmement violente. Toute la rancœur qu'elle avait accumulée ces mois derniers était concentrée dans cette action, à la hauteur du mépris dont avait fait preuve le noiraud jusqu'à lors.

La tornade s'était peu à peu calmée, Yoo avait été évacué et consulté par l'infirmière de l'établissement qui n'avait pas jugé nécessaire d'appeler une ambulance.

Un instituteur avait pris le relais pour permettre à l'enseignante des deuxièmes années de s'occuper de Jisung, alors que celle des premières années s'était chargée de contacter les parents de ce dernier. Lorsque ce fût chose faite, elle rejoignit Minho qui se faisait incendier par l'instituteur.

Elle prit deux petites secondes pour observer Minho, elle eût un frisson en notant son apathie, elle ne connaissait pas ce garçon-là. Où était le jeune brun au sourire énigmatique, son regard malicieux et son intelligence aussi impressionnante que son charisme ? Elle avait devant elle un inconnu, le teint froid, la mine fermée, le corps encore crispé de sa révolte. Son cœur se brisa en miette, il avait été son élève pendant deux ans. Quand Minho était entré en primaire, sa classe était la première de sa carrière, elle s'était attachée à ce petit bout d'homme dont la vie lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Le brunet n'était clairement plus là, psychologiquement parlant, il était clair que l'homme parlait dans le vide.

La jeune femme s'approcha de son ancien élève et posa une main sur ses cheveux bruns. Elle avait mis toute la douceur du monde dans son geste, ce n'était pas de cris dont avait besoin Minho, c'était évident.

« Je prends le relais, je te remercie.

- Tu as appelé ses parents ?

- Pas encore, je laisse sa maîtresse s'en charger.

- Hm, faîtes attention à lui ! Non mais, je rêve, j'ai jamais vu ça ! Que ça ne se reproduise plus garçon, c'est clair ?

- Merci, va voir l'autre élève plutôt. »

Elle avait presque poussé son confrère vers l'infirmerie du gymnase pour qui les laisse enfin tranquille.

Elle souffla.

« Minho ? »

En absence de réponse, elle entraina délicatement le jeune garçon à s'assoir en face d'elle au sol, ils étaient près des buts, là où les deux enseignantes avaient pu l'éloigner. Elle soupira une énième fois comme pour se donner un peu de courage.

La jeune femme se mit en tailleur et jugea le brunet d'un regard, il n'avait pas encore repris totalement contact avec la réalité, sûrement trop douloureuse. Elle posa ses yeux sur le fantôme qu'il était devenu, néanmoins, elle nota que les prunelles de Minho fixaient un point au loin.

Ça avait eu le don de la rassurer, un tant soit peu. Il était en train d'atterrir, le souci c'est qu'elle ne savait pas comment il allait se comporter, désormais. La seule chose qu'elle pouvait faire, c'était d'attendre que Minho revienne à lui, ça ne servait à rien d'essayer d'instaurer un dialogue, seul le vent saura lui répondre. Cependant, elle ne le lâcha pas du regard, montrant ainsi sa présence.

Quelques minutes plus tard, une larme fine glissa sur la joue de Minho. L'institutrice eût donc une petite idée de ce qu'il allait suivre, cependant elle se trompait sur toute la ligne.

Le souffle du brunet était lourd, mais il ne tremblait pas. En fait, il ne bougeait toujours pas, la brise faisait voler ses cheveux bruns, seulement doucement, ses yeux dérivèrent jusqu'à ceux de l'enseignante. 

Ainsi, Minho s'était jeté dans les bras de son ancienne maîtresse. Son petit corps était secoué de spasmes, ses pleurs mirent fin à son mutisme alors qu'il éclatait en sanglot. Elle sentit ses mains s'accrocher à elle comme à une bouée de sauvetage, elle sursauta face au changement soudain du brunet. Il lui paraissait si fragile accroché à elle de la sorte, elle sentait plus que jamais qu'il était l'enfant et elle l'adulte. La jeune femme n'avait que vingt-cinq ans, elle n'avait pas beaucoup d'expérience au vue de son âge, mais son instinct parla à sa place.

Doucement, elle avait refermé ses bras sur la silhouette de l'enfant, c'était étrange de sentir à quel point en cet instant, l'enseignante était son seul repère. Oui, car elle avait contre elle un petit bout de chou terrifié par ses émotions et par le voyage téméraire qu'il venait de traverser. A travers le rythme chaotique du cœur de Minho, elle lisait sa peur.

En effet, même le plus vaillant des enfants reste un petit être sensible. Aujourd'hui, tout particulièrement, elle le comprit. Malgré l'assurance et la malice qu'il dégageait, Minho n'était qu'un tout jeune être vivant qui avait besoin d'être guidé et entouré.

Il pleurait sans retenue, ses doigts crispés sur les vêtements de la jeune femme. Enfin, il exprimait ses angoisses et ses insécurités, car c'est aussi ça les sentiments.

Le brunet avait évolué jusqu'à lors enveloppé dans la chaleur d'un foyer aimant, mais pour la première fois, il se sentait oppressé par le vide. La chute brutale de l'adrénaline était terrifiante, douloureuse, son esprit n'avait aucune emprise là-dessus, c'était comme chuté indéfiniment.

Ainsi, d'une voix calme elle tenta d'apaiser son cœur brûlant.

« Sh, c'est fini, Minho. Tout va bien, c'est terminé maintenant. Respire, ça va aller. Doucement, tout va bien, Minho, tout va bien. »

Bercé par le ton apaisant de l'enseignante, le brunet se calma peu à peu. Elle avait posé sa joue sur le sommet de son crâne en se balançant lentement pour envelopper ce petit être apeuré d'une chaleur réconfortante. Et petit à petit, Minho se laissa porter jusqu'aux portes du sommeil. 


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